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  1. #81
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    Les journaux qui demandent une compensation de la part des GAFAM sont par ailleurs bien contentes que ces derniers leur gonflent les audiences.

    Si tel n'était pas le cas, un simple fichier robots.txt suffirait pour demander aux GAFAM d'exclure tout ou partie des pages de leur site. La convention existe depuis 1994... et je note qu'elle est bien utilisée (Le Monde, Libé...) avec même des fichiers sitemap pour aiguiller les robots.

    Après on peut se poser la question de à qui profite le plus ce référencement, mais c'est un peu gagnant-gagnant.

  2. #82
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    Par défaut Droits voisins : l’AFP réclame à X, l’ex-Twitter, une rémunération pour ses contenus d’information
    Droits voisins : l’AFP réclame à X, l’ex-Twitter, une rémunération pour ses contenus d’information partagés sur la plateforme.
    Elon Musk a qualifié l'action en justice de l'agence de presse française de « bizarre »

    L’Agence France-Presse (AFP) a annoncé mercredi avoir déposé une plainte à Paris contre X, la plateforme sociale d’Elon Musk, anciennement connue sous le nom de Twitter, l’accusant de ne pas avoir engagé de discussions sur le paiement potentiel de la diffusion des contenus d’information de l’agence. L’AFP invoque le droit voisin des agences et éditeurs de presse, une disposition législative adoptée en France en juillet 2019, qui oblige les grandes plateformes en ligne à ouvrir des négociations avec les éditeurs de presse qui demandent une rémunération pour leurs contenus.

    Elon Musk est au centre d'une nouvelle bataille juridique concernant l'argent prétendument dû par X, la société anciennement connue sous le nom de Twitter. Une agence de presse internationale française, l'Agence France-Presse (AFP), a annoncé qu'elle avait intenté une action en justice devant le tribunal judiciaire de Paris pour contraindre X à fournir les données nécessaires à l'évaluation de l'indemnisation due aux utilisateurs de X partageant du contenu d'actualités AFP sur la plateforme .

    La seule réponse signalée par Musk à ce jour se trouve dans un message anciennement connu sous le nom de tweet.

    « C'est bizarre », a écrit Musk. « Ils veulent que nous les payions pour le trafic vers leur site où ils font des revenus publicitaires et nous ne le faisons pas*! »

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    Musk n'est apparemment pas au courant d'une directive de l'Union européenne de 2019 accordant aux agences de presse des « droits voisins ». Ces droits ont été conçus pour réduire « l'écart de valeur » entre les éditeurs et les plateformes en ligne qui profitent de la promotion du contenu des éditeurs.

    « Ce droit a été instauré pour permettre aux agences et éditeurs de presse d’être rémunérés par les plateformes numériques qui conservent la plus grande partie de la valeur monétaire générée par la diffusion des contenus d’information », a rappelé l’AFP dans un communiqué.

    L’agence a indiqué qu’elle demandait au tribunal judiciaire de Paris d’ordonner en urgence à X de lui fournir les éléments nécessaires pour évaluer la rémunération qui lui est due au titre du droit voisin : « l’AFP reste inébranlable dans son engagement en faveur de l’adoption du droit voisin pour la presse, même quatre ans après l’adoption de la loi. La procédure judiciaire engagée aujourd’hui contre X s’inscrit dans cette démarche continue », a ajouté l’AFP.

    L'AFP a porté plainte pour droit d'auteur après s'être inquiétée du « refus manifeste » de X « d'engager des discussions concernant la mise en œuvre des droits voisins pour la presse », indique le communiqué de l'AFP. Au cours des discussions, l'AFP a déclaré que X devait partager des données qui aideraient l'agence de presse à calculer combien d'argent X devait pour avoir profité du contenu de l'actualité de l'AFP.

    L'AFP sollicite désormais une « injonction urgente » ordonnant à X de « fournir tous les éléments nécessaires à l'appréciation de la rémunération due à l'AFP au titre de la législation sur les droits voisins ».

    Les plateformes ne veulent pas payer pour la diffusion des informations

    X n'est pas la seule plate-forme que l'AFP a déclaré cibler pour obtenir une indemnisation. « L'Agence continuera d'employer les moyens juridiques appropriés avec chaque plate-forme concernée pour assurer la répartition équitable de la valeur générée par le partage de contenus d'information », indique le communiqué de l'AFP.

    Des organes de presse comme l'AFP ont fait pression pour la législation sur les droits voisins alors que la majeure partie des revenus publicitaires en ligne se déplaçait des éditeurs de presse vers les plateformes des grandes enseignes de médias sociaux. L'inquiétude demeure que si les plateformes ne partagent pas les revenus publicitaires, les organes d'information de qualité seront forcés de fermer leurs portes.

    D'autres plateformes en ligne ont résisté à la négociation avec les organes de presse de l'UE depuis l'adoption de la législation sur les droits voisins. Les batailles sur les droits d'auteur ont fait rage entre les entreprises de la Big Tech et les éditeurs d'actualités de l'UE pendant des années. L'année dernière, Google a finalement cédé et signé un accord avec l'Alliance pour la presse d'information générale (APIG), qui représente des centaines de groupes de presse français. Cet accord est intervenu après que l'APIG a également conclu un accord avec Facebook.

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    Les plateformes n'ont pas l'intention de se laisser faire pour autant

    Cependant, à mesure que de plus en plus de pays adoptent des réglementations obligeant les plateformes en ligne à payer les fournisseurs d'informations, les plateformes ne sont pas devenues pour autant moins résistantes à la signature de tels accords.

    Prenons l'exemple du Canada.

    La loi canadienne sur l'information en ligne (C-18) oblige les plateformes numériques qui diffusent de l'information et dominent le marché à négocier équitablement et de bonne foi avec les entreprises de presse canadiennes pour pouvoir publier leurs nouvelles. Les partisans de la législation affirment qu'elle vise à sauver l'industrie de l'information du pays, qui est en difficulté depuis que les grandes plateformes accaparent une grande partie des recettes publicitaires. Pour illustrer cela, Chris Brittle, du parti libéral au pouvoir au Canada, a déclaré en mai de cette année qu'au moins 450 organes de presse avaient fermé dans le pays entre 2008 et 2021.

