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  1. #221
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    Citation Envoyé par marc.collin Voir le message
    demain la france et ensuite l'allemagne?

    l’Europe va peut-être se réveiller et cesser d'être le laquet américain et avoir sa propre politique, sa propre armée...
    l’Europe n'est qu'une serpillière, elle se soumettra comme à chaque fois à la volonté de Trump.
    Il faudrait pas menacer les précieuses exportation de cognac de la France

    L’Europe n'a aucun moyen actuel de concevoir une puce ia. Pas une entreprise capable de la designer et pas une entreprise capable de la graver.
    Vous avez bien la machine pour graver les puces mais elle a beaucoup de brevet américain.

    et je parle pas de la partie software a refaire, déja aujourd'hui niveau software y'a que nvidia. AMD et Intel n'existe pas, tous les logiciels sont optimisé cuda et uniquement cuda, avec amd y'a souvent des trucs a recompiler, bref une vrai galère.
    Coté intel c'est encore pire car y'a même pas de doc/message sur stackoverflow pour dire comment faire pour faire fonctionner les libs avec ce matos.

    C'est la raison de mon choix de l'achat d'une carte nvidia, pas envie de me prendre la tête a chaque fois que j'installe un logiciel d'ia ou gpu.
    les logiciels que j'utilise sont tous optimisé que nvidia: blender, stable diffusion, topaz gigapixel (souvent des crash coté amd...)...etc. Aucune alternative credible a CUDA.

  2. #222
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    Ou alors, ils sont encore en train de chercher la Suisse sur la carte du monde ...
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  3. #223
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    l’Europe n'est qu'une serpillière, elle se soumettra comme à chaque fois à la volonté de Trump.
    Il faudrait pas menacer les précieuses exportation de cognac de la France

    L’Europe n'a aucun moyen actuel de concevoir une puce ia. Pas une entreprise capable de la designer et pas une entreprise capable de la graver.
    Vous avez bien la machine pour graver les puces mais elle a beaucoup de brevet américain.

    et je parle pas de la partie software a refaire, déja aujourd'hui niveau software y'a que nvidia. AMD et Intel n'existe pas, tous les logiciels sont optimisé cuda et uniquement cuda, avec amd y'a souvent des trucs a recompiler, bref une vrai galère.
    Coté intel c'est encore pire car y'a même pas de doc/message sur stackoverflow pour dire comment faire pour faire fonctionner les libs avec ce matos.

    C'est la raison de mon choix de l'achat d'une carte nvidia, pas envie de me prendre la tête a chaque fois que j'installe un logiciel d'ia ou gpu.
    les logiciels que j'utilise sont tous optimisé que nvidia: blender, stable diffusion, topaz gigapixel (souvent des crash coté amd...)...etc. Aucune alternative credible a CUDA.
    C'est marrant que tu parles de blender parce-que Optix marche bien mieux que CUDA... Ok c'est toujours NVIDIA on est bien d'accord. Mais avec la nouvelle version d'eevee RT ya quasi plus besoin de cycles dans 99.9% des cas donc ma 4090 se touche la nouille comparé à avant.

  4. #224
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    Il suffit à la Suisse d'appliquer la méthode "Trump"!!!!


    1° La Suisse se classe au 7e rang des investisseurs étrangers les plus importants aux États-Unis ---> Pas de puces IA? Plus de pognons suisses qui donnent du travail sur sol américain

    2° La Suisse a commandé 36 avions de chasse F35 pour la coquette somme de 6 milliards de dollars aux USA qui doivent être livrés en 2027 ---> Pas de puces IA? On fait une croix sur le contrat (Trump ne va pas s'en offusquer, c'est son genre de méthode!), les USA gardent leurs F35 et la France sera très heureuse de livrer des Rafale à la Suisse pour 6 milliards d'euro!

    3° La Suisse agit comme "puissance protectrice" des USA dans ses relations avec Cuba (depuis 1961) et l'Iran (depuis 1980). Le terme de "puissance protectrice" définit un État qui a accepté la responsabilité de protéger les intérêts d'un autre État sur le territoire d'un tiers avec lequel, pour une raison quelconque, par exemple en cas de guerre, le deuxième État n'entretient pas de relations diplomatiques. ---> Pas de puces IA? Ben, les USA se démerdent avec leurs ennemis de toujours!!!


    Malheureusement, cela restera un rêve... Les pays européens sont dirigés par des pleutres, des pays qui se complaisent à être des pays colonisés par les USA, que cela soit politiquement, financièrement, technologiquement, militairement ou culturellement.

    Pour s'en convaincre, il suffit de voir avec quelle promptitude les pays européens sont venus soutenir le Danemark face à la volonté de Trump de faire main basse sur le Groenland... Pas un politique européen n'a bougé, tous le monde a fermé sa gueule en oubliant de taper ses états d'âme sur X et en se cachant sous la table... Espérons que Trump ne veuille pas faire de la Tour Eiffel un territoire américain, Macron se mettrait au garde-à-vous en allant lui-même à Washington pour remettre les clés de l'édifice avec le silence de l'UE

  5. #225
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    Citation Envoyé par PomFritz Voir le message
    Ou alors, ils sont encore en train de chercher la Suisse sur la carte du monde ...
    Le gouvernement US sait où se trouve la Suisse, ce sont les montagnes enneigées qui entourent le World Economic Forum de Davos :-)

    Plus sérieusement, la Suisse a une particularité qui ne doit pas avoir fait plaisir aux ricains... C'est le premier pays européen a avoir signé un accord économique de libre échange avec... La Chine!

