Plus encore, la législation défendue par la majorité n'entend pas revenir sur la question sensible des contreparties. Le texte adopté à l'Assemblée précise que les particuliers venant en aide aux migrants ne peuvent être poursuivis "sauf si l'acte a donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte ou a été accompli dans un but lucratif".
Or, l'agriculteur du sud de la France a justement été condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence parce que la justice estimait qu'il tirait "une
contrepartie militante" de son aide aux migrants. "Lorsque l'aide s'inscrit dans la contestation globale de la loi, elle sert une cause militante et constitue à ce titre une contrepartie", expliquait la cour. Pour que Cédric Herrou n'entre pas dans le champ de la loi, il faudrait que celle-ci mentionne spécifiquement "une contrepartie directe ou matérielle".
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