Discussion :

[vitago]

Bonjour,

je suis diplômé d'un bac+5 en banque et finance avec 2 ans d'expériences en affacturage et le cash management.

Aujourd'hui, je souhaite me convertir aux métiers d'IT (je suis novice en informatique mais je suis passionné par celle-ci et curieux). Dans le cadre de mes recherches, j'ai eu deux propositions qui correspondent à mon projet professionnel mais je ne sais pas laquelle choisir. C'est pourquoi je sollicite votre aides et vos conseils pour faire le choix entre ces deux propositions :

- Devenir consultant ERP SAP aprés 3 mois de formation à l'EPSI et un contrat de professionnalisation chez Accenture de 1 an avec une intention d'embauche en fin du processus (mais pas de promesse d'embauche).
- Devenir Consultant qualification logicielle après 3 mois de formation au centre FITEC et une promesse d'embauche en CDI chez Assystem (ESN).

Entre ces deux opportunités, laquelle est la plus intéressante en terme de perspectives, missions, évolutions et comme porte d'entrée aux métiers d'IT pour réussir ma conversion. Je n'ai pas le droit à l'erreur .

Je dois donner ma décision avant le 16 juillet, date à laquelle débute de la formation Consultant qualification logicielle.

Je vous remercie d'avance de votre aide.

[el_slapper]

Je suis désormais testeur logiciel(après divers boulot, notamment du développement). Ca paye bien, mais ça n'est pas reconnu. On est souvent vu comme des inutiles(sauf le jour ou on trouve un bug qui aurait tué des bébés(véridique), puis le lendemain on repasse au statut ignoré). On peut faire de belles carrières avec assez peu de technique, et on a un poste avec vue sur tout, ce qui permet d'évoluer avec une grande palette de choix.

Consultant SAP, ça n'a juste rien à voir. C'est très bien payé, très bien reconnu, et pas grand monde ne veut faire ça parce-que si c'est lourd techniquement, ce n'est pas le genre de technique que les techos apprécient. L'évolution, c'est rester dans le monde SAP qui paye vraiment mieux que la moyenne, et fait fuir pas mal de gens parceque pas grand monde n'aime faire ça(d'ou les salaires supérieurs).

Après, je dis ça, tout le monde n'aime pas le test non plus. L'aspect "je detecte les bugs mais je ne les corrige pas" en a fait fuir plus d'un. Il faut être rigoureux, organisé, attentionné, créatif et vicieux, pour bien couvrir l'application, et aller là ou les développeurs ont oublié de blinder leur application.

[vitago]

Je suis désormais testeur logiciel(après divers boulot, notamment du développement). Ca paye bien, mais ça n'est pas reconnu. On est souvent vu comme des inutiles(sauf le jour ou on trouve un bug qui aurait tué des bébés(véridique), puis le lendemain on repasse au statut ignoré). On peut faire de belles carrières avec assez peu de technique, et on a un poste avec vue sur tout, ce qui permet d'évoluer avec une grande palette de choix.

Consultant SAP, ça n'a juste rien à voir. C'est très bien payé, très bien reconnu, et pas grand monde ne veut faire ça parce-que si c'est lourd techniquement, ce n'est pas le genre de technique que les techos apprécient. L'évolution, c'est rester dans le monde SAP qui paye vraiment mieux que la moyenne, et fait fuir pas mal de gens parceque pas grand monde n'aime faire ça(d'ou les salaires supérieurs).

Après, je dis ça, tout le monde n'aime pas le test non plus. L'aspect "je detecte les bugs mais je ne les corrige pas" en a fait fuir plus d'un. Il faut être rigoureux, organisé, attentionné, créatif et vicieux, pour bien couvrir l'application, et aller là ou les développeurs ont oublié de blinder leur application.

Merci el_slapper de votre retour .

Que voulez vous dire par lourd techniquement ? pour information, je serais consultant fonctionnel et pas technique.

[Filippo]

Bonjour vitago,
bonjour à tous.

Comme el_slapper je teste des logiciels après avoir exercé différents métiers.

