Personnellement, j'utilise Startpage qui utilise entre autres Google et Bing, mais est censé être plus respectueux de la vie privée.
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Qwant, le moteur de recherche souverain français, termine 2019 dans le rouge, avec un résultat net de -23 millions d’€
une perte de 70 % par rapport à l’année antérieure
Qwant, le moteur de recherche souverain français, se profile-t-il vraiment comme le faux espoir de la French Tech ? Il vient encore de terminer une nouvelle année dans le rouge. Ses comptes sociaux indiquent qu’il a affiché un résultat net de -23 millions d’euros en 2019, soient des pertes de 70 % par rapport à l’année antérieure. Cela est arrivé alors que le chiffre d’affaires de Qwant en 2019 est de 5,8 millions d’euros, soit une hausse de 27,5 % par rapport à 2018, qui était de 4,6 millions d’euros. En outre, 90 % du chiffre d’affaires en 2019 provient de Microsoft.
Il est plus qu’évident que Qwant a encore beaucoup à faire pour prouver qu’il mérite le statut de concurrent de Google. Ces deux dernières années, le moteur de recherche français, qui a émis le rêve de détrôner Google, nage dans une mer de scandales et de pertes financières. Après avoir enregistré un résultat net de -13,8 millions d’euros en 2018, Qwant creuse encore plus ses pertes en 2019, année au cours de laquelle son résultat net est de -23,5 millions d’euros. Et avec un chiffre d’affaires de 5,8 millions d’euros pour le compte de 2019, il est très loin des 30 millions d'euros prévus au départ.
Il n’a pas non plus pu atteindre les 7 millions d’euros annoncé en novembre lorsque les actionnaires ont exigé une nouvelle équipe managériale pour conduire sa transformation. Avant ça, en 2017, son chiffre d’affaires n’était que de 3 millions d’euros. Jean-Claude Ghinozzi, qui a pris la place d’Eric Leandri en tant que nouveau président du groupe, n’a pas non plus réussi à tenir son pari sur l’année écoulée. Selon les comptes sociaux de l’entreprise, les pertes subies en 2019 sont majoritairement dues à 8,5 millions d'euros de dépréciations et provisions.
Outre cela, le groupe a subi encore plus de pertes d’exploitation pendant l’année écoulée. En effet, ces pertes ont évolué à 22 % pour atteindre -15,6 millions d’euros. Sur la base de ceci, les analystes craignent pour ce qui va suivre. Par rapport à l’année en cours, l’on estime que Qwant a été négativement impacté par le Covid-19 alors que les autres géants du numérique ont tous su tirer profit de la situation. En raison de la pandémie et du confinement, il a eu recours au chômage partiel dès le mois de mars. Ces observations devraient être le signe annonciateur de nouvelles pertes.
Ainsi, Qwant devrait avoir subi une baisse importante du chiffre d’affaires, environ 1,5 million d’euros, courant mi-mars pour le compte du deuxième trimestre de l’exercice en cours. Pendant le troisième trimestre, ses pertes devraient s’élever à 1,8 million d’euros. Au regard de tout ceci, le résultat net de 2020 pourrait encore plus plonger qu’en 2019. Par ailleurs, l’entreprise a demandé qu’on suspende ses échéances de prêts et prélèvements Urssaf. L’autre problème, plus délicat, de Qwant vient de son hyperdépendance de Microsoft, notamment de son moteur de recherche Bing.
Qwant s’appuie en grande partie sur Bing pour répondre aux requêtes des internautes. Environ 60 % des résultats de recherche seraient fournis par le moteur de recherche de Microsoft. De plus, en matière d’infrastructures cloud, Qwant s’appuie sur Microsoft Azure. Si Qwant espère vraiment remplacer Google, il devrait commencer par battre les autres moteurs de recherche qui sont à sa portée, comme DuckDuckGo, Bing, etc., et ayant une part de marché minoritaire. Mais pour le moment, il n’existe aucune preuve de son savoir-faire technologique et il s’appuie toujours sur Bing, un concurrent.