    Selon lui, les éditeurs de presse restants ont besoin de plus d'argent pour éviter la fermeture. Il a déclaré que cet argent devrait provenir des plateformes numériques telles que Meta et Google, qui, selon lui, devraient générer 80 % des quelque 10 milliards de dollars de recettes publicitaires du pays en 2020. Mais ces entreprises ne voient pas la chose de la même manière. Meta, et d'une certaine manière Google, refusent catégoriquement de se plier à la loi. Mardi, Meta a commencé à bloquer les actualités sur ses plateformes Facebook et Instagram. Meta avait menacé à plusieurs reprises de cesser de diffuser les actualités au Canada si la loi était votée.

    « Depuis plusieurs mois, nous avons été transparents sur nos préoccupations », a déclaré Rachel Curran, responsable des politiques publiques de Meta Canada, dans un communiqué mardi. « Il est basé sur la prémisse erronée selon laquelle Meta bénéficie injustement des contenus d'actualité partagés sur nos plateformes, alors que l'inverse est en fait vrai », a continué Rachel Curran. Selon des statistiques publiées par Meta, les messages contenant des liens vers des articles d'actualité représentent moins de 3 % de ce que les utilisateurs de Facebook voient sur leur fil d'actualité.

    L'entreprise estime que les clics qu'elle fournit aux éditeurs d'actualités valent environ 173 millions de dollars en publicité gratuite. L'interdiction des actualités sur les plateformes Facebook et Instagram va se poursuivre au cours des prochaines semaines. Voici comment la fin de la disponibilité des actualités affecte le Canada :
    • pour les éditeurs et diffuseurs canadiens de nouvelles, leurs liens d'actualités et le contenu affiché sur les plateformes ne pourront plus être consultés par les personnes au Canada ;
    • les organes de presse internationaux continueront à pouvoir publier des liens et des contenus d'actualité, mais ces contenus ne pourront pas être consultés par les personnes résidant au Canada ;
    • les utilisateurs canadiens ne pourront plus consulter ou partager des contenus d'actualité sur Facebook et Instagram, y compris des articles et des contenus audiovisuels provenant d'organes d'information.

    Meta a également rappelé que les résidents canadiens peuvent toujours accéder aux nouvelles en ligne en allant directement sur les sites Web d'actualités, en utilisant des applications d'actualités mobiles et en s'abonnant à des éditeurs préférés. « À l'avenir, nous espérons que le gouvernement canadien reconnaîtra la valeur que nous apportons déjà à l'industrie de l'information et qu'il envisagera une réponse politique qui respecte les principes d'un Internet libre et ouvert, qui défend la diversité et l'innovation et qui reflète les intérêts de l'ensemble du paysage médiatique canadien », a déclaré Curran.

    Aux États-Unis, une loi similaire connue sous le nom de Journalism Competition and Preservation Act progresse au Congrès et est conçue pour « fournir une sphère de sécurité temporaire aux éditeurs de contenu en ligne pour négocier collectivement avec les plateformes en ligne dominantes concernant les conditions dans lesquelles le contenu peut être distribué ».

    La Californie, où sont basées de nombreuses entreprises Big Tech, a lancé sa propre version de la loi, la California Journalism Preservation Act (CJPA), et les entreprises technologiques ne sont pas les seules à s'opposer à cette législation.

    L'expert en droit d'Internet Eric Goldman a publié un blog en juin expliquant pourquoi il s'oppose à la loi californienne. Parmi ce qu'il considère comme des failles politiques majeures - telles que la prétendue violation du premier amendement et les plates-formes potentiellement incitatives pour supprimer le contenu des nouvelles (comme cela se produit au Canada) - Goldman a suggéré que « les principes sous-jacents à la CJPA ont été essayés dans d'autres pays, sans aucune apparente succès n'importe où ».

    Source : AFP

    Et vous ?

    Quelle est votre opinion sur le droit voisin des agences et éditeurs de presse ? Pensez-vous qu’il soit juste et nécessaire ?
    Que pensez-vous de l’attitude de X et de son patron Elon Musk face à la demande de l’AFP ? Trouvez-vous qu’ils soient respectueux du travail des journalistes ?
    Quels sont les avantages et les inconvénients des plateformes numériques pour la diffusion et la consommation des contenus d’information ? Quels sont les risques potentiels pour la liberté et la diversité de la presse ?
    Connaissez-vous d’autres exemples de conflits ou de coopérations entre les médias et les géants du numérique dans le monde ? Quelles sont les solutions possibles pour assurer un équilibre entre les différents acteurs ?
    Avez-vous déjà utilisé X, l’ancien Twitter, pour vous informer ou partager des informations ? Quelles sont les différences entre les deux plateformes ? Quelle est celle que vous préférez et pourquoi ?

  3. #83
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    je comprends pas bien. l'afp twit des articles elle meme et demande a twitter de payer l'affichage ??

  4. #84
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    je comprends pas bien. l'afp twit des articles elle meme et demande a twitter de payer l'affichage ??
    @Aiekick
    C'est exactement ça .

    Personnellement, avec les droits voisins et les brevets je pense qu'on est allés tellement loin dans l'absurde qu'à chaque fois que je lis un nouvel article sur le sujet en pensant qu'on avaient atteint le fond, je suis surprit du contraire .

    A quant l'AFP qui demande des droits voisins aux FAI ?
    Après tout eux aussi génèrent du bénéfice en vendant des accès aux informations qu'ils publient ?

    Mais bon, dans un pays ou on avaient la redevance audiovisuelle, ou les professionnel continuent de payer une taxe pour diffuser la radio et/ou la TV (qui se rémunèrent déjà avec la PUB) et où les droit d'auteurs courent jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur, pourquoi ça me surprend encore ?

  5. #85
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    l'AFP rale pour le résumé indiqué sur le tweet (donc on peut avoir 90% de l'info dans ce résumé, vu qu'en général c'est pas long un article AFP)
    Twitter devrait dire : "Ok on affiche juste l'URL maintenant et démerdez vous pour attirer des visiteurs"

  6. #86
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    L'afp qui se fait prendre a diffuser des informations volontairement tronqué pour l'interview du patron de la dgse dans le monde?

