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  1. #261
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    Par défaut Le DoJ indique qu'il envisage le démantèlement de Google à la suite d'une décision sur les monopoles
    Le DoJ indique qu'il envisage le démantèlement de Google à la suite d'une décision sur les monopoles, en tant que mesure antitrust pour remédier au monopole de Google en matière de recherche et de publicité

    Le ministère américain de la Justice (DoJ) envisage de demander à un juge fédéral d'obliger Google à céder certaines de ses activités afin de mettre fin à son monopole sur la recherche en ligne.

    Pour rappel, peu de temps après la décision de justice historique qui statuait que Google monopolisait le marché de la recherche en ligne, le ministère américain de la Justice a envisagé une rare tentative de démantèlement de Google, propriété d'Alphabet. Les autres options du ministère de la Justice consistaient à forcer Google à partager ses données avec ses concurrents, à céder le système d'exploitation Android, AdWords ou même du navigateur web Chrome.

    Dans un document déposé tardivement le mardi 8 octobre 2024, les procureurs fédéraux ont indiqué que le juge pourrait également exiger de Google qu'il ouvre ses données sous-jacentes, qui alimentent son moteur de recherche et ses produits d'intelligence artificielle, à ses concurrents.

    « Pendant plus d'une décennie, Google a contrôlé les canaux de distribution les plus populaires, laissant les rivaux avec peu ou pas d'incitation à rivaliser pour les utilisateurs », ont écrit les autorités antitrust dans le dossier. « Pour remédier pleinement à ces préjudices, il faut non seulement mettre fin au contrôle de la distribution par Google aujourd'hui, mais aussi veiller à ce que Google ne puisse pas contrôler la distribution de demain ».


    Le ministère de la Justice envisage des modifications structurelles visant à empêcher Google de tirer parti de ses autres produits, tels que le navigateur Chrome, le système d'exploitation Android, les outils d'intelligence artificielle ou la boutique d'applications, pour soutenir son activité de recherche. Les procureurs se sont concentrés sur les accords de recherche par défaut de Google, déclarant que toute mesure corrective proposée viserait à limiter ou à interdire ces accords.

    En réponse, Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google, a critiqué le dépôt, déclarant que le ministère de la Justice « signalait déjà des demandes qui vont bien au-delà des questions juridiques spécifiques » impliquées dans l'affaire. Elle a averti que « l'ingérence du gouvernement dans un secteur en pleine évolution pourrait avoir des conséquences négatives inattendues pour l'innovation et les consommateurs américains ».

    Le juge de district américain Amit Mehta a statué en août que le moteur de recherche de Google avait exploité illégalement sa position dominante pour supprimer la concurrence et freiner l'innovation. M. Amit Mehta a fixé un calendrier pour un procès sur les mesures correctives proposées, qui devrait avoir lieu au printemps prochain, et devrait rendre sa décision d'ici à août 2025.

    Google a annoncé son intention de faire appel de la décision de M. Amit Mehta, mais il doit attendre que ce dernier ait arrêté une solution avant de faire appel. Selon George Hay, professeur de droit à l'université Cornell et ancien économiste en chef de la division antitrust du ministère de la Justice, la procédure d'appel pourrait durer jusqu'à cinq ans.

    Les enjeux sont importants, car le gouvernement cherche à lutter contre ce qu'il considère comme des pratiques anticoncurrentielles qui nuisent aux consommateurs et étouffent la concurrence dans le secteur des technologies. L'affaire contre Google a des implications importantes pour l'avenir de la recherche en ligne et le paysage technologique en général.

    Le gouvernement et les défenseurs de la technologie suivront de près l'évolution de cette bataille juridique, qui aura des répercussions sur l'innovation, le choix des consommateurs et la concurrence sur le marché.

    Source : Document déposé par les procureurs fédéraux

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Trouvez-vous cette initiative du ministère américain de la Justice justifiée ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Google fait face à un nouveau procès antitrust qui menace de démanteler son activité dans le domaine de la publicité, après qu'un juge a déclaré que son moteur de recherche constitue un monopole illégal

    Démantèlement potentiel de Google Ad Manager : l'empire publicitaire de Google pourrait représenter 95 milliards de dollars et être « trop gros » pour être vendu, préviennent les analystes du DoJ

    Le ministère américain de la justice envisage une rare tentative de démantèlement de Google, après qu'une décision de justice historique a établi que l'entreprise monopolisait le marché de la recherche en ligne
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  2. #262
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    Par défaut Microsoft dans le viseur des autorités : la FTC a lancé une enquête sur les activités cloud de l'entreprise
    Microsoft dans le viseur des autorités : la FTC a lancé une enquête antitrust sur les activités cloud de l'entreprise,
    tandis que Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    La Federal Trade Commission (FTC) s'apprête à lancer une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles de Microsoft dans le domaine de l'informatique dématérialisée, alors que le régulateur américain continue de poursuivre les grandes entreprises technologiques dans les dernières semaines de la présidence de Joe Biden. La FTC examine les allégations selon lesquelles Microsoft abuse de son pouvoir de marché dans le domaine des logiciels de productivité en imposant des conditions de licence punitives pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service cloud Azure vers les plateformes de ses concurrents, selon des personnes ayant une connaissance directe de l'affaire.

    Notons que, le mois dernier, Microsoft a accusé Google de mener des « campagnes fantômes » visant à affaiblir sa position auprès des régulateurs en finançant secrètement des groupes de pression hostiles.


    Microsoft, acteur incontournable du cloud, et le contexte de l'enquête

    Avec son service Azure, Microsoft occupe une position dominante sur le marché du cloud computing, rivalisant directement avec Amazon Web Services (AWS) et Google Cloud. Ces services sont essentiels à de nombreuses entreprises et organisations, fournissant des solutions de stockage, de traitement de données, et d’intelligence artificielle.

    Cependant, cette domination suscite des inquiétudes, notamment en ce qui concerne les conditions contractuelles imposées par Microsoft, les coûts de migration vers des plateformes concurrentes, et l’interopérabilité des services. De nombreux concurrents et clients dénoncent des pratiques qu’ils jugent anticoncurrentielles.

    Cette enquête intervient dans un climat de durcissement mondial contre les pratiques des Big Tech. En Europe, Microsoft a déjà fait l'objet de critiques similaires concernant ses pratiques de licence et son intégration de produits comme Teams dans les abonnements Microsoft 365. Ces pratiques ont été perçues comme une tentative de verrouillage du marché, nuisant aux concurrents et limitant les choix pour les consommateurs.

    Aux États-Unis, les autorités antitrust semblent vouloir emboîter le pas à l’Union européenne, renforçant leur vigilance sur les marchés numériques. Si cette enquête est confirmée, elle pourrait s’inscrire dans une série d’efforts visant à garantir une concurrence équitable dans l’économie numérique.

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    Le dernier coup de la présidente du FTC sous le mandat de Biden

    La FTC examine les allégations selon lesquelles Microsoft abuse de son pouvoir de marché dans le domaine des logiciels de productivité en imposant des conditions de licence punitives pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service cloud Azure vers les plateformes de ses concurrents, selon des personnes ayant une connaissance directe de l'affaire.

    Parmi les tactiques examinées figurent l'augmentation substantielle des frais d'abonnement pour ceux qui quittent l'entreprise, l'imposition de frais de sortie élevés et l'incompatibilité présumée de ses produits Office 365 avec les services cloud de ses concurrents.

    La FTC n'a pas encore demandé officiellement de documents ou d'autres informations à Microsoft dans le cadre de l'enquête, ont déclaré ces personnes.

    La remise en cause des pratiques commerciales de Microsoft dans le domaine du cloud constituerait le dernier coup de force de Lina Khan, présidente de la FTC, à l'encontre des grandes entreprises technologiques. Khan, qui est devenue l'ennemie publique de la plupart des négociateurs de Wall Street, devrait être remplacée après l'entrée du président élu Donald Trump à la Maison-Blanche l'année prochaine.

    Si le successeur de Khan n'adoptera peut-être pas une position aussi ferme, on s'attend à ce que les candidats potentiels continuent de cibler les entreprises de la Big Tech, qui ont suscité l'ire des deux partis à Washington. Le parti républicain a accusé les plateformes en ligne de censurer les voix conservatrices.

    La décision de lancer une enquête formelle interviendrait après que la FTC a demandé aux acteurs du secteur et au public de lui faire part de leurs commentaires sur les pratiques commerciales des fournisseurs de services de cloud computing. Les résultats obtenus en novembre de l'année dernière ont révélé que la plupart des réponses soulevaient des préoccupations en matière de concurrence, a déclaré l'agence à l'époque, notamment en ce qui concerne les pratiques en matière de licences logicielles qui limitent la possibilité d'utiliser certains logiciels dans les écosystèmes d'autres fournisseurs de services d'informatique en nuage.

    La FTC a également mis l'accent sur les frais facturés aux utilisateurs qui transfèrent des données hors de certains systèmes sur le cloud et sur les contrats de dépenses minimales, qui offrent des remises aux entreprises en échange d'un niveau de dépenses déterminé.

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    Microsoft a également fait l'objet d'un examen minutieux de la part de régulateurs internationaux sur des questions similaires

    L'autorité britannique de la concurrence et des marchés (Competition and Markets Authority) enquête sur Microsoft et Amazon après que son homologue Ofcom a constaté que les clients se plaignaient d'être « enfermés » dans un fournisseur unique, qui offre des remises pour l'exclusivité et facture des « frais de sortie » élevés pour quitter l'entreprise.