D'ailleurs, pour en revenir aux résultats de la société en 2019, ses comptes révèlent que 90 % du chiffre d’affaires proviennent de son partenariat avec Microsoft, notamment de la vente de bandeaux publicitaires. Cette section concerne Microsoft Advertising, la régie publicitaire du géant du logiciel, chargé de l’affichage des liens publicitaires sur Qwant. Toutefois, Qwant mise sur la publicité contextuelle, basée sur des mots clés recherchés et non sur de la publicité ciblée. Contrairement à Google, le français est axé sur la protection de la vie privée de ses utilisateurs.
Notons que les choses pourraient être bien pires pour Qwant s’il n’avait pas reçu un soutien de l’État. Qwant est plébiscité par le gouvernement et est largement utilisé dans la fonction publique. Depuis 2019, il est devenu le moteur de recherche par défaut de l’administration. En début d’année, il a reçu un financement de 20 millions d’euros de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations), bras armé de l’État et principal actionnaire de Qwant. Ce nouvel investissement permettra de relancer la rentabilité du moteur. C’est ce à quoi doit s’atteler Jean-Claude Ghinozzi, le nouveau président venu de la direction marketing de Microsoft France.
« La nouvelle direction doit continuer à rationaliser le fonctionnement de la société et à réduire de façon importante les coûts », peut-on lire dans le document déposé par l’entreprise. Dans cette optique, Qwant a fermé ses bureaux d'Épinal et d'Ajaccio. Il est question de réduire la masse salariale de l’entreprise qui serait actuellement de 6 millions d’euros. Qwant est à présent localisé à Neuilly, en Île-de-France, et occupe des bureaux deux fois moins vastes que ses précédents bureaux à Paris. Enfin, en dépit du Covid-19, Qwant prévoit de doubler son chiffre d’affaires en 2020. La nouvelle direction révèle que ses prévisions de croissances sont solides et qu’elle réduira les pertes de façon significative.
Source : Comptes sociaux
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Voir aussi
Qwant, le faux espoir de la French Tech ? Le moteur de recherche « souverain », mais dépendant à plus de 60 % de Bing est au coeur d'un scandale d'État
Le français Qwant qui rêve de détrôner le moteur de recherche de Google est dans la tourmente, les actionnaires du groupe exigeraient une nouvelle équipe managériale pour conduire sa transformation
Qwant : enquête sur les déboires du « Google français » : hauts salaires, déficit, subventions, utilisation de Bing et Bing Ads
Le Français Qwant se prépare à licencier un quart de son effectif pour réduire ses coûts et se concentrer sur son principal service qu'est son moteur de recherche
Qwant se prépare à changer de direction sous la pression des investisseurs. Eric Léandri va quitter la présidence et Qwant va devenir le moteur de recherche par défaut de l'administration française
Comment peut-on prétendre être souverain quand on dépend autant de la technologie de Microsoft ?
Il y a moyen de trouver des locaux beaucoup moins cher, Qwant gère son budget n'importe comment, c'est stupide de prendre des bureaux à Paris.
Il faut arrêter le massacre, est-ce que Qwant pourrait faire une liquidation judiciaire ?
L'entreprise devrait faire faillite et on en parle plus.
Qwant une farce très couteuse avec l'argent des mes impôts
Bonsoir,
Etat français & bonne gestion = impossible ... On l'a bien vu avec nombre de projets IT ... la dématerialisation des fiches de paies est une veritable mascarade ... 42 opérateurs privés dont certains gères a peines 20 clients ... , l'ANTS, le site du service publique qui est une coquille vide , les sites de l'assurance retraite et des caisses retraites en double/triple ... StopCovid , Louvoi ...Qu'en pensez-vous ?
Tout à fait ... Quand l'état français pense "bien investir" en réalité c'est que c'est "non rentable d'office" ... ou comment dépenser ou plutot gaspiller des deniers publiques ...Qwant serait-il le faux espoir de la French Tech ?
