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  1. #1
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    Par défaut Un document judiciaire « embarrassant » que Google voulait cacher a finalement été mis en ligne
    Un document judiciaire « embarrassant » que Google voulait cacher a finalement été mis en ligne par le DoJ,
    Google y compare son modèle économique à celui des trafiquants de drogue

    Google, la grande enseigne de la recherche en ligne, a tenté de dissimuler un document qui révèle sa stratégie pour dominer le marché de la publicité sur Internet. Le document, qui contient des notes de réunion du vice-président des finances de Google, Michael Roszak, a été rendu public par le Département de la justice américain, qui poursuit Google pour abus de position dominante.

    Selon le document, Roszak a comparé le modèle économique de Google à celui de certaines « entreprises illicites » qui vendent des « cigarettes ou des drogues » et qui peuvent se permettre d’ignorer la demande des consommateurs. Roszak a affirmé que Google avait réussi à rendre les utilisateurs « accros » à son moteur de recherche, ce qui lui permettait de se concentrer uniquement sur l’offre des annonceurs, des formats publicitaires et des ventes. « Nous pourrions essentiellement déchirer le manuel d’économie en deux », a-t-il écrit.

    Citation Envoyé par Michael Roszak
    • La publicité sur les recherches est l'un des meilleurs modèles économiques jamais créés au monde - peut-être que Windows est au même niveau que Christian et moi en avons discuté au dîner et il existe certainement des entreprises illicites (cigarettes et drogues) qui pourraient rivaliser avec ces économies, mais nous avons la chance d'avoir une entreprise incroyable.
    • Ce qui est si étonnant dans tout cela, c'est en partie que nous avons pu ignorer l'une des lois fondamentales de l'économie : les entreprises doivent se soucier de l'offre et de la demande.
    • Lorsque nous parlons de revenus, nous pourrions en grande partie ignorer le côté demande de l’équation (utilisateurs et requêtes) et nous concentrer uniquement sur le côté offre des annonceurs, des formats publicitaires et des ventes.
    • Bien sûr, nous devions créer le meilleur produit, réaliser des investissements intelligents en matière de marketing et de distribution pour diffuser notre produit partout, mais nous pourrions essentiellement déchirer le manuel d'économie en deux.
    • Nous avons eu quelques soubresauts au fil du temps tels que :
      • iOS 7 quand Apple a déplacé le point d'accès de recherche dans Safari
      • Mozilla déplace la recherche par défaut vers Yahoo où nous avons perdu certains utilisateurs
    • Mais c'étaient surtout des exceptions qui nous rappelaient que nous avions de la chance
    • Rien ne peut défier éternellement les fondements économiques et la loi rattrape tout le monde - même Google - de sorte que les utilisateurs et les requêtes deviennent une source importante de revenus.
    Au procès, Roszak a déclaré au tribunal qu'il ne se souvenait pas s'il avait déjà fait la présentation. Il a déclaré que le cours exigeait qu'il dise aux étudiants « des choses auxquelles je ne crois pas dans le cadre de la présentation ». Il a également affirmé que les notes étaient « pleines d'hyperboles et d'exagérations » et ne reflétaient pas ses véritables convictions, « parce qu'elles n'étaient associées à aucun objectif commercial ».

    Nom : google.png
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    Google a essayé à plusieurs reprises d’empêcher que le document soit partagé au tribunal, en prétendant qu’il était sans rapport avec l’affaire du DOJ. Google a également demandé au juge Amit Mehta de sceller le témoignage de Roszak au sujet du document, ce qu’il a accordé dans un premier temps. Le juge Amit Mehta a déclaré qu’il ne savait pas que le DOJ publiait les preuves du procès en ligne, et qu’il aurait dû être informé avant que des éléments de preuve ne soient mis à la disposition du public. Il a ordonné au DOJ de retirer toutes les pièces de son site web, en attendant qu’il rende une décision finale le lendemain. Il a également reconnu « qu'une fois qu’il est admis en preuve, en toute équité, c’est un document public ».

    Dans les heures qui ont suivi la déclaration de Mehta, le ministère de la Justice a retiré toutes les pièces à conviction précédemment rendues publiques.

    Mercredi matin, Mehta a rencontré Schmidtlein et les principaux procureurs du ministère de la Justice et des États dans son cabinet privé. Le tribunal s’est ensuite réuni à huis clos pour débattre au sujet des propos de Roszak jusqu’en milieu d’après-midi.

    Mercredi en fin de journée, l'avocat de Google, Edward Bennett, a réitéré l'argument selon lequel le document rédigé par Roszak ne devrait pas être admis.

    Mehta a décidé que l'exposition serait admise, puisque Roszak était un employé de Google engagé dans une formation sponsorisée par l'entreprise au moment de la création du document. Il a également exprimé sa frustration, indiquant que Google l’avait mis « dans l’embarras » en insistant pour que le témoignage de Roszak soit confidentiel, de sorte que le public ne comprenne pas le contexte complet du courriel « gênant ». Il a dit que ce courriel « ne contient rien qui puisse être qualifié de confidentiel ». « Je comprends que cela soit quelque peu embarrassant pour le témoin », a-t-il ajouté.

    Le DOJ a utilisé le document comme une preuve que Google a un monopole sur la recherche, ce qui le rend moins incité à innover des produits qui protègent les consommateurs des dommages comme la collecte invasive de données. Le DOJ accuse Google de violer les lois antitrust en utilisant des accords d’exclusivité avec des fabricants de téléphones, des opérateurs mobiles et des navigateurs pour maintenir sa position dominante. Le procès, qui a commencé le 27 septembre, devrait durer plusieurs semaines.

    Pourquoi le procès est-il important ?

    Le procès antitrust contre Google est considéré comme le plus important depuis celui contre Microsoft dans les années 1990. Il pourrait avoir des conséquences majeures sur l’industrie technologique et sur la façon dont les consommateurs accèdent à l’information en ligne.

    Le DOJ accuse Google d’avoir violé la loi antitrust en abusant de sa position dominante sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne. Il affirme que Google a créé un « cercle vertueux » qui lui permet de renforcer son monopole et d’exclure les concurrents potentiels. Le DOJ demande au tribunal d’ordonner à Google de mettre fin à ses pratiques anticoncurrentielles et de lui imposer des sanctions financières ou structurelles.

    Google nie les accusations du DOJ et affirme qu’il n’a pas de pouvoir de marché excessif, mais qu’il fait face à une forte concurrence de la part d’autres acteurs comme Amazon, Facebook ou Microsoft. Google soutient que ses accords avec les fabricants de téléphones et les navigateurs sont bénéfiques pour les consommateurs, qui peuvent choisir librement le moteur de recherche qu’ils préfèrent. Google affirme également que ses innovations ont permis d’améliorer la qualité et la pertinence de la recherche en ligne.

    Les implications

    Il existe un large éventail de réponses possibles. À l’extrême du spectre, le ministère de la Justice pourrait demander le démantèlement de Google si le juge Mehta estime que l’entreprise a agi de manière anticoncurrentielle. Un scénario de perte plus probable (bien que loin d’être certain) pourrait voir Google interdit de conclure le type d’accords dont se plaignent les régulateurs. Les utilisateurs peuvent ouvrir des navigateurs comme Safari et Firefox et obtenir un moteur de recherche par défaut différent ou être invités à en choisir un dans une liste.

    Cela éroderait-il la domination de Google ? Les cyniques peuvent avoir des doutes : Google a proposé ce genre de choix en Europe et a conservé une avance écrasante sur ses concurrents. D’un autre côté, les nouveaux moteurs de recherche se sont plaints du fait que les paramètres par défaut constituent un obstacle sérieux à la concurrence de Google.