    A remarquer que la Suisse essaie depuis des décennies de signer un accord de libre-échange avec les USA, les gouvernements successifs américains ont tous dit être favorable à cette accord, mais aucun ne l'a signé...

  6. #226
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    Citation Envoyé par L33tige Voir le message
    C'est marrant que tu parles de blender parce-que Optix marche bien mieux que CUDA... Ok c'est toujours NVIDIA on est bien d'accord. Mais avec la nouvelle version d'eevee RT ya quasi plus besoin de cycles dans 99.9% des cas donc ma 4090 se touche la nouille comparé à avant.
    Oui je sais que blender utilise Optix, mais c'est encore une fois et tu le dis tres bien, c'est une techno propriétaire nvidia.
    Blender sur amd c'est pas optix, ni cuda, c'est... de la merde.

    je veux pas dénigrer AMD, mais un pro ne va jamais utiliser un gpu amd, y'a aucun logiciel qui s'en sort mieux avec amd que nvidia.
    voir le test hardwareandco
    meme intel s'en sors mieux visiblement avec optix sur blender.
    Nvidia c'est plus de 2 fois plus performant sous blender que amd et intel.

    Mais c'est pareil avec tous les softs ! Je prends blender car c'est celui que j'utilise et donc que je suis le plus "légitime" a en parler.
    DaVinci Resolve, PhotoLab, Stable diffusion...etc.


    en perf Brut AMD arrive bien a rivaliser, Intel y arrivera aussi je n'ai aucun doute la dessus.
    Mais le logiciel y'a un gouffre qui ne cesse de se creuser.

    Il y'a 2ans, j’espérais acheter une battleimage, je m'étais dit, intel avec le pognon et l'expérience qu'ils ont en 2ans il vont massivement investir pour que tous les softs pro soit optimisé intel, mais rien n'a bougé en 2ans la dedans.
    Nvidia est en monopole et va le rester encore longtemps, je ne fais aucun doute que sa valeur en bourse va remonter car personne ne peut la challenger.

    en 2ans intel a enfin juste un pilote potable et utilisable en jeux.

    Il est urgent pour amd d'allouer des fonds pour optimiser les logiciels avec ces technos (blender,...), et précompiler les libs d'ia et les fournirs aux packageurs qui font les libs comme pytorch par exemple.

  7. #227
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    Oui je sais que blender utilise Optix, mais c'est encore une fois et tu le dis tres bien, c'est une techno propriétaire nvidia.
    Blender sur amd c'est pas optix, ni cuda, c'est... de la merde.

    je veux pas dénigrer AMD, mais un pro ne va jamais utiliser un gpu amd, y'a aucun logiciel qui s'en sort mieux avec amd que nvidia.
    voir le test hardwareandco
    meme intel s'en sors mieux visiblement avec optix sur blender.
    Nvidia c'est plus de 2 fois plus performant sous blender que amd et intel.

    Mais c'est pareil avec tous les softs ! Je prends blender car c'est celui que j'utilise et donc que je suis le plus "légitime" a en parler.
    DaVinci Resolve, PhotoLab, Stable diffusion...etc.


    en perf Brut AMD arrive bien a rivaliser, Intel y arrivera aussi je n'ai aucun doute la dessus.
    Mais le logiciel y'a un gouffre qui ne cesse de se creuser.

    Il y'a 2ans, j’espérais acheter une battleimage, je m'étais dit, intel avec le pognon et l'expérience qu'ils ont en 2ans il vont massivement investir pour que tous les softs pro soit optimisé intel, mais rien n'a bougé en 2ans la dedans.
    Nvidia est en monopole et va le rester encore longtemps, je ne fais aucun doute que sa valeur en bourse va remonter car personne ne peut la challenger.

    en 2ans intel a enfin juste un pilote potable et utilisable en jeux.

    Il est urgent pour amd d'allouer des fonds pour optimiser les logiciels avec ces technos (blender,...), et précompiler les libs d'ia et les fournirs aux packageurs qui font les libs comme pytorch par exemple.
    A la decharge d'intel et AMD, je trouve quand même qu'ils s'en sortent pas si mal pour des underdogs et globalement joe schmoe serait très content avec une 7900XT

  8. #228
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    Par défaut Il est peu probable que Trump soutienne TSMC dans la gestion des usines d'Intel
    Il est peu probable que Trump soutienne TSMC dans la gestion des usines d'Intel, Trump s'oppose à ce que les usines de puces américaines d'Intel soient gérées par une société étrangère.

    Il est peu probable que Donald Trump soutienne TSMC dans la gestion des usines d'Intel. Le gouvernement américain minimise les chances de rachat de TSMC, car Trump s'oppose à ce que les usines de puces américaines d'Intel soient gérées par une société étrangère.

