Le même jour, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé ce ton de fermeté : « On a fait le choix de tout faire pour éviter un reconfinement. La contrepartie de ça, c’est évidemment que les règles actuelles, et notamment le couvre-feu à 18 heures, soient pleinement respectées », d’où «
une augmentation des contrôles », a-t-il dit sur Franceinfo.
La veille, c’est Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, qui, lors d’un déplacement au péage de Buchelay dans les Yvelines pour une opération de contrôle, justement, annonçait une augmentation de 30 % des interventions policières visant à s’assurer du respect du couvre-feu. «
Les Français doivent savoir qu’après 18 heures, ils ont beaucoup de chance de se faire contrôler et donc verbaliser », a-t-il averti alors que les télévisions passaient en boucle les protestations d’automobilistes ulcérés d’avoir reçu une amende alors qu’ils étaient coincés dans les embouteillages.
« Quelques cas isolés » de fronde
Vendredi 29 janvier, l’exécutif a, à la surprise générale, décidé de ne pas imposer de troisième confinement, préférant durcir les contraintes du couvre-feu à 18 heures appliqué depuis la mi-janvier. Matignon espère ainsi gérer la contestation naissante contre les restrictions imposées avec l’arrivée, il y a un an, du coronavirus. Si 60 % des Français sont favorables à un troisième confinement, selon un sondage IFOP pour Le Journal du dimanche, CNews et Sud Radio publié le 31 janvier, seuls 36 % font confiance au gouvernement pour faire face à la pandémie. Et l’arrivée ces derniers jours du hashtag #jenemeconfineraipas sur Twitter ainsi que la diffusion de vidéos de restaurateurs bravaches se vantant d’ouvrir leurs échoppes malgré l’interdit ont obligé l’exécutif à agir. « Que fait la police ? », s’agaçait-on à Bercy.
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