    Dans l'UE, Microsoft a évité une enquête formelle sur ses activités de cloud computing après avoir conclu en juillet un accord de plusieurs millions de dollars avec un groupe de fournisseurs de cloud computing rivaux.

    En 2022, la FTC a intenté une action en justice pour bloquer l'acquisition par Microsoft du fabricant de jeux vidéo Activision Blizzard, d'une valeur de 75 milliards de dollars, car elle craignait que l'opération ne nuise aux concurrents de Microsoft dans le domaine des consoles Xbox et des jeux sur le cloud (cloud games). Un tribunal fédéral a rejeté la tentative de blocage de la FTC, qui a fait l'objet d'un appel. Entre-temps, une version révisée de l'accord a été conclue l'année dernière après avoir été approuvée par la CMA britannique.

    Une lecture critique des motivations et des impacts

    L’annonce d’une enquête potentielle soulève plusieurs questions fondamentales. D’une part, elle reflète une prise de conscience des régulateurs face aux déséquilibres croissants dans le secteur technologique. D’autre part, elle met en lumière les limites du cadre réglementaire américain actuel, souvent critiqué pour sa lenteur et son inefficacité face à des entreprises mondialisées et technologiquement avancées.

    Cependant, certains analystes remettent en question la véritable portée de ces actions. Les géants comme Microsoft disposent de moyens financiers et juridiques considérables pour repousser les enquêtes ou les traduire en négociations. En outre, les régulateurs risquent de se heurter à la complexité technique des services cloud, rendant difficile une régulation réellement efficace.

    Enfin, il est légitime de s’interroger sur l’impact potentiel pour les entreprises clientes. Une régulation plus stricte pourrait conduire à une augmentation des coûts ou à des restrictions dans l’offre de services, affectant directement les utilisateurs finaux.

    Les dépenses consacrées aux services cloud ont atteint 561 milliards de dollars en 2023

    Depuis sa création il y a 20 ans, l'infrastructure et les services de cloud computing sont devenus l'une des activités les plus lucratives des grandes entreprises technologiques, qui externalisent le stockage de leurs données et l'informatique en ligne. Plus récemment, la demande de puissance de traitement pour la formation et l'exécution de modèles d'intelligence artificielle a donné un coup d'accélérateur à cette évolution.

    Les dépenses consacrées aux services cloud ont atteint 561 milliards de dollars en 2023 et le cabinet d'études de marché Gartner prévoit qu'elles passeront à 675 milliards de dollars cette année et à 825 milliards de dollars en 2025. Microsoft détient une part de marché d' environ 20 % sur le marché mondial du cloud, derrière le leader Amazon Web Services qui détient 31 %, mais presque le double de Google Cloud avec 12 %.

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    Microsoft accuse Google de financer des campagnes pour la discréditer auprès des décideurs politiques

    La rivalité entre le trio et les petits fournisseurs est féroce. Le mois dernier, Microsoft a accusé Google de mener des « campagnes fantômes » visant à affaiblir sa position auprès des régulateurs en finançant secrètement des groupes de pression hostiles.

    Microsoft a également affirmé que Google avait tenté de faire échouer son accord avec les fournisseurs de cloud de l'UE en leur offrant 500 millions de dollars en espèces et en crédits pour qu'ils rejettent l'accord et poursuivent leur action en justice.

    Citation Envoyé par Microsoft
    Cette semaine, un groupe d'astroturf organisé par Google, l'Open Cloud Coalition, est lancé. Il a pour but de discréditer Microsoft auprès des autorités de la concurrence et des décideurs politiques, et d'induire le public en erreur [ndlr. l'astroturfing est un faux travail de terrain qui vise principalement à influencer l'opinion publique et qui est généralement financé par des entreprises et des entités politiques pour façonner l'opinion]. Google s'est donné beaucoup de mal pour dissimuler son implication, son financement et son contrôle, notamment en recrutant une poignée de fournisseurs de cloud européens pour servir de visage public à la nouvelle organisation. Lorsque le groupe sera lancé, Google, d'après ce que nous savons, se présentera probablement comme un membre de second plan plutôt que comme un leader. Il reste à savoir ce que Google a offert aux petites entreprises pour qu'elles rejoignent le groupe, que ce soit en termes d'argent ou de remises.

    Ce nouvel effort fait suite à l'échec récent de Google à utiliser une autre organisation - la CISPE - contre Microsoft. En juillet, alors que la CISPE était sur le point de régler sa plainte contre Microsoft, Google a proposé aux membres de la CISPE une combinaison de cash et de crédits s'élevant à la somme impressionnante de 500 millions de dollars pour qu'ils rejettent le règlement et poursuivent le litige. Avec sagesse, ils ont décliné l'offre. Au lieu de cela, les membres de la CISPE ont approuvé la résolution que nous avions élaborée ensemble.

    Malheureusement, les tactiques de Google ne se limitent pas à la création d'organisations de lobbying astroturf. Ils s'expriment également en leur nom propre de manière fallacieuse et font appel à des commentateurs rémunérés pour nous discréditer. Pourquoi ? Je pense que cela est dû en grande partie au fait que Google est confronté à une situation difficile. Jamais, au cours des deux dernières décennies, les monopoles de Google sur la recherche, la publicité numérique et les boutiques d'applications mobiles n'ont fait l'objet d'une menace aussi concertée et déterminée qu'aujourd'hui. Selon nos estimations, au moins 24 enquêtes antitrust ont été ouvertes à l'encontre de Google sur les principaux marchés numériques du monde. Alors que Google devrait s'efforcer de répondre aux questions légitimes concernant ses activités, il consacre ses vastes ressources à démolir les autres. Il est décevant de constater que, alors que les fondements de son activité sont menacés, il cherche à renforcer son service d'informatique en nuage - Google Cloud Platform - en s'attaquant au nôtre.

    Il semble que Google ait deux objectifs ultimes dans ses efforts d'astroturfing : détourner l'attention de l'intense examen réglementaire auquel Google est confronté dans le monde entier en discréditant Microsoft et faire basculer le paysage réglementaire en faveur de ses services en nuage plutôt que d'entrer en concurrence sur le fond.
    Un signal pour l’avenir

    Cette initiative des régulateurs américains constitue néanmoins un signal fort pour l’ensemble du secteur technologique. Si Microsoft est effectivement mis sous enquête, cela pourrait ouvrir la voie à une surveillance plus large des pratiques des Big Tech, et pas seulement dans le cloud.

    À terme, cette affaire pourrait redéfinir les relations entre les régulateurs, les entreprises technologiques et les consommateurs, posant une question cruciale : comment garantir un équilibre entre innovation technologique et protection de la concurrence ?

    Les prochaines étapes de cette enquête seront à suivre de près, car elles pourraient influencer non seulement Microsoft, mais l’ensemble du paysage numérique mondial.

    Sources : Microsoft dénonce des « campagnes fantômes de Google », Gartner, NYT, Statista, enquête sur le marché des services cloud par l'autorité britannique

    Et vous ?

    Que pensez-vous des propos de Microsoft concernant les « campagnes fantômes de Google » pour la décrédibiliser ? Est-ce crédible ou non selon vous ?

    Les accusations de pratiques anticoncurrentielles dans le cloud sont-elles justifiées, ou relèvent-elles d’une concurrence déloyale entre acteurs ?

    Les conditions contractuelles de Microsoft pour ses services cloud favorisent-elles réellement un verrouillage du marché ?

    La domination de Microsoft dans le cloud est-elle due à des pratiques abusives ou simplement à sa capacité à répondre aux besoins des consommateurs ?

    Les États-Unis devraient-ils adopter un modèle plus proche de l'Union européenne en matière de régulation des Big Tech ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
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  3. #263
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    Par défaut Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche
    Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche,
    Des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android

    Depuis des années, Google domine l'écosystème numérique mondial avec des produits phares comme le navigateur Chrome, le système d'exploitation Android et son moteur de recherche omniprésent. Cependant, cette emprise pourrait bientôt être remise en question : selon des rapports récents, le ministère américain de la Justice (DOJ) envisage des mesures radicales pour réduire ce qu'il considère comme une position monopolistique.

    Chrome, Android et le moteur de recherche : une triade indissociable ?

    Le DOJ accuserait Google d'avoir abusé de sa position dominante pour renforcer son contrôle sur le marché des recherches en ligne. Chrome, qui détient près de deux tiers de la part de marché des navigateurs web, est intégré de manière fluide avec Google Search, créant une boucle de rétroaction bénéfique pour l’entreprise. Android, utilisé par plus de 70 % des smartphones dans le monde, renforce également ce monopole en obligeant les fabricants à préinstaller Google Search et d'autres applications Google pour accéder à certaines fonctionnalités clés.

    Ces pratiques ont conduit les régulateurs à conclure que Google fausse la concurrence, empêchant des alternatives viables d'émerger.

    Pour briser ce cercle, les procureurs envisageraient deux actions principales :
    • Forcer Google à vendre Chrome, séparant ainsi le navigateur du moteur de recherche. L'objectif serait de permettre une concurrence plus équitable, où les navigateurs pourraient intégrer d'autres moteurs de recherche par défaut sans l’influence de Google.
    • Obliger Google à « débundler » Android, c'est-à-dire à lever les conditions qui imposent l’utilisation des services Google sur les appareils Android. Cela donnerait aux fabricants et aux utilisateurs davantage de liberté pour choisir les services qu’ils préfèrent.