  7. #87
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    Par défaut utilisation du logo X11
    La société d Elon Musk devrait aussi payer pour le logo c'est celui de X-window (X11 pour les intimes)

  8. #88
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    [B]L’Agence France-Presse (AFP) a annoncé mercredi avoir déposé une plainte [...] contre X
    Ce nom d'entreprise est vraiment génial, on peut porter plainte contre X et savoir contre qui on porte plainte à la fois.
    Sinon je trouve ça ridicule mais si c'est dans le droit, pourquoi pas.
    Honnetement je prefère qu'on rémunère des journaux comme ça plutôt que de les offrir à des milliardaires.

  9. #89
    Communiqués de presse

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    Par défaut Trudeau reproche à Meta d'avoir bloqué les informations locales lors des évacuations
    Trudeau reproche à Meta d'avoir bloqué les informations locales lors des évacuations pour cause d'incendie de forêt.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau fustige Meta, la société mère de Facebook, pour avoir bloqué les informations locales sur ses plateformes, qualifiant cette décision d'"inconcevable" alors que des centaines de feux de forêt continuent de forcer des évacuations dans tout le Canada.

    "En ce moment même, dans une situation d'urgence, où les informations locales actualisées sont plus importantes que jamais, Facebook fait passer les bénéfices des entreprises avant la sécurité des personnes, avant un journalisme local de qualité", a déclaré Trudeau à la presse lundi, lors d'une retraite ministérielle de trois jours à l'Île-du-Prince-Édouard. "Au lieu de veiller à ce que les journalistes locaux soient rémunérés équitablement pour informer les Canadiens sur des sujets tels que les incendies de forêt, Facebook bloque les informations sur ses sites", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas le moment d'agir de la sorte."


    En juin, Meta a annoncé qu'elle retirerait les actualités de Facebook et d'Instagram au Canada après l'adoption par le Parlement de la loi sur l'information en ligne. Ce projet de loi oblige les géants de la technologie à payer les organes de presse locaux lorsque leur contenu est publié sur leurs plateformes. Google a annoncé une semaine plus tard qu'il prévoyait de retirer ses liens vers les organes de presse des résultats de recherche au Canada.

    "La loi sur l'information en ligne nous oblige à mettre fin à l'accès aux contenus d'information afin de nous conformer à la législation", a déclaré Lisa Laventure, responsable des communications de Meta Canada, dans un communiqué lundi, alors qu'elle dirigeait les Canadiens vers les sites web du gouvernement. "Les Canadiens continuent d'utiliser nos technologies en grand nombre pour se connecter à leurs communautés et accéder à des informations fiables, y compris le contenu des agences gouvernementales officielles, des services d'urgence et des organisations non gouvernementales", a ajouté Laventure.

    Meta a également annoncé l'activation d'une fonction appelée Safety Check sur ses plateformes pour aider les utilisateurs à informer leurs amis et leur famille qu'ils sont en sécurité. Malgré la réponse de Meta à la loi canadienne sur l'information en ligne, Trudeau a refusé de faire marche arrière lorsqu'il a été interrogé par les journalistes lundi.

    "Il est inconcevable qu'une entreprise comme Facebook choisisse de faire passer ses profits avant de s'assurer que les organismes de presse locaux puissent fournir des informations actualisées aux Canadiens et les atteindre là où ils passent le plus de temps : en ligne, sur les médias sociaux, sur Facebook", a déclaré Trudeau "C'est le choix de Facebook", a-t-il ajouté. "Nous disons simplement que dans une démocratie, un journalisme local de qualité est important. Et cela est plus important que jamais, alors que les gens s'inquiètent pour leurs maisons, pour leurs communautés, pour le pire été que nous ayons connu depuis très longtemps en matière de phénomènes météorologiques extrêmes."

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur cette affaire ?

    Voir aussi :

    Meta menace de restreindre l'accès à l'information au Canada s'il est contraint de payer les éditeurs. Meta et Google en conflit avec les législateurs au sujet de la loi sur l'information en ligne

    Après Meta (Facebook), Google décide de supprimer les liens vers les actualités de ses produits suite à une loi adoptée au Canada, qui l'obligerait à rémunérer les médias pour le contenu partagé

    Google et Meta utiliseraient des « tactiques d'intimidation » contre le projet de loi sur l'information au Canada, selon le Premier ministre Trudeau qui ne semble pas vouloir faire de compromis

  10. #90
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    Si Meta est tenu d'être disponible pour une telle utilisation, alors oui on peut les prendre pour responsables de problèmes de communication.

    Autrement, Meta n'a pas vocation a faire de la charité. C'est dans une démarche saine qu'il faudrait arrêter de donner tant d'importance aux réseaux sociaux, surtout quand la vie de personnes en dépendent. Ils ne devraient pas jouer un rôle crucial dans notre vie, ce sont avant tout des entreprises qui cherchent le profit. On ne peut pas compter sur ça pour sauver des vies.

    En réduisant leur importance, peut-être que nous aurions déjà eu une alternative permettant de communiquer rapidement en cas d'urgence.

  11. #91
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    Par défaut
    Trudeau est comme d'habitude totalement de mauvaise fois.

    Il n'avais qu'a ne pas accepter la loi concernant les droits voisins. Là Trudeau dit ni plus ni mois qu'il faudrait obliger Meta à payer pour la sécurité des Canadiens.
    Dans ce cas, le gouvernement Canadien n'a qu'a faire une exception à ça propre loi, et le problème est réglé !

    En aparté, je pense que cette histoire de droits voisins est absurde, car les médias se fond de la publicité via les RS. Depuis quand une publicité doit rapporter deux fois ?

    Cette histoire, c'est comme si un type arrivait et me disait : je veux accrocher une affiche d’avertissement sur la canicule sur le mur de votre maison, affiche qui fait au passage de la pub pour mon journal, mais par contre c'est vous qui devez payer pour que je l'affiche, d'ailleurs vous ne pouvez pas refuser, ce serait immoral vu le danger que représente la canicule.