Utilisé une fois et vite oublié car résultats non convainquant.L'avez-vous déjà utilisé une fois ? Partagez votre impression
Malheureusement l'ensemble des concurrents se basent soit sur Bing soit sur Google. Aucun autre moteur de recherche n'a son propre algorithme.
Au début par soutien, j'utilisais Qwant puis par habitude je l'utlise tous les jours. Ce n'est pas un foudre de guerre en terme de rapidité mais cela me va. Qwant me convient pour mon besoin, et si cela permet de soutenir un moteur européens plutôt qu'un américain, je me dis banco.
Qwant est une totale fumisterie, quand tu utilises Qwant tu soutiens Bing, Microsoft et donc toujours les USA.
Le fondateur de Qwant, Éric Léandri, qui a été viré de Qwant pour s’être rémunéré avec des sommes je cite "indécentes" à la demande de la caisse des dépôts qui est en train d'y perdre des millions, a créé une nouvelle société, avec une offre abracadabrantesque qui n’a aucun sens, donc le même genre d'arnaque que Qwant.
En fait ce qu'il fait c'est des "Carambouilles", sauf qu'au lieu d'arnaquer les fournisseurs il arnaque les investisseurs assez débiles pour marcher dans ses combines, c'est la Carambouille high tech.
Tant que l'escroquerie est pas découverte, et qu'ils continue à trouver des pigeons pour renflouer ses entreprises inutiles et déficitaires en utilisant un système de Ponzi, il se paie des salaires "indécent", roule en voiture de fonction de luxe et s'offre des tours du monde à grand frais, c'est la belle vie quoi.
Qwant c'est Bing.
Il n'y a rien à dire de plus. C'est une arnaque !
ps : Avec quand même la garantie de ne pas être pisté. Il parait. Je ne me suis jamais vraiment penché sur la question donc je ne sais pas ce qu'il en est réellement.
Et oui, en France (et en Europe), on sous-estime l'investissement des états dans les technologies de l'information, Google a aussi largement profité des investissements publics américains, et on ne parle pas de million mais de milliards (rien que le département de la défense US aurait investi plus de 1000 milliard dans le multimédia en 20 ans).
VIDEO: https://youtu.be/YDT5f5sQSGA?t=10m31s
Ici , on y croit pas, on peut dépenser des milliards dans un EPR qui n'a aucun sens, mais mettre 500 millions par ans dans un moteur de recherche dans un O/S Français, apparemment c'est pas possible...
Et pourtant, pour concurrencer Google, il faut déjà une infrastruture (probablement d'état) capable de scanner le web et de tout stocker (j'espère que nos services de renseignements sont capable de le faire) ensuite il faut pouvoir analyser cette base pour construire des index qui vont intéresser un moteur de recherche grand public. Enfin il faut trouver le contre pied ergonomique/fonctionnel qui permettra de rendre la solution intéressante/atrayante.
Bref! il va falloir s'y mettre, réellement! :-)
Il n'y a pas moyen de se donner un objectif moins ambitieux ?
Ça semble impossible d'offrir une alternative à Google, il y a des gens qui l'utilisent depuis 1998. C'est ancré dans les mœurs.
Vouloir concurrencer le moteur de recherche de Google, ce serait comme vouloir concurrencer le système d'exploitation de Microsoft.
Regardez ce qui c'est passé quand Microsoft a voulu concurrencer Twitch :
Fermeture de Mixer : l'échec de Microsoft face à Amazon et Twitch
Cela dit, c'est vrai que dans l'histoire de la technologie il est déjà arrivé que David défonce Goliath, par exemple Firefox a dépassé Internet Explorer à une époque.
C'était magnifique Tout le monde connaissait Firefox.