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    Des recommandations qui seront officielles (et publiques) mercredi

    Les hauts responsables antitrust du ministère de la Justice ont décidé de demander à un juge d'obliger Google à vendre son navigateur Chrome, ce qui constituerait une mesure de répression historique à l'encontre de l'une des plus grandes entreprises technologiques du monde. Le ministère demandera au juge, qui a statué en août que Google monopolisait illégalement le marché de la recherche, d'exiger des mesures liées à l'intelligence artificielle et à son système d'exploitation pour smartphone Android, selon des personnes familières avec les projets.

    Les responsables antitrust, ainsi que les États qui se sont joints à l'affaire, prévoient également de recommander mercredi au juge fédéral Amit Mehta d'imposer des exigences en matière de licences de données, ont déclaré ces personnes, qui ont demandé à ne pas être nommées pour discuter d'un sujet confidentiel.

    Si Mehta accepte ces propositions, elles pourraient remodeler le marché de la recherche en ligne et l'industrie florissante de l'intelligence artificielle. L'affaire a été déposée sous la première administration Trump et s'est poursuivie sous la présidence de Joe Biden. Il s'agit de l'effort le plus agressif pour contrôler une entreprise technologique depuis que Washington a tenté en vain de démanteler Microsoft Corp. il y a vingt ans.

    Le fait de posséder le navigateur web le plus populaire au monde est essentiel pour l'activité publicitaire de Google. L'entreprise est en mesure de voir l'activité des utilisateurs connectés et d'utiliser ces données pour effectuer plus efficacement des promotions ciblées, qui génèrent l'essentiel de son chiffre d'affaires. Google a également utilisé Chrome pour diriger les utilisateurs vers son produit d'intelligence artificielle phare, Gemini, qui a le potentiel d'évoluer d'un robot-réponse à un assistant qui suit les utilisateurs sur le web.

    Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires, a déclaré que le ministère de la justice « continue de promouvoir un programme radical qui va bien au-delà des questions juridiques soulevées dans cette affaire ». Elle a ajouté que « le fait que le gouvernement mette son pouce sur la balance de cette manière nuirait aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment même où il en a le plus besoin ».

    Accès à Chrome

    Les autorités antitrust veulent que le juge ordonne à Google de vendre Chrome - le navigateur le plus utilisé dans le monde - parce qu'il représente un point d'accès clé par lequel de nombreuses personnes utilisent son moteur de recherche, ont déclaré ces personnes.

    Le gouvernement a la possibilité de décider si la vente de Chrome est nécessaire à une date ultérieure si certains des autres aspects de la mesure corrective créent un marché plus concurrentiel, ont ajouté les personnes. Le navigateur Chrome contrôle environ 61 % du marché aux États-Unis, selon StatCounter, un service d'analyse du trafic web.

    Les avocats du gouvernement ont rencontré des dizaines d'entreprises au cours des trois derniers mois pour préparer la recommandation. Les États envisagent encore d'ajouter certaines propositions et certains détails pourraient changer, ont-ils déclaré.

    Les fonctionnaires antitrust ont renoncé à une option plus sévère qui aurait contraint Google à vendre Android.

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    Appel de Google

    La décision rendue en août par Mehta, selon laquelle Google a enfreint les lois antitrust sur les marchés de la recherche en ligne et des annonces textuelles, fait suite à un procès de 10 semaines qui s'est déroulé l'année dernière. L'entreprise a fait part de son intention de faire appel.

    Le juge a fixé une audience de deux semaines en avril sur les changements que Google doit apporter pour remédier au comportement illégal et prévoit de rendre une décision finale d'ici le mois d'août 2025.

    L'agence et les États ont décidé de recommander que Google soit tenu d'accorder une licence pour les résultats et les données de son célèbre moteur de recherche et de donner aux sites web davantage d'options pour empêcher que leur contenu soit utilisé par les produits d'intelligence artificielle de Google, ont déclaré les personnes interrogées.

    Les autorités antitrust devraient proposer à Google de dissocier son système d'exploitation pour smartphone Android de ses autres produits, notamment son moteur de recherche et sa boutique d'applications mobiles Google Play, qui sont désormais vendus en tant qu'ensemble, ont indiqué les mêmes personnes. Ils sont également prêts à exiger que Google partage davantage d'informations avec les annonceurs et leur donne plus de contrôle sur l'emplacement de leurs publicités.

    Les avocats du ministère de la justice et les procureurs généraux des États ont inclus toutes ces options dans un premier dossier déposé en octobre, ainsi qu'une interdiction du type de contrats d'exclusivité qui étaient au centre de l'affaire contre Google.

    Une scission forcée, si elle a lieu, dépendrait également de la possibilité de trouver un acheteur intéressé. Ceux qui auraient les moyens et la volonté d'acquérir la propriété, comme Amazon.com Inc. font également l'objet d'un examen antitrust qui pourrait empêcher la réalisation d'une telle méga transaction.

    AI Overviews

    Google affiche désormais en haut de ses pages de recherche des réponses basées sur l'intelligence artificielle, appelées « AI Overviews ». Si les sites web peuvent refuser que leurs informations soient utilisées par Google pour créer des modèles d'intelligence artificielle, ils ne peuvent pas se permettre de refuser les réponses générés par l'IA, car cela risquerait de les faire descendre dans les résultats de recherche, ce qui rendrait plus difficile l'accès à leurs clients.

    Les éditeurs de sites web se sont plaints que cette fonctionnalité réduisait le trafic et les recettes publicitaires, car les utilisateurs cliquent rarement pour voir les données utilisées pour alimenter ces résultats.

    En ce qui concerne l'octroi de licences d'utilisation des données, les autorités antitrust prévoient de proposer deux options : Que Google vende les données sous-jacentes « clics et requêtes » et qu'il syndique séparément ses résultats de recherche, selon les personnes interrogées.

    L'entreprise vend actuellement des résultats de recherche syndiqués, mais avec des restrictions, telles que l'interdiction de les utiliser sur les téléphones portables. Forcer Google à syndiquer ses résultats de recherche permettrait aux moteurs de recherche rivaux et aux startups spécialisées dans l'IA d'améliorer rapidement leur qualité, tandis que le flux de données permettrait à d'autres de construire leur propre index de recherche.

    Un précédent historique : le cas de Microsoft

    Cette initiative du DOJ rappelle l'affaire antitrust contre Microsoft dans les années 1990, où le géant du logiciel avait été accusé de lier son navigateur Internet Explorer à son système d’exploitation Windows. Bien que Microsoft n'ait pas été démantelé, les restrictions imposées par la justice ont favorisé une plus grande diversité sur le marché des navigateurs, ouvrant la voie à l'essor de Chrome lui-même.

    Si ces mesures sont mises en œuvre, les conséquences pourraient être significatives :
    • Pour Google, cela signifierait une perte d'intégration stratégique, potentiellement une diminution de ses revenus publicitaires, et une fragmentation de ses produits.
    • Pour les utilisateurs, cela pourrait offrir plus de choix et une concurrence accrue, entraînant potentiellement de meilleures fonctionnalités et une plus grande protection des données.
    • Pour le secteur technologique, ce serait un signal fort montrant que les gouvernements ne tolèrent plus les monopoles dans les écosystèmes numériques.

    Un débat complexe

    Cependant, cette intervention suscite des débats. Certains soutiennent qu'un démantèlement est nécessaire pour rétablir un marché équitable, tandis que d'autres craignent que cela n'étouffe l'innovation ou n'entraîne des conséquences imprévues, comme une complexité accrue pour les utilisateurs finaux.

    Quoi qu’il en soit, cette affaire est un moment charnière pour la régulation des géants de la tech. Elle reflète une prise de conscience croissante des gouvernements face aux défis posés par les monopoles numériques dans une économie de plus en plus connectée. Reste à voir si les tribunaux valideront ces mesures et comment Google réagira face à cette pression sans précédent.

    Source : documents du DoJ

    Et vous ?

    La vente de Chrome et le démantèlement d’Android pourraient-ils réellement encourager l’innovation, ou risquent-ils de fragmenter l'écosystème technologique au détriment des utilisateurs ?

    Si Google est forcé de vendre Chrome, quelle entreprise serait en mesure de le racheter et de le gérer tout en restant compétitive face à Google Search ?

    Le démantèlement de Google pourrait-il ouvrir la porte à d'autres monopoles dans le domaine technologique ?

    Est-ce que cette approche antitrust est pertinente dans un marché où les services de Google restent gratuits pour les utilisateurs finaux ?

    Le démantèlement est-il la seule solution pour encourager la concurrence, ou d’autres mesures comme des amendes ou des régulations plus strictes suffiraient-elles ?

    Quels pourraient être les effets sur des concurrents comme Microsoft, Apple ou d'autres moteurs de recherche comme Bing et DuckDuckGo ?
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  4. #264
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    Je veux bien comprendre, mais dans ce cas là Microsoft aussi ne devrait pas passer entre les mailles du filet. Si on regarde bien, Microsoft est dans une situation encore pire que celle de Google. Et Apple n'est pas loin derrière.

  5. #265
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    Citation Envoyé par nadjim Voir le message
    Je veux bien comprendre, mais dans ce cas là Microsoft aussi ne devrait pas passer entre les mailles du filet. Si on regarde bien, Microsoft est dans une situation encore pire que celle de Google. Et Apple n'est pas loin derrière.
    Microsoft, Monopole, sur les navigateurs ?