    Fin 2024, les États-Unis ont annoncé l’ouverture prévue en 2025 de la première usine de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. (TSMC) en Arizona. Ce projet, soutenu par la loi CHIPS and Science Act de 2022, vise à réduire la dépendance critique envers Taïwan, où 90 % des puces de pointe sont actuellement produites. Alimentée en énergie solaire et affichant des rendements déjà prometteurs, cette usine représente une avancée stratégique pour les États-Unis dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, tout en répondant aux besoins de grandes entreprises américaines comme Apple et Nvidia.

    Malgré cette investissement, une source bien placée de Reuters a révélé qu'il est peu probable que l'administration Trump approuve qu'une société étrangère gère les usines américaines de semi-conducteurs d'Intel. Ce commentaire a été fait au sujet de l'engagement d'Intel avec TSMC. Bien que le nouveau gouvernement américain soutienne les investissements étrangers dans la puissance industrielle américaine et l'innovation scientifique, il souhaite que les entreprises américaines restent américaines.

    "L'administration du président Donald Trump pourrait ne pas soutenir le fait que les usines de puces américaines d'Intel soient exploitées par une entité étrangère", a déclaré un responsable de la Maison-Blanche à Reuters. Bien que les investissements étrangers dans la fabrication nationale soient encouragés, la Maison Blanche préfère que les usines d'Intel restent sous contrôle américain.


    Des discussions sur un éventuel accord visant à séparer les usines de pointe d'Intel équipées d'outils de lithographie EUV aux États-Unis, à les convertir aux technologies de fabrication de TSMC (ce qui est presque impossible), puis à les faire exploiter par TSMC ont fait surface après que des rapports ont indiqué que le gouvernement américain aurait proposé l'idée à TSMC, qui y aurait répondu positivement. Bloomberg a ensuite noté que l'accord pourrait impliquer d'autres entreprises américaines investissant aux côtés de TSMC, en leur garantissant une capacité de production et en veillant à ce que l'opération ne soit pas sous contrôle étranger.

    Intel a investi des milliards dans ses usines aux États-Unis, en assurant à la fois la fabrication en interne et en sous-traitance, mais n'est pas encore devenu un fabricant viable pour d'autres. Elle a toutefois réussi à attirer un nombre limité de clients jusqu'à présent.

    Si TSMC reprenait les installations d'Intel, elle devrait procéder à des ajustements opérationnels importants, car les fabricants de puces utilisent des technologies de traitement totalement différentes. L'exploitation de ces fabs obligerait TSMC à partager des processus de fabrication exclusifs avec les employés d'Intel, ce qui constituerait un problème important compte tenu de la nature concurrentielle de l'industrie. Dans le même temps, Intel devrait renoncer au contrôle direct de sa production et, peut-être plus important encore, de ses technologies de traitement, ce qui modifierait fondamentalement son modèle d'entreprise. Le sort des investissements étrangers d'Intel serait également incertain.

    Historiquement, Intel conçoit et produit ses puces. La poursuite de cet accord pourrait pousser Intel à devenir une entreprise axée sur la conception, ce qui modifierait son rôle dans l'industrie et abaisserait ses marges brutes en dessous de leur niveau historique de plus de 50 %. Du côté de TSMC, l'accord pourrait avoir un impact sur la marge brute de 55 % de la société, que la direction de l'entreprise s'est efforcée de protéger et d'augmenter ces dernières années.

    Pour rappel, en juillet 2024, Donald Trump a déclaré qu'il pense que Taïwan devrait payer les États-Unis pour sa défense, affirmant que le pays "ne nous donne rien". Trump a semblé lier ses commentaires à l'industrie taïwanaise des semi-conducteurs, qui est l'une des plus avancées au monde, en déclarant qu'elle prenait "environ 100 %" des activités américaines dans le domaine des puces.

    Source : Reuters

    Et vous ?

    Pensez-vous que ce rapport est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Donald Trump va imposer des droits de douane de 25 % à 100 % sur les puces fabriquées à Taïwan, ce qui aura un impact sur TSMC, alors que les États-Unis achètent 92 % de leurs puces de pointe auprès de TSMC

    Des actionnaires d'Intel demandent à la justice de contraindre l'ex PDG et le directeur financier de restituer trois années de salaire. Les accusant de tromperie sur les performances financières de la fonderie

    Les fabricants de puces se précipitent pour obtenir des fonds au titre du CHIPS Act avant que Joe Biden ne se retire. Voici la liste de ceux qui ont finalisé leur projet jusqu'à présent
    Publication de communiqués de presse en informatique. Contribuez au club : corrections, suggestions, critiques, ... Contactez le service news et Rédigez des actualités

  9. #229
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    Par défaut Les employés du NIST chargés de la mise en œuvre du CHIPS Act sont menacés de licenciement
    Le CHIPS Act pourrait disparaître. Les employés du NIST chargés de sa mise en œuvre sont en période probatoire et menacés de licenciement
    leur licenciement pourrait entraîner la mort par défaut du programme

    L'avenir du CHIPS Act reste incertain. Le programme de relance de l'industrie américaine des puces est dirigé par le NIST et une équipe d'employés récemment embauchés est chargée de sa mise en œuvre. Mais des rapports récents indiquent que la majorité du personnel de cette équipe pourrait être licenciée. S'il n'y a plus d'employés pour administrer le programme CHIPS Act, celui-ci sera mort par défaut, car il n'y aura plus personne pour certifier que les entreprises ont satisfait aux exigences, et encore moins pour octroyer les subventions. Le programme cessera donc d'exister. Cela pourrait impacter les plans des entreprises américaines de semiconducteurs.

