Wuhan abrite, on en a peu ou pas parlé, une institution très particulière, unique en Chine, et cela n’a rien à voir avec les éventuelles théories de complot, un laboratoire d’étude et d’expérience des virus.
Il y a au monde une trentaine de laboratoires de ce type.
Et un seul en Chine.. C’est celui de Wuhan. Sa construction a été décidée en 2003, au lendemain du SRAS, l’une des souches de la famille assez vaste des coronavirus. Il est en fonction depuis 2006. Et il semble qu’il travaille, entre autres, sur l’Ebola, depuis 2017.
Ce laboratoire P4 (Pathogène de classe 4) a été réalisé sur le modèle de celui de Lyon, Jean Mérieux-Inserm, et avec son aide. Les agents de la classe 4 sont caractérisés par leur haute dangerosité (taux de mortalité très élevé en cas d’infection), l’absence de vaccin protecteur, l’absence de traitement médical efficace et la transmission possible par aérosols. La protection maximale exigée pour manipuler ces germes est désignée par le sigle NSB4 (niveau de sécurité biologique 4).
Les laboratoires P4 de sécurité maximale présentent deux spécificités : ils sont totalement hermétiques et constitués de plusieurs sas de décontamination et de portes étanches.
Ils assurent une protection optimale des chercheurs travaillant dans leurs enceintes. Pour y pénétrer, les personnes accréditées doivent prendre une douche, revêtir un scaphandre relié à l’une des prises fournissant l’air dont le renouvellement est totalement indépendant de l’atmosphère du laboratoire.Quand elles sortent du laboratoire, elles prennent une douche au phénol revêtues de leurs scaphandres.
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