    Le ministère de la Justice décrit Google comme une entreprise sclérosée dont la domination a réduit ses incitations à fournir un bon service tout en désavantageant les options plus récentes et plus innovantes. Cette critique pourrait être particulièrement importante à l’heure où plusieurs entreprises technologiques expérimentent de nouveaux types de recherche fondés sur l’IA générative. Les régulateurs antitrust s’inquiètent déjà du fait que les grandes entreprises technologiques pèsent de tout leur poids sur le marché naissant de l’IA, et même une défaite relativement légère pourrait rendre Google plus prudent.

    À l’inverse, une victoire de Google serait la dernière d’une série de pertes pour l’équipe antitrust de l’administration Biden. Cette année, la Federal Trade Commission a perdu une offre visant à empêcher Meta d'acheter la société de réalité virtuelle Within et une autre visant à empêcher Microsoft d'acquérir Activision Blizzard. (Le Congrès espérait réformer la loi antitrust il y a quelques années, mais ses tentatives ont largement échoué jusqu'à présent.) Ces affaires étaient toutes deux très différentes de celle de Google, mais une perte ici ne ferait que souligner à quel point il est devenu difficile de gagner une affaire antitrust technologique - à un moment donné. C’est une époque où d’autres pays, y compris ceux de l’UE, prennent des mesures sérieuses pour limiter le pouvoir des entreprises technologiques.

    Source : pièce à conviction rendue publique par le DoJ

    Et vous ?

    Que pensez-vous de la comparaison que Roszak a faite entre le modèle économique de Google et celui des entreprises illicites ?
    Croyez-vous que le document de Roszak reflète la véritable stratégie de Google pour dominer le marché de la publicité en ligne ?
    Pensez-vous que Google a violé les lois antitrust en utilisant des accords d’exclusivité avec des partenaires ?
    Quels sont les risques pour les consommateurs si Google maintient sa position dominante sur la recherche ?
    Quelles sont les alternatives possibles à Google pour effectuer des recherches sur Internet que vous recommanderiez ?
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  2. #2
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  3. #3
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    Par défaut Google manipulerait les requêtes de recherche pour inciter les internautes à acheter davantage de produits
    Google manipulerait les requêtes de recherche pour inciter les internautes à acheter davantage de produits
    et Microsoft affirme que son rival domine la recherche grâce à des pratiques déloyales

    Le procès antitrust intenté par le ministère américain de la Justice (DOJ) contre Google se poursuit avec son lot de révélations. Le procès se tient à huis clos, mais des personnes s'étant déplacées pour assister aux audiences ont rapporté lundi que les documents judiciaires révèlent que l'entreprise pourrait modifier des milliards de requêtes par jour afin de générer des résultats qui incitent les internautes à cliquer sur des annonces et à acheter des produits. En outre, Satya Nadella, PDG de Microsoft, qui propose Bing, son propre moteur de recherche, a déclaré que le géant de Mountain View domine le marché de la recherche en ligne en raison de ses pratiques commerciales déloyales.

    Google aurait détruit l'expérience de recherche en raison de sa quête effrénée de profits

    Les personnes qui s'intéressaient à cette affaire ont été toutes déçues par le caractère à huis clos du procès. Les rares informations qui font l'objet de fuite l'ont été par les personnes s'étant déplacées vers le tribunal ou les témoins autorisés à s'exprimer. Lundi, un journaliste de Wired ayant eu accès à la salle d'audience a rapporté que certains documents présentés dans le cadre du procès pourraient prouver que Google les requêtes de recherche dans le but d'augmenter ses profits sur les publicités. Une diapositive interne de Google présenté lundi porterait sur une révision de l'algorithme des SERP (page de résultats d'un moteur de recherche).


    Lorsqu'un internaute saisit une requête, il peut s'attendre à ce qu'un moteur de recherche intègre des synonymes dans l'algorithme ainsi que des paires d'expressions textuelles dans le traitement du langage naturel. Mais cette refonte serait allée plus loin, en modifiant les requêtes pour générer des résultats plus commerciaux. Les chercheurs soupçonnent depuis longtemps Google de manipuler les prix des publicités, et le rapport note qu'il est désormais clair que le géant de Redmond traite les consommateurs avec le même dédain. Ce que l'entreprise appelle "résultats organiques" ne serait rien d'autre qu'un autre vecteur de la cupidité de Google.

    « Les dix liens bleus (ou résultats organiques) que Google présente comme étant sacrosaints ne sont qu'un autre vecteur de la cupidité de Google », indique le rapport qui suggère que Google manipule probablement les requêtes des milliards de fois par jour dans des milliards de variations différentes. Mais comment cette manipulation fonctionne-t-elle ? Le rapport prend l'exemple d'un l'utilisateur qui lance la recherche suivante : « vêtements pour enfants ». Selon le rapport, à l'insu de l'utilisateur, Google pourrait convertir sa requête en une phrase comportant des mots clés comme ce qui suit : « vêtements pour enfants de la marque NIKOLAI ».

    Google remplace ainsi en coulisse sa requête réelle par une requête différente qui génère justement plus d'argent pour l'entreprise, et qui produira des résultats qu'il ne recherche pas du tout. Il n'est pas possible de refuser la substitution. Si l'utilisateur n'obtient pas les résultats souhaités et qu'il essaie d'affiner sa requête, cela ne fonctionne pas. « Il s'agit d'un centre commercial tordu dont vous ne pouvez pas vous échapper », indique le rapport. Les résultats générés pour cette requête sont plus susceptibles d'inciter l'utilisateur à cliquer sur des annonces pour faire du shopping, à l'instar du présentoir de bonbons à la caisse d'un magasin d'alimentation.

    En outre, cette requête génère également les annonces de mots clés placées sur la page de résultats du moteur de recherche par des magasins qui paient Google chaque fois que vous cliquez sur ces annonces. « C'est un moyen garanti de remplir les poches de Google. C'est aussi un moyen garanti de nuire à tout le monde, sauf à Google. Cela réduit la qualité du moteur de recherche pour les utilisateurs et augmente les dépenses des annonceurs. Google peut s'en tirer parce que ces manipulations sont imperceptibles pour l'utilisateur et l'annonceur, et que l'entreprise a réussi à s'emparer de plus de 90 % des parts de marché », indique le rapport.

    Selon certains analystes, les révélations faites depuis le début du procès pourraient nuire profondément à la réputation de Google des consommateurs. Le procès tend à révéler non seulement comment l'entreprise les manipule pour tirer le plus possible de profits de leurs expériences de recherche, mais également comment elle infiltre leur vie privée sous des prétextes fallacieux. En outre, ils estiment que ce procès historique pourrait rebattre les cartes sur le marché de la recherche en ligne.

    Microsoft accuse Google de pratiques déloyales sur le marché des moteurs de recherche

    Le procès historique des États-Unis contre Google s'est ouvert le 12 septembre dernier. Il rappelle celui qui a secoué son rival Microsoft au début du millénaire, où l'éditeur de logiciels de Redmond a été frappé par de lourdes sanctions réglementaires. Dans le cas de Google, le DOJ et la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis allèguent que l'entreprise a abusé de la position dominante de son moteur de recherche omniprésent pour freiner la concurrence et l'innovation au détriment des consommateurs. L'affaire était censée être très médiatisée comme on a pu le voir il y a un peu plus de 20 ans dans le cas du procès antitrust contre Microsoft.


    Cependant, la majorité des auditions dans le cadre du procès contre Google a lieu à huis clos. Google avait auparavant plaidé en faveur d'un voile de secret, ce qui est probablement la raison pour laquelle les médias n'ont pas été autorisés à tenir un blogue en direct de l'audience. Et les pièces à conviction utilisées dans la plaidoirie du DOJ (courriels, mémos/présentations internes de Google, etc.) ne sont plus accessibles. Ces documents ont été publiés et accessibles pendant un temps sur le site Web de l’administration, mais ont été retirés vers la fin du mois de septembre. Google craint que des chiffres confidentiels et des secrets d’entreprise soient révélés.

