Le Coran est un livre avec des moments violents et
six incitations très claires à tuer les infidèles. Il pourrait y en avoir bien plus si on comptait les menaces d'enfer.
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L'Ancien Testament (première partie de la Bible) est un texte où on ne lésine pas sur le châtiment mortel :
lapidation des femmes adultères, des homosexuels, des zoophiles (à l'époque, il semble que les gens tombaient parfois amoureux de leurs animaux...) et
les peuples entiers passés au fil de l'épée avec la bénédiction de Dieu pour faire de la place en Terre Promise. J'en ai compté onze, estimation basse...
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J'étais sûr, dur comme fer, qu'il n'y avait aucun appel au meurtre dans le Nouveau Testament. J'ai toujours vu Jésus comme une sorte de hippie sympa qui venait rabibocher tout le monde. Et il est vrai que c'est le texte de loin le moins violent. Mais, à ma grande surprise, j'ai découvert deux épisodes des Évangiles où le Christ convoquait une violence meurtrière.
La menace d'égorgement, c'est une parabole dans Luc (chapitre 19, verset 27). Jésus parlait par paraboles. Il évoque un "homme de haute naissance" anonyme qui part chercher l'autorité royale (il se trouve alors au pied de Jérusalem). Après une absence, l'homme revient investi de l'autorité. C'est l'heure de régler ses comptes. Il va récompenser les fidèles qui ont fait prospérer son message. Il va punir ceux qui lui ont tourné le dos.
"Quant à mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je règne sur eux :
amenez-les ici et égorgez-les devant moi."
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L'autre référence est plus terrible, à mon sens. C'est dans Mathieu (23-33 à 23-39). Il s'agit de l'épisode où Jésus s'en prend aux Pharisiens (les prêtres juifs gardiens du Temple) :
"Serpents ! Race de vipères ! Le feu du dépotoir (nb : le dépotoir c'est la Géhenne, une vallée près de Jérusalem où les gens mouraient dans la torture et d'intenses souffrances, elle deviendra synonyme d'enfer), voilà le verdict ! Comment pourriez-vous y échapper ? C'est pourquoi, je vous envoie des prophètes, et des sages, des scribes, vous tuerez les uns, vous en mettrez d'autres en croix (...) Ainsi retombera sur vous le sang d'Abel, le juste, et celui de Zacharie (...), mort par votre main. Croyez-en ma parole, tout cela retombera sur cette génération."
Jésus les voue ou les condamne (verdict) à une mort horrible. Il bluffe, il n'a pas vraiment le rapport de forces mais l'intention est là : qu'ils meurent dans ce monde terrestre (et non pas après le jugement dernier comme il m'a parfois été objecté).
Cet épisode est celui qui donne le plus de prise à être interprété avec violence.
L'expression "Race de vipères" rebondira dans les discours antisémites les plus violents, jusqu'au XXe siècle.
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