L’État de New York approuve deux cryptomonnaies liées au dollar :
Deux nouveaux stablecoins à la suite du TrueUSD aux États-Unis
L’État de New York vient d’approuver deux cryptomonnaies adossées au dollar. Ces stablecoins sont proposés l’un par Gemini Trust Company et l’autre par Paxos Trust Company. L’adoption de ce type de monnaie cryptographique est une première dans cet État. Toutefois, à l’échelle du pays de l’oncle Sam, elle fait suite à celle du TrueUSD – une autre cryptomonnaie liée au dollar.
Gemini Trust Company – une plateforme d’échanges d’actifs numériques fondée par les jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss – émet le dollar Gemini (GUSD). Ce stablecoin s’appuie sur la blockchain Ethereum et permet d’y envoyer et recevoir des dollars. Il est lié à la monnaie étasunienne sur la base de la parité un gemini pour un dollar. Paxos Trust Company – une entreprise de la fintech basée à New York – émet le Paxos Standard coin. Ce stablecoin sera lui aussi complètement arrimé au dollar avec la même parité. Le Département des services financiers de New York se charge de réguler les deux monnaies cryptographiques.
L’un des reproches régulièrement adressés aux cryptomonnaies porte sur leur grande volatilité, ce qui limite leur intérêt en tant que moyen de paiement. Les stablecoins en tant que devises numériques associées à des actifs fixes comme l’or ou le dollar viennent servir de couverture contre la volatilité. Il y a là de quoi rassurer les investisseurs institutionnels, mais il faut dire que ce type de cryptomonnaie traîne sa part de tares. La critique qui revient à propos des stablecoins est le manque de décentralisation puisque le système dépend d’une entité (ici, Gemini Trust Company et Paxos Trust Company).
En sus, il y a que Tether – le stablecoin le plus connu – fait l’objet de plusieurs polémiques. Dans le principe, les Tethers émis doivent correspondre à des dépôts en banque. Début 2018, il y avait 2 milliards de Tethers en circulation, ce qui laisse supposer que l’émetteur disposait de deux milliards de dollars en réserve. En janvier, l’échec d’un audit de l’entreprise derrière le Tether est venu renforcer les doutes de la communauté : l'émetteur est accusé de ne pas détenir l'équivalent en dollars des 2,2 milliards de Tether. Jan Ludovicus Van der Velde n'aurait jamais provisionné les deux milliards de dollars correspondant aux deux milliards de Tethers créés depuis 2014. Enfin, une étude anonyme publiée en janvier établit un lien entre la valeur du bitcoin et celle du Tether. Les hausses du bitcoin observées en 2017 seraient liées à une création massive de Tethers, ce qui pose le problème de l'autre liaison avec une cryptomonnaie volatile.
En France, pas de stablecoin pour le moment, mais il existe un projet de stable token : StabL. Il s'agit d'un actif virtuel doté d’un cours stable et qui peut être échangé sur la blockchain Ethereum. Le projet rendu au stade de bêta est conçu par VariabL – une équipe incubée par la start-up studio ConsenSys. Au niveau européen, pas de législation globale pour encadrer le secteur. Toutefois, l’essor des plateformes d’échange de monnaies cryptographiques en Europe devrait pousser l’Union à adopter des règles harmonisées.
Sources : Gemini, Forbes
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