    Le témoignage du PDG de Microsoft, Satya Nadella, a été rapporté par des journalistes présents sur les lieux. Lors de son audition, Nadella a déclaré que les tactiques déloyales utilisées par Google ont conduit à sa domination en tant que moteur de recherche. Il a déclaré que la domination de Google était due à des accords qui en faisaient le navigateur par défaut sur les smartphones et les ordinateurs. Nadella a également réfuté l'idée selon laquelle l'IA, les moteurs de recherche plus spécialisés (comme celui proposé par Amazon) ou les sites de médias sociaux ont changé de manière significative le marché sur lequel Microsoft est en concurrence avec Google.

    Google estime en fait que les outils d'IA tels que le chatbot ChatGPT ont accru la concurrence sur le marché des moteurs de recherche. Selon Nadella, Microsoft a dépensé environ 100 milliards de dollars pour construire et développer son moteur de recherche Bing. Il a indiqué que Bing restera sur le marché malgré les difficultés rencontrées par l'entreprise. « Je considère la recherche ou la recherche sur Internet comme la plus grande catégorie de logiciels. Notre part de marché est très, très faible. Mais nous continuons à nous y intéresser parce que nous pensons qu'il s'agit d'une catégorie de logiciels à laquelle nous pouvons contribuer », a déclaré Nadella.

    Il a précisé son point de vue en indiquant qu'il avait demandé à Google d'ajouter une fonction permettant de transférer des campagnes publicitaires de Google à Bing, mais qu'il n'avait reçu aucune réponse de la part de l'entreprise. « Nous ne cessons de leur demander d'ajouter des fonctionnalités que nous souhaitons. Ils nous ont demandé d'aller voir ailleurs », a-t-il déclaré. Il a aussi évoqué la nouvelle selon laquelle Google aurait payé Apple pour être le moteur de recherche par défaut sur les appareils de la marque à la pomme. En outre, Nadella a ajouté qu'Apple utilisait Microsoft Bing pour augmenter le prix qu'elle tirait de son contrat avec Google.

    Enfin, Satya Nadella aurait également évoqué les préférences des utilisateurs en matière de services. Il aurait fait remarquer qu'il est plus facile de changer un moteur de recherche sur un ordinateur de bureau, mais que Google a compliqué les choses sur les téléphones portables. « Aujourd'hui, la modification des paramètres par défaut est plus facile sur Windows et plus difficile sur les téléphones portables », a-t-il déclaré. Selon le témoignage de Jonathan Tinter, un cadre de Microsoft, l'entreprise a dû céder à cette exigence et faire de Google le moteur de recherche par défaut sur son smartphone Surface Duo afin de recevoir la licence Android de Google.

    Il faut noter que les utilisateurs ont été confrontés à un problème similaire avec la sortie de Windows 11, où le changement du navigateur par défaut était un parcours de combattant. L'entreprise forçait également l'ouverture des liens des applications par le biais de son navigateur Edge, ce qui a attisé l'ire des administrateurs système. Toutefois, Microsoft a récemment annoncé l'arrivée de changements visant à faciliter les choses pour les utilisateurs, probablement dans le but de se conformer aux nouvelles règles européennes sur les services numériques (DSA - Digital Services Act). L'entreprise respectera le choix du navigateur par défaut des utilisateurs de l'UE.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des déclarations du PDG de Microsoft au sujet de la domination de Google ?
    Selon vous, le moteur de recherche Bing est-il de taille à concurrencer Google ? Pourquoi ?
    Que pensez-vous de la manipulation présumée des requêtes de recherche par Google ?
    Quel est votre appréciation de l'expérience de recherche avec Google sur ces dernières années ?
    Quels impacts ce procès pourrait-il avoir sur le marché des moteurs de recherche ?
    Quels seraient les impacts sur Google si l'entreprise venait à perdre le procès ?

    Voir aussi

    Microsoft aurait envisagé en 2020 de vendre son moteur de recherche Bing à Apple et des discussions auraient eu lieu entre les deux entreprises, mais elles n'ont pas dépassé la phase exploratoire

    Apple défend l'accord Google Search devant le tribunal : « Il n'y avait pas d'alternative valable ». Faux, selon le PDG de DuckDuckGo qui estime qu'il y a « trop d'étapes » pour quitter Google

    Un juge déclare que Google ne peut pas continuer à cacher ses transactions pendant le procès antitrust du ministère de la Justice, l'entreprise aurait monopolisé son écosystème numérique

    Google déclare qu'il est l'outil de recherche numéro 1 parce que les utilisateurs le préfèrent à ses concurrents, le procès antitrust historique qui va décider de son avenir a débuté

  4. #4
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    Vu le nombre incroyable de réponses farfelues renvoyées par Google, je suis dubitatif sur cette accusation.
    Cela en devient souvent inutilisable après 1 ou 2 pages de liens...pour des centaines de milliers ou des millions de liens trouvés...on ne sait comment.

  5. #5
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    Et bien moi, je suis convaincu qu'il y a manipulation au regard de mon expérience:

    1° Imaginez un site internet dédié à une solution professionnelle pour les entreprises

    2° Chaque fois que l'on fait un test de recherche sur Google, notre site internet est positionné sur la 1ère page des résultats... Super!

    3° Et qu'est-ce qui se passe au niveau de la prise de contact de clients potentiels?


    Après 10 ans de mise en ligne, le comportement est toujours le même: 2 séquences de prises de contact dans l'année avec le 100% des contacts concentrés sur 1 ou 2 semaines, puis plus rien tout au long de l'année!!!

    Alors, le sceptique va dire: C'est du simple hasard! Mais du hasard qui est responsable du même comportement pendant 10 ans, cela ne se nomme plus du hasard mais un... algorithme!!!


    Et ben oui, bon peuple, Google doit satisfaire tout le monde... Mon petit doigt me dit qu'ils manipulent les résultats pour que tout le monde ait son petit moment de gloire en se disant "Super grâce à Google, je trouve des clients"

    Et avoir des résultats que 2 semaines par an, cela incite à payer Google pour de la pub. Mais devinez quoi, cela ne change rien au "hasard de 10 ans"...

  6. #6
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    Entre le placement dans les résultats de recherche via le paiement des entreprises et des sites qui optimisent leur référencement mais dont le contenu est rarement de bonne qualité, la recherche n'est plus ce qu'elle était.

    Et du côté de l'Open Source, Yaci est très instable je trouve, Searx est un aggrégateur mais proposant des critères plus fin mais ce n'est pas parfait non plus.

  7. #7
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    c'est classique: tout les chantres de la moral sont TOUJOURS des immoraux. Les gens qui ont une morale n'en parlent pas.

  8. #8
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    Par défaut L'hopital se fout de la Charité
    Google est en position de (quasi?) monopole des moteurs de recherche et profite de sa position dominante pour favoriser son business.

    Microsoft est en position de (quasi?) monopole des OS et profite de sa position dominante pour favoriser son business.

    Les victimes sont impuissantes voire consentantes dans les deux cas.

    Dernière issue: râler.

  9. #9
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    Par défaut L’hôpital se fout de la charité
    Microsoft accuse Google de pratiques déloyales. L’hôpital se fout de la charité !!! Comment un OS aussi merdique que Windows a-t-il pu devenir quasi incontournable.

