Redéfinir « la portée de l’action des pouvoirs publics »
=> Traduction : cela revient à accentuer les privatisations et la destruction de notre système de santé et de nos services publics auxquels les Français sont majoritairement attachés, quelle que soit leur couleur politique.
« d’importantes économies à court terme ne peuvent être réalisées sans une réduction significative de l’augmentation des dépenses de sécurité sociale »
=> Traduction : il faut s’attendre à une baisse massive des remboursements de santé, puisque la branche maladie représente quasiment 50 % des dépenses de la Sécurité sociale, ainsi qu’à une privatisation rampante de la Sécurité sociale, via le recours croissant aux mutuelles privées, présentées comme solution à tous les problèmes.
« Les tarifs réglementés restent d’application pour les ménages et, en ce qui concerne l’électricité, ils sont fixés en dessous des niveaux de coûts et l’accès pour les autres fournisseurs est limité »
=> Traduction : la hausse des tarifs et la privatisation d’EDF sont au programme.
« Dans le secteur ferroviaire, des barrières à l’entrée continuent d’entraver le bon fonctionnement du marché »
=> Traduction : comme précédemment, c’est la privatisation de la SNCF et sa mise en concurrence forcée qui sont au programme du gouvernement.
« Réduction des dépenses publiques »
=> Traduction : c’est ce que le gouvernement a annoncé avec son plan de 50 milliards d’économie. C’est la fameuse contrepartie du « pacte de responsabilité » pour ne pas faire exploser le déficit. À ce pacte de responsabilité peu efficace sur la compétitivité,
il est désormais demandé d’ajouter une nouvelle réduction drastique des dépenses publiques.
Ce qu’il faut savoir – et que tous les économistes savent – c’est que pratiquer des coupes sombres dans les dépenses publiques lorsqu’un pays est déjà en période de stagnation économique est une politique qui ne peut mener qu’à la récession.
Et c’est en outre contre-productif puisque la récession entraîne une baisse des recettes fiscales souvent supérieure aux économies réalisées par la réduction des dépenses. En d’autres termes, cela revient paradoxalement à creuser le déficit que l’on prétendait combler…
Il faut enfin savoir que l’histoire économique enseigne qu’il n’y a pas de baisse des dépenses publiques réussies sans dévaluation monétaire. Songeons aux exemples récents de l’Allemagne (dévaluation de facto avec l’adoption de l’euro, qui est sous-évalué pour la compétitivité allemande) et de la Suède. Autant dire que la baisse des dépenses publiques est impossible pour la France, du fait que l’euro est très surévalué par rapport à la compétitivité de l’économie française.
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