    Des licenciements massifs prévus au NIST menacent la survie du CHIPS Act

    Les projets de l'administration Trump pour réduire la taille et les dépenses du gouvernement fédéral des États-Unis pourraient entraîner la fin de plusieurs initiatives ambitieuses. L'un des projets menacés par les coupes budgétaires de l'administration est le programme de subvention du CHIPS Act qui vise à redynamiser l'industrie américaine des semiconducteurs. Selon les informations récentes, les personnes travaillant sur le CHIPS Act en passe d'être licenciées.

    La mise en œuvre du CHIPS Act est supervisée par le NIST (National Institute of Standards and Technology). Le NIST est un laboratoire du ministère américain du Commerce. Et c'est lui qui est d'administrer les fonds destinés à soutenir l'industrie américaine des semiconducteurs dans le cadre du CHIPS Act.


    La loi « CHIPS and Science Act » a été adoptée par le Congrès américain en juillet 2022 et promulguée par le président Joe Biden le 9 août 2022. La législation alloue 52,7 milliards de dollars à la recherche sur les semiconducteurs, à la fabrication et au développement de la main-d'œuvre aux États-Unis. Elle est en effet considérée comme l'une des principales réalisations en matière de législation de la présidence Biden. Plusieurs entreprises en ont déjà bénéficié.

    Mais de nouveaux rapports révèlent que la nouvelle administration Trump envisage de licencier environ 500 personnes au NIST et que la suppression de ces emplois pourrait sonner le glas du CHIPS Act. Selon les rapports, les personnes visées par les licenciements au NIST sont en « période probatoire ».

    Robert Maire, analyste chez Semiconductor Advisors, ajoute que la grande majorité des personnes sont associées à la loi CHIPS, car ce sont les employés les plus récents, la plupart d'entre eux ayant été recrutés en 2024, alors que le président Joe Biden intensifiait ses efforts pour mettre en œuvre le CHIPS Act.

    Les employés du NIST impliqués dans la mise en œuvre du programme sont chargés de certifier que les entreprises ont satisfait aux exigences nécessaires pour bénéficier des subventions dans le cadre du CHIPS Act. Ainsi, si le personnel est licencié, le programme pourrait tout simplement disparaître avec eux.

    Ces changements interviennent alors que la rivalité avec la Chine s'intensifie

    Le président Donald Trump est critique de la législation CHIPS Act. Il a déclaré en avril 2024 que « les États-Unis ne devraient pas donner [à Taïwan] des milliards de dollars pour construire des puces ». « Cet accord CHIPS est tellement mauvais », avait-il déclaré. Donald Trump a accusé Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des puces et s'est interrogé sur le bien-fondé de l'octroi de « milliards de dollars à des sociétés étrangères pour la production de puces ».

    Robert Maire indique que les employés du NIST ont confirmé qu'ils s'attendent à des licenciements dans les jours à venir, probablement cette semaine, et il semble que le CHIPS Act sera la cible principale. L'analyste s'inquiète de l'avenir du CHIPS, mais espère que les entreprises qui construisent des usines dans des États contrôlés par des législateurs républicains seront épargnées par d'éventuelles réductions des dépenses. Mais le CHIPS n'est peut-être pas le seul.

    Le rapport de Robert Maire indique que de nombreux programmes de sécurité informatique et de lutte contre le piratage sont également visés par les coupes. Les programmes de sécurité de l'IA au NIST semblent également concernés. Il rapporte notamment que l'Institut américain de sécurité de l'IA (AI Safety Institute - AISI) a perdu son chef au début du mois et son personnel a été exclu du Sommet pour l'action sur l'IA qui s'est récemment tenu à Paris.

    « Ces réductions signifient que l'Institut américain de sécurité de l'IA, qui s'est efforcé de garantir la fiabilité des modèles d'IA émergents, est vidé de sa substance, de même que la plupart du personnel travaillant sur la mise en œuvre du programme Chips for America du NIST », a écrit Robert Maire.

    Ces réductions interviennent à un moment où les États-Unis cherchent à prendre la tête de la course à l'IA et à contrer la concurrence de la Chine. Le PDG d'ASML a déclaré que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV.

    Les restrictions américaines sont parmi les principaux facteurs à l'origine du retard des fabricants chinois de puces, car elles ont privé le pays des outils de lithographie EUV de pointe comme ceux construits par ASML. Mais la Chine pourrait échapper aux restrictions occidentales grâce à ses propres machines EUV.

