Slackware prépare une distribution basée sur Linux sécurisée, complète et sans bloatware
Qu’est-ce qui fait la force de cet OS ?
Slackware est une distribution GNU/Linux qui, à la différence des autres distributions populaires, a pendant longtemps été maintenue par une seule personne, Patrick Volkerding (fondateur du projet). Elle est connue pour suivre au mieux « la philosophie Unix et l’esprit KISS ». Slackware met l’accent sur la stabilité du système et des applications ainsi que la distribution de logiciels en les modifiant le moins possible. Par ailleurs, elle n’utilise pas systemd.
La distribution Linux de Volkerding se veut légère, rapide, et sans fioritures. Elle se démarque du lot grâce à sa procédure d’installation en mode semi-graphique, son système d’empaquetage logiciel basé sur des archives tarballs sans gestion des dépendances, son processus de démarrage qui repose sur un ensemble de scripts aisément modifiables et sa procédure d’initialisation proche de celle des BSD, mais compatible avec celles de System V.
Le projet Slackware édite et maintient la distribution éponyme. Le site officiel du projet Slackware Linux a récemment annoncé le lancement d’une campagne d’appel au don initiée par le responsable dudit projet. La dernière version stable de la distribution - Slackware 14.2 - a été publiée en 2016. Jusqu’à présent, seulement 137 donateurs ont déjà contribué.
Qu’est-ce qui donne spécifiquement à Slackware un avantage par rapport aux autres distributions Linux grand public ? Utilise-t-elle des options de compilation renforcées ou des contrôles d’accès obligatoires (comme SELinux ou AppArmor) ? Qu’en est – il de la conteneurisation ou du sandboxing des services de base sur cet OS ?
De l’avis de certains anciens utilisateurs de l’OS, Slackware n’a pas vraiment d’avantages par rapport aux autres distributions Linux. La base d’utilisateurs est moins importante et surtout constituée de passionnées. Cela signifie aussi qu’il y a moins de mode pour trouver et rapporter les bogues. SELinux et AppArmor ne sont pas fournis dans le programme d’installation de base. Il en va de même pour la conteneurisation ou du sandboxing des services de base : vous devrez vous les procurer par vous-même.
Slackware est une distribution conservatrice qui a très peu changé au fil des ans : l’OS idéal pour ceux qui estiment par exemple que les disques en vinyle sont meilleurs que la musique en streaming. Vous pouvez être sûres qu’après l’avoir maitrisé, vous ne rencontrerez plus de surprise. Et si vous travaillez hors ligne, l’avantage de Slackware est qu’il s’agit en quelque sorte d’un OS complet livré sur un DVD. Mais il appartient à l’utilisateur de décider de ce qu’il souhaite mettre à jour et à quel moment.
Pour éviter les problèmes de dépendance des paquets, l’approche standard sur Slackware consiste à tout installer. Après cela, l’utilisateur est censé construire lui-même les paquets. Sur cette distribution, le système principal peut sembler obsolète, même s’il contient tous les correctifs de sécurité, mais ce que vous installez par-dessus celui-ci en construisant vos propres paquets est souvent plus à jour que la plupart des autres distributions récentes. Le résultat final est un noyau solide, nécessitant très peu de maintenance, mais sur lequel sont installés des paquets à jour. C’est une sorte de mélange entre une distribution du cycle de publication et un système de mise à jour évolutive pour tout ce que vous installez par-dessus.
Source : Patreon
Et vous ?
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Même en n’étant pas un fin connaisseur de cet OS, qu’est-ce qui vous plait ou déplait chez lui au vue de sa description dans cet article ?
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