Il y a aussi l'exemple de VLC qui est le meilleur lecteur vidéo du monde. (Pour prévisualiser les vidéos en train de se télécharger il n'y a pas mieux, et il n'y a pas d'histoire de codec)
Il y a bien Dailymotion qui concurrence YouTube, malheureusement l'interface n'est pas top.
Quand l'état essaie de développer un logiciel c'est souvent de la merde :
Le Drian enterre Louvois, reste la facture
Logiciel de paye des fonctionnaires : l'incroyable naufrageLes dysfonctionnements de Louvois coûtent à la Défense entre 150 et 200 millions d'euros par an, c'est-à-dire l'équivalent des économies permises par les réductions d'effectifs !"
C'est à se demander si dans le cahier des charges il n'y a pas écrit "faire de la merde".C'est l'histoire de l'arroseur arrosé, avec l'État français comme protagoniste maladroit, victime de son administration, de sa complexité et de son inertie. On en rirait à gorge déployée si la farce n'avait pas coûté 346 millions d'euros aux contribuables. Un montant avec lequel l'État peut rémunérer 135 500 fonctionnaires par an, ou encore lancer un chantier du type de la Philharmonie de Paris.
Parfois l'état devrait s'abstenir d'investir dans des entreprises, par exemple si Renault faisait faillite, PSA se porterait mieux, ça ferait un concurrent en moins.
Comme vous voulez, mais tout reste possible, les hégémonies sont toujours cycliques et produisent des frustrations, des problèmes qui donnent naissance à de nouveaux produits, de nouveaux usages, presque naturellement.
L'exemple avec Microsoft illustre aussi la notion de disruption, ce n'est pas qu'une question de moyen, il faut réellement produire qqc de nouveau qui adresse de nouveaux besoins, et y'en a de plus en plus. Notamment dans la maitrise des outils, leur fiabilité, leur déterminisme, dans la sécurité des données personnelles, y’a aussi énormément de besoin en souveraineté des communications et des espaces de stockage, en production d’énergie… Evidemment nos dirigeants n’ont toujours pas pris la mesure…
Mais tout reste possible, maintenant ou plus tard :-)
Si on cherche de manière objective, on souhaite :
- arrêter d'être ponctionné de données personnelles (profilage, suivi /cookies /fingerprint...) --> pouvoir consulter anonymement
- avoir des résultats filtrés par le seul critère de recherche, et non en fonction de qui demande --> recevoir des résultats non biaisés ou orientés
- que les résultats soient "plutôt" rapides --> environ quelques secondes maximum
- que les résultats soient pertinents --> qu'ils respectent les termes de la recherche
A cela, il existe bien des moteurs de recherche :
YaCy (libre, GPLv2)
moteur de recherche décentralisé (DHT) de type P2P
https://yacy.net/fr/
SyncNet (libre, MIT) Jack Minardi
moteur de recherche (voir navigateur web) décentralisé basé sur les principes de fonctionnement de BitTorrent et du Bitcoin (BitTorrent Sync et Colored Coins).
https://github.com/jminardi/syncnet
Seeks (libre, AGPLv3)
avantage --> décentralisé
ses promesses :
Seeks n’est hélas pas assez abouti pour que vous puissiez l’utiliser comme une alternative totale aux moteurs dont vous avez l’habitude.
https://github.com/beniz/seeks
je t'invite également à regarder du coté de :
- SearX (libre, AGPLv3)
C'est un métamoteur libre, qui opère de la même manière que DuckDuckGo (sur l'infrastructure des autres)
https://github.com/asciimoo/searx
- Startpage (IxQuick)
https://www.startpage.com/
- Yippy (Clusty)
http://yippy.com/
Jean-Claude Ghinozzi, le nouveau président...................
Qwant a fermé ses bureaux d'Épinal et d'Ajaccio.
euh c est la mafia corse se truc
Le problème de QWANT, c'est qu'il n'y a pas d'idée technologique dernière. La seul idée de que son concepteur à vendu à son actionnaire majoritaire (état) est : Fessons un moteur Français sur cela seront "souverain" !