  10. #10
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    Par défaut Google aurait gagné des milliards grâce à une modification secrète de l'algorithme des enchères publicitaires
    Google aurait gagné des milliards grâce à une modification secrète de l'algorithme des enchères publicitaires
    un témoin affirme que Google a augmenté les prix de 15 % à travers ce changement

    Le témoignage d'un professeur d'économie du MIT dans le cadre du procès antitrust du département américain de la Justice (DOJ) contre Google apporte de nouveaux éléments à charge contre l'entreprise. L'universitaire a déclaré que Google, filiale d'Alphabet, a modifié en 2017 l'algorithme des enchères publicitaires, augmentant les prix de 15 % et faisant probablement gagner à l'entreprise des milliards de dollars de revenus supplémentaires. Ces allégations viennent s'ajouter aux témoignages selon lesquelles Google modifie discrètement les requêtes de recherche pour inciter les utilisateurs à cliquer sur des publicités et à dépenser davantage dans des achats en ligne.

    Michael Whinston, professeur d'économie au MIT, a été appelé à témoigner dans le cadre du procès antitrust historique qui oppose le DOJ à Google, leader mondial de la recherche en ligne. Le DOJ et la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis allèguent que Google a abusé de la position dominante de son moteur de recherche omniprésent pour freiner la concurrence et l'innovation au détriment des consommateurs. Le procès relatif à la recherche sur Google a démarré en septembre 2023 et promet de remodeler entièrement le marché de la recherche en ligne. Google, qui risque gros dans cette affaire, a bien sûr rejeté les allégations du DOJ et de la FTC.

    Le DOJ et la FTC affirment également que Google a illégalement maintenu un monopole sur la recherche en ligne en versant des milliards de dollars aux navigateurs Web et aux fabricants de smartphones pour s'assurer qu'il est l'option présélectionnée par les utilisateurs accédant au Web. Dans le cadre de ces accords, Google verse à Apple, à Samsung et à d'autres une part des revenus qu'il tire de la publicité sur les recherches. Google réfute ces accusations et estime que ces contrats ne sont en rien une pratique antitrust. Mais le témoignage de Whinston révèle les dessous de l'activité publicitaire de Google et la façon dont il manipule les enchères publicitaires.


    Pour rappel, l'enchère publicitaire est le processus de tarification de la publicité en ligne sur la base du paiement au clic, dans lequel il y a différentes offres pour placer vos annonces dans des emplacements délimités par les annonceurs. En d'autres termes, il s'agit du processus qui se déroule lors de chaque recherche sur Google et qui permet de décider quelles annonces apparaîtront pour cette recherche spécifique et dans quel ordre ces annonces seront affichées sur la page (ou si aucune annonce ne sera affichée du tout). Chaque fois qu'une annonce est susceptible d'apparaître dans le cadre d'une recherche, elle est soumise à une vente aux enchères.

    Whinston, qui a témoigné en tant qu'expert pour le gouvernement américain, a réfuté les arguments de Google selon lesquels la société ne contrôle pas les prix de ses enchères publicitaires. L'universitaire a cité des documents internes de l'entreprise qui reconnaissent la capacité d'extraire de la valeur en modifiant la manière dont ces enchères se déroulent. Il a déclaré vendredi que Google avait modifié la manière dont il vendait les annonces textuelles à travers un projet connu sous le nom de code "Projet Momiji", du nom de ces célèbres poupées japonaises en bois qui disposent d'un espace caché permettant à des amis d'échanger des messages secrets.

    « Cette modification visait à augmenter les prix par rapport à l'offre la plus élevée », a-t-il déclaré au juge Amit Mehta devant le tribunal fédéral de Washington. Les enchères publicitaires de Google exigent que le gagnant ne paie qu'un centime de plus que le second. En 2016, l'entreprise a découvert que les seconds ne proposaient souvent que 80 % de l'offre du vainqueur. Selon Whinston, pour éliminer ces 20 % entre l'offre du second et ce que le gagnant était prêt à payer, Google a donné au second un handicap intégré pour rendre son offre plus compétitive. Il a cité des courriels internes et le témoignage scellé de Jerry Dischler, responsable financier de Google.

    « Il est très facile de penser qu'il s'agit d'une vente aux enchères et qu'une vente aux enchères est synonyme de concurrence. Cela dit, ce sont les annonceurs qui font la course et c'est Google qui fixe les règles », a déclaré Whinston, expliquant que la capacité de Google à modifier les règles démontre son monopole sur la publicité en ligne. Selon Dischler, environ deux tiers, soit plus de 60 %, du chiffre d'affaires total de Google proviennent des annonces de recherche, ce qui représente plus de 100 milliards de dollars en 2020. Chaque année depuis 2012, la croissance du chiffre d'affaires de l'entreprise pour les annonces de recherche a été de l'ordre de 10 %.

    Dischler a déclaré le 19 septembre que Google modifiait parfois ses enchères publicitaires pour s'assurer d'atteindre les objectifs de revenus, mais la majeure partie de son témoignage s'est déroulée sous scellés. Les commentaires de Whinston décrivent la technique utilisée par Google, appelée "squashing", qui vise à rendre l'offre du second plus compétitive. Google a estimé que cette technique, ainsi que le fait de facturer plus cher les annonces qui utilisent plus de mots dans leur texte, permettrait d'augmenter les recettes de 15 %. « Google n'a pas été transparent sur ce qu'il fait en matière de tarification », a déclaré Whinston à la juge chargée de l'affaire.

    Whinston a ajouté : « mais les annonceurs ont des moyens de s'informer, même s'ils ne savent pas exactement ce que fait Google ». Le témoignage de Whinston vient s'ajouter aux témoignages du PDG de DuckDuckGo, Gabriel Weinberg, ainsi que des cadres de Microsoft et d'Apple. Si Apple défend son contrat avec Google, Microsoft et DuckDuckGo affirment que Google domine la recherche en ligne grâce à des pratiques déloyales. Lors de son audition, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré que les tactiques déloyales utilisées par Google ont conduit à sa domination en tant que moteur de recherche, notamment à ses nombreux accords d'exclusivité.

    Certains des documents présentés dans le cadre du procès pourraient également prouver que Google manipule les requêtes de recherche dans le but d'augmenter ses profits sur les publicités. Pour cela, l'entreprise aurait révisé l'algorithme des SERP (page de résultats d'un moteur de recherche). En fait, lorsqu'un internaute saisit une requête, il peut s'attendre à ce qu'un moteur de recherche intègre des synonymes dans l'algorithme ainsi que des paires d'expressions textuelles dans le traitement du langage naturel. Mais en mettant à jour l'algorithme, Google serait allé plus loin en modifiant les requêtes pour générer des résultats plus commerciaux.

    Les témoignages ont également révélé qu'Apple a envisagé "sérieusement" à un moment donné de remplacer Google par DuckDuckGo en tant que moteur de recherche par défaut pour le mode de navigation privée de Safari. Cependant, un cadre d'Apple a émis des réserves sur ce projet, estimant que DuckDuckGo n'était pas aussi axé sur la vie privée qu'on le pensait. Lors de discussions avec des cadres d'Apple, l'équipe de DuckDuckGo a fait remarquer que "le contrat qui fait de Google le moteur de recherche par défaut sur Safari était souvent l'éléphant dans la pièce". Ce contrat rapporterait des dizaines de milliards par an à Apple.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Avez-vous l'impression que Google manipule les enchères publicitaires ?
    Selon vous, cette allégation portée contre Google est-elle fondée ? Pourquoi ?
    Quels pourraient être les impacts sur Google si cette allégation se révélait juste ?
    La justice ordonnera-t-elle à Google de dédommager les annonceurs ?

