Spéculer à la baisse
Une troisième stratégie, plus connue des spéculateurs est la vente à découvert. C'est l'opération inverse de l'achat.
Elle permet de parier sur une baisse d'une action. L'opération consiste à emprunter un titre pour le vendre et le racheter à terme afin de le rendre à son propriétaire initial. Cette opération ne s'avère gagnante que si le titre en question baisse entre la date de sa vente et celle de son rachat. Cependant, toutes les actions ne sont pas concernées. Pour pouvoir vendre à découvert, il faut que l'action soit éligible au Service de Règlement Différé. Environ 150 actions sont éligibles au SRD à Paris. Au terme de l'emprunt, c'est-à-dire, en fin de mois boursier, arrive la liquidation. Elle intervient à la sixième séance boursière qui précède la dernière bourse du mois. C'est à ce moment que le montant emprunté est débité sur le compte du vendeur à découvert. Mais il a la possibilité de reporter sa position jusqu'à l'échéance du mois suivant, et ainsi de suite.
L'intérêt de cette stratégie c'est de permettre de gagner quand les actions baissent. Cependant, elle est limitée dans le choix des actions et également par son coût. En effet, comme on emprunte, le courtier applique un taux d'intérêt, appelé Commission de règlement différé. Son montant est en général une surtaxe ajoutée au taux Eonia, soit environ 4% annuel + la surtaxe de 4 % prélevée par le courtier. Rapportée au jour le jour, cela représente environ 0.023% du montant investi par jour. L'opération de report a également un cout qui varie entre 0.18% et 0.6% du montant investit selon le courtier. Un dépôt de garantie est exigé. En général le courtier demande 20% du montant investit.
On le voit, la baisse des marchés, n'est pas une fatalité, il existe différentes stratégies pour se couvrir contre ce risque ou profiter de la baisse, mais toutes ont un coût.
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