    Les impacts potentiels des droits de douane annoncés par le Donald Trump

    Les informations sur les suppressions massives d'emplois prévues au NIST surviennent juste après que le président Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 25 % sur les automobiles, les produits pharmaceutiques et les semiconducteurs. Les droits de douane pourraient être annoncés le 2 avril, après un examen des politiques commerciales qui devrait s'achever le 1er avril. Mais les experts craignent l'impact potentiel de ces taxes.

    La mort du CHIPS Act viendra s'ajouter aux vents contraires auxquels l'industrie des semiconducteurs est déjà confrontée. Ainsi, 2025 pourrait être une année de baisse pour l'industrie des puces plutôt qu'une année de stabilité ou de légère hausse comme l'ont récemment indiqué de nombreuses entreprises.

    Citation Envoyé par Robert Maire

    Nous ne pensons pas que l'administration ait bien réfléchi à toutes les ramifications, étant donné que 100 % des puces d'IA sont importées de Taïwan et qu'un nombre croissant de puces d'Intel sont importées, de même que 100 % des clients d'AMD et de tous les autres clients de TSMC.

    La grande majorité des puces de mémoire sont souvent également importées. Et bien plus de 80 % des puces sont fabriquées à l'étranger.
    Il convient toutefois de souligner que le nouveau secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a semblé soutenir le CHIPS Act. Lors de ses auditions de confirmation le mois dernier, il a déclaré devant les sénateurs que le CHIPS Act est un « excellent acompte », tout en promettant de le réexaminer.

    Les fabricants d'équipements utilisés pour produire de puces, telles qu'Applied Materials et LAM Research ont été considérées comme des bénéficiaires potentiels du CHIPS Act. Applied Materials a toutefois vu sa demande de financement d'une nouvelle installation de recherche de 4 milliards de dollars rejetée.

    La fragilité du modèle de relocalisation des semiconducteurs aux États-Unis

    Le projet de relocalisation de la fabrication de puces aux États-Unis, avec l’ouverture prochaine de l’usine de TSMC en Arizona, est une réponse stratégique aux défis géopolitiques et industriels contemporains. Toutefois, ce projet de relocalisation comporte des défis de taille. L'insuffisance de main-d'œuvre qualifiée aux États-Unis et les différences culturelles dans les méthodes de travail pourraient freiner la montée en puissance de ces nouvelles installations.


    La fabrication de semiconducteurs, nécessitant des compétences techniques avancées, pourrait pâtir de la difficulté à recruter et former suffisamment de travailleurs compétents sur le territoire américain. En outre, les coûts de production élevés, exacerbés par des réglementations strictes et des salaires plus élevés qu’en Asie, soulèvent de nombreux doutes sur la viabilité économique à long terme de ces projets. Une inquiétude partagée par plusieurs experts.

    Par ailleurs, la dépendance croissante aux subventions publiques pour soutenir ces initiatives interroge sur leur pérennité. La capacité politique des États-Unis à maintenir ces financements sur plusieurs cycles législatifs inquiète. Si ces usines peinent à rivaliser en termes de coûts ou de rendements avec leurs homologues taïwanaises, elles risquent de devenir des projets très coûteux, vulnérables aux changements de priorités politiques et économiques.

    Si le CHIPS Act venait à disparaître, les entreprises de fabrication de puces pourraient ralentir leurs dépenses dans les programmes pour lesquels elles pensaient obtenir un financement au titre du CHIPS Act, voire annuler carrément ces projets. Ce qui est contraire à la vision du président Donald Trump.

    « Si je dirigeais une entreprise de fabrication de puces, je ne compterais pas sur le financement du CHIPS Act, même si j'avais un contrat signé, car il ne vaut clairement pas le papier sur lequel il est écrit si le NIST est éviscéré », conclut Robert Maire dans son analyse sur l'avenir du CHIPS Act.

    Source : billet de blogue

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi

    Donald Trump impose des droits de douane de 25 % sur les semi-conducteurs, ce qui pourrait être un désastre pour l'industrie technologique US, les semiconducteurs étant très délocalisés en Asie

    Le PDG d'ASML déclare que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV, afin d'échapper aux restrictions occidentales

    Biden signe un projet de loi sur la concurrence avec la Chine pour stimuler les fabricants américains de puces, les fabricants vont recevoir des milliards de dollars de subventions

  10. #230
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    Y'a que moi qui comprends rien à ce qu'il fait ou bien lui non plus ?

  11. #231
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    on parle bien du chips act, mais pas du licenciement de ceux qui doivent le mettre en oeuvre !

    Ou bien je n'ai rien compris à l'article...suis-je le seul à constater ceci ?

