Mais la Deutsche Bank ne s'est pas contentée de dépenser sans compter. Elle a aussi embauché à tour de bras les enfants de dignitaires haut placés et de responsables d'entreprises chinoises avec lesquelles elle voulait faire affaire. En tout, elle en a employé plus d'une centaine, en stage rémunéré ou sous contrat. Ce filon des "fils et filles de" était tellement important aux yeux des banquiers allemands, qu'ils étaient prêts, en 2010, à renvoyer des salariés "si nécessaire" pour faire de la place au rejeton d'un magnat du pétrole chinois, d'après un e-mail consulté par la Süddeutsche Zeitung.
La banque allemande n'est pas la première à se faire prendre la main dans le sac des petits arrangements avec des "amis" chinois. En 2013, la banque américaine JP Morgan avait été au centre d'un scandale similaire. Un stagiaire chinois recruté par complaisance avait alors été qualifié en interne de "pire candidat de l'histoire de JP Morgan". Il avait raté ses tests d'admission et avait été jugé par l'un des responsables des entretiens d'embauche comme "immature, irresponsable et peu fiable", ce qui ne l'avait pas empêché de décrocher le poste.
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