    Vis à vis des navigateurs, de mon point de vue non. Par contre pour Apple, je ne pense pas, ils sont d'être dans une situation de monopole des navigateurs. Safari est à un peu plus de 20%. Je dirais chaque chose en son temps.
    https://www.similarweb.com/fr/browsers/

    Microsoft pourrait être repris par la juste pour bien d'autres choses

  6. #266
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    Par défaut Google réagit avec colère à la propoosition de vente de Chrome lors du procès concernant le monopole de Google
    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole.

    À la suite de la décision d'un juge de déclarer Google en situation de monopole, le ministère américain de la Justice (DOJ) a proposé que Google vende son navigateur Chrome. En outre, le DOJ souhaite séparer Chrome et Android de Google. En réponse, Google a déclaré que cela serait "aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome". Google a également ajouté que "séparer" Chrome d'Android "affaiblirait Android et Google Play dans leur concurrence vigoureuse avec l'iPhone et l'App Store d'Apple".

    Depuis des années, Google domine l'écosystème numérique mondial avec des produits phares comme le navigateur Chrome, le système d'exploitation Android et son moteur de recherche omniprésent. Cependant, cette emprise pourrait bientôt être remise en question : selon des rapports récents, le ministère américain de la Justice (DOJ) veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche. En effet, des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android.

    Le ministère américain de la justice (DOJ) proposera bientôt cette mesure, mais Google n'a pas tardé à réagir. Google a déclaré qu'il serait préjudiciable aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome, le navigateur web le plus populaire au monde. Le juge Amit Mehta a déclaré que Google détenait un monopole dans le domaine de la recherche en ligne en août, et il a examiné les mesures correctives ou les sanctions à imposer.

    Le ministère de la justice n'a pas commenté le rapport, mais Google a clairement indiqué qu'il s'agit d'une proposition à laquelle il s'oppose. "Le ministère de la justice continue de promouvoir un programme radical qui va bien au-delà des questions juridiques soulevées dans cette affaire", a déclaré Lee-Anne Mulholland, membre de la direction de Google, dans un communiqué.

    Il serait également demandé à Google d'établir de nouvelles mesures concernant son intelligence artificielle, son système d'exploitation Android et l'utilisation des données. "Le gouvernement qui mettrait son pouce sur la balance de cette manière nuirait aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment précis où il en a le plus besoin", a ajouté Lee-Anne Mulholland.


    Chrome est le navigateur le plus utilisé dans le monde. Similarweb, un outil de suivi du trafic web, a estimé sa part de marché mondiale à 64,61 % en octobre. Le moteur de recherche Google détient quant à lui près de 90 % du marché mondial des moteurs de recherche en octobre, selon Statcounter. Il s'agit du moteur par défaut dans Chrome ainsi que dans de nombreux navigateurs de smartphones, y compris Safari sur les iPhones.

    Le juge Mehta a déclaré dans sa décision du mois d'août que le moteur de recherche par défaut était "un bien immobilier extrêmement précieux" pour Google. "Même si un nouvel entrant était en mesure, du point de vue de la qualité, de faire une offre pour le moteur de recherche par défaut à l'expiration d'un accord, il ne pourrait être compétitif que s'il était prêt à payer à ses partenaires des milliards de dollars en partage de revenus", a-t-il écrit.

    Le ministère de la justice devait présenter ses propositions finales de mesures correctives au tribunal d'ici le 20 novembre. Il a déclaré dans un document déposé en octobre et contenant des propositions initiales qu'il envisagerait de demander le démantèlement de Google. Des mesures correctives potentielles "qui empêcheraient Google d'utiliser des produits tels que Chrome, Play [sa boutique d'applications] et Android pour tirer profit de la recherche Google et des produits liés à la recherche Google" faisaient partie de ses considérations, avait-il déclaré à l'époque.

    Séparer Chrome et Android de Google

    Google a précédemment nié détenir un monopole dans le domaine de la recherche en ligne. En réponse à la plainte déposée par le DOJ en octobre, Google a déclaré que la "séparation" de certaines parties de son activité, comme Chrome ou Android, les "briserait". "Les séparer modifierait leurs modèles commerciaux, augmenterait le coût des appareils et affaiblirait Android et Google Play dans leur concurrence vigoureuse avec l'iPhone et l'App Store d'Apple", a déclaré l'entreprise. Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.

    Le chiffre d'affaires des activités de recherche et de publicité de Google a augmenté de 10 % pour atteindre 65,9 milliards de dollars, selon les derniers résultats trimestriels de l'entreprise. Le directeur général Sundar Pichai a déclaré que des millions d'utilisateurs avaient désormais accès aux outils de recherche IA de l'entreprise.

    Source : Google

    Et vous ?

    Pensez-vous que la vente de Chrome est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Le ministère américain de la Justice envisage de demander à un juge fédéral d'obliger Google à céder certaines de ses activités afin de mettre fin à son monopole

    Quel moteur de recherche pourrait être le prochain Google ? Voici comment certains essaient de détrôner le géant de Mountain View

    Bataille des navigateurs : Microsoft Edge atteint un nouveau sommet, Safari d'Apple plonge de manière inattendue et Google Chrome remonte la pente, selon le dernier rapport de Statcounter

    Kagi annonce l'aube d'une nouvelle ère dans le domaine de la recherche : Équilibrer l'innovation, la concurrence et le bien public, après qu'un juge a statué que le moteur de recherche Google est un monopole
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  7. #267
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    Ce n'est pas trop?

  8. #268
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    Elle a également déclaré qu'il serait plus difficile d'assurer la sécurité de Chrome.
    Cette blague. Firefox n'est pas sûr donc ?

    Ça permet surtout de mieux contrôler l'utilisateur par tous les angles :
    • la recherche
    • la navigation
    • le système

    Autant dire quasiment tout passe par chez-eux qu'une façon ou d'une autre. C'est sûr que supprimer une de ces briques, c'est une perte de revenu colossale pour Alphabet et aussi une perte de contrôle du web.

  9. #269
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    Citation Envoyé par emilie77 Voir le message
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    Ce n'est pas trop?
    Et donc ? Qu'attendent les concurrents pour faire mieux que Google ? Qu'attendent les utilisateurs pour essayer la concurrence ? Perso, j'utilise vivaldi comme navigateur (qui malheureusement, avait décidé il y a plusieurs années d'utiliser Chromium), gmx pour le mail. Youtube, c'est plus casse-pied à changer ses habitudes, mais il existe néanmoins énormément de plateformes de diffusion de vidéos.

  10. #270
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    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Et donc ?
    C'est pas cool quand une entreprise tend vers le monopole.
    Ça lui donne trop de pouvoir.
    Déjà rien que le moteur de recherche permet de gagner de l'argent en mettant certains produits en avant et ça permet aussi de faire de la propagande idéologique en mettant un certains point de vue en avant.

    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Qu'attendent les concurrents pour faire mieux que Google ?
    Google pourrait acheter les entreprises qui feraient mieux que lui.

    Google a les moyens d'acheter des startups :
    Tempow, la nouvelle start-up de la French Tech rachetée par Google
    Google rachète la startup française Moodstocks
    Google a racheté une seconde start-up française Flexycore

    Liste des acquisitions de Google

    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Qu'attendent les utilisateurs pour essayer la concurrence ?
    Est-ce qu'il existe une alternative à Android ?

    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Youtube, c'est plus casse-pied à changer ses habitudes
    Ben ouais, surtout que ce soir une nouvelle vidéo de Farine De Blé va sortir, il est connu comme étant "El Numero Uno". Ça va être énorme, c'est un véritable évènement.

    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    mais il existe néanmoins énormément de plateformes de diffusion de vidéos.
    Ouais mais ça fera moins de vues, donc moins d'argent.
    Avec moins de vues t'as moins envie de produire d'autres vidéos et avec moins d'argent t'as pas assez de budget pour réaliser d'autres vidéos.
    Keith Flint 1969 - 2019

  11. #271
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    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Qu'attendent les utilisateurs pour essayer la concurrence ?
    - Perso, j'utilise vivaldi comme navigateur (qui malheureusement, avait décidé il y a plusieurs années d'utiliser Chromium),
    - gmx pour le mail.
    Pour le mail, on peut également rajouter Infomaniak.
    Et d'après toi, pour quelle raison les utilisateurs n'essaient pas la concurrence ?
    Penses tu que la concurrence ne répond pas à leur besoin ?


    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Qu'attendent les concurrents pour faire mieux que Google ?
    Qu'est ce que la concurrence peut faire mieux que Google ? Parles tu faire mieux techniquement ?

    Et si la concurrence fait mieux techniquement, penses tu que les utilisateurs vont essayer la concurrence ?

  12. #272
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    Par défaut Les autorités américaines de régulation cherchent à démanteler Google en forçant la vente de Chrome
    Les autorités américaines de régulation cherchent à démanteler Google en forçant la vente de Chrome
    pour empêcher l'entreprise de continuer à écraser la concurrence avec son moteur de recherche dominant

    Le ministère américain de la Justice a déposé auprès du tribunal un document de 23 pages déposé dans lequel il appelle à des sanctions radicales contre le monopole de Google. Il invite notamment le tribunal à contraindre Google à céder la division qui développe son navigateur Web Chrome. Cette demande intervient après qu'un juge a statué que « Google a maintenu un monopole abusif » au cours de la dernière décennie en écrasant la concurrence avec son moteur de recherche dominant et son système d'exploitation mobile Android. Google dénonce cette mesure et affirme que la vente forcée de Chrome nuirait aux consommateurs et aux entreprises.

