Tout développement avancé de l’IA doit être réglementé, d’après Elon Musk qui n’exclut pas Tesla de son viseur
Et laisse filtrer des inquiétudes quant au futur de l’humanité si ce n’est pas fait
Elon Musk réagissait à une revue de profil de l’entreprise OpenAI qui montre comment l’entreprise qui a été fondée en 2015 pour sauver l’humanité d’un futur où l’intelligence artificielle pourrait la dominer a fini par céder au lobbying…
En effet, OpenAI cofondée par Elon Musk l’a été dans le but de poursuivre la recherche ouverte en matière d’intelligence artificielle avancée en veillant à ce qu’elle soit menée dans l’intérêt de la société, plutôt que de laisser la filière sous le contrôle de groupes ou de personnes qui orienteraient les développements dans le but premier de se faire de l’argent. Depuis, l’entreprise dont on sait qu’elle est lancée sur des travaux d’intelligence artificielle générale n’est plus à but non lucratif, tisse des partenariats de nature à fermer ses travaux et soulève des inquiétudes quant à l’utilisation future de ces produits développés dans l’ombre. « De mon point de vue, OpenAI doit être plus ouvert. Toutes les organisations qui développent des IA avancées doivent être régulées », a donc lancé Elon Musk.
L’humanité a-t-elle des raisons de craindre l’intelligence artificielle ?
Le premier motif d’inquiétude lorsqu’on aborde la question de l’intelligence artificielle (liée à celle de l’automatisation) est celui de l’emploi qu’il soit qualifié ou non. Si tout le monde s’accorde sur le fait que l'IA et l'automatisation vont supprimer de nombreux emplois, la discorde se situe au niveau de l’impact sur le niveau général de l’emploi. En d’autres termes, le nombre d’emplois créés dans les autres secteurs pourrait-il compenser les pertes d’emploi dans les secteurs victimes de l’automatisation ? Réponse de Sam Altman (cofondateur d’OpenAI) à la question lors du New Work Summit du New York Times à mi-parcours de l’année précédente : l'intelligence artificielle remplacera probablement la plupart des emplois actuels, mais elle devrait ouvrir la voie à des emplois plus personnalisés et à une augmentation massive de « l'abondance matérielle » qui pourrait augmenter le PIB mondial de 50 % par an pendant quelques décennies.
Grosso modo, la vision d’Atlman s’aligne sur une IA de type super assistant de l’humain qui lui permettra de mieux prendre en compte les besoins individuels, mais également professionnels. Seulement, celle sur laquelle les craintes d’Elon Musk portent est une IA capable d’intelligence transverse ; celle sur laquelle OpenAI est lancé (et promet au public dans quelques décennies) et que Musk a qualifiée de risque fondamental pour la civilisation humaine. C’est pour préparer l’humanité à ce « funeste » futur qu’il travaille sur un projet qui vise à faire fusionner un cerveau humain et un ordinateur, ce, pour permettre aux humains de rivaliser avec l’intelligence artificielle.
Les travaux en cours au sein de Neuralink seraient basés sur ceux du professeur Charles Lieber de l’université de Harvard. D’après des révélations de ce dernier, ces ordinateurs à implanter au cerveau seraient des espèces de maillage 2D poreux que l’on insère dans un être vivant par injection. Par la suite, la structure tissulaire du cerveau recouvre les pores rendant ainsi l’ensemble cerveau-ordinateur homogène. L’une des difficultés à laquelle le chercheur reconnaît faire face c’est la nécessité de rendre l’implant moins intrusif pour éviter des réactions du système immunitaire, le but ultime étant, d’après lui d’avoir un implant qui étant parfaitement intégré à la structure tissulaire du cerveau, communique parfaitement avec ses neurones.
Au rang des applications possibles figure la possibilité de stimuler le réseau de neurones vieillissant, ce qui aurait, d’après les chercheurs, comme effet de booster les facultés cognitives de personnes âgées. Le dispositif pourrait également être utilisé pour trouver une solution aux problèmes des handicapés moteurs. L’on entrevoit aussi la possibilité de prendre le contrôle d’un véhicule à distance à l’aide de ce dispositif. On s’attend dans tous les cas à avoir des applications utiles puisque les chercheurs disent « travailler pour le bien de l’humanité » en tentant d’adjoindre ce qui devrait finir par être une intelligence artificielle au cerveau humain pour faire face à l’IA…
L’intelligence artificielle attise bien des convoitises et pas que des grands groupes industriels. Le politique aussi est dans la mouvance et compte bien s’emparer non pas d’une part, mais de tout le gâteau. En effet, les dirigeants du monde y voient un important instrument de pouvoir comme en témoigne une déclaration de Poutine de 2017 : « l’intelligence artificielle est le futur, pas seulement pour la Russie, mais pour toute l’humanité. Avec elle, arrivent d’énormes opportunités, mais également des menaces qu’il est difficile de prédire. Celui qui réussira à s’imposer comme leader dans cette sphère sera le maître du monde. »
Entre les emplois pour lesquels on anticipe sur ceci qu’ils disparaîtront avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, les incongruités liées à l'intégration de cette technologie à notre quotidien et les regards avec convoitise des grands groupes industriels et du politique, il semble effectivement que les Hommes aient des soucis à se faire...
Source : Twitter
Et vous ?
L’idée d’Elon Musk de voir les développements de l’IA orientés au bénéfice de l’humanité ne relève-t-elle pas de l’utopie ?
L’intelligence artificielle constitue-t-elle réellement une menace pour l’humanité ?
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