Lorsque Stéphanie a récupéré son fils à la sortie de l’école en mai dernier, il était en état de sidération. Sur le chemin, Milan, 9 ans, est resté mutique, lui d’habitude si prompt à raconter sa journée. À la maison, sa mère lui a tendu une feuille et un crayon : « Écris, si c’est plus facile pour toi », l’a-t-elle encouragé. Sur le papier qu’il a tendu tout penaud à sa mère, trois mots en petites lettres attachées : «
Fellation, clitoris, film porno. » Estomaquée, Stéphanie a tenté de comprendre et découvert qu’avait eu lieu ce jour-là une séance d’éducation sexuelle dans la classe de CM2 de son fils. « Aucun parent n’avait été prévenu, s’agace-t-elle. J’ai fini par avoir un rendez-vous avec la maîtresse et la directrice de l’école. Elles ont commencé par me dire que Milan avait dû mal comprendre, puis la maîtresse s’est défendue en disant que ces mots avaient été prononcés par d’autres enfants de la classe. »
Partager