    Le monopole de Google sur la recherche menacé par la vente forcée de Chrome

    Google est dans la tourmente depuis quelques années. L'entreprise risque plus que jamais un démantèlement qui pourrait briser le lien solide entre son moteur de recherche, son navigateur Web Chrome et son système d'exploitation mobile Android. Cette triade représente un empire de plusieurs centaines de milliards de dollars par an qui permet à Google d'asseoir sa domination sur le marché mondial de la recherche en ligne et de contrôler l'écosystème Android.


    Alors que Google voudrait surtout continuer à renforcer cet empire, le ministère américain de la Justice (DOJ) veut casser l'interconnexion entre ses plateformes, puis forcer la vente de Chrome. Le DOJ a fait part de sa vision dans un dossier de 23 pages déposé ce 20 novembre 2024 auprès d'un tribunal. Il se dit convaincu que la cession de Chrome briserait le monopole de sur le marché mondial de la recherche et favoriserait une concurrence plus saine.

    La demande du DOJ après qu'un juge du tribunal fédéral du District de Columbia a statué, en août 2024, que Google constitue un monopole et que le géant de la recherche en ligne a enfreint la loi en concluant des accords de plusieurs milliards de dollars pour faire de son moteur de recherche l'option par défaut dans les navigateurs Web et sur les smartphones, y compris les appareils d'Apple et de Samsung. La décision a été rendue par le juge Amit Priyavadan Mehta.

    Selon Amit Mehta, « les paiements effectués par Google à d'autres entreprises pour être le moteur de recherche par défaut empêchaient effectivement tout autre concurrent de s'imposer sur le marché ». Citant la décision du juge Amit Mehta, le DOJ a écrit dans son dossier : « Google doit se défaire de Chrome, qui a renforcé sa domination, afin que ses concurrents puissent conclure des partenariats de distribution que cette réalité de contrôle empêche aujourd'hui ».

    Le document poursuit : « les règles du jeu ne sont pas équitables en raison du comportement de Google, et la qualité de Google reflète les gains mal acquis d'un avantage illégalement acquis. La mesure corrective doit combler cet écart et priver Google de ces avantages ». Si le juge Amit Mehta suit les recommandations du gouvernement américain, Google sera contraint de vendre son navigateur Chrome, vieux de 16 ans, dans les six mois suivant la décision finale.

    Google estime que le DOJ menace le leadership technologique mondial des USA

    Google n'entend pas laisser filer son navigateur Chrome qui constitue un élément critique de son empire. Si Google perd cette bataille, les retombées pourraient être dévastatrices pour le géant de Mountain View. L'entreprise fera certainement appel de toute sanction, ce qui pourrait prolonger un bras de fer juridique qui dure depuis plus de quatre ans. En outre, l'on ignore si la prochaine administration Trump sera tout aussi déterminée à aller jusqu'au bout.


    En attendant, Google affirme que « la proposition stupéfiante du gouvernement nuirait aux consommateurs et au leadership technologique mondial de l'Amérique ». « Le ministère de la Justice a choisi de promouvoir un programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial des États-Unis », a déclaré Kent Walker, président des affaires mondiales et directeur juridique de Google et d'Alphabet, dans un billet de blogue.

    Il a ajouté : « la proposition extrêmement vaste du ministère de la Justice va bien au-delà de la décision de la Cour. Elle porterait atteinte à toute une série de produits Google - même au-delà de la recherche - que les gens aiment et trouvent utiles dans leur vie de tous les jours ». Selon Kent Walker, la proposition du DOJ menace non seulement les capacités d'innovation de Google, mais aussi la confidentialité des requêtes de recherche personnelles des Américains.

    Il a déclaré : « la proposition exigerait la divulgation à des sociétés étrangères et nationales inconnues non seulement des innovations et des résultats de Google, mais aussi, ce qui est encore plus inquiétant, des requêtes de recherche personnelles des Américains ». Il a également affirmé que cela freinerait les investissements américains dans l'IA, qui est peut-être l'innovation la plus importante de notre époque, dans laquelle Google joue un rôle de premier plan.

    Alors que Google intègre plus profondément l'IA dans son moteur de recherche, le DOJ se méfie et conseille également au juge Amit Mehta de veiller à ce que les sites Web soient en mesure de protéger leur contenu des techniques utilisées par Google dans le cadre de la formation de ses modèles d'IA. Selon les analystes, ces mesures, si elles sont ordonnées, menacent de bouleverser une activité qui devrait générer plus de 300 milliards de dollars de revenus cette année.

    L'administration Trump : la chance de Google d'échapper au démantèlement ?

    Selon certains analystes, il est encore possible que le DOJ atténue ses tentatives visant à démanteler Google, en particulier si le président Donald Trump prend la décision, largement attendue, de remplacer le procureur général adjoint Jonathan Kanter, nommé par Joe Biden pour superviser la division antitrust du DOJ. Les analystes s'attendent en effet à « une dérèglementation massive » dans le secteur technologique sous la prochaine administration Trump.

    Bien que l'affaire visant Google ait été déposée au cours des derniers mois du premier mandat de Donald Trump, Jonathan Kanter a supervisé le procès très médiatisé qui a abouti à la décision du juge Amit Mehta en défaveur de Google. Travaillant en tandem avec Lina Khan, la présidente de la Federal Trade Commission (FTC), Jonathan Kanter a adopté une position intransigeante à l'égard des Big Tech, plongeant dans la tourmente Apple, Google, et bien d'autres.

    Donald Trump craint qu'un démantèlement détruise Google, mais il n'a pas précisé les autres sanctions qu'il pourrait avoir à l'esprit. « Ce que l'on peut faire sans le démanteler, c'est s'assurer qu'il est plus équitable », a-t-il déclaré récemment. Mais notons que Matt Gaetz, l'ancien membre républicain du Congrès désigné par Donald Trump pour devenir le prochain procureur général des États-Unis, a déjà appelé par le passé au démantèlement des Big Tech.

    Le DOJ souhaite non seulement que Chrome soit vendu et qu'Android soit mis sous contrôle, mais aussi que le juge interdise à Google de conclure des accords de plusieurs milliards de dollars pour faire de son moteur de recherche dominant l'option par défaut de l'iPhone d'Apple et d'autres appareils. Le juge interdirait également à Google de favoriser ses propres produits et services, tels que YouTube ou Gemini, sa plateforme d'IA lancée l'année dernière.

    Analyse critique des propositions du ministère américain de la Justice

    Les régulateurs américains souhaitent également que Google concède à ses rivaux une licence sur les données de l'index de recherche qu'il recueille à partir des requêtes des internautes, afin de leur donner une meilleure chance de rivaliser avec le géant de Mountain View. Une proposition controversée dénoncée par Google, qui a déclaré que cela nuirait à ses activités. Une autre proposition du DOJ concerne l'aspect commercial de son moteur de recherche.

    Google serait tenu de faire preuve de plus de transparence dans la manière dont il fixe les prix que les annonceurs paient pour figurer en tête de certains résultats de recherche ciblés. Mais les propositions de Jonathan Kanter soulèvent déjà des questions quant à savoir si les régulateurs cherchent à imposer des contrôles qui vont bien au-delà des questions couvertes par le procès de l'année dernière et, par extension, par la décision du juge Amit Mehta.

    Selon certains analystes, il n'est pas certain que le juge Amit Mehta accepte l'argument du DOJ selon lequel Chrome doit être séparé de Google ou qu'Android doit être complètement séparé de son moteur de recherche. À ce propos, Shubha Ghosh, professeur de droit à l'université de Syracuse, affirme : « cela va probablement un peu plus loin. Les mesures correctives devraient correspondre au préjudice, à la transgression. Cela semble aller un peu au-delà ».

    Le juge Mehta se prononcera sur le recours dans cette affaire à l'issue d'un procès de deux semaines prévu pour le mois d'avril 2025. DuckDuckGo, le rival de Google dont les dirigeants ont témoigné lors du procès de l'année dernière, a affirmé que le DOJ faisait simplement ce qu'il fallait pour contenir un monopole effronté. DuckDuckGo et d'autres acteurs du marché de la recherche dénoncent depuis de nombreuses années les pratiques de Google.

    « Pour mettre fin aux agissements illégaux de Google, qui se chevauchent et se généralisent depuis plus d'une décennie, il faut plus que des restrictions contractuelles : il faut toute une série de mesures correctives pour créer une concurrence durable », affirme Kamyl Bazbaz, vice-président senior des affaires publiques de DuckDuckGo.

    Source : les propositions du ministère américain de la Justice (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des propositions du DOJ pour briser le monopole de Google ?
    Selon vous, les mesures proposées par le DOJ vont-ils au-delà de la décision rendue par le tribunal ?
    Quels impacts le démantèlement de Google pourrait-il avoir sur le marché de la recherche en ligne et sur l'industrie dans son ensemble ?
    Certains analystes suggèrent que l'administration Trump pourrait être moins catégorique avec Google et les autres Big Tech. Qu'en pensez-vous ?

    Voir aussi

    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole

    Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche, des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android

    Démantèlement potentiel de Google Ad Manager : l'empire publicitaire de Google pourrait représenter 95 milliards de dollars et être « trop gros » pour être vendu, préviennent les analystes du DoJ

  13. #273
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    Pour le mail, on peut également rajouter Infomaniak.
    Et d'après toi, pour quelle raison les utilisateurs n'essaient pas la concurrence ?
    Par conformisme, moutonnerie ? Ou bien, ils ne connaissent pas la concurrence ? Ou alors, par flemme: "j'ai un téléphone android (Google), autant utiliser mon compte gmail".
    Pourtant, à chaque abonnement adsl/fibre, l'opérateur fournit un compte mail, qui pourrait être utilisé.

