En fait, malgré une augmentation du nombre d’emplois agricoles, notamment au sein de la population noire (6000 fermiers blancs avant la réforme contre 90 000 producteurs noirs après la réforme) les performances du secteur se sont considérablement affaiblies après la réforme.
Selon une étude du Zimbabwe Agricultural Competitiveness Programme (Zim-ACP), la production de café du pays, est passée d'un record industriel de 14 664 tonnes métriques (tm), en 1980, à seulement 350 tonnes en 2015. D’après les estimations, avant la réforme agraire, dans les années 1990, 550 000 têtes de bétail étaient abattues chaque année. En 2017 le chiffre plafonnait à seulement 250 000. Aussi, entre 2001 et 2016, la consommation de maïs du Zimbabwe a dépassé la production de 550 000 tonnes par an en moyenne, transformant l’ancien « grenier à blé de l’Afrique » en un importateur de produits alimentaires. Le pays, autrefois exportateur de denrées, est désormais marqué par des épisodes fréquents de crise alimentaire. Une situation qui n’est pas arrangée par les sécheresses. D’après l’ONU, 2 millions de personnes avaient besoin d’aide alimentaire dans le pays en 2008.
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