  12. #92
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    Par défaut
    Citation Envoyé par totozor Voir le message
    Ce nom d'entreprise est vraiment génial, on peut porter plainte contre X et savoir contre qui on porte plainte à la fois.
    Sinon je trouve ça ridicule mais si c'est dans le droit, pourquoi pas.
    Honnetement je prefère qu'on rémunère des journaux comme ça plutôt que de les offrir à des milliardaires.
    Oui mais la loi ne s'applique pas qu'au milliardaires. Si demain, un blogueur lambda se prend une plainte de l'AFP pour avoir mis un résumé d'un de ses article, et fini ruiné à cause des frais de justice, ça semble tout de suite moins étique.

  13. #93
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    Par défaut Mauvaise fois
    Les internautes qui veulent informer leur proche des risques qu'ils encourent ne peuvent plus partager les liens sur Meta.

    Humm... Et après ?

    Ce n'est pas la 1ère fois qu'on taxe des GAFAM pour les raisons indiqués dans la loi. Le résultat était gros comme une maison. On avait pourtant les exemples dans d'autres pays qui ont amené une chute vertigineuse des revenus publicitaires des médias avant de faire machine arrière.

    Et après ??

    Vu les incendies historiques que subis le Canada depuis quasiment le début d'année, était-ce le moment de jouer à ça ? N'était-il pas plus logique de faire payer les arriérés d’impôts auxquels les GAFAM échappent. Ah, mais ça aussi, bien des pays ont essayé en Europe. Et il faut dire qu'à chaque fois, monsieur USA a montré les crocs. C'est clair qu'il faut du courage là.

    Et du courage, c'est bien ce qui manque à Trudeau. Il préfère financer les nouveaux cycles de production de l'industrie pétrolifère Canadienne qui est responsable par la même occasion d'une augmentation drastique de la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Mais chhhhhh. C'est sûrement la faute de Meta.

    Pendant ce temps, les forêts brûlent.
    Et pendant qu'elles brûlent, le gouvernement canadien n'investira pas un kopeck dans un système de prévention publique.

  14. #94
    Communiqués de presse

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    Par défaut Le Canada déclare que Google versera 100 millions de dollars canadiens par an
    Le Canada déclare que Google versera 100 millions de dollars canadiens par an à l'industrie canadienne de l'information en vertu de la nouvelle loi sur l'Internet

    Le gouvernement canadien déclare avoir conclu un accord avec Google pour que l'entreprise contribue à hauteur de 100 millions de dollars canadiens par an à l'industrie de l'information du pays dans le cadre de la nouvelle loi sur l'Internet.

    Le gouvernement canadien a déclaré avoir conclu un accord avec Google pour que l'entreprise contribue à hauteur de 100 millions de dollars canadiens par an à l'industrie de l'information du pays, afin de se conformer à une nouvelle loi canadienne exigeant que les entreprises technologiques paient les éditeurs pour leur contenu. L'accord met fin à une menace de Google de bloquer la possibilité de rechercher des nouvelles canadiennes sur Google au Canada. Meta, la société mère de Facebook et d'Instagram, bloque déjà les actualités canadiennes depuis le début de l'année.

    "Google a accepté de soutenir correctement les journalistes, y compris le journalisme local", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau. "Malheureusement, Meta continue d'abdiquer complètement toute responsabilité à l'égard des institutions démocratiques."

    Pascale St-Onge, ministre du patrimoine canadien, a déclaré que Google verserait chaque année 100 millions de dollars canadiens (74 millions de dollars) - indexés sur l'inflation - pour soutenir financièrement un large éventail d'entreprises de presse à travers le pays. "C'est une bonne chose pour le secteur de l'information. Si un meilleur accord est conclu ailleurs dans le monde, le Canada se réserve le droit de rouvrir le règlement", a déclaré Mme St-Onge lors d'une conférence de presse. "Cela montre que cette législation fonctionne. Qu'elle est équitable. Et maintenant, c'est à Facebook d'expliquer pourquoi il laisse sa plateforme à la désinformation et à la mésinformation au lieu de soutenir notre système d'information", a-t-elle ajouté.


    Fin juin, le Canada a adopté la loi sur l'information en ligne, qui oblige les géants de la technologie à payer les éditeurs pour les liens qu'ils établissent avec leur contenu ou pour la reprise de celui-ci en ligne. Meta a réagi à cette loi en bloquant les contenus d'actualité au Canada sur ses plateformes. Alphabet, propriétaire de Google, avait déjà déclaré qu'il prévoyait de faire de même lorsque la loi entrerait en vigueur en décembre.

    Meta a déclaré que la loi sur l'information en ligne "repose sur le principe erroné selon lequel Meta bénéficie injustement des contenus d'information partagés sur nos plateformes, alors que c'est l'inverse qui est vrai". Le changement de Meta signifie que les personnes au Canada ne sont pas en mesure de voir ou de partager des nouvelles sur Facebook et Instagram - y compris des articles d'actualité, des vidéos et des audios publiés par des points de vente à l'intérieur ou à l'extérieur du Canada. Les liens affichés par des médias canadiens sont toujours visibles dans d'autres pays.

    Mme St-Onge a qualifié la décision de Meta d'"irresponsable". "La santé de l'industrie canadienne de l'information n'a jamais été aussi menacée par les suppressions de postes ou les fermetures complètes de salles de rédaction", a-t-elle déclaré dans son communiqué.

    Kent Walker, président des affaires mondiales chez Google et Alphabet, a remercié la ministre dans un communiqué et a déclaré que Google continuerait à envoyer un trafic précieux aux éditeurs canadiens.

    Plus tôt cette année, le gouvernement canadien a déclaré qu'il cesserait de faire de la publicité sur Facebook et Instagram, en réponse à la position de Meta.

    Meta a déjà pris des mesures similaires par le passé. En 2021, elle a brièvement bloqué les actualités sur sa plateforme en Australie après que le pays a adopté une législation qui obligerait les entreprises technologiques à payer les éditeurs pour l'utilisation de leurs articles d'actualité. Elle a ensuite conclu des accords avec des éditeurs australiens.

    Trudeau a déclaré que cet accord aurait des répercussions dans le monde entier, car les pays sont confrontés aux mêmes défis que le paysage médiatique canadien.