    Citation Envoyé par weed Voir le message
    Penses tu que la concurrence ne répond pas à leur besoin ?
    Peut-être, mais c'est à la concurrence de se poser la question.

    Citation Envoyé par weed Voir le message
    Pour le mail, on peut également rajouter Infomaniak.
    Qu'est ce que la concurrence peut faire mieux que Google ? Parles tu faire mieux techniquement ?

    Et si la concurrence fait mieux techniquement, penses tu que les utilisateurs vont essayer la concurrence ?
    Tu poses beaucoup de questions. Si tu étais une des entreprises de la concurrence, tu ne te poserais pas ces questions ?
    Le but d'une entreprise, c'est quand même d'essayer de faire mieux (ou au moins aussi bien) que la concurrence.

  14. #274
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    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Par conformisme, moutonnerie ? Ou bien, ils ne connaissent pas la concurrence ? Ou alors, par flemme: "j'ai un téléphone android (Google), autant utiliser mon compte gmail".
    Pourtant, à chaque abonnement adsl/fibre, l'opérateur fournit un compte mail, qui pourrait être utilisé.
    Sur Android t'as directement l'appli GMail, directement Chrome, directement tous les services de Google sans effort. Oui, forcement c'est plus simple qu'aller configurer sur autre application pour se connecter sa boîte mail.

    Perso, j'ai Android, mais je ne me sers d'aucun service Google sauf le PlayStore. C'est pas simple au début. Et rien est fait pour que ça soit simple dès que tu veux sortir de l'écosystème de Google.

  15. #275
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    Par défaut La proposition du DOJ dans l'affaire antitrust vise à annuler le partenariat entre Google et Anthropic
    La proposition du ministère américain de la Justice dans l'affaire antitrust de Google vise à défaire son partenariat avec l'entreprise d'intelligence artificielle (IA) Anthropic

    Un nouveau rapport révèle que la proposition du ministère de la justice (DOJ) pour résoudre l'affaire antitrust concernant la recherche en ligne contre Google obligerait également le géant de la technologie à mettre fin à son partenariat avec la société d'intelligence artificielle (IA) Anthropic. Google a qualifié les propositions du DOJ de radicales, déclarant que cela "nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial de l'Amérique".

    Depuis qu'un juge a statué que "Google a maintenu un monopole abusif", l'entreprise risque plus que jamais un démantèlement de ses activités. Le ministère américain de la Justice avait déposé auprès du tribunal un document de 23 pages dans lequel il appelle à des sanctions radicales contre le monopole de Google. Il invite notamment le tribunal à contraindre Google à céder la division qui développe son navigateur Web Chrome.

    Un nouveau rapport révèle que la proposition du ministère de la justice (DOJ) pour résoudre l'affaire antitrust concernant la recherche en ligne contre Google obligerait également le géant de la technologie à mettre fin à son partenariat avec la société d'intelligence artificielle (IA) Anthropic. Une recommandation contenue dans le dossier judiciaire déposé par le ministère de la justice le 20 novembre vise à interdire à Google d'établir des partenariats avec des entreprises qui contrôlent l'endroit où les consommateurs recherchent des informations et devrait s'appliquer à l'investissement de l'entreprise dans Anthropic.


    En août, un tribunal fédéral a statué que Google détenait un monopole sur le marché de la recherche, à la suite d'un procès antitrust intenté en 2020 par le ministère de la justice. Avant que le ministère de la justice ne présente sa proposition de résolution de l'affaire antitrust, il a été rapporté qu'il prévoyait de demander à un juge d'ordonner à Google de céder un ou plusieurs produits de base afin de réduire la domination de l'entreprise sur le marché de la recherche.

    En octobre 2023, on apprenait que Google avait investi 500 millions de dollars dans Anthropic et avait accepté de verser 1,5 milliard de dollars supplémentaires au fil du temps. Au cours de ce même mois, un rapport indiquait que l'engagement d'Anthropic à construire et à déployer ce que l'entreprise a déclaré être des capacités d'IA générative avec des garde-fous intégrés plus solides, la différenciait des autres modèles d'IA fondamentale sur le marché.

    La proposition du ministère américain de la Justice viserait donc à défaire le partenariat de Google avec Anthropic. Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une proposition plus large visant à remédier aux plaintes antitrust du gouvernement, que Google a qualifiée de "radicale". La proposition comprend un appel du ministère de la Justice pour que Google cède son navigateur Chrome afin de répondre à une décision selon laquelle l'entreprise détient un monopole sur le marché de la recherche.

    "Le ministère de la Justice a eu l'occasion de proposer des mesures correctives en rapport avec le problème soulevé dans cette affaire : des accords de distribution de recherche avec Apple, Mozilla, les équipementiers de smartphones et les opérateurs de téléphonie mobile", a déclaré Google. "Au lieu de cela, le ministère de la justice a choisi de mettre en avant un programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial de l'Amérique."

    Pourtant le 19 novembre, l'autorité de surveillance de la concurrence du Royaume-Uni, la Competition and Markets Authority (CMA), a autorisé le partenariat entre Google et Anthropic, déclarant qu'elle avait déterminé que l'accord entre le géant de la technologie et la startup d'IA ne justifiait pas d'enquête supplémentaire. "La CMA ne pense pas que Google ait acquis une influence matérielle sur Anthropic du fait de ce partenariat", a déclaré l'autorité de régulation dans son évaluation de l'accord.

    Concernant la proposition de vendre le navigateur Chrome, Google avait réagi avec colère, déclarant que cela serait "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome" et que "séparer" Chrome d'Android "affaiblirait Android et Google Play dans leur concurrence vigoureuse avec l'iPhone et l'App Store d'Apple". Google avait également ajouté : "Le ministère de la justice continue de promouvoir un programme radical qui va bien au-delà des questions juridiques soulevées dans cette affaire"

    Source : Dossier judiciaire déposé par le ministère de la justice

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces propositions sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche. Des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android

    Démantèlement potentiel de Google Ad Manager : l'empire publicitaire de Google pourrait représenter 95 milliards de dollars et être « trop gros » pour être vendu, préviennent les analystes du DoJ

    Des courriels internes de Google montrent une entreprise voulant acquérir la concurrence naissante pour la neutraliser. Des experts pensent qu'une scission pourrait transformer l'expérience des consommateurs
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  16. #276
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    Je suppose que vous voulez plutôt dire "Tout est fait pour qu'avec les services de Google cela soit simple. Alors qu'avec d'autres éléments il faut tout configurer ce qui prend plus de temps au début."

  17. #277
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    Par défaut Les États-Unis insistent sur le fait que Google est un monopole dans le domaine de la publicité en ligne
    Les États-Unis affirment que Google est un monopole dans le domaine de la publicité dans leurs plaidoiries finales
    accusant Google d'avoir truqué les règles pour exercer un contrôle excessif sur le marché

    Le procès intenté contre Google par le ministère américain de la Justice pour monopole illégal sur le marché de la publicité arrive à son terme. Le ministère a déclaré dans sa plaidoirie final que « Google a truqué les règles du jeu et créé un monopole sur le marché de la publicité en ligne ». Google affirme que la loi ne soutient tout simplement pas les arguments présentés et demande au juge de ne pas tenir compte des affirmations du ministère. Si la juge chargée de l'affaire estime que Google a enfreint la loi, elle examinera la demande des procureurs d'obliger Google à au moins vendre sa division Ad Manager, évalué à environ 95 milliards de dollars.

    Les États-Unis insistent sur le fait que Google est un monopole illégal

    Google affronte depuis le 9 septembre 2024 un procès pour pratiques antitrust sur le marché de la publicité en ligne. D'après les autorités américaines, Google exerce « un contrôle excessif sur toutes les étapes de la vente d'espaces publicitaires en ligne par les éditeurs et sur la manière dont les annonceurs les achètent ». Le procès allègue que « ce contrôle aboutit à un système qui profite profite à Google au détriment de la quasi-totalité des autres acteurs ».


    Les deux parties ont présenté leurs derniers argument à un juge fédéral le lundi 25 septembre 2024. « Google a truqué le code de la route », a déclaré l'avocat du ministère de la Justice (DOJ), Aaron Teitelbaum, qui a demandé au juge de tenir Google pour responsable de son comportement anticoncurrentiel. Aaron Teitelbaum a déclaré que Google a lié ses produits d'une manière qui rend difficile pour les éditeurs et les annonceurs d'utiliser d'autres solutions.

    Lors du procès, les éditeurs ont déclaré qu'ils ne peuvent pas se détourner de Google, même lorsque ce dernier met en place des fonctionnalité qu'ils n'apprécient pas, car il n'y avait pas d'autre moyen d'accéder à l'énorme demande de publicité au sein du réseau publicitaire de Google. « En 2017, News Corp a estimé qu'il aurait perdu au moins 9 millions de dollars de recettes publicitaires cette année-là s'il avait abandonné le système », a déclaré un témoin.

    « Google est une fois, deux fois, trois fois en situation de monopole. Ce sont les marchés qui rendent possible un Internet libre et ouvert », a déclaré Aaron Teitelbaum à la juge fédérale Leonie M. Brinkema du tribunal de district des États-Unis pour le district oriental de Virginie. La juge Leonie Brinkema devrait rendre sa décision d'ici à la fin de l'année 2024. Une décision en faveur du gouvernement rapprocherait davantage Google d'un potentiel démantèlement.