Un tel projet, sans innovations et sans obligation économique, est mort par nature....
Qwant serait à vendre, après neuf années de gestion catastrophique et de pertes colossales
sans être parvenu à devenir le moteur de recherche "souverain" de la France
Les actionnaires actuels de Qwant penseraient finalement à lâcher l'affaire. Ces derniers envisageraient de vendre le moteur de recherche. Après près d'une décennie de déboires, Qwant n'est pas parvenu à devenir le "Google français" ni le moteur de recherche "souverain" qui devrait permettre à la France - et peut-être aussi à l'Europe - de se libérer du joug des géants asiatiques et américains de la recherche en ligne. Qwant chercherait maintenant des repreneurs et un mandat aurait été confié fin 2021 à un spécialiste des fusions-acquisitions pour dénicher des investisseurs.
Qwant, le moteur de recherche français axé sur le respect de la vie privée, a été présenté par le gouvernement comme l'un des piliers pour atteindre la « souveraineté » technologique. Lancé le 4 juillet 2013, Qwant a toujours promis qu'il ne traque pas ses utilisateurs et ne vend pas leurs données personnelles afin de garantir leur vie privée. Qwant se veut neutre dans l'affichage des résultats. Le jeune moteur de recherche a bénéficié d'une subvention de plus de 20 millions d'euros de la Caisse des Dépôts pour lui permettre de concurrencer Google, et est aujourd'hui le moteur de recherche par défaut dans les administrations publiques.
En outre, l'extension du moteur de recherche pour le navigateur Mozilla Firefox fait partie de la liste des logiciels libres préconisés par l'État français dans le cadre de la modernisation globale de ses systèmes d’information où il est indiqué comme publiée sous licence MIT/X11. Le moteur en lui-même n'est pas open source. Cependant, Qwant n'a pas réussi son pari, et est encore loin d'être considéré comme un moteur de recherche souverain. Une enquête publiée le 18 mai 2020 par Le Média a révélé que Qwant ne ressemble en rien au projet initial, et ne mérite pas la couverture médiatique qui le présente comme un modèle de success-story.
Tout d'abord, Qwant dépend à plus de 60 % de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, alors qu'il était censé être une alternative "souveraine et respectueuse" de la vie privée aux géants asiatiques et américains. Qwant s'appuie non seulement sur Bing pour fournir résultats de recherche, mais il doit également sa principale source de revenus (environ 90 % de ses revenus) à Microsoft. Qwant utilise Bing Ads pour afficher de la publicité sponsorisée dans les résultats de recherche. Interrogés sur le sujet, les cadres de la société ont déclaré qu'il ne s'agit pas de publicités ciblées, mais plutôt de publicités contextualisées affichées grâce à des données anonymisées.
Le comble, c’est qu’en 2015, la CNIL avait signifié à Qwant lors d’un contrôle que ses mesures d’anonymisation n’étaient pas suffisantes. Qwant affirme s’être améliorée depuis, mais aucun régulateur ou tiers certificateur n’est en mesure de l’attester. Pour l’heure, Qwant qui se présente comme un rival de Google dépend de Microsoft pour son moteur de recherche, sa capacité de calcul et sa régie. Pour certains, Qwant n’existe même plus. « Quand je regarde Qwant aujourd’hui, j’ai du mal à penser qu’il ne s’agit pas d’une filiale de Microsoft. Presque toutes les technologies que l’entreprise utilise viennent de Microsoft », a déclaré un critique.
Selon l'enquête, les relations de ses actionnaires et dirigeants avec des personnalités au plus haut de l'État qui lui ont permis d'avoir son statut actuel. « Sur le papier, cela pourrait passer pour une success-story. Mais en réalité, Qwant ne marche pas, ou mal. Ses résultats sont tirés principalement du moteur de recherche Bing, de Microsoft ; ils sont souvent datés, peu fiables, peu pertinents, limités en nombre. C’est le constat tiré par la Direction interministérielle du numérique (DINUM) dans une note confidentielle datée du mois d'août 2019, que s’est procuré Le Média », explique le Marc Endeweld du site Le Média.
