Il faudrait se mettre d'accord sur la définition du libéralisme. Par exemple LFI n'est pas opposé à la liberté d'entreprendre et dans ce sens on peut les qualifier de libéraux. On peut aussi faire des distinctions avec le concept de liberté positive et liberté négative:
Pour schématiser, on peut associer le libéralisme classique avec la liberté positive et l'ultra libéralisme avec la liberté négative. L'utra libéralisme ne veut aucune entrave ni contrainte d'où ses attaques répétées contre le rôle de l'état, ce qui se traduit par une abolition de la démocratie puisque les élus qui nous représentent n'ont plus le pouvoir de dessiner des orientations, mais uniquement celui d'organiser notre soumission à la loi du marché.Envoyé par wiki
Mais on pourrait également parler de libéralisme en fixant des limites environnementales et sociales qui encadrent le marché sans remettre en cause nos libertés individuelles ni la liberté d'entreprendre, ce qui correspondrait globalement à la liberté positive.
C'est pour cette raison que je critique toujours l'ultra libéralisme, et non pas le libéralisme. D'autant plus que si l'on critique frontalement le libéralisme sans faire de distinctions, on se retrouve vite, par opposition, renvoyer au communisme et à Staline, ce qui est l'épouvantail favori des média et des néolibéraux qui assimilent volontiers toute forme de contrainte à l'archipel du goulag, et qui pour faire bonne mesure, qualifient systématiquement la vraie gauche de parti extrémiste. Cela fait partie de leur communication et ça fonctionne très bien pour affoler le peuple et le contraindre à un vote par élimination.
Oui mais il faut différencier la prise de conscience des électeurs et la trahison de la parole politique.
Bien entendu cette trahison provoque un désintérêt de l'opinion publique et explique l'abstention de plus en plus importante y compris pour les présidentielles. Je te rejoins donc sur le fait qu'il faudrait une seconde prise de conscience qui serait de nous assurer d'avoir un contrôle continu ou plus fréquent sur l'action des politiques.
A mon avis nous n'arriveront à rien sans modification profonde de notre système démocratique et la remise en cause de la cinquième république. Il faudrait aussi remettre sur la table les contraintes ultralibérales imposées par Bruxelles, entre autre les derniers traités de libre échange comme le Ceta avec ses tribunaux commerciaux qui pourront arbitrer les conflits d'intérêt entre les entreprises et les états et ainsi limiter nos exigences sanitaires et environnementales.
Pour résumer, certes cette prise de conscience qui s'est traduite par une vague verte-gauche n'est pas suffisante en soi et ne garanti rien, mais sans cela, rien ne serait possible. Alors ne boudons pas notre plaisir, même si par ailleurs, tu as tout à fait raison de dire que cela n'est pas suffisant et qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir
Pour le reste, il n'est pas étonnant que des partis de gauche comme LFI soient en retrait sur ce genre d'élections puisqu'il n'y a pas eu de campagne électorale et qu'ils n'avaient donc pas d'espace médiatique pour s'exprimer, alors que l'écologie est plus une constante dans l'air du temps. Il y a aussi le vote "utile", les électeurs qui se sont mobilisés ont peut-être préféré se regrouper derrière le candidat ayant le plus de chances de battre LR-LREM. C'est ainsi que Poutou a perdu 2 points entre le premier et le second tour mais il rentre néanmoins à la mairie de Bordeaux, ville bourgeoise par excellence, avec deux colistiers, une LFI, et un gilet Jaune amputé lors des manifestations.
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