  12. #232
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    Citation Envoyé par azurman Voir le message
    Rien dans celui-ci ne correspond au titre de l'article.
    Ben si dans le message #229 ça parle de licenciement :
    Le CHIPS Act pourrait disparaître. Les employés du NIST chargés de sa mise en œuvre sont en période probatoire et menacés de licenciement, leur licenciement pourrait entraîner la mort par défaut du programme
    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    L'avenir du CHIPS Act reste incertain. Le programme de relance de l'industrie américaine des puces est dirigé par le NIST et une équipe d'employés récemment embauchés est chargée de sa mise en œuvre. Mais des rapports récents indiquent que la majorité du personnel de cette équipe pourrait être licenciée. S'il n'y a plus d'employés pour administrer le programme CHIPS Act, celui-ci sera mort par défaut, car il n'y aura plus personne pour certifier que les entreprises ont satisfait aux exigences, et encore moins pour octroyer les subventions. Le programme cessera donc d'exister. Cela pourrait impacter les plans des entreprises américaines de semiconducteurs.
    Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
    Le président Donald Trump est critique de la législation CHIPS Act. Il a déclaré en avril 2024 que « les États-Unis ne devraient pas donner [à Taïwan] des milliards de dollars pour construire des puces ». « Cet accord CHIPS est tellement mauvais », avait-il déclaré. Donald Trump a accusé Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des puces et s'est interrogé sur le bien-fondé de l'octroi de « milliards de dollars à des sociétés étrangères pour la production de puces ».
    (...)
    Citation Envoyé par Robert Maire
    Nous ne pensons pas que l'administration ait bien réfléchi à toutes les ramifications, étant donné que 100 % des puces d'IA sont importées de Taïwan et qu'un nombre croissant de puces d'Intel sont importées, de même que 100 % des clients d'AMD et de tous les autres clients de TSMC.
    Ce n'est pas optimal de dépendre de Taiwan. Pour les USA ce serait mieux de produire aux USA, donc il faudrait qu'un concurrent à Taiwan Semiconductor Manufacturing Company naisse aux USA.
    Si même AMD est obligé de passer par eux c'est pas top.

    La Chine et les USA pourraient se battre pour Taiwan, et démarrer la troisième guerre mondiale.

  13. #233
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    Par défaut Trump devrait bloquer le « cadeau » de Biden à la Chine en matière d'IA, affirme Microsoft
    Trump devrait bloquer le « cadeau » de Biden à la Chine en matière d'IA, affirme Microsoft :
    Si les États-Unis privent leurs « amis » de puces d'IA, la Chine gagnera la course à l'IA

    Microsoft exhorte le président Donald Trump à reconsidérer les restrictions américaines sur l'exportation de puces d'intelligence artificielle (IA), arguant que ces politiques pourraient favoriser la Chine dans la course mondiale à l'IA. Brad Smith, vice-président de Microsoft, a souligné que la règle de diffusion de l'IA, instaurée en fin de mandat par l'administration Biden, impose des limitations strictes à de nombreux pays, y compris des alliés tels qu'Israël, l'Inde et Singapour. Selon Smith, ces restrictions pourraient pousser ces nations à se tourner vers des alternatives chinoises, affaiblissant ainsi le leadership américain en matière d'IA et aggravant le déficit commercial des États-Unis.

    Depuis quelques années, les États-Unis sont engagés dans une guerre des puces avec la Chine. Washington a mis en place un ensemble de politiques strictes visant à restreindre les exportations d'équipements fabriqués sur le sol américain. Ces politiques ont mis à mal les ambitions de la Chine de se hisser au sommet dans le secteur des puces. Dans le même temps, les restrictions ont également impacté négativement les fabricants américains de semi-conducteurs.

    En octobre 2023, l'administration Biden a annoncé des mesures pour interrompre les livraisons à la Chine de puces d'intelligence artificielle plus avancées conçues par Nvidia et d'autres. Les mesures restreignent un plus large éventail de puces avancées et d'outils de fabrication de puces à un plus grand nombre de pays, dont l'Iran et la Russie, et placent les concepteurs de puces chinois Moore Thread et Biden sur une liste noire.

    Puis vers la fin de l'année 2024, des rapports ont révélé que le gouvernement des États-Unis préparait des règles plus sévères qui restreindraient la vente de puces d'IA avancées dans certaines parties du monde afin de limiter la capacité de la Chine à y accéder. Ces nouvelles règles plafonneraient les expéditions de puces d'IA vers les pays alliés de la Chine, tandis que les alliés des États-Unis ne seront pas soumis à des restrictions.

    La règle de diffusion de l'IA, annoncée peu avant la fin du mandat de Joe Biden, vise à restreindre l'accès aux puces d'IA avancées pour empêcher les entreprises chinoises de contourner les contrôles américains. Cependant, cette réglementation impose un système de licences à plusieurs niveaux pour les puces d'IA : au premier niveau, les alliés des États-Unis conservent un accès illimité aux puces américaines ; au deuxième niveau, les adversaires ne pourraient pas importer de semi-conducteurs ; et au troisième niveau, la plupart des pays seraient soumis à des restrictions sur la puissance informatique totale qu'ils obtiendraient.

    L'échelon supérieur est composé de 18 alliés des États-Unis, dont le Canada et le Royaume-Uni, et est généralement exempté de restrictions. Le niveau inférieur est soumis aux contrôles les plus stricts. Outre la Chine, que Trump considère comme un rival technologique, des alliés tels que l'Inde, Israël et la Suisse ne sont pas autorisés à recevoir les puces les plus avancées. Tous les autres pays se situent dans la catégorie intermédiaire et sont également soumis à des limites concernant la quantité de puces qu'ils peuvent acheter aux entreprises américaines sans obtenir de licence spéciale.

