Journaliste : Alors, c'est un bilan économique contrasté que celui d'Hugo Chavez, avec en positif en tout cas, la réduction de la pauvreté dans le pays ?
Vincent Lapierre : Voilà c'est ça. En réalité, pour les plus pauvres le bilan économique du gouvernement vénézuélien au cours des dix dernières années est globalement positif.
C'est à dire que de ce point de vue, les statistiques sont éloquentes. Donc je vais vous donner quelques chiffres qui proviennent de la CEPAL c'est à dire des Nations Unies.
Le taux de pauvreté qui était de 51% dans les années 2000 est passé à moins de 27% en 2010, il a donc été divisé par deux en dix ans.
Le taux de pauvreté extrême, c'est à dire le pourcentage de gens vivant avec moins de 1 dollar par jour, sur la même période, 2000-2010, est passé de 25% à moins de 8%, on voit donc qu'il a été divisé par trois en dix ans.
L'IDH, l'indice de développement humain, est lui aussi en hausse très net à partir de 2004/2005 pour atteindre les niveaux les plus élevés d'Amérique Latine.
L'indice de Vigny, qui mesure les inégalités entre les revenus les plus élevés et les plus bas dans une société a connu la même évolution. Le Vénézuéla est passé de l'un des pays les plus inégalitaires dans les années 90 au pays le moins inégalitaires du continent sud américain à la fin des années 2000.
Un dernier chiffre qui me parait être le plus éloquent de la politique menée par Hugo Chavez au cours des dix dernières années, c'est, selon l'UNESCO, l'analphabétisme a été éradiqué au Vénézuéla en seulement quelques années.
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