    Voir aussi

    Apple a envisagé d'abandonner Google au profit de DuckDuckGo dans le mode de navigation privée de Safari, mais un cadre d'Apple a fait valoir que DuckDuckGo n'était pas aussi privé qu'on le croyait

    Google manipulerait les requêtes de recherche pour inciter les internautes à acheter davantage de produits, et Microsoft affirme que son rival domine la recherche grâce à des pratiques déloyales

    Apple défend l'accord Google Search devant le tribunal : « Il n'y avait pas d'alternative valable ». Faux, selon le PDG de DuckDuckGo qui estime qu'il y a « trop d'étapes » pour quitter Google

  11. #11
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    je n'ai pas tous lu l'article , désolé .
    Mais , dernièrement .J'ai reçus une information ,
    concernant la modification de la nouvelle règle des enchères en temps réel.
    Cela est a lire , a tête reposée , a mon point de vue !
    ***
    Préparation à la modification prévue le 31 octobre 2023 concernant Google Ads
    mer. 27 sept. 16:10

    Google Ads prévoit de passer principalement aux enchères en temps réel : avez-vous des modifications à apporter ?
    ...

  12. #12
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    Avatar de Anthony
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    Par défaut Google paie 18 à 20 milliards de dollars par an à Apple pour que son moteur de recherche reste dans l'iPhone
    Google paie 18 à 20 milliards de dollars par an à Apple pour que son moteur de recherche reste dans l'iPhone

    Google est présent dans presque tous les domaines : smartphones, streaming, IA, etc. Si c'est en ligne, la marque phare d'Alphabet y est pour quelque chose. Même face à des concurrents comme l'iPhone d'Apple, Google paie beaucoup d'argent pour que son moteur de recherche soit utilisé.

    Dans le cadre de l'affaire antitrust qui l'oppose à Google, plusieurs sources indiquent qu'il existe un accord sur les services d'information (ISA) entre les deux parties. Les analystes de Bernstein estiment que Google paie à Apple entre 18 et 20 milliards de dollars pour rester le "moteur de recherche dominant" sur les iPhones. C'est le même montant que des entreprises comme Roblox, Philips et Zoom valent dans le classement actuel de la capitalisation boursière des entreprises.

    Nom : iphone-google-apple-ios.jpg
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Taille : 39,9 Ko

    Android Authority estime que l'accord vaut 19,5 milliards de dollars. Google réserverait 22 % de ses recettes publicitaires à l'acquisition de nouveau trafic. 40 % de cette somme (soit 8,8 % des recettes publicitaires totales de Google) se retrouvent dans la poche d'Apple. Étant donné que Google a engrangé 222,47 milliards de dollars en 2022, le chiffre final se situe dans la partie supérieure des estimations de Bernstein. Il représente également entre 14 et 16 % des bénéfices annuels d'Apple.

    Le ministère de la Justice a toutefois indiqué, lors du procès, que ce chiffre était plus proche de 10 milliards de dollars. Même s'il s'agit d'une estimation basse, l'agence gouvernementale continue de s'acharner sur le géant de la recherche. Les experts estiment qu'il y a de fortes chances que le ministère de la Justice mette fin à l'accord, le jugeant anticoncurrentiel. Si c'est le cas, cela permettra à Apple de travailler avec d'autres fournisseurs de services de recherche dans les mêmes conditions, comme Microsoft Bing.

    L'idéal serait de donner le choix à l'utilisateur dès le premier démarrage de l'iPhone, mais l'argent parle. Celui qui s'offrira le luxe d'être le fournisseur de recherche par défaut sur iOS devra certainement payer un joli pactole, car Apple réalise à lui seul 60 milliards de dollars de recettes publicitaires. Mais ne nous réjouissons pas trop vite : le procès est loin d'être terminé.

    Source : Bernstein

    Et vous ?

    Qu'en pensez-vous ?

    Selon vous, cette pratique de Google est-elle anticoncurrentielle ?

    Voir aussi

    Apple a envisagé d'abandonner Google au profit de DuckDuckGo dans le mode de navigation privée de Safari, mais un cadre d'Apple a fait valoir que DuckDuckGo n'était pas aussi privé qu'on le croyait

    Google paie 10 milliards de dollars par an pour conserver son monopole, selon le Département de la Justice des États-Unis

    Google va payer 15 milliards de dollars à Apple pour rester le moteur de recherche par défaut de Safari en 2021, d'après les analystes de Bernstein
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  13. #13
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    C'est toujours fabuleux de constater que Google finance à plus de 70% le budget R&D de Apple pour s'assurer cette position dominante sur les appareils de Apple, mais surtout, éviter que Apple ne décide de se lancer dans le développement de son propre moteur de recherche.

  14. #14
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    Par défaut « Google a entraîné Internet dans une spirale de déclin », affirme le cofondateur de DeepMind Mustafa Suleyman
    « Google a entraîné Internet dans une spirale de déclin », affirme un cofondateur de DeepMind
    qui déplore également le fait que les résultats de recherche sont truffés d'appâts à clics

    Mustafa Suleyman, cofondateur de DeepMind, a vivement critiqué le modèle commercial de Google lors d'une récente sortie. L'entrepreneur britannique a déclaré que "le modèle commercial de Google a brisé Internet et l'attire dans une spirale de déclin". Il a laissé entendre que la majorité des maux qui minent Internet aujourd'hui est liée à la cupidité de Google, qui a transformé progressivement son moteur de recherche en un outil qui siphonne l'argent des utilisateurs et des annonceurs. Il a ajouté que les résultats de recherche sont désormais truffés d'appâts à clics, incitant les utilisateurs à cliquer sur davantage de publicités et à effectuer des achats en ligne.

    Mustafa Suleyman est l'une des trois personnes qui ont créé le laboratoire d'IA DeepMind, rebaptisée Google DeepMind, à Londres en 2010. L'entreprise a été rachetée par Google pour 400 millions de livres sterling en 2014 et est devenue la pierre angulaire des activités du géant de la recherche dans le domaine de l'IA. Suleyman, 39 ans, a quitté Google il y a 18 mois et a depuis créé une entreprise rivale, Inflection AI. L'entreprise développe un chatbot conversationnel, similaire à ChatGPT, dans le cadre d'une course des entreprises d'IA pour usurper la domination de Google sur le Web. Inflection AI a publié son premier chatbot d'IA, Pi, au début de l'année.

    L'on s'attendait à ce que Suleyman, qui fut un cadre important d’Alphabet, la société mère de Google, après qu'elle a racheté DeepMind, prenne la défense de Google, mais il a été très critique envers son ancien employeur. Les critiques de Suleyman interviennent à un moment où Google se défend contre le ministère américain de la Justice (DOJ) dans le cadre d'un procès antitrust historique. Le DOJ tente de prouver que les contrats d'exclusivité conclus par Google avec les fabricants d'appareils et de navigateurs ont injustement exclu les rivaux du marché de la recherche générale en les privant de la distribution. Google rejette toutefois ces accusations.


    D'après Suleyman, Google a complètement détruit Internet et l'expérience des utilisateurs du Web. « Le modèle commercial de Google a brisé Internet. Les résultats de recherche sont désormais truffés d'appâts à clics visant à maintenir les internautes dépendants et absorbés par la page aussi longtemps que possible. Les informations [utiles] en ligne sont enfouies au fond d'un tas de verbiage et de bêtises pour que les sites Web puissent vendre plus de publicités, grâce à la technologie de Google », a déclaré Suleyman. Son commentaire rappelle les déclarations de Gabriel Weinberg, PDG de DuckDuckGo, dans le cadre du procès opposant Google au DOJ.

    Weinberg a décrit Google comme un monopole qui nuit à la concurrence et aux consommateurs en raison de sa taille et de son emprise sur le secteur technologique. Il a déclaré que les accords conclus par Google avec les fabricants d'appareils, comme Apple et Samsung, pour faire de son moteur de recherche le moteur de recherche par défaut des navigateurs et d'autres plateformes l'empêchaient d'exercer une concurrence efficace. DuckDuckGo, qui ne détient que 0,6 % du marché mondial de la recherche, a tenté de négocier avec d'autres entreprises pour que son moteur de recherche axé sur la protection de la vie privée devienne une option par défaut.