    Cette situation affecte plus de 100 pays et suscite des critiques de la part de l'Union européenne, de fabricants de puces comme Nvidia, et de l'industrie technologique au sens large. Les géants technologiques américains tels que Microsoft, Google et Amazon, qui dépendent fortement de ces puces pour leurs projets d'IA, pourraient être contraints de demander des autorisations spécifiques pour construire des centres de données utilisant ces technologies.


    Microsoft avertit que ces restrictions pourraient inciter les alliés des États-Unis à se tourner vers la Chine pour leurs besoins en infrastructure d'IA

    Brad Smith, président de Microsoft, a déclaré jeudi que le président américain ne devrait pas aller de l'avant avec les contrôles à l'exportation sur les puces utilisées pour former et faire fonctionner les modèles d'intelligence artificielle, car ils auraient un impact négatif sur des alliés tels qu'Israël, l'Inde et Singapour. Il a déclaré que les restrictions, annoncées dans les derniers jours de l'administration de Joe Biden et destinées à entrer en vigueur en mai, inciteraient des dizaines de pays confrontés à des plafonds sur les puces d'IA américaines à s'approvisionner auprès de la Chine.

    Ci-dessous un extrait de son billet :

    En tant qu'entreprise, nous soutenons la nécessité de protéger la sécurité nationale en empêchant les adversaires d'acquérir des technologies d'IA avancées. Certains éléments importants de la règle devraient être conservés. Par exemple, les dispositions qualitatives de la règle garantiraient que les composants de la technologie d'IA sont déployés dans des centres de données certifiés, sécurisés et de confiance. Cela permet d'éviter l'envoi de puces avancées à des entités qui ne respectent pas ces normes et contribue ainsi à réduire le risque de détournement des puces vers la Chine. De même, la règle impose à juste titre des exigences strictes à ces opérateurs de centres de données de confiance afin de les protéger contre le détournement de puces et de garantir que les services d'IA avancés ne peuvent pas être utilisés par des adversaires.

    Il existe une opportunité importante de renforcer ces dispositions, notamment en s'assurant que le département du commerce dispose des ressources nécessaires à la mise en œuvre de la règle. Cela peut contribuer à accélérer les processus d'approbation pour les entreprises et à renforcer l'application de la loi, notamment contre le détournement illégal de puces.

    Mais un problème important subsiste. En effet, la règle de Biden va au-delà de ce qui est nécessaire. Elle place de nombreux alliés et partenaires importants des États-Unis dans une catégorie de niveau 2 et impose des limites quantitatives à la capacité des entreprises technologiques américaines à construire et à développer des centres de données d'IA dans leurs pays. Cela inclut de nombreux amis américains, tels que la Suisse, la Pologne, la Grèce, Singapour, l'Inde, l'Indonésie, Israël, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite. Il s'agit de pays où nous et de nombreuses autres entreprises américaines avons d'importants centres de données.

    Ce statut de niveau 2 compromet l'une des conditions essentielles à la réussite d'une entreprise, à savoir la confiance de nos clients dans le fait qu'ils pourront nous acheter la capacité de calcul de l'IA dont ils auront besoin à l'avenir. Les clients des pays de niveau 2 craignent désormais qu'une offre insuffisante de technologies d'IA américaines critiques ne limite leurs possibilités de croissance économique.

    La conséquence involontaire de cette approche est d'encourager les pays de niveau 2 à chercher ailleurs des infrastructures et des services d'IA. Et il est évident qu'ils seront contraints de se tourner vers d'autres pays. Si elle n'est pas modifiée, la règle de diffusion deviendra un cadeau pour le secteur chinois de l'IA, qui connaît une expansion rapide.

    Tout cela intervient précisément au moment où le secteur technologique américain souhaite investir dans la capacité de calcul de l'IA à un niveau sans précédent. Les projets de notre propre entreprise en sont l'illustration. Rien que cette année, Microsoft dépensera 80 milliards de dollars pour construire des infrastructures d'IA dans le monde entier, dont plus de la moitié sur le sol américain. La grande majorité de notre puissance de calcul restera donc aux États-Unis.

    Mais notre capacité à continuer à croître et à investir à ce niveau, y compris aux États-Unis, dépend en grande partie de l'exportation de nos services technologiques. Cela nécessite la mise en place d'une infrastructure d'IA dans d'autres pays, afin que les entreprises et les consommateurs locaux puissent accéder aux services d'IA et les utiliser avec une faible latence. Ironiquement, la règle de diffusion décourage ce qui devrait être considéré comme une opportunité économique américaine, à savoir l'exportation de puces et de services technologiques de premier plan.

    L'impact potentiellement négatif sur la croissance économique américaine ne s'arrête pas là. Alors que le secteur technologique investit des milliards de dollars dans la construction de centres de données dans le monde entier, nous développons des chaînes d'approvisionnement mondiales qui associent des fournisseurs internationaux et américains de produits manufacturés plus traditionnels. J'ai pu le constater de visu lorsque je me suis rendu à Varsovie la semaine dernière pour annoncer, avec le Premier ministre Donald Tusk, une expansion de 700 millions de dollars de l'infrastructure du centre de données de Microsoft en Pologne. Parmi les bénéficiaires, on trouve des travailleurs américains qui fabriquent des générateurs électriques de pointe dans l'Indiana, afin qu'ils puissent être expédiés en Pologne.

