Les développeurs sont à la tête des métiers les plus demandés en France
Selon une étude réalisée par LinkedIn, ils sont rois du marché de l'emploi
Dans une nouvelle étude réalisée par LinkedIn, le réseau social professionnel a rassemblé les données de douze-millions d’utilisateurs français, et six-millions d’offres d’emploi afin d’en tirer les tendances et les principaux métiers et profils les plus recherchés sur sa plateforme. Le réseau social professionnel a dû dresser une cartographie des besoins à l’échelle de la France, en observant toutes les offres d’emploi dans le pays, le volume d’activité des communications des membres et les profils renseignés, a expliqué Laurence Bret Stern, directrice markéting de LinkedIn.
Les résultats sont là et sans surprise, les profils de ceux qui savent programmer et vendre sont les plus demandés. Quel que soit leur secteur d’activité, les développeurs (logiciels et web), ingénieurs SI (système d’information) ou ingénieurs commerciaux occupent les premières places du Top 20 des métiers les plus recherchés sur LinkedIn.
Top 20 les métiers les plus recherchés Top 20 des métiers les plus représentés1 développeur logiciels développeur logiciels 2 développeur web consultant en management 3 ingénieur en systèmes d'information / ingénieur SI employé administratif 4 ingénieur commercial chef de projet 5 responsable développement commercial technicien 6 commercial instituteur / enseignant du secondaire 7 graphiste assistant de recherche 8 consultant en management conseiller financier 9 auditeur responsable marketing 10 ingénieur production/ ingénieur mécanique chef de projet 11 entrepreneur / fondateur avocat 12 architecte commercial 13 data analyst formateur interne 14 responsable RH responsable RH 15 chef de projet agent d'assurance 16 chef de produit architecte 17 responsable marketing graphiste 18 directeur des opérations comptable 19 comptable cuisinier 20 responsable de formation psychologue
L’une des conclusions tirées de cette étude est l'inadéquation du marché de l’emploi en France, sauf pour les développeurs (logiciels) qui semblent avoir réalisé le potentiel de leur savoir-faire pour les recruteurs. Généralement, ce genre de profils est tellement demandé que beaucoup de jeunes diplômés ont dû se former au développement, créant un pont avec leur formation initiale. Ainsi, les graphistes (en 7e position du Top 20), s’orientent vers le développement, à l’image de Charles Abédie “graphiste print” qui est devenu (Designer UX). « J’ai pris gout à l’intégration web, c’est la suite logique de mon métier. En France, il y a encore peu de profils de designer intégrateur, alors je me suis inspiré de ce qui se fait aux États-Unis. »
Pour les profils qui entament les chemins classiques de formation, à savoir les études d’ingénieur et se spécialisent en informatique, le résultat est le même. Les diplômés des grandes écoles (CGE) ne trouvent aucune difficulté pour s’insérer dans le milieu professionnel, d’autant plus qu’une enquête a montré que la dernière promotion d’ingénieurs a réussi à obtenir des emplois mieux valorisés que les deux années précédentes. Afin de suivre cette tendance, les grandes écoles ont dû s’adapter au numérique en généralisant « les cours de big data et de cybersécurité dans toutes les disciplines, de la chimie à l’agroalimentaire », explique François Cansell, le directeur de la conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs.
Les développeurs ont encore de beaux jours ; depuis des années, les études et enquêtes indiquent que les perspectives de croissance sont toujours fortes, avec une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. L’année dernière, l’organisme d’étude et de recherche du gouvernement France Stratégie avait mis en évidence que « les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, les personnels d’études et de recherche et les ingénieurs de l’informatique pourraient offrir au total 220 000 emplois supplémentaires, soit un taux de création nette de 2 % par an en moyenne ».
Mais la plupart des professionnels ne sont pas issus d’une formation classique, il y a encore quelques années, les écoles et universités ne formaient pas assez d’étudiants. À vrai dire, l’arrivée d’internet a favorisé l’émergence de profils autodidactes, qui ont fait de l’autoformation leur fer-de-lance. « Avec l’arrivée d’Internet dans les années 1990, une génération de cowboys du code qui maitrisaient les langages informatiques a donné le ton de la culture web », explique Matthieu Deboeuf-Rouchon, responsable du programme Devschool. Désormais, de nombreux établissements veulent continuer à adhérer à cet esprit “codeur”, en permettant à des jeunes de différents horizons d'assouvir leur formation même s’ils n’ont pas eu un parcours académique remarquable, autrement dit, présenter une deuxième chance à ceux qui aiment l’informatique.
Pour leur recrutement, chaque entreprise cherche des profils adaptés à ses besoins. Bien évidemment, l’employabilité du candidat est un atout majeur, elle comprend l’ensemble des compétences acquises tout au long de sa formation, mais aussi certains aspects que chaque entreprise définit et cherche à trouver dans ses futurs employés. Microsoft France fait partie de ses entreprises, la filiale du géant de logiciel recrute chaque année une trentaine d’ingénieurs. Ses recruteurs cherchent surtout des profils « passionnés, agiles et créatifs » et en font une priorité sur les compétences techniques. Caroline Bloch, DRH, préfère choisir « des jeunes avec un potentiel et des aptitudes, puis les former et les immerger dans la culture de l’entreprise ».
Même constat chez Google France, les recruteurs cherchent des profils capables d’évoluer dans un environnement d’interculturalité, où les employés sont issus d’une multitude de nationalités. Les futurs “Googlers” sont appelés à passer un test de leurs compétences techniques puis à valider leurs compétences de communication. Le candidat doit aussi confirmer sa “Googlitude”, comme c’est indiqué dans le site de recrutement de Google France : « Être à l’aise avec l’ambigüité, être de nature entreprenante et avoir un esprit de collaboration. »
À l’avenir, la place qu’occupe le diplôme ou l’école pourrait reculer pour laisser place à la capacité de l’individu à devenir le commercial de soi-même. « Ce qui peut faire la différence, c’est la manière avec laquelle on se présente : l’intitulé de son métier, les compétences qu’on revendique, mais aussi de plus en plus ses réalisations personnelles », conclut Laurence Bret Stern. De nos jours, les grandes entreprises valorisent les qualités personnelles, en cherchant des profils de jeunes diplômés « souples, adaptables, agiles, à l’aise ». Les recruteurs s’appuient sur des robots algorithmes, afin de filtrer les candidatures et les comparer à un portrait-robot dessiné pour repérer les bons profils.
Chiffres de Developpez
Durant juin dernier, nous avons analysé les offres d’emploi postées sur le portail Emploi de Developpez.com (qui comporte plus de 15 000 offres développeurs et informatique) afin de tirer les principaux langages les plus demandés par l’industrie. Il n’existe pas de règle générale pour choisir un langage ou une technologie spécifique, le choix est généralement fait par passion, par intérêt ou encore par pragmatisme.
Nous avons aussi comparé l’évolution de la demande de ces langages depuis 2013, et nous en avons tiré ces tendances :
L’étude peut être consultée en entier sur cet article :
Offres d'emploi développeur : Java est toujours en croissance et le langage le plus demandé, suivi dans cette étude détaillée par JavaScript et PHP
portail Emploi de Developpez.com
Source : Le Monde
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