    Cependant, il s'est heurté à des refus constants en raison des accords conclus par Google avec ces partenaires technologiques. « Nous avons finalement décidé, après trois ans de tentatives, qu'il s'agissait d'un exercice chimérique en raison des contrats », a-t-il déclaré. Lors de ses témoignages, Weinberg n'a pas divulgué les détails des négociations commerciales, mais il a mentionné des discussions avec des cadres d'Apple. Il a révélé qu'Apple avait envisagé de faire de DuckDuckGo le moteur de recherche par défaut de la navigation privée de Safari, mais que le projet n'a jamais dépassé la phase exploratoire en raison de l'accord entre Google et Apple.

    Google a défendu ses partenariats commerciaux en affirmant que les entreprises, dont Apple et Samsung, ont choisi de faire de Google le point d'accès par défaut sur leurs appareils en raison de la qualité supérieure de Google. Google a déclaré que les consommateurs pouvaient facilement ajuster les paramètres de leurs navigateurs pour changer les moteurs de recherche par défaut en faveur d'alternatives telles que DuckDuckGo. Cependant, Weinberg a déclaré que tout changement de moteur de recherche par défaut nécessitait beaucoup plus d'étapes que ne le dit Google. « C'est beaucoup plus difficile que cela ne devrait l'être », a déclaré Weinberg.

    Michael Whinston, professeur d'économie au MIT, a également témoigné en tant qu'expert pour le gouvernement américain dans le cadre du procès l'opposant à Google. L'universitaire a déclaré que Google, filiale d'Alphabet, a modifié en 2017 l'algorithme des enchères publicitaires, augmentant les prix de 15 % et faisant probablement gagner à l'entreprise plusieurs milliards de dollars de revenus supplémentaires. Ces allégations s'ajoutent aux précédents témoignages selon lesquelles Google modifie discrètement les requêtes de recherche pour inciter les utilisateurs à cliquer davantage sur des publicités et à dépenser plus d'argent dans des achats en ligne.

    Les récentes critiques de Suleyman envers son ancien employeur sont intervenues dans le cadre d'une interview avec The Telegraph. Lors de l'interview, il a également parlé de sa proposition visant à créer un nouvel organisme international chargé de surveiller les menaces liées à l'IA. Suleyman et Eric Schmidt, ancien PDG de Google, prévoient de faire des propositions pour créer un groupe international sur la sécurité de l'IA lors du sommet mondial sur la technologie organisé par le Premier ministre britannique le mois prochain. Le sommet, qui se tiendra les 1er et 2 novembre, devrait réunir des lobbyistes de premier plan de sociétés comme Meta et Google.

    Kamala Harris, la vice-présidente des États-Unis, devrait y assister, tandis qu'une délégation chinoise a été invitée. Suleyman affirme que le groupe pourrait s'inspirer du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) pour établir un consensus scientifique sur les capacités actuelles de l'IA. Il a déclaré que le GIEC, créé en 1988, était une "bonne source d'inspiration" pour la mise en place d'un "organisme rigoureux" chargé d'établir des prévisions sur les risques liés à l'IA. Selon l'entrepreneur, le groupe d'experts sur l'IA fournirait aux gouvernements des évaluations régulières sur le niveau de dangerosité de la technologie.

    Parmi les autres partisans du projet figurent Reid Hoffman, le fondateur milliardaire de LinkedIn, et Florentino Cuéllar, président du groupe de réflexion Carnegie. Dans son récent ouvrage intitulé "The Coming Wave", Suleyman appelle à "contenir" les avancées de l'IA à haut risque, afin que les gouvernements puissent anticiper les développements susceptibles de menacer les emplois, les élections et la vie humaine. Il a déclaré que les chatbots pourraient "s'attaquer à Google" en fournissant des informations plus précises que les recherches sur Internet. Mais les informations fournies les chatbots sont loin d'être aussi fiables que Suleyman le laisse penser.

    Malgré les progrès récents, de nombreux chatbots d'IA souffrent d'erreurs et, dans certains cas, peuvent inventer de fausses informations, ce qui constitue un obstacle à l'affrontement avec les moteurs de recherche. En revanche, ses critiques sur le moteur de recherche de Google ont été soutenues par la communauté. « Il y a 20 ans, les résultats de recherche truffés d'appâts à clics auraient été un euphémisme. Mais aujourd'hui, trouver une information fiable sur Google est un véritable parcours du combattant. La situation est pire que sur les médias sociaux fermés, y compris YouTube de Google. La cupidité de Google a détruit l'expérience de l'utilisateur ».

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des critiques du cofondateur de DeepMind à l'égard de Google ?
    Google a-t-il des chances de gagner son procès antitrust contre la justice américaine ?
    Selon vous, à quoi pourrait-on s'attendre si Google perdait le procès ?
    Que pensez-vous du projet du cofondateur de DeepMind visant à créer un groupe international d'experts en sécurité de l'IA ?
    Ce projet est-il viable ? Vise-t-il réellement à promouvoir le développement d'une IA éthique ou à exclure les rivaux du marché ?

    Voir aussi

    Google aurait gagné des milliards grâce à une modification secrète de l'algorithme des enchères publicitaires, un témoin affirme que Google a augmenté les prix de 15 % à travers ce changement

    Apple a envisagé d'abandonner Google au profit de DuckDuckGo dans le mode de navigation privée de Safari, mais un cadre d'Apple a fait valoir que DuckDuckGo n'était pas aussi privé qu'on le croyait

    Google paie 18 à 20 milliards de dollars par an à Apple pour que son moteur de recherche reste dans l'iPhone

  15. #15
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    Les affaires sont les affaires, google sait très bien que perdre cette position pourrait lui couter très chère !

  16. #16
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    Les informations [utiles] en ligne sont enfouies au fond d'un tas de verbiage et de bêtises pour que les sites Web puissent vendre plus de publicités
    Moi qui croyais que le nouveau style c'était de manquer de concision (et d'insérer des mots clés), alors que c'est juste pour laisser à la pub le temps de s'afficher et monter dans le référencement de google...

    Bientôt on va nous révéler que le délai de frappe de GPT c'est juste une pause scriptée pour laisser le temps de regarder la pub...

    Assez d'accord avec le chapeau de l'article sinon.

  17. #17
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    Tu as tout dit. L'article a tout dit.
    Goggle est devenu une grosse mer-e

  18. #18
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    Par défaut L'accord de 21 ans entre Google et Apple serait le « cœur » de l'affaire de monopole
    L'accord de 21 ans conclu à coups de milliards de dollars entre Google et Apple est le « cœur » de l'affaire de monopole sur les services Internet,
    selon le juge Amit Mehta

    Le ministère de la justice a appelé son dernier témoin cette semaine, mettant ainsi un point final à un procès antitrust retentissant portant sur le monopole présumé de Google dans le domaine de la recherche. Depuis le début du procès le 12 septembre, le juge Amit Mehta a entendu 29 témoins, dont des économistes de renom et des cadres supérieurs de Google, Apple, Microsoft, Samsung et d’autres entreprises technologiques partenaires ou rivales de Google. La plupart de ces témoignages sont restés confidentiels afin de protéger les secrets commerciaux des entreprises technologiques.

    Les témoins présentés par le ministère de la justice ont contribué à la constitution de son dossier contre Google, qui aurait payé des milliards pour des contrats par défaut avec des navigateurs et des fabricants de téléphones portables afin d’empêcher ses rivaux de collecter suffisamment de données pour se disputer les utilisateurs et les parts de marché. Selon le ministère de la justice, cette pratique porte préjudice aux consommateurs en empêchant l’innovation dans le domaine de la recherche. Les témoignages qui ont le plus intéressé Mehta sont probablement ceux qui ont mis en évidence les effets anticoncurrentiels présumés des contrats par défaut conclus par Google avec Apple.