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Pensez-vous que la position de Meta est crédible ou pertinente ?

    Voir aussi :

    Après Meta (Facebook), Google décide de supprimer les liens vers les actualités de ses produits suite à une loi adoptée au Canada, qui l'obligerait à rémunérer les médias pour le contenu partagé

    Meta refuse catégoriquement de payer pour les actualités relayées sur ses plateformes comme l'exige la nouvelle loi canadienne et a commencé à les bloquer sur Facebook et Instagram dans le pays

    Google et Meta utiliseraient des « tactiques d'intimidation » contre le projet de loi sur l'information au Canada, selon le Premier ministre Trudeau qui ne semble pas vouloir faire de compromis

  15. #95
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    Par défaut Meta poursuit avec le blocage de l’accès aux actualités sur Facebook et Instagram pour les Canadiens
    Meta poursuit avec le blocage de l’accès aux actualités sur Facebook et Instagram pour les Canadiens
    En contestation de la loi C-18 qui l’oblige à rémunérer les médias dont il relaie le contenu

    Meta a annoncé le blocage de l’accès aux actualités sur Facebook et Instagram pour les Canadiens dès le moment où le gouvernement Trudeau a entamé les réflexions sur la mise sur pied d’une loi pour obliger les plateformes en ligne à rémunérer les médias dont elles relaient le contenu. La posture du géant technologique est restée la même, d’après de récents rapports qui font en sus état de l’entrée en vigueur de ladite loi dénommée Online News Act ou loi C-18 au Canada. Google également concerné par ces développements a fini par plier après de longs mois de débats et de controverses.

    En réaction à cette loi, Google a annoncé, à mi-parcours de l’année qui tire à son terme, qu’il allait supprimer les liens vers les actualités au Canada sur ses produits de recherche, d’actualités et de découverte, avant la fin de l’année. Le géant technologique était en sus censé mettre fin à Google News Showcase au Canada, un produit qu’il utilise pour acheter des actualités auprès de plus de 150 éditeurs locaux. Les derniers rapports font néanmoins état de ce que Google a plié et consent désormais à verser 100 millions de dollars canadiens aux médias sur une base annuelle et ce, comme requis du gouvernement.

    Meta par contre poursuit avec sa posture et s’explique

    « Aujourd'hui, nous confirmons que la disponibilité des actualités sur Facebook et Instagram sera terminée pour tous les utilisateurs au Canada avant l'entrée en vigueur de la Loi sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18).

    Nous avons expliqué à plusieurs reprises qu'afin de se conformer au projet de loi C-18, adopté aujourd'hui au Parlement, le contenu des organes de presse, y compris les éditeurs de nouvelles et les diffuseurs, ne sera plus disponible pour les personnes accédant à nos plateformes au Canada.

    Plus tôt ce mois-ci, nous avons annoncé que nous menions des tests de produits pour nous aider à créer une solution de produit efficace pour mettre fin à la disponibilité des informations à la suite de C-18. Ces tests sont en cours et touchent actuellement un petit pourcentage d'utilisateurs au Canada.

    Les changements affectant le contenu des nouvelles n'auront pas d'incidence sur les produits et services de Meta au Canada. Nous voulons assurer aux millions de Canadiens sur nos plateformes qu'ils pourront toujours se connecter avec leurs amis et leur famille, développer leurs entreprises et soutenir leurs communautés locales.

    Nous continuerons à lutter contre la désinformation et avons construit le plus grand réseau mondial de vérification des faits de toutes les plateformes en nous associant à plus de 90 organisations indépendantes de vérification des faits à travers le monde qui examinent et évaluent la désinformation virale dans plus de 60 langues dans le monde. La vérification des faits se poursuivra en ce qui concerne le contenu qui demeure disponible au Canada », indiquait le géant des réseaux sociaux à mi-parcours de l’année.

    Et d’expliquer :

    « Cette discussion s'est concentrée sur les entreprises technologiques américaines et sur la manière dont elles tirent parti du contenu des actualités sur leurs services. Nous comprenons que beaucoup se demanderont pourquoi les plateformes peuvent répondre différemment. La réponse est que nos plateformes ont des relations fondamentalement différentes avec les actualités. La recherche Google est inextricablement liée aux actualités et les éditeurs ne fournissent pas volontairement leur contenu. D'autre part, les éditeurs choisissent volontiers de publier des actualités sur Facebook, car cela leur permet de vendre plus d'abonnements, d'élargir leur audience et d'augmenter leurs revenus publicitaires.

    « En fait, et comme nous l'avons clairement indiqué au gouvernement australien pendant de nombreux mois, l'échange de valeur entre Facebook et les éditeurs fonctionne en faveur des éditeurs - ce qui est l'inverse de ce que la législation obligerait l'arbitre à assumer. L'année dernière, Facebook a généré environ 5,1 milliards de références gratuites à des éditeurs australiens d'une valeur estimée à 407 millions de dollars australiens ».

    « Pour Facebook, le gain commercial des actualités est minime. Les actualités représentent moins de 4 % du contenu que les internautes voient dans leur fil d'actualité. Le journalisme est important pour une société démocratique, c'est pourquoi nous construisons des outils dédiés et gratuits pour aider les agences de presse du monde entier à innover leur contenu pour le public en ligne ».

    « Au cours des trois dernières années, nous avons travaillé avec le gouvernement australien pour trouver une solution qui reconnaît les réalités du fonctionnement de nos services. Nous travaillons depuis longtemps à des règles qui encourageraient l'innovation et la collaboration entre les plateformes numériques et les organes de presse. Malheureusement, ce projet de loi ne fait pas cela. Au lieu de cela, il cherche à pénaliser Facebook pour le contenu qu'il n'a pas pris ou demandé.

    « Nous étions prêts à lancer Facebook News en Australie et à augmenter considérablement nos investissements auprès des éditeurs locaux, mais nous n'étions prêts à le faire qu'avec les bonnes règles en place. Cette législation crée un précédent où le gouvernement décide qui conclut ces accords sur le contenu des actualités et, en fin de compte, combien la partie qui reçoit déjà de la valeur du service gratuit est payée. Nous allons maintenant donner la priorité aux investissements dans d'autres pays, dans le cadre de nos plans d'investissement dans de nouveaux programmes et expériences de nouvelles de licence ».

