Nous nous étions rencontrés en 2012 pour votre livre sur François Hollande, Rien ne se passe comme prévu (Grasset). De la chute de François Fillon à l'élection d'Emmanuel Macron, votre titre n'est-il pas devenu de plus en plus vrai ?
Ce qui me sidère, au fond, c'est l'extraordinaire interchangeabilité de ces gens. Il y a une continuité inouïe de Sarkozy à Macron, en passant par Hollande :
des politiques ultralibérales qui profitent à une minorité au détriment de millions de personnes. Ces politiques suscitent inévitablement une colère grandissante, mais pour ne pas avoir à en changer, on change les hommes : il est probable que Macron, lui non plus, ne sera pas réélu, mais on nous vendra un clone libéral avec des habits neufs, qui, derrière de fallacieuses promesses de changement, proposera exactement les mêmes recettes, sans avoir tiré aucune leçon des crises actuelles : tout pour le marché, rien pour la collectivité.
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