    Nom : G DojB.png
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Taille : 145,6 Ko

    « Aujourd'hui, des millions d'Américains dépendent d'Internet et des plateformes en ligne pour leur vie quotidienne », a déclaré le procureur général William Barr dans un communiqué. « La concurrence dans ce secteur est d'une importance vitale, c'est pourquoi la poursuite d'aujourd'hui contre Google pour violation des lois antitrust est une affaire de la plus haute importance à la fois pour le ministère de la Justice et pour le peuple américain », ajoute-t-il.

    Google aurait versé des milliards de dollars aux fabricants de smartphones pour être un moteur de recherche par défaut

    Dans la plainte, le ministère parle également des milliards de dollars que Google verse aux fabricants de smartphones tels qu'Apple, Samsung et d'autres pour être un moteur de recherche par défaut sur leurs appareils. « Certains de ces accords exigent également que les distributeurs prennent un ensemble d'applications Google, y compris ses applications de recherche, et les présentent sur des appareils dans des positions de premier ordre où les consommateurs sont les plus susceptibles de commencer leurs recherches sur Internet », indique la plainte.

    Les témoignages présentés par le ministère de la justice ont révélé qu’Apple hésitait initialement à définir un moteur de recherche par défaut et qu’elle a même envisagé de créer son propre moteur de recherche, mais uniquement si elle ne parvenait pas à conclure un accord intéressant de partage des revenus avec Google. Le ministère de la justice a fait valoir que l’accord conclu par Apple avec Google empêchait l’un de ses plus grands rivaux dans le secteur de la téléphonie mobile de concurrencer Google dans le domaine de la recherche. Les témoignages des concurrents de Google, qui ont affirmé que les contrats par défaut de Google rendaient la concurrence impossible, ont également étayé le dossier du ministère de la justice.

    Les témoins présentés par le ministère de la justice ont contribué à la constitution de son dossier contre Google, qui aurait payé des milliards pour des contrats par défaut avec des navigateurs et des fabricants de téléphones portables afin d'empêcher ses rivaux de collecter suffisamment de données pour se disputer les utilisateurs et les parts de marché. Selon le ministère de la justice, cette pratique porte préjudice aux consommateurs en empêchant l'innovation dans le domaine de la recherche et en mettant à mal la concurrence.

    Google et la concurrence

    Google est le leader incontesté du marché des services internet, avec six de ses services, Google Maps, YouTube, Chrome, Gmail, Search et Google Play, comptant plus d’un milliard d’utilisateurs chacun. Cependant, si vous cherchez une alternative à Google, il existe quelques noms qui se sont hissés à la hauteur du géant de l’internet.
    Les trois grands : Google, Bing et Yahoo représentent à eux trois 96 % du marché mondial des moteurs de recherche.

    Avec 92,96 % du marché mondial des moteurs de recherche, Google domine clairement le terrain et il ne s’agit pas d’un duopole mais d’un monopole en ce qui concerne la part de marché des moteurs de recherche. Bing est la société la plus proche de Google et représente 2,34 % des parts de marché des moteurs de recherche dans le monde.

    Nom : msh.jpg
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Taille : 10,0 Ko
    Part de marché des moteurs de recherche en 2019

    Après Bing, Yahoo ! arrive en troisième position et représente 1,6 % de la part de marché des moteurs de recherche dans le monde. Yahoo ! était clairement en tête au début des années 1990 et 2000, mais il a rapidement décliné lorsque Google a gagné du terrain après avoir survécu à la bulle Internet grâce à des méthodes d’exploitation et des produits intelligents.

    DuckDuckGo est un moteur de recherche lancé en 2008 qui se veut l’« antigoogle » des moteurs de recherche. Depuis sa création, le site a connu une croissance constante, passant de quelques milliers de recherches par jour à 38 millions de recherches quotidiennes en 2018 1. Bien que DuckDuckGo ne soit pas aussi populaire que les autres moteurs de recherche mentionnés ci-dessus, il a acquis une base d’utilisateurs fidèles grâce à son engagement en matière de protection de la vie privée des utilisateurs.

    Le nombre d’utilisateurs en ligne qui ont abandonné Google au profit de DuckDuckGo augmente rapidement. Fondé en 2008, DuckDuckGo détient actuellement environ 2,5 % du marché de la recherche aux États-Unis, a déclaré son PDG Gabriel Weinberg, et effectue environ 100 millions de recherches par jour dans le monde. À titre de comparaison, Google effectue plusieurs milliards de recherches par jour. Le PDG de DuckDuckGo estime qu’il y a « trop d’étapes » à franchir pour quitter Google.

    Apple témoigne dans le procès antitrust US v. Google

    Le juge Amit Mehta a été particulièrement intéressé par les témoignages qui ont mis en évidence les effets anticoncurrentiels présumés des contrats par défaut conclus par Google avec Apple. Le mois dernier, Eddy Cue, vice-président senior des services d’Apple, a témoigné dans le procès antitrust historique US v. Google concernant les activités de recherche de Google. Cue est l’un des témoins les plus médiatisés de l’affaire jusqu’à présent, en partie parce que l’accord entre Google et Apple - qui fait de Google le moteur de recherche par défaut sur tous les appareils Apple et rapporte à Apple des milliards de dollars par an - est au cœur du procès intenté par le ministère américain de la justice à l’encontre de Google.

    Dans son témoignage, Cue a affirmé que Apple croit en la protection de la vie privée de ses utilisateurs, mais aussi en Google. La question de savoir si ces deux affirmations peuvent être simultanément vraies est devenue la question du jour. Apple est en procès à cause d’un accord appelé Information Services Agreement (ISA), qui fait du moteur de recherche de Google le moteur par défaut des produits Apple. L’ISA est en place depuis 2002, mais Cue était responsable de la négociation de son itération actuelle avec le PDG de Google, Sundar Pichai, en 2016. Dans son témoignage d’aujourd’hui, le ministère de la Justice a interrogé Cue sur les détails de l’accord.

    Cue est l’un des témoins les plus médiatisés de l’affaire jusqu’à présent, en partie parce que l’accord entre Google et Apple, qui fait de Google le moteur de recherche par défaut sur tous les appareils Apple et rapporte à Apple des milliards de dollars par an, est au cœur du procès intenté par le ministère américain de la justice à l’encontre de Google. Cue a affirmé qu’Apple croit en la protection de la vie privée de ses utilisateurs, mais aussi en Google.

    La question de savoir si ces deux affirmations peuvent être simultanément vraies est primordiale. Lorsque Cue a déclaré que la résolution de l’écran était épouvantable, il a suscité quelques rires dans une salle d’audience par ailleurs calme et silencieuse. Le juge Amit Mehta, qui présidait l’affaire, s’est penché dans son micro et a répondu : « Si Apple souhaite faire un don… ». Les rires ont été encore plus nombreux. Puis tout le monde s’est remis au travail.

    Lors d’un contre-interrogatoire par l’avocat de Google, John Schmidtlein, Cue a déclaré qu’à un moment donné, Apple autorisait Yahoo et Bing à envoyer des messages invitant les utilisateurs à remplacer Google par leur moteur de recherche par défaut. Cependant, Apple a mis fin à ces messages car ils rappelaient trop souvent les utilisateurs, a déclaré Cue. Malheureusement, Yahoo a abusé de ce privilège et nous avons donc supprimé cette fonctionnalité. En fait, il s’agissait d’un rappel constant pour le client, ce qui rendait l’expérience utilisateur horrible.

    Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré que l’affirmation de Google selon laquelle les utilisateurs de la recherche ont le choix est « bidon », tout en confirmant que les efforts déployés pour obtenir le statut de contrat par défaut pour Bing ont échoué, malgré la volonté de Microsoft d’essuyer des milliards de pertes. À un moment donné, Microsoft a même proposé de vendre Bing à Apple, mais ce dernier a rejeté l’offre, prétendument parce que l’accord qu’il avait avec Google était tout simplement trop bon pour être laissé tomber.