    Si elle déclare que le système publicitaire de Google est un monopole, l'affaire passera à un second procès pour obtenir des mesures correctives, un processus qui se déroule actuellement dans une autre affaire du tribunal de district de Washington concernant l'activité de Google sur le marché de la recherche en ligne.

    L'avocate principale de Google, Karen Dunn, a rétorqué que le gouvernement américain n'a pas apporté les preuves nécessaires pour étayer son argumentation et qu'il s'appuyait sur des bases juridiques fragiles. « La conduite de Google est une histoire d'innovation en réponse à la concurrence », a-t-elle déclaré.

    Google qualifie d'infondés les arguments du gouvernement américain

    Les plaidoiries concluent l'affaire U.S. et al. v. Google, un procès que le ministère de la Justice et huit États ont intenté à Google l'année dernière. (La plainte accuse Google d'abuser du contrôle de sa technologie publicitaire et d'enfreindre les lois antitrust, notamment par le rachat de la société de logiciels publicitaires Doubleclick en 2008. Cependant, Karen Dunn a déclaré : « la loi ne soutient tout simplement pas les arguments des plaignants dans cette affaire ».


    Le gouvernement américain considère que Google domine trois marchés publicitaires distincts : un pour les serveurs publicitaires des éditeurs, un pour les échanges publicitaires et un pour les réseaux publicitaires des annonceurs. Mais Google a déclaré qu'il existe un marché unique et bilatéral d'acheteurs et de vendeurs de publicités numériques, ce qui met le géant de l'Internet en concurrence avec des entreprises de médias sociaux telles que Meta et TikTok.

    Une autre avocate du DOJ, Julia Tarver Wood, a comparé l'affaire au roman « Un conte de deux villes » de Charles Dickens, et a déclaré que la juge Leonie Brinkema devait décider si elle devait adopter la version du gouvernement américain ou celle de Google sur l'état du marché publicitaire. Google a rejeté ces allégations, estimant qu'il s'agissait d'une tentative du gouvernement de américain désigner des « gagnants et des perdants » sur un marché diversifié.

    L'entreprise affirme que les publicités affichées en question ne représentent qu'une petite partie de l'activité actuelle des technologies publicitaires. Google affirme que les plaignants ne tiennent pas compte des annonces qui sont placées dans les résultats de recherche, les applications et les plateformes de médias sociaux et où, dans l'ensemble, Google ne domine pas. « Le dossier des plaignants est un peu comme une capsule temporelle », a déclaré Karen Dunn.

    L'avocate de Google affirme que si Google perd le procès, les gagnants seraient des entreprises rivales telles que Microsoft, Meta ou Amazon, dont « la part de marché dans la publicité en ligne augmente alors que celle de Google diminue ». Google invoque également la jurisprudence américaine, affirmant que des arguments similaires à ceux du gouvernement ont été réfutés dans des affaires antérieures. La décision de la juge Leonie Brinkema est très attendue.

    Si la juge Leonie Brinkema estime que Google a enfreint la loi, elle prendra en considération la demande des procureurs d'obliger Google à vendre au moins Google Ad Manager, une plateforme qui comprend le serveur publicitaire de l'entreprise et son système de vente d'annonces. Quel que soit le jugement, il est presque certain que ce dernier fera l'objet d'un appel, prolongeant ainsi une procédure qui pourrait aller jusqu'à la Cour suprême des États-Unis.

    Google reconnu étant un monopole illégal sur le marché de la recherche

    Google fait l'objet de pressions multiples en raison de son influence considérable sur les marchés technologiques. Ces dernières années, le DOJ a engagé plusieurs procédures antitrust contre l'entreprise. En août 2024, un juge fédéral a rendu une décision historique dans une affaire concernant la recherche en ligne, estimant que Google a enfreint les lois antitrust pour maintenir sa domination dans un domaine où il est si omniprésent qu'il est aussi un verbe.

    Le juge Amit Mehta du tribunal fédéral du District de Columbia a statué, en août 2024, que Google constitue un monopole et que le géant de la recherche en ligne a enfreint la loi en concluant des accords de plusieurs milliards de dollars pour faire de son moteur de recherche l'option par défaut dans les navigateurs Web et sur les smartphones, y compris les appareils de ses rivaux Apple et Samsung. Bien sûr, Google rejette également la décision de la Cour.

    Le géant de Mountain View est en très mauvaise posture et risque plus que jamais un démantèlement qui pourrait briser le lien solide entre son moteur de recherche, son navigateur Web Chrome et son système d'exploitation mobile Android. Cette triade représente un empire de plusieurs centaines de milliards de dollars par an qui permet à Google d'asseoir sa domination sur le marché mondial de la recherche en ligne et de contrôler l'écosystème Android.

    Alors que Google voudrait surtout continuer à renforcer cet empire, le DOJ veut casser l'interconnexion entre ses trois plateformes, puis forcer la vente de Chrome. Le DOJ a fait part de sa vision dans un dossier de 23 pages déposé le 20 novembre 2024 auprès d'un tribunal. Le gouvernement américain se dit convaincu que la cession de Chrome briserait le monopole de Google sur le marché mondial de la recherche et favoriserait une concurrence plus saine.

    Le document poursuit : « les règles du jeu ne sont pas équitables en raison du comportement de Google, et la qualité de Google reflète les gains mal acquis d'un avantage illégalement acquis. La mesure corrective doit combler cet écart et priver Google de ces avantages ». Si le juge Amit Mehta suit les recommandations du gouvernement américain, Google sera contraint de vendre son navigateur Chrome, vieux de 16 ans, dans les six mois suivant la décision finale.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des plaidoiries finales de Google et du ministère américain de la Justice ?
    Pensez-vous que Google doit être contraint à vendre sa division Ad Manager pour favoriser la concurrence ?
    Quid de la vente de Chrome proposée par les États-Unis ? Cette mesure aurait-elle des effets positifs si elle était prise ?
    Selon vous, faut-il démanteler Google ? Quels impacts un démantèlement de Google pourrait-il avoir sur l'industrie technologique ?

    Voir aussi

    Démantèlement potentiel de Google Ad Manager : l'empire publicitaire de Google pourrait représenter 95 milliards de dollars et être « trop gros » pour être vendu préviennent les analystes du DoJ

    Google fait face à un nouveau procès antitrust qui menace de démanteler son activité dans le domaine de la publicité, après qu'un juge a déclaré que son moteur de recherche constitue un monopole illégal

    Les autorités américaines de régulation cherchent à démanteler Google en forçant la vente de Chrome pour empêcher l'entreprise de continuer à écraser la concurrence avec son moteur de recherche dominant

  18. #278
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    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Citation Envoyé par weed Voir le message
    Pour le mail, on peut également rajouter Infomaniak.
    Et d'après toi, pour quelle raison les utilisateurs n'essaient pas la concurrence ?
    Penses tu que la concurrence ne répond pas à leur besoin ?
    Par conformisme, moutonnerie ? Ou bien, ils ne connaissent pas la concurrence ? Ou alors, par flemme: "j'ai un téléphone android (Google), autant utiliser mon compte gmail".
    Pourtant, à chaque abonnement adsl/fibre, l'opérateur fournit un compte mail, qui pourrait être utilisé.
    Tout à fait, t'as :
    Raison 1 : le conformisme, la norme sociale, ... Mais malheureusement quand tu es une crotte comme Infomaniak, tu ne peux pas bénéficier ...

    Raison 2 : par influence du téléphone Android. Les gens ne savent pas qu'il est possible de créer un compte Android avec une autre adresse mail et Google fait en sorte que cela ne se sache pas.

    Dans ce cas, comment peut faire la concurrence ?
    Tu l'as dit toi même, une grand part du choix de Monsieur Tout le monde, n'est pas le faite que Infomaniak ne soit pas moins bien, mais que Gmail bénéficie du monopole de sa fillière Android.
    Gmail profite du monopole sur Android dans les OS mobil pour imposer son service mail, non sur le plan technique, design mais par la visibilité grace à son OS mobile.

    Et donc le but des autorités américaines est de casser cet avantage dont ne bénéficie par la concurrence. Et cet avantage est indispensable pour avoir de la visibilité auprès du grand public.


    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Citation Envoyé par weed Voir le message
    Qu'est ce que la concurrence peut faire mieux que Google ? Parles tu faire mieux techniquement ?
    Peut-être, mais c'est à la concurrence de se poser la question.
    Infomaniak a investi énormément de moyen pour facilier notamment la migration des mails, à mis en place des applis clefs en main pour ses mails, son cloud (basé sur NextCloud) aussi bien sur le play store que f-droid.
    Il est visible auprès du public avancé mais invisible du grand public malgré tout ses efforts. Je ne pense pas que l'on puisse faire mieux.

    Si tu étais à la tête d'une entreprise concurrente, je pense que tu serais enragé par un telle concurrence non équilibrée

    Citation Envoyé par d_d_v Voir le message
    Citation Envoyé par weed Voir le message
    Et si la concurrence fait mieux techniquement, penses tu que les utilisateurs vont essayer la concurrence ?
    Tu poses beaucoup de questions. Si tu étais une des entreprises de la concurrence, tu ne te poserais pas ces questions ?
    Le but d'une entreprise, c'est quand même d'essayer de faire mieux (ou au moins aussi bien) que la concurrence.
    Tout à fait, le but d'une entreprise est de faire mieux et c'est pourquoi c'est bénéfique à la fois pour les entreprises et les utilisateurs.

