Le 5 juillet 2016, Manuel Valls annonce qu’il utilisera de nouveau l’article 49.3 pour faire adopter sans vote le projet de loi de réforme du Code du travail, face à l’opposition populaire et aux hésitations de l’Hémicycle. Le Premier ministre de François Hollande est coutumier du fait : il a déjà dégainé cet outil trois fois pour la Loi Macron en 2015, et le refera en tout trois autres fois pour cette Loi El Khomri, ou Loi Travail.
Un passage en force qu’Edouard Philippe, alors député LR de Seine-Maritime, accueille... en se levant et en quittant l’Hémicycle, agitant les bras en signe d’indignation.
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Son camarade haut-normand sur les bancs des Républicains, Bruno Le Maire, ne sait pas encore qu’il deviendra son ministre de l’Economie et des finances. Le député de l’Eure intervient à la même période sur la chaîne d’information iTélé pour dire tout le mal qu’il pense de l’utilisation du 49.3 :
«
Quand on est obligé, dans une majorité, d’utiliser un instrument aussi brutal pour un texte de loi aussi creux, ça sent la fin de règne ! » assène-t-il.
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Une autre séquence mettant en scène Ségolène Royal est réapparue sur les réseaux sociaux. Interviewée en mai 2017 sur RTL, l’ancienne candidate à la présidentielle soutient alors Emmanuel Macron, tout juste arrivé à l’Elysée, et appelle à l’optimisme :
«
Ce que je peux vous dire d’Emmanuel Macron, c’est qu’il n’a pas du tout l’intention de brutaliser les Français », assure l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes et future ambassadrice aux pôles.
«
Comme nous tous, il a été choqué par l’usage du 49.3 par le gouvernement précédent, donc ça ne sera pas sa méthode, je puis vous le dire. Il sait parfaitement, comme il l’a dit dans sa campagne et dans ses interventions, que la France a besoin d’apaisement, de rassemblement ».
De fait.
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