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    Tim Berners Lee – l’inventeur du web – souligne les points faibles des lois comme l’Online News Act ou le « droit voisin » en France

    « Sur le web, le partage de contenu repose sur la capacité des utilisateurs à faire deux choses : créer du contenu, généralement du texte mais aussi d'autres médias ; et faire des liens dans ce contenu vers d'autres parties du web. Ceci est conforme au discours humain en général, dans lequel il existe un droit, et souvent un devoir, de faire des références. Un article académique est nécessaire pour énumérer les références à d'autres articles qui sont liés. Un journaliste est normalement tenu de faire référence à leurs sources. Le discours des blogueurs implique des liens d'un blog à l'autre. La valeur du blog réside à la fois dans le texte et dans les liens soigneusement choisis.

    Avant que les moteurs de recherche ne soient effectifs sur le web, suivre les liens d'une page à l'autre était le seul moyen de trouver du contenu. Les moteurs de recherche rendent ce processus beaucoup plus efficace, mais ils ne peuvent le faire qu'en utilisant la structure des liens du web comme principale entrée. Les liens sont donc fondamentaux pour le web.

    D'après ce que je comprends, le code proposé vise à exiger de certaines plateformes numériques qu'elles doivent négocier et éventuellement payer pour établir des liens vers des contenus d'actualité provenant d'un groupe particulier de fournisseurs d'informations.

    Le fait d'exiger une redevance pour un lien sur le web bloque un aspect important de la valeur du contenu web. À ma connaissance, il n'existe actuellement aucun exemple d'exigence légale de paiement pour les liens vers d'autres contenus. La possibilité d'établir des liens librement - c'est-à-dire sans limitations concernant le contenu du site lié et sans frais - est fondamentale pour le fonctionnement du web, son essor jusqu'à présent et sa croissance future dans les décennies à venir.

    Comme beaucoup d'autres, je soutiens le droit des éditeurs et des créateurs de contenu à être correctement récompensés pour leur travail. C'est sans aucun doute une question qui doit être abordée, tant en Australie que dans le monde entier. Cependant, je suis fermement convaincu que les contraintes sur l'utilisation des liens hypertextes ne sont pas la bonne façon d'atteindre cet objectif. Cela porterait atteinte au principe fondamental de la possibilité de créer librement des liens sur le web, et est incompatible avec la façon dont le web a pu fonctionner au cours des trois dernières décennies. Si ce précédent était suivi ailleurs, il pourrait rendre le web inutilisable dans le monde entier. Je demande donc respectueusement à la commission de supprimer ce mécanisme du code de conduite en gestation », indique-t-il.

    En d’autres termes, le fait pour des pays comme l’Australie ou la France de forcer les géants du numérique à rémunérer les éditeurs de presse pour relayer leurs articles est irréalisable sans saper un principe fondamental d’Internet.

    La sortie de Tim Berners-Lee fait suite à celle de Mel Sylva de Google sur la question : « Cette disposition du code de conduite en cours de gestation créerait un précédent intenable pour notre entreprise et l'économie numérique. Elle n'est pas compatible avec le fonctionnement des moteurs de recherche ou d'Internet. Google n’est seul à penser ainsi. Le principe de la liberté d'établir des liens entre les sites web est fondamental pour les moteurs de recherche. Combiné au risque financier et opérationnel ingérable si cette version du code devenait une loi, cela ne nous donnerait pas vraiment d'autre choix que de cesser de rendre Google Search disponible en Australie. »

    Source : Online News Act

    Et vous ?

    Que pensez-vous de l’avis de Tim Berners-Lee sur la question ?

    Voir aussi :

    Droit voisin : L’Autorité de la concurrence donne raison aux éditeurs de presse et enjoint ainsi à Google de lancer des négociations, sur la rémunération de la reprise des contenus protégés
    Droit voisin : la presse française s’attaque à Google devant l’Autorité à la concurrence, espérant forcer le moteur de recherche à proposer une offre tarifaire pour la reprise des contenus
    La position de Google sur la rémunération des éditeurs de presse pour l’affichage d’extrait n’est « pas acceptable », selon le ministre de la Culture
    Les moteurs de recherche devraient-ils rémunérer les éditeurs de presse pour afficher leurs articles ? Un projet adopté par les ambassadeurs de l’UE
    Google News ferme en Espagne, les éditeurs inquiets, le gouvernement temporise

  16. #96
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    Les canadiens n'ont plus à s'en faire pour savoir s'il s'agit d'une info ou d'une fake news

  17. #97
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    Par défaut C'est aux médias de rémunérer Meta (et Google aussi), pas l'inverse
    C'est aux médias de rémunérer Meta (et Google et autres moteurs de recherche), pas l'inverse

    En effet, la quasi-totalité des liens pointe vers des articles paywall.

  18. #98
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    Par défaut Google menace de couper l'accès aux informations en Californie pour ne pas payer les éditeurs de presse
    Google menace de couper l'accès aux informations en Californie en réponse à un projet de loi qui l'obligerait à payer les médias,
    le bras de fer entre Google et les éditeurs de presse s’intensifie

    En réponse à une proposition de loi en Californie, Google a menacé de retirer les liens vers les sites d’informations californiens de ses résultats de recherche. Cette mesure est une réaction au projet de loi sur la préservation du journalisme en Californie (California Journalism Preservation Act, CJPA), qui obligerait Google à payer les éditeurs de presse pour les liens vers leurs articles.

    Selon Jaffer Zaidi, vice-président des partenariats mondiaux pour les actualités chez Google, cette loi pourrait entraîner des changements significatifs dans les services offerts aux Californiens et dans le trafic dirigé vers les éditeurs californiens :

    « Un projet de loi en cours d'examen par la législature californienne, le California Journalism Preservation Act (CJPA), créerait une "taxe sur les liens" qui obligerait Google à payer pour simplement connecter les Californiens à des articles d'actualité. Nous affirmons depuis longtemps qu'il s'agit là d'une approche erronée pour soutenir le journalisme. Si elle est adoptée, la CJPA pourrait entraîner des changements importants dans les services que nous pouvons offrir aux Californiens et dans le trafic que nous pouvons fournir aux éditeurs californiens.