Plusieurs enquêtes ont révélé au fil des ans que Qwant termine chaque année sous la ligne rouge. Par exemple, en 2019, les pertes de Qwant se sont creusées de 50 %, à 23,5 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de seulement 5,8 millions d'euros. Un an plus tôt, le moteur de recherche avait perdu 13,8 millions d’euros. Malgré un chiffre d’affaires bas, et des pertes considérables répétées, Qwant a une charge salariale importante - avec un niveau de rémunération apparemment trop élevé. La société a donc décidé à l'été 2020 de se séparer du quart de son effectif. Cela devrait lui permettre de réduire ses coûts.
Cette décision lui permettrait également de se concentrer sur son principal service qu'est son moteur de recherche. Avant cela, en avril 2020, la société a procédé à un remaniement de sa direction. Ainsi, de nombreux responsables ont quitté l'entreprise en 2020 et au cours de ces derniers mois. Après les départs, en septembre, de Guillaume Champeau, chargé de l'éthique et des affaires juridiques, Hugo Venturini, son CTO et Nam Ma Kim, qui s'occupait du marketing, le directeur de la stratégie Sébastien Ménard a lui aussi quitté l'entreprise en décembre. Néanmoins, les pertes pour 2020 se chiffraient à environ 13 millions d'euros.
Qwant espérait retrouver l'équilibre en 2021. Mais toujours en difficulté, l'entreprise a demandé en juin 2021 à ses actionnaires d'approuver un prêt d'environ 8 millions d'euros de la part du géant chinois des télécommunications Huawei. Le financement devrait se faire via des obligations convertibles de Hubble, le fonds de capital-risque du géant chinois basé à Hong Kong. Pour rassurer les sceptiques sur la potentielle entrée de la firme chinoise au capital de Qwant, un porte-parole de la Caisse des Dépôts a déclaré qu'il s'agit d'un investissement via une obligation, ce qui n'est pas synonyme d'une entrée de Huawei dans le capital de Qwant.
D'après lui, « c'est un moyen pour financer l'expansion de Qwant avec un acteur mondial essentiel qui reconnaît la solidité de la technologie et la réalité du projet ». D'un autre côté, Huawei, qui propose Qwant en tant que moteur de recherche par défaut en France, en Allemagne et en Italie sur sa gamme de smartphones P40, trouve là un bon moyen de s’éloigner des technologies américaines. Mais après neuf années passées à tenter de se convaincre qu'ils pouvaient battre Google, les actionnaires et les dirigeants de Qwant songeraient maintenant à rendre le tablier. Pour l'heure, ils n'ont même pas réussi à être un moteur de recherche "indépendant".
Selon l'information disponible, le moteur de recherche souhaiterait en effet « solder la participation de plusieurs de ses actionnaires historique, parmi lesquels la Caisse des Dépôts », et les petits actionnaires seraient « appelés à vendre ». Les sources indiquent que cette décision s'inscrit dans le cadre d'un plan d'économies que Qwant met en place depuis début 2020. Cela consiste principalement en un déménagement dans un siège à Paris moins coûteux qu'à Neuilly-sur-Seine, dans lequel il avait fait d'importants travaux en 2020, pour opérer désormais depuis des locaux - moins chers - situés au 10 boulevard Haussmann à Paris.
La réponse de Qwant
Le service presse de Qwant a indiqué que Qwant apporte un démenti catégorique : l’entreprise ne serait pas à vendre, mais sans plus d'explications.
Et vous ?
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de la mise en vente potentielle de Qwant ?
Que pensez-vous du parcours de moteur de recherche français ?
La France et l'Europe peuvent-elles encore battre Google et les autres moteurs de recherches dominants ?
Selon vous, quelles sont les raisons qui expliquent l'échec de Qwant ? Le projet s'est-il fixé un objectif trop grand dès le départ ?
