« Sur le desktop, Linux s’accommode mal de peu de RAM », d’après un contributeur du noyau
Qui estime qu’il s’agit d’un bogue à corriger
Artem S. Tashkinov est connu sur la toile pour ses publications pour certaines très controversées. Par exemple, la question de savoir pourquoi Linux ne connaît pas de succès sur le desktop comme Windows continue de faire couler beaucoup d’encre. Il y a deux ans, il s’est exprimé sur celle-ci et a dressé SA liste de raisons pour lesquelles ça ne le fait pas pour Linux dans cette filière. L’une des pistes qu’il arrive que des tiers explore est qu’il en est ainsi parce que Microsoft tient d’une façon ou d’une autre les fabricants de matériel. Artem S. Tashkinov s’était inscrit en faux et avait plutôt souligné que c’est la communauté elle-même qui plombe le succès de l’OS sur le desktop.
Dans une publication parue il y a peu sur la liste de diffusion de mail du noyau Linux, il indique que l’OS est mauvais au jeu de la gestion de faibles quantités de mémoire vive. « Lorsqu’une tâche requiert plus de mémoire vive que disponible, le système se bloque au point où il devient impossible de déplacer le pointeur de la souris. La DEL du disque dur se met à clignoter de façon incessante. De plus, il devient impossible de lancer de nouvelles applications ou d’arrêter celles en cours de fonctionnement. Je pense que ce n’est pas de cette façon que le système doit se comporter dans de telles situations », indique-t-il avant d’ajouter que « c’est un bogue qui affecte de nombreux utilisateurs du système d’exploitation depuis plusieurs années et qui est reproductible en moins de quelques minutes sur la dernière version du noyau. »
Artem propose à ceux désireux de faire le même constat que lui de passer par trois étapes : limiter à l’aide d’une commande la quantité de mémoire vive disponible sur le système à 4 Go, désactiver l’espace d’échange (swap) pour accélérer le processus, lancer un navigateur et ouvrir autant de pages que possible. Plus que tout dans ce développement, c’est même la nécessité de la mise sur pied d’un espace d’échange qui est à questionner. En effet, la nécessité de simuler un supplément de mémoire vive sur disque laisse filtrer que c’est l’approche Linux pour anticiper sur les cas où la ressource mémoire vive peut être insuffisante. C’est une solution, mais le développement d’Artem suggère qu’il faut améliorer le kernel de sorte qu’il ne soit même pas nécessaire de faire usage d’espace d’échange. En tout cas, même avec l’espace d’échange actif, il arrive de constater sous certaines distributions que le système plante au point où il devient impossible de déplacer la souris, de lancer de nouvelles applications ou d’arrêter celles en cours de fonctionnement.
En sus, il y a que l’usage de l’espace d’échange présente moins d’intérêt dans certains cas de figure. En effet, il ne faut pas perdre de vue que la multiplication des accès à cet espace peuvent raccourcir la durée de vie du support de stockage de masse. Ainsi, dans des situations où l’on décide de ne pas en faire usage, il faut que le système puisse tenir la route.
Il y a quelques années, un internaute qui répond au pseudonyme Hackerman1 a gratifié Microsoft d’une grosse publicité en publiant une capture d’écran de l’installation de la RC1 de Windows 7 sur un PC doté d'un Pentium II à 266 MHz et de seulement 96 Mo de mémoire vive.
Ce qu’il faut dire c’est que de tels « exploits » ne sont possibles que parce que l’approche swap n’est pas exclusive à Linux. Oui, les systèmes d’exploitation de Microsoft s’appuient eux aussi sur un espace d’échange.
Source : lkml
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Avez-vous constaté qu’il arrive que Linux plante au point où il devient impossible de déplacer la souris ? Si oui, s’agit-il d’un bogue ?
Linux est-il le seul système d’exploitation dans cette situation ?
Artem pose-t-il un problème qui n’en est pas un ?
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