    « En aidant les gens à trouver des articles d'actualité, nous aidons les éditeurs de toutes tailles à accroître leur audience, sans frais pour eux. La CJPA mettrait fin à ce modèle. Elle favoriserait les conglomérats médiatiques et les fonds spéculatifs - qui ont fait pression en faveur de ce projet de loi - et pourrait utiliser les fonds de la CJPA pour continuer à racheter des journaux locaux californiens, les dépouiller de leurs journalistes et créer davantage de journaux fantômes fonctionnant avec une équipe réduite et ne produisant qu'un contenu peu coûteux et souvent de piètre qualité. La CJPA désavantagerait également les petits éditeurs et limiterait l'accès des consommateurs à un écosystème médiatique local diversifié ».

    Aussi, Google a annoncé qu’il suspendrait les investissements futurs dans l’écosystème des actualités californiennes, ce qui inclut des initiatives telles que Google News Showcase, des programmes de produits et de licences pour les organisations de presse, ainsi que l’initiative Google News :

    « Comme nous l'avons dit lorsque d'autres pays ont envisagé des propositions similaires, l'exposition financière non plafonnée créée par la CJPA serait irréalisable. Si elle était adoptée, la CJPA, dans sa forme actuelle, créerait un niveau d'incertitude commerciale qu'aucune entreprise ne pourrait accepter. Pour nous préparer à d'éventuelles implications de la CJPA, nous commençons un test à court terme pour un petit pourcentage d'utilisateurs californiens. Le processus de test consiste à supprimer les liens vers les sites d'information californiens, potentiellement couverts par la CJPA, afin de mesurer l'impact de la législation sur l'expérience de notre produit. Dans l'attente d'une clarification de l'environnement réglementaire californien, nous suspendons également nos investissements dans l'écosystème californien de l'information, y compris les nouveaux partenariats dans le cadre de Google News Showcase, notre programme de produits et de licences pour les organismes de presse, et les extensions prévues de l'initiative Google News ».

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    Les raisons avancées par Google pour justifier sa décision

    « Pour être clair, nous pensons que la CJPA nuit à l'information en Californie. Nous ne prenons pas ces décisions à la légère et voulons être transparents avec les éditeurs californiens, les législateurs et nos utilisateurs. Pour éviter que toutes les parties ne soient perdantes et que l'industrie californienne de l'information ne se retrouve dans une situation plus difficile, nous demandons instamment aux législateurs d'adopter une approche différente.

    « Depuis plus de vingt ans, nous apportons un soutien substantiel aux éditeurs de presse pour les aider à s'adapter à l'évolution du paysage numérique et à innover. Nous avons mis en place Google News Showcase, qui fonctionne dans 26 pays, dont les États-Unis, et compte plus de 2 500 publications participantes. Dans le cadre de l'initiative Google News, nous avons conclu des partenariats avec plus de 7 000 éditeurs de presse dans le monde entier, dont 200 organismes de presse et 6 000 journalistes rien qu'en Californie.

    « Ces investissements dans l'écosystème de l'information visent à aider les journalistes et les éditeurs de presse à évoluer en réponse aux changements rapides dans la manière dont les gens recherchent et consomment l'information. Il est bien connu que les gens s'informent à partir de sources telles que les vidéos courtes, les bulletins d'information thématiques, les médias sociaux et les podcasts, et que beaucoup évitent complètement les informations. Conformément à ces tendances, à peine 2 % des requêtes sur Google Search sont liées à l'actualité. Néanmoins, nous voulons continuer à apporter des contributions ciblées à l'écosystème de l'information afin d'aider les éditeurs de presse à franchir ce point d'inflexion. La loi CJPA, dans sa forme actuelle, mettrait fin à ces investissements ».

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    Mais un rapport de l'Electronic Frontier Foundation note que la moitié de chaque dollar de publicité est absorbée par les frais

    Le conflit porte sur l'impact de Google sur le journalisme. À l'heure actuelle, Google (ainsi que Meta) reçoit une part bien plus importante de la publicité en ligne que les éditeurs. Un rapport de l'Electronic Frontier Foundation note que la moitié de chaque dollar de publicité est absorbée par les frais, tandis que les abonnements sont soumis aux taxes des magasins d'applications :

    Citation Envoyé par EFF
    La consolidation induite par la finance a dépassé le cadre de l'industrie des médias. Les entreprises que nous appelons "Big Tech" - Google, Apple, Microsoft, Meta, etc. - ont atteint leur taille et leur portée principalement en rachetant leurs concurrents potentiels, et non en inventant de nouvelles technologies si étonnantes qu'elles ont battu la concurrence.

    C'est le cas de Facebook, dont le fondateur, Mark Zuckerberg, a franchement déclaré à ses cadres : "Il vaut mieux acheter que faire concurrence", avant d'acheter Instagram et WhatsApp, parmi des dizaines d'autres entreprises. Apple achète des entreprises plus souvent que la plupart d'entre nous n'achètent des produits d'épicerie

    Google est une entreprise qui avait une véritable innovation - un moteur de recherche de premier ordre - et qui a ensuite utilisé son accès aux marchés financiers pour acheter une société de partage de vidéos, une société de système d'exploitation mobile, de très nombreuses sociétés de technologie publicitaire, une société de cartographie, une société de partage de documents, etc. Notamment, les produits internes de Google ont été une suite presque ininterrompue d'échecs, les principales exceptions étant une copie de Hotmail de Microsoft et un navigateur basé sur l'ancien moteur de navigation d'Apple.

    Et puis il y a Microsoft, un monopoliste reconnu qui a une longue, très longue liste d'acquisitions, une liste qui s'allonge de jour en jour.

    Ces entreprises ont transformé le net en "cinq sites web géants remplis de captures d'écran des quatre autres", remplaçant le rêve de la "désintermédiation" par une nouvelle oligarchie de gardiens. Ensemble, ces entreprises ont truqué le marché de la publicité, le marché des applications et le marché des médias sociaux. Le résultat est un système qui ne plaît à personne, sauf aux actionnaires des monopoles technologiques.