    Selon certains analystes, « le cœur » de l’affaire du ministère de la justice repose sur la question de savoir si le partenariat de 21 ans entre Google et Apple a conféré à Google des pouvoirs de monopole sur la recherche. On estime que Google a récemment versé à Apple jusqu’à 20 milliards de dollars par an pour maintenir ces contrats.

    Les personnes brillantes travaillant sans relâche seraient la clé du succès chez Google

    Le New York Times a surnommé Pandu Nayak, vice-président de Google chargé de la recherche, « le visage » de la défense de Google, à savoir que ce n'est pas l'accès de Google à davantage de données qui permet à Google de devancer ses concurrents dans le domaine de la recherche, mais « des personnes brillantes qui travaillent sans relâche à l'amélioration de ses produits ».

    Nayak a expliqué que Google a amélioré la qualité de ses recherches en investissant dans les développements de l'apprentissage automatique, de l'apprentissage profond, des transformateurs et des modèles de langage de grande taille. Nayak a rejoint Google après avoir travaillé pendant sept ans comme chercheur à la NASA sur des projets d'intelligence artificielle. Le chercheur en intelligence artificielle devenu vice-président de la recherche de Google a déclaré à Mehta que Google « appréciait vraiment » ses compétences, car chez Google, les « logiciels intelligents » sont prétendument plus importants pour l'innovation en matière de recherche que les quantités massives de données.

    Les innovations en matière de compréhension du langage sont devenues de plus en plus importantes pour les gains de qualité de la recherche, tandis que le volume même des requêtes de recherche est devenu moins important.

    Google prépare sa défense : des cadres supérieurs pourraient être appelés à témoigner

    À ce stade, on ne pourrait que spéculer sur la manière dont Google va préparer sa défense, mais il est probable que des cadres supérieurs seront appelés à témoigner. Selon certains analystes, Google devrait également mettre en avant les témoignages de certains des témoins du DOJ lors de l'élaboration de sa défense, y compris en faisant éventuellement référence au témoignage du cofondateur d'un ancien concurrent de Google appelé Neeva, Sridhar Ramaswamy, dans ses arguments finaux.

    Ramaswamy a déclaré qu'il suffisait à Neeva de gagner une part de marché de 2,5 % pour être en mesure de « fournir de manière rentable des résultats de recherche de haute qualité », mais que même cela n'était pas réalisable. Certains suggèrent que Google pourrait faire valoir que le fait que Neeva ait besoin d'une part de marché aussi faible pour devenir compétitif montre que « les concurrents n'ont pas besoin d'une grande part de marché pour fournir des résultats de recherche utiles et rivaliser avec Google ».

    Selon le Wall Street Journal, Google pourrait faire valoir que le témoignage du PDG de Microsoft, Satya Nadella, concernant les discussions sur Bing avec Apple, met en évidence une « théorie fondamentale » de la défense de Google : « Il existe d’autres acteurs puissants sur le marché de la recherche, mais Apple et d’autres élèvent Google parce que c’est tout simplement un meilleur produit ». Google soulignera probablement que l’argument de Nadella selon lequel Bing avait besoin du statut par défaut d’Apple pour améliorer la qualité de la recherche est la preuve que Bing était un produit inférieur, et que Google a dominé le marché de manière loyale en rivalisant en termes de qualité.

    Source : Ministère américain de la Justice

    Et vous ?

    Quels sont selon vous, les effets anticoncurrentiels présumés des contrats par défaut de Google ?

    Pourquoi les témoins présentés par le ministère de la Justice ont-ils affirmé que les contrats par défaut de Google rendaient impossible la concurrence ?

    À votre avis, Google mérite-t-il d'être l'application par défaut ou doit-il simplement payer pour l'être ?

    Google est-il vraiment le meilleur moteur de recherche ou est-il simplement celui qui fait les plus gros chèques ? Et si ces chèques disparaissaient, à quoi ressemblerait le marché des moteurs de recherche ?

    Êtes-vous d'avis que l'accord de 21 ans conclu entre Google et Apple ont empêché la concurrence ?

    Voir aussi :

    Apple et Google auraient conclu un accord, il y a 15 ans, pour contrôler Internet, le DoJ porte plainte, contre cet accord secret qui vaut des milliards de dollars pour les deux entreprises

    Apple défend l'accord Google Search devant le tribunal : « Il n'y avait pas d'alternative valable », faux, selon le PDG de DuckDuckGo qui estime qu'il y a « trop d'étapes » pour quitter Google
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  19. #19
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    Par défaut Google a payé 26 milliards de dollars pour devenir le moteur de recherche par défaut en 2021
    Google a payé 26 milliards de dollars pour devenir le moteur de recherche par défaut en 2021, Google déclare que ces accords étaient légaux et qu'elle investissait pour maintenir sa compétitivité.

    Google a payé 26,3 milliards de dollars à d'autres entreprises en 2021 pour s'assurer que son moteur de recherche soit l'option par défaut sur les navigateurs web et les téléphones portables, a déclaré un haut dirigeant de l'entreprise lors du procès antitrust du ministère de la justice, a rapporté Bloomberg News vendredi.

    Le montant des paiements effectués par Google pour le statut par défaut a plus que triplé depuis 2014, selon le cadre supérieur Prabhakar Raghavan, responsable de la recherche et de la publicité, ajoute le rapport. Le revenu de Google provenant de la publicité sur les recherches s'est élevé à 146,4 milliards de dollars en 2021, tandis que les paiements pour les paramètres par défaut ont constitué son coût le plus important, a déclaré Raghavan dans le rapport de Bloomberg.


    L'entreprise a fait valoir que les accords de partage des revenus étaient légaux et qu'elle avait investi pour maintenir la compétitivité de ses activités de recherche et de publicité. Elle a également fait valoir que si les utilisateurs ne sont pas satisfaits des paramétrages par défaut, ils peuvent changer de fournisseur de recherche, ce qu'ils font d'ailleurs.

    Google s'était opposé à la divulgation de ces chiffres, affirmant qu'ils nuiraient à la capacité de l'entreprise à négocier des contrats à l'avenir. Le juge Amit Mehta, qui supervise l'affaire, a décidé que les chiffre devaient être divulgués, ajoute le rapport.

    Source : Bloomberg News

    Et vous ?

    Que pensez-vous de cette défense de Google ?
    Selon vous, quels seraient les conclusions de ce procès ?

    Voir aussi :

    Google paie 18 à 20 milliards de dollars par an à Apple pour que son moteur de recherche reste dans l'iPhone

    Google paie 10 milliards de dollars par an pour conserver son monopole, selon le Département de la Justice des États-Unis

    L'accord de 21 ans conclu à coups de milliards de dollars entre Google et Apple est le « cœur » de l'affaire de monopole sur les services Internet, selon le juge Amit Mehta
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  20. #20
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    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    L'entreprise a fait valoir que les accords de partage des revenus étaient légaux et qu'elle avait investi pour maintenir la compétitivité de ses activités de recherche et de publicité.
    Il y a une compétitivité sur les recherches en ligne
    Si on veut une compétivité, au contraire, on laisse les concurrents prendre un peu de place. Là, ils sont quasiment absents.

    Citation Envoyé par Jade Emy Voir le message
    Elle a également fait valoir que si les utilisateurs ne sont pas satisfaits des paramétrages par défaut, ils peuvent changer de fournisseur de recherche, ce qu'ils font d'ailleurs.
    Là c'est du vrai bullshit.

    On pourrait également répondre que si Google n'est pas sélectionné par défaut, les utilisateurs peuvent toujours le sélectionner.
    Mais on sait très bien que Tante Jeannine et Madame Michu ne va pas changer de navigateur par défaut parce qu'ils ne savent pas et parce que celui par défaut convient.

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