Voir aussi
Qwant souhaiterait emprunter 8 millions d'euros à Huawei, après la révélation des pertes divisées par près de 2 en seulement un an
Le Français Qwant se prépare à licencier un quart de son effectif pour réduire ses coûts et se concentrer sur son principal service qu'est son moteur de recherche
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Qwant : enquête sur les déboires du « Google français » : hauts salaires, déficit, subventions, utilisation de Bing et Bing Ads
Il aurait fallut le faire il y a bien longtemps, beaucoup d'argent a été gaspillé dans ce projet inutile.
Un succès technologique ne peut pas venir d'une volonté politique, en tout cas je ne connais aucun succès qui vient d'une volonté union-européenne.
Dans la technologie les succès viennent de gens qui bricolent dans leur garage.
Ils ont pris le problème à l'envers, au lieu d'avoir d'abord une idée puis de rechercher un financement pour la développer, ils ont commencé par mettre de l'argent. Du coup ça sert à rien.
Tu peux mettre l'argent que tu veux, rien ne garanti qu'une bonne idée en germera.
Il parait que Qwant c'est Bing déguisé.
Si c'est ça la révolution technologique union-européenne…
Je ne sais pas ce qu'un repreneur pourrait faire pour redresser la barre.
Les gens sont tellement habitué à Google que même Microsoft a bien du mal à le concurrencer.
Ca oui.
Mais ça c'était, il y a 30 ans.
Apple ou HP pouvaient fabriquer les ordinateurs un à un avec l’acompte des commandes.
On ne concurrence pas Google avec une VM à 1000€ loué chez OVH.
Aujourd'hui des succès comme "le bon coin" ou "doctolib" ne se sont pas fait sans argent et dans un garage.
En 2019 Doctolib levait encore 150 millions d'€, alors qu'en 2016 ils avaient déjà levé 50 millions en 3 ans.
À une époque il y avait des sites et des logiciels comme :
- Napster
- Myspace
- Caramail
- Lycos
- Window Live Messenger
- Netscape
Et maintenant ils se sont fait dépasser, théoriquement ça peut arriver à Microsoft, Google, Apple, Amazon, etc.
Rien n'est éternel, tout fini par disparaitre.
Bon après le problème c'est que les grosses entreprises ont les moyens d'absorber leur concurrents.
Elles peuvent tout acheter.
Dès qu'une "startup" Française développe une idée intéressante elle se fait racheter par une grosse entreprise US.
Je n'aime pas ce système.
Au départ ça devrait venir d'argent personnel ou de prêt de banque.
Normalement les sites internet devraient rapidement être rentable grâce à la PUB. (toute l'économie d'internet devrait tourner grâce à la pub, sur YouTube par exemple avant de voir une vidéo tu regardes 2 pubs, du coup c'est pas louche, tu sais que l'argent de Google vient de la pub et il n'y a pas de problème avec ça, c'est la solution la plus saine)
Et pour le bon coin, tu peux faire payer pour que l'annonce soit plus visible ou pour avoir la possibilité de mettre plus de photos.
C'est triste, ça ne vend pas du rêve, les levers de fonds et toutes les conneries du genre.
Alors que quand des pionniers bricolaient dans leur garage, c'était génial !
Je préfère les histoires comme celle de Minecraft, le gars fait son truc, le revend, devient milliardaire, sombre dans la dépression, etc.
J'ai du mal avec le concept "j'ai besoin de millions de dollar pour essayer de développer un truc qui sera peut-être rentable un jour".
C'est peut-être parce que tout est éphémère et les entreprises essaient de se développer plus vite, au lieu de n'investir qu'une partie du bénéfice. (parce que le temps que tu développes ton truc tranquille, ton concept se fera dépasser)
Il y aura toujours beaucoup de startups qui feront faillite après de gigantesques levées de fonds.
Une startup a plus de chance de se planter que de survivre.
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