    Les publicités coûtent plus cher et les entreprises de médias sont moins bien payées. La moitié de chaque dollar publicitaire est engloutie par les intermédiaires technologiques. Bien sûr, les entreprises de médias peuvent passer à un modèle d'abonnement et remettre 30 cents sur chaque dollar en "taxes sur les boutiques d'applications" prélevées par le duopole de la téléphonie mobile. Les entreprises de médias peuvent essayer de s'adresser directement à leurs lecteurs sur les médias sociaux, mais le seul moyen d'atteindre vos abonnés sur les grandes plateformes est de payer pour "booster" vos posts, sinon ils seront cachés aux utilisateurs qui ont explicitement demandé à les voir
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    Les partisans du projet de loi californien affirment que celui-ci donne aux éditeurs les moyens de rendre le partage des bénéfices plus équitable. Google fait valoir qu'il génère déjà du trafic vers les éditeurs et que ce type de législation favorise les conglomérats médiatiques, au risque d'affaiblir encore davantage les journaux locaux.

    Pour compliquer les choses, il est difficile de chiffrer les revenus que Google tire de l'information. Techniquement, il n'héberge pas de publicités sur Google News, mais les entreprises de médias affirment que les liens vers les contenus d'actualité profitent plus largement à la plateforme. Une étude réalisée en 2023 estime que Google devrait aux éditeurs américains entre 10 et 12 milliards de dollars par an si la loi sur la concurrence et la préservation du journalisme (Journalism Competition and Preservation Act ), un projet de loi national, entrait en vigueur.

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    Conclusion

    Ce n'est pas la première fois que Google s'oppose aux tentatives des législateurs de l'obliger à payer les médias pour les informations. En 2014, l'entreprise s'est retirée d'Espagne après l'adoption d'une mesure similaire, avant de revenir en 2022 après huit ans d'absence. L'entreprise a également menacé de se retirer complètement d'Australie en 2020 lorsque le pays a introduit le Code de négociation des médias d'information. Finalement, Google a cédé et a conclu un accord avec plusieurs éditeurs australiens. Le succès de l'Australie a incité d'autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle-Zélande à adopter une législation similaire.

    La proposition de loi californienne est actuellement en cours de considération et pourrait avoir des implications importantes pour l’avenir du journalisme et de l’accès aux informations en ligne.

    Sources : Google, EFF, Paying for News: What Google and Meta Owe US Publishers

    Et vous ?

    Pensez-vous que les géants technologiques comme Google devraient payer les éditeurs de presse pour les contenus d’actualités qu’ils partagent ?
    Si elle venait à être appliquée dans votre pays, quel impact la suppression des liens vers les sites d’informations par Google aurait-elle sur votre consommation quotidienne d’informations ?
    Comment la proposition de loi sur la préservation du journalisme pourrait-elle changer l’équilibre entre les revenus publicitaires des plateformes en ligne et ceux des éditeurs de presse ?
    Les initiatives telles que Google News Showcase sont-elles suffisantes pour soutenir le journalisme, ou faut-il aller plus loin ?
    Quelles pourraient être les conséquences à long terme pour les petits éditeurs et les journaux locaux si cette loi est adoptée ?
    La législation proposée favorise-t-elle réellement les grands conglomérats médiatiques, ou peut-elle bénéficier aux médias locaux ?
    Quelles alternatives suggérez-vous pour assurer la viabilité financière du journalisme à l’ère numérique ?

  19. #99
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    Pour faire écho à l'actualité récente, cette nouvelle me fait penser aux manifestations d'agriculteurs qui ne demandent non pas à ce qu'on revoit les traités de libre échange, mais le droit de polluer autant que les autres.

    Là c'est pareil, la presse californienne demande sa part du gâteau sans questionner une seule seconde l'hégémonie des GAFAM.

  20. #100
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    En même temps google doit très mal le prendre, la Californie c'est un peu chez eux, le paradis du monde mondialisé, technoféodal comme on l'a vu dans l'article sur Varoufakis la semaine dernière.

    Ca me rappelle la chanson des red hot chili peppers des débuts 2000 :
    Psychic spies from China try to steal your mind's elation
    And little girls from Sweden dream of silver screen quotation
    And if you want these kind of dreams it's Californication

    It's the edge of the world and all of Western civilization
    The sun may rise in the East, at least it settled in a final location
    It's understood that Hollywood sells Californication
    Pay your surgeon very well to break the spell of aging

    Celebrity skin, is this your chin, or is that war you're waging?
    First born unicorn
    Hardcore soft porn

    Dream of Californication
    Ils décident de ce qui se vend ou non, ils ne payent personne, les journaux devraient même leur dire merci que google leur donne de la visibilité et qu'ils ne les excluent pas de leur plateforme :
    Amazon, Facebook, etc. sont en dehors du marché. Quand vous y entrez, vous laissez le capitalisme derrière vous. Au sein de ces plateformes, un seul algorithme (appartenant à une ou à très peu de personnes) décide ce qui est à vendre, qui voit quelle marchandise, et la quantité de rente gardée par le propriétaire de la plateforme par rapport aux profits faits par les capitalistes vassaux qui ont le droit d’y opérer. Bref, de plus en plus, l’activité économique se déplace des marchés vers des fiefs numériques.

    Pour résumer, le capital se renforce, mais le capitalisme agonise. Un nouveau système prend sa place dans lequel une nouvelle classe dirigeante possède et gère à la fois l’argent de l’État qui la lubrifie (plutôt que les profits), et les nouveaux domaines non marchands, où une minorité minuscule fait travailler pour son propre bénéfice la vaste majorité. Les profits capitalistes (au sens des profits d’entrepreneur compris par Adam Smith et par Marx) disparaissent, alors que de nouvelles formes de rente s’accumulent dans les comptes des techno-seigneurs contrôlant et l’État et les fiefs numériques, dans lesquels du travail non payé ou précaire est effectué par les masses, qui commencent à ressembler aux techno-paysans.
    Et ils appellent ça le libre marché

    Dream of californicatioooon

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