Proton Technologies, l’entreprise mère de ProtonMail et ProtonVPN, reçoit 2M€ de l’UE
Pour le développement d’une suite de services chiffrés
L’annonce est tombée il y a peu via un billet de blog édité par les responsables de ProtonMail – un service de messagerie chiffrée de bout en bout.
L’annonce intervient dans un contexte où les plateformes tenues par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) règnent pratiquement sans partage sur la toile ; « des géants de la technologie qui pensent régner sur la terre » comme l’a souligné la sénatrice démocrate Elizabeth Warren porteuse d’un projet de démantèlement de l’actuelle cartographie des services en ligne. Cet investissement de la Commission européenne apparaît donc comme un message à l’endroit de ces derniers ; un choix qu’il est aisé de percevoir.Envoyé par Proton Technologies
Envoyé par Proton Technologies
Proton Technologies est une entreprise qui a sa base installée dans le canton de Genève en Suisse. Ses serveurs sont situés à deux emplacements de ce pays situé sur le continent européen, mais qui ne fait pas partie de l’UE. Les utilisateurs du service ont donc leurs données en dehors des juridictions de l’UE et des États-Unis. Quant à ce qui est de l’offre de Proton Technologies noter que ProtonMail et ProtonVPN sont des logiciels propriétaires. Sur la toile, le choix de la Commission européenne fait débat quand on sait que des solutions open source comme Mail-in-a-box, iRedMail ou encore Mailcow sont disponibles. Le problème serait probablement que le financement d’une solution ouverte n’aide pas directement à l’atteinte de ce qui semble être le but premier de la manœuvre de l’UE : aider une alternative à Gmail, Yahoo ou Outlook à gagner rapidement des parts de marché et limiter l’impact d’avoir uniquement des firmes américaines dans la filière.
Source : billet de blog
Et vous ?
Quel commentaire faites-vous de ce que la Commission européenne a porté son choix sur une offre propriétaire ?
N’existe-t-il pas de solutions open source suffisamment mature pour recevoir le soutien financier de l’UE comme dans le cadre du projet FOSSA ?
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