Et ce n’est sans doute pas un hasard si, mercredi soir, le chef de l’Etat a demandé, en premier lieu, « un effort des soignants pour augmenter nos capacités en réanimation » et passer à plus de 10 000 lits contre un peu plus de 7 000 actuellement. Le président de la République semble ainsi tenter d’inverser le rapport de force établi, notamment, après la diffusion de la tribune signée par un collectif de médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans Le journal du dimanche du 28 mars, et celle qui a suivi, le lendemain, dans Le Monde.
Le personnel hospitalier s’y alarmait de la situation apocalyptique des services de réanimation en Ile-de-France et prévenait que, sans mesures fortes pour endiguer la pandémie, le tri des patients sera inévitable.
« L’AP-HP fait plus de politique que de médecine ! », s’est ému, mercredi,
Florian Bachelier, député (La République en marche) d’Ille-et-Vilaine. « Plutôt que de commettre des tribunes le dimanche, on aurait mieux fait depuis six mois de créer des lits supplémentaires », a-t-il dénoncé sur CNews, accusant le directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch, de se comporter « quasiment » comme le directeur de campagne de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, potentielle candidate à la présidentielle de 2022. « Absurde », s’étouffe-t-on dans l’entourage de l’édile, où l’on reconnaît néanmoins la proximité entre Mme Hidalgo et M. Hirsch.
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