L’an dernier, près de la moitié des jeunes utilisateurs ont supprimé Facebook de leurs mobiles
suite aux divers scandales impliquant l’entreprise
Au cours des dernières années, Facebook a été au cœur de la majorité des scandales liés à l’utilisation faite par les entreprises de la Tech des données utilisateur qu’elles collectent, d’une part, et à la manière même dont ces données sont collectées, d’autre part. Il y a eu l’affaire Onavo Protect, un service VPN de Facebook qui, au lieu du rempart de sécurité qui est promis dans la description, est un logiciel conçu pour collecter et analyser les données des utilisateurs afin d’améliorer les produits et services de Facebook. « Onavo collecte des données relatives aux applications installées sur votre appareil lorsque vous les utilisez, aux sites que vous visitez et au volume de données que vous utilisez », peut-on lire dans les termes de la politique de confidentialité de l’application elle-même.
On se rappelle également de l’affaire des logs d’appels et de SMS. Il a été découvert que Facebook a enregistré les métadonnées des appels téléphoniques et SMS des utilisateurs d'Android. Après avoir téléchargé ses archives Facebook, Dylan McKay, un utilisateur du réseau social a en effet été surpris de découvrir que près de deux ans de logs d'appels et SMS de son téléphone Android étaient inclus. D'autres utilisateurs ont confirmé que les informations sur leurs communications ont également été enregistrées. Les données enregistrées pour chaque appel incluent l'heure et la date à laquelle l'appel a été effectué, le type d'appel (entrant, sortant, manqué), le contact impliqué et la durée de l'appel.
Il y a également l’affaire impliquant la fonctionnalité « View As », Dans l'après-midi du 25 septembre dernier, les ingénieurs de Facebook ont découvert un problème de sécurité touchant près de 50 millions de comptes. Un correctif était déjà disponible le jeudi suivant et Facebook a révélé que l’attaque a compromis près de 50 millions de comptes Facebook permettant de prendre le contrôle des utilisateurs. Facebook a rapporté que les attaquants ont exploité une vulnérabilité du code de Facebook ayant affecté la fonctionnalité « View As », qui permet aux utilisateurs de voir à quoi ressemble leur propre profil. Les pirates ont dérobé des jetons d’accès Facebook qui leur ont permis ensuite de prendre le contrôle des comptes utilisateurs. Cependant, le problème a été résolu avec le correctif.
Et bien évidemment, il y a l’affaire Cambridge Analytica dont on a longtemps parlé. Forcément, cette avalanche de scandales ne passe pas sans laisser de marques. La confiance générale en Facebook s’est fortement érodée. Un nombre important d'utilisateurs de Facebook a pris des mesures au cours de la dernière année pour recadrer sa relation avec le réseau social. Et cela se ressent diversement au sein des utilisateurs. Si certains sont plus pointilleux sur le contrôle de l’utilisation faite de leurs données, d’autres ont pris l’option la plus radicale : désinstaller Facebook de leurs mobiles. Grâce à un sondage réalisé entre mai et juin derniers par le Pew Research Center, un centre de recherche américain qui fournit des statistiques et des informations sociales sous forme de démographie, sondage d'opinion, analyse de contenu, des chiffres actuels ont pu être placés sur les diverses tendances au sein de la population d’utilisateurs de Facebook.
En effet, le sondage indique que 54 % des utilisateurs âgés de plus de 18 ans déclarent avoir modifié leurs paramètres de confidentialité au cours des douze derniers mois. 42 % de la même population déclarent avoir arrêté de vérifier la plateforme pendant plusieurs semaines au moins et 26 % disent avoir désinstallé l’application Facebook de leur mobile. Au total, ces trois mesures ont été prises par pas moins de 74 % des utilisateurs de Facebook. De plus, 42 % des utilisateurs Facebook disent avoir pris une pause par rapport au site web du réseau social au cours de l’année dernière. Le sondage indique également que 9 % des utilisateurs de Facebook ont déclaré avoir téléchargé le jeu de données personnelles les concernant collecté par l’entreprise. 47 % de ces 9 %, presque la moitié donc, ont décidé de désinstaller Facebook après avoir examiné le jeu de données.
Les internautes se sont exprimés sur le sujet et expliquent la perte d’intérêt des jeunes utilisateurs de Facebook. Pour eux, cette chute de côte de popularité réside en le fait que la plupart des lycéens voit déjà l’ensemble ou la majorité de leur cercle social tous les jours à l’école. Ils n’ont donc pas de besoin réel de Facebook et cela, l’entreprise le sait. C’est pour cela qu’elle ne s’inquiète nullement du fait que les jeunes utilisateurs désertent, puisqu’elle sait que ce n’est qu’une phase et que quand ces utilisateurs auront grandi, ils sentiront le besoin de renouer avec leurs amis d’antan. Lequel besoin les ramènera vers Facebook et ses tentacules.
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