Il y a un protocole à suivre, il y a des règles à respecter.
Parfois les policiers ont reçu des ordres illégaux et parfois certains ont abusé de la violence.
Parfois on demande à la police d'être plus violente qu'elle ne le devrait. Il y a un problème de dosage.
Même l'UE et l'ONU on un peu critiqué l'utilisation du LBD en France :
Macron défend l'usage du LBD malgré les critiques de l'Europe et de l'ONU
Des policiers témoignent: «On est obligé d’accepter des instructions illégales»Les attaques se multiplient ces derniers jours contre l'usage du lanceur de balles de défense (LBD-40) par les forces de l'ordre. Largement critiquée depuis plusieurs mois par l'opposition et les «gilets jaunes» pour sa dangerosité, cette arme non-létale a attiré l'attention des instances internationales. Un groupe d'experts de l'ONU s'est inquiété la semaine passée de l'usage «disproportionné» du LBD, qui aurait provoqué des «blessures graves» dans les rangs des manifestants. De son côté, le Conseil de l'Europe, par le biais de sa commissaire aux droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a appelé la France à revoir «au plus vite» sa doctrine d'emploi des armes intermédiaires. Celle-ci a même demandé la suspension de l'usage de l'ancêtre du Flash-ball.
«Gilets jaunes»: ces affaires pour lesquelles des policiers seront jugésLes officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en garde à vue.
Depuis le début du mouvement des «gilets jaunes» en novembre 2018, les forces de l’ordre sont régulièrement accusées de violences lors des manifestations. Dans un entretien au Parisien mercredi 30 mai, le Procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a fait état de 174 enquêtes ouvertes visant des membres des forces de l’ordre, dont 171 confiées à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) et trois à l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Sur ces enquêtes, 57 ont été clôturées et remises au parquet de Paris, «qui est en train de les analyser», affirme Rémy Heitz. «Je peux d’ores et déjà vous dire que huit d’entre elles ont justifié l’ouverture d’une information judiciaire, c’est-à-dire que la poursuite des investigations est désormais confiée à des juges d’instruction.» Si pour l’heure, «aucun policier ou gendarme n’a été mis en examen», le procureur indique qu’il y aura «des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici la fin de l’année.»
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