Dans ce qu'on appelle le test de logiciels, il y a la recette technique (ou recette fabriquant) et la recette fonctionnelle.
Dans le 1er cas c'est souvent la MOE qui s'en charge (les personnes qui ont développé l'appli), ça consiste à voir si l'appli fonctionne sans trop se soucier des résultats. Dans la partie fonctionnelle, on vérifie que les résultats calculés sont bons; c'est parfois la MOA (les personnes qui ont demandé qu'on leur développe une appli) qui en fait une partie. Là c'est mieux de maîtriser un minimum le métier et le boulot est très différent selon qu'on valide une application d'informatique de gestion ou d'informatique embarquée par exemple.

Personnellement, j'enchaîne les validations "à la chaîne", c'est chronométré, on n'a pas le temps de se mettre dans l'appli, la documentation n'est pas toujours claire; à part certaines applications qui reviennent régulièrement, j'ai le sentiment de vérifier des conditions dans des usines à gaz sans en comprendre le pourquoi.

Je suis dans l'informatique de gestion, j'ai des amis qui font le même chose sur du matériel électronique, des radars, et le boulot est totalement différent; dans leur cas, il faut de vraies compétences en électronique.

J'espère que quelqu'un d'autre pourra t'aiguiller sur la partie SAP. Tout ce que je sais c'est que c'est très bien payé et très dépendu.

Bon courage.

[el_slapper]

Merci el_slapper de votre retour .

Que voulez vous dire par lourd techniquement ? pour information, je serais consultant fonctionnel et pas technique.

Même pour un "fonctionnel", dans SAP, il y a besoin de mettre les mains dans le paramétrage, donc dans le cambouis technique. C'est moins brutal que pour un consultant technique qui ira systématiquement dans les couches basses, mais ça surprend quand même. Il ne s'agit pas juste de faire de jolies présentation avec plein d'idées pour que d'autres se salissent les mains avec. Il y aura, forcément, des passages assez lourds sur le produit(qui est d'une lourdeur forte. Ah, et ai-je déjà dit que tout ceci était lourdingue?). En partant bien sur d'un point de vue fonctionnel(d'ou l'interêt de recruter un BAC+5 en banque-finance).

Plus généralement, je dirais que pour les deux postes, ne pas avoir peur de mettre les mains dans le cambouis(informatique) est un gros plus, même si le besoin risque d'apparaitre plus tardivement dans le cas de la carrière en validation logicielle. Même si la valeur ajoutée est plus fonctionnelle que technique. Les deux aspects sont perméables entre eux(et, de même un technique pur qui ne se met jamais au fonctionnel sera lui aussi limité, un jour ou l'autre).

[vitago]

Je vous remercie pour votre contribution et vos réponses riches.
D'autres avis seront les bienvenus .

[pinball]

Attention au terme de Consultant SAP qui peut tout dire. Tu peux intervenir dans tout le cycle en V. En particulier en tant que consultant fonctionnel (MOA/AMOA), tu es susceptible d'intervenir en phase de qualification (=recette / tests fonctionnels).
Attention aussi au module. Certains sont utilisés par très peu de clients et dans certaines régions.

Je rejoins les avis précédents concernant la répétitivité des tests de recette (y compris dans SAP donc), le coté invisible, et la maitrise de l'application inférieure à celle des développeurs (qui consultent directement le code pour se documenter) et de la MOA (souvent des internes qui ont de la bouteille) alors qu'on est censé valider son fonctionnement. Devoir demander à droite à gauche si c'est normal, se faire rembarrer... Avoir la sensation d'être vissé sur son siège devant le PC pour dérouler quantités de scénarios quasiment identiques, pour enfin, lorsqu'une anomalie est trouvée, devoir "passer la main" alors que la correction est selon moi une phase plus intéressante. Mais cela n'engage que moi.

J'ai préféré la conception technique, les tests unitaires / tests d'intégration / tests fabricants quand j'étais intégrateur, qui sont hélas de plus en plus en off shore. Cela dit, eux aussi ont leur lot d'inconvénients (code spécifique fait plus ou moins adroitement par les prestataires précédents, manque de formation, besoin imprécis, faire de la politique pour savoir si un dysfonctionnement est une anomalie ou une évolution, besoin qui change, etc.)