    Mais à défaut de faire mieux, mais de répondre de manière à peu équivalente aux besoins, les parts devraient s'équilibrer si l'on lisse dans le temps.
    Imagines, on fait la course sur un sprint de 100m, et pour ma part, je prends le départ 40m plus loin. Est ce juste ?

  19. #279
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    Par défaut La vente de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord
    La vente forcée de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars si le juge donne son accord
    mais Google s'y oppose et affirme que l'opération pourrait ruiner l'expérience des consommateurs

    Le sort du navigateur Google Chrome est entre les mains du juge de district Amit Mehta. Le ministère américain de la Justice a proposé la vente forcée de Chrome après que le juge a statué en août 2024 que Google monopolise illégalement le marché de la recherche en ligne. Si le juge donne son accord, la vente de Chrome pourrait rapporter jusqu'à 20 milliards de dollars. Ce qui constituerait une mesure de répression historique à l'encontre de l'une des entreprises les plus précieuses au monde. Google s'insurge contre cette proposition et affirme que la vente forcée de son navigateur Chrome nuirait aux consommateurs et aux entreprises.

    Google pourrait être contraint à céder son navigateur Web Chrome

    « La domination de Google est restée incontestée pendant plus d'une décennie. Les accords de distribution de Google verrouillent une partie substantielle du marché des services de recherche générale et compromettent les possibilités de concurrence des rivaux », a déclaré le juge Amit Mehta. Les données indiquent que Google a payé un total de 26 milliards de dollars en 2021 pour faire de Chrome l'option par défaut sur les smartphones et les navigateurs Web.


    Le juge Amit Mehta estime que ces paiements ont empêché d'autres concurrents de réussir sur le même marché de la recherche en ligne. Google a perdu son procès pour monopole illégal face aux régulateurs antitrust et doit maintenant subir des mesures correctives. Parmi les mesures proposées par le ministère américain de la Justice (DOJ) figure la vente de Chrome. Si le juge Amit Mehta autorise cette transaction, cela aurait un impact considérable sur Google.

    Le DOJ demande également au juge Amit Mehta de fixer des exigences pour l'IA de Google et son système d'exploitation mobile Android. Le gouvernement américain a déclaré que son objectif est d'accroître la concurrence sur le marché de la recherche. Ses avocats ont écrit dans un document déposé au tribunal :

    Citation Envoyé par Ministère américain de la Justice

    Un remède à la monopolisation illégale de Google doit simultanément : (1) libérer ces marchés de la conduite d'exclusion de Google ; (2) les ouvrir à la concurrence ; (3) priver Google des fruits de ses violations de la loi ; et (4) empêcher Google de monopoliser ces marchés et d'autres marchés connexes à l'avenir.
    Les autorités antitrust et les États qui se sont joints au procès intenté par le plaignant initial, le Colorado, recommandent au juge Amit Mehta d'appliquer les exigences en matière de licences de données. Parmi les États qui se sont joints au procès figurent le Tennessee, le Missouri, l'Indiana, le Texas, la Caroline du Sud, le Montana, la Floride, le Mississippi, le Wisconsin, la Californie, le Michigan, l'Arkansas, Washington, la Louisiane, et le Kentucky.

    Si le juge Amit Mehta accepte ces propositions, elles pourraient remodeler le marché de la recherche en ligne et l'industrie florissante de l'IA. L'affaire a été déposée sous la première administration Trump et s'est poursuivie sous la présidence de Joe Biden. Il s'agit de l'effort le plus agressif pour contrôler une entreprise technologique depuis que Washington a tenté en vain de démanteler Microsoft pour monopole illégal au début des années 2000.

    Que signifierait la vente de Chrome pour Google et pour l'industrie ?

    La vente de Chrome par Google aurait des répercussions sur les activités publicitaires de l'entreprise. Alphabet, la société mère de Google, a une capitalisation boursière de plus de 2 000 milliards de dollars, et selon le juge Amit Mehta, « une grande partie de cette valeur est due à l'activité publicitaire extrêmement rentable de Google ». Les données de StatCounter montrent que Chrome est le navigateur le plus utilisé au monde, avec 66,68 % du marché.

    Google Search détient 89,33 % du marché mondial des moteurs de recherche. La possession du navigateur le plus populaire au monde est essentielle pour l'activité publicitaire de Google. L'entreprise est en mesure de « tracer l'activité des utilisateurs en ligne et d'utiliser ces données pour cibler plus efficacement les promotions », qui génèrent l'essentiel de son chiffre d'affaires. Google a utilisé Chrome pour diriger les internautes vers son chatbot d'IA Gemini.

    « L'intégration de l'IA générative est peut-être l'exemple le plus clair d'une concurrence qui fait progresser la qualité de la recherche », précise l'avis du juge Amit Mehta. Selon certains experts, Chrome pourrait valoir jusqu'à 20 milliards de dollars. « Si la vente a lieu, Chrome vaudrait au moins 15 à 20 milliards de dollars, étant donné qu'il compte plus plus de 3 milliards d'utilisateurs actifs mensuels », a déclaré Mandeep Singh, analyste chez Bloomberg Intelligence.

    D'autres analystes se montrent plus prudents et pensent que le prix que les acheteurs potentiels sont prêts à payer peut dépendre de leur capacité à lier le navigateur à d'autres services. « Il n'est pas directement monétisable. Il sert de passerelle vers d'autres choses. Il n'est pas évident de savoir comment mesurer cela d'un point de vue purement générateur de revenus », a déclaré à Bloomberg Bob O'Donnell, de TECHnalysis Research, à propos de Chrome.

    « L'avantage de Chrome, que Google ne facture pas directement, réside en partie dans le confort qu'il offre aux utilisateurs, en rendant leur expérience des produits Google plus transparente. La séparation de ces entreprises ne va pas fondamentalement résoudre l'ennui que vous ressentez à leur égard », a déclaré l'ex-PDG de Google Eric Schmidt sur CNBC. Selon certains experts, les acheteurs potentiels pourraient ne pas tirer pleinement profit du navigateur.

    Google a déclaré dans un billet de blogue que « si d'autres entreprises possédaient Chrome, elles ne seraient pas incitées à y investir autant ou à le maintenir gratuit ». La firme de Mountain View a déclaré que les acheteurs potentiels devraient probablement modifier leur modèle d'entreprise.

    Google dénonce un plan radical qui va au-delà des questions juridiques

    Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google, a déclaré que « le DOJ continue de promouvoir un programme radical qui va bien au-delà des questions juridiques dans cette affaire », ce qui pourrait nuire aux clients. Elle a déclaré : « le gouvernement, en mettant son pouce sur la balance de cette manière, nuirait aux consommateurs, aux développeurs et au leadership technologique américain au moment même où il en a le plus besoin ».

    Le DOJ demande au tribunal de contraindre Google à dissocier son système d'exploitation mobile Android de ses autres produits, notamment son moteur de recherche et sa boutique d'applications mobiles Google Play, qui sont désormais vendus en tant qu'ensemble. Les régulateurs sont également prêts à demander à Google de partager davantage d'informations avec les annonceurs et de leur donner plus de contrôle sur l'emplacement de leurs publicités.

    Au cours du premier mandat de Donald Trump, il a soutenu le procès antitrust intenté par le DOJ contre Google en 2020, après avoir estimé que l'entreprise utilisait des tactiques et des stratégies illégales pour monopoliser le marché des moteurs de recherche. Mais il n'est pas certain que Donald Trump continue à soutenir les efforts du DOJ visant à démanteler Google. Sa campagne victorieuse a été largement soutenue par le secteur technologique américain.

    Une scission forcée, si elle se produit, dépendrait également de la possibilité de trouver un acheteur intéressé. Ceux qui auraient les moyens de s'offrir la propriété et pourraient en avoir envie, comme Amazon, sont également soumis à un examen antitrust qui pourrait empêcher une transaction aussi importante.

    « Je pense que c'est très peu probable », a déclaré Mandeep Singh. Mais il a ajouté qu'il pourrait voir un acheteur comme OpenAI, le fabricant du chatbot d'IA ChatGPT. « Cela lui donnerait à la fois une distribution et une activité publicitaire pour compléter ses abonnements aux chatbots grand public », a-t-il déclaré.

    Source : les propositions du ministère américain de la Justice (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous des propositions du DOJ pour briser le monopole de Google ?
    Selon vous, les mesures proposées par le DOJ vont-ils au-delà de la décision rendue par le tribunal ?
    Quels impacts le démantèlement de Google pourrait-il avoir sur Google et sur le marché de la recherche en ligne ?

    Voir aussi

    Les autorités américaines de régulation cherchent à démanteler Google en forçant la vente de Chrome pour empêcher l'entreprise de continuer à écraser la concurrence avec son moteur de recherche dominant

    Google réagit avec colère à l'annonce de la vente de Chrome : "Cela nuirait aux consommateurs et aux entreprises s'il était contraint de vendre Chrome", un juge a statué que Google était un monopole

    Le ministère de la justice veut que Google vende Chrome pour briser son monopole dans la recherche, des procureurs américains tenteraient de forcer Google à vendre Chrome et démanteler Android

  20. #280
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    "Pourrait ruiner l'expérience des consommateurs..."
    Entendre:
    "On pourra plus espionner comme on voulait..."

    Font ch... avec leurs éléments de langage.

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