    L'ironie ne pourrait être plus claire. Au moment même où l'administration Trump presse l'Europe d'acheter davantage de produits américains, la règle de diffusion de Biden laisse les dirigeants de partenaires comme la Pologne se demander pourquoi ils ont été relégués à un statut de niveau 2 et à une capacité incertaine d'acheter davantage de puces d'IA américaines à l'avenir.

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    Les experts sont d'accord avec Microsoft

    Pour Microsoft, la règle pourrait menacer ses activités dans des pays comme la Pologne, où Smith a confirmé qu'il venait de conclure un accord de 700 millions de dollars pour étendre l'infrastructure des centres de données de Microsoft. Dans le monde entier, Microsoft prévoit d'investir 80 milliards de dollars dans la construction d'infrastructures d'IA rien qu'en 2025, à l'instar de nombreuses autres entreprises technologiques qui s'engagent à des niveaux d'investissement « sans précédent » dans l'IA afin de maintenir les États-Unis en tête de la course à l'IA.

    Microsoft veut clairement s'assurer que ces plans ne seront pas perturbés si les alliés ne peuvent même pas accéder facilement aux versions les plus anciennes des puces d'IA avancées fabriquées aux États-Unis. L'institut Brookings, une organisation non partisane à but non lucratif, a analysé la règle en janvier et a clairement résumé la tension qui a poussé Microsoft à s'y opposer, en déclarant :

    « Le gouvernement américain soumettra les quelque 150 pays de niveau intermédiaire à une pénurie artificielle de puces informatiques avancées fournies par les États-Unis, puis désignera un petit groupe d'entreprises américaines pour distribuer un nombre limité de ces puces à des entités concentrées dans quelques-uns de ces pays ».

    Les critiques ont suggéré que les startups auront du mal à se conformer à la règle sur l'IA et pourraient même devoir payer plus cher pour les puces avancées que les grandes entreprises, qui sont plus susceptibles de bénéficier d'une certaine indulgence. À bien des égards, la règle « sape » également d'autres priorités de Trump, telles que la réduction du déficit national et la promotion des États-Unis en tant que leader mondial de l'IA, a déclaré Smith. Si la règle entre en vigueur sans modification, a averti Smith, Trump risque de faire perdre aux États-Unis la course mondiale à l'IA en donnant à la Chine un « avantage stratégique pour diffuser au fil du temps sa propre technologie d'IA, faisant écho à son ascension rapide dans le domaine des télécommunications 5G il y a dix ans ».

    Il est important de noter que l'Institut Brookings a fait remarquer que les pays largement exclus des puces américaines ne risquaient pas seulement d'étouffer leurs propres progrès en matière d'IA, mais aussi « leurs efforts plus larges pour faire progresser leur infrastructure informatique de manière plus générale, avec des impacts qui se répercuteront sur presque tous les secteurs de la société. » En raison des risques d'aliénation d'une grande partie du monde en restreignant leur accès aux technologies informatiques, le Brookings Institute a insisté sur le fait « qu'une bien meilleure approche consisterait à mettre la règle en veilleuse » plutôt que de la réviser.

    « Des pays comme le Brésil, l'Inde, Israël et les Émirats arabes unis sont tout à fait capables d'accroître les investissements visant à trouver de nouveaux moyens d'accéder à une capacité de calcul accrue », a déclaré l'Institut Brookings. « Empêcher les entreprises des pays de taille moyenne de s'appuyer sur les États-Unis pour fournir des puces informatiques est un moyen infaillible de les pousser à construire des alliances non américaines qui incluent des liens technologiques plus forts avec la Chine ».

    Le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un organisme bipartisan de recherche politique à but non lucratif, a estimé que cette règle pourrait également compliquer le paysage mondial de l'IA d'une manière que les États-Unis n'ont peut-être pas anticipée. Cela pourrait « susciter du ressentiment, et non de la coopération » dans les pays de niveau 2 qui seront probablement « irrités par le fait que leurs ambitions en matière d'IA dépendent de la bonne volonté de Washington et qu'ils sont délibérément maintenus à une génération de la frontière », a écrit le CSIS. De plus, cela pourrait inciter les pays de niveau 2 à développer davantage d'IA à source ouverte, comme DeepSeek, ce qui pourrait mettre en péril le leadership mondial des États-Unis en matière d'IA, a suggéré le CSIS.

    « Ironiquement, le cadre de diffusion de l'IA, destiné à verrouiller l'avantage américain, pourrait au contraire favoriser le résultat même qu'il cherchait à prévenir - une pile d'IA alternative et un développement open-source accru où la Chine, en tant que contributeur le plus prolifique, émerge en tant que leader de facto », a rapporté le CSIS.

    Sources : Microsoft, Brooking Institute, CSIS

    Et vous ?

    Les restrictions américaines sur l'exportation des puces d’IA risquent-elles de nuire davantage aux alliés des États-Unis qu’à la Chine elle-même ?

    Quel impact ces restrictions pourraient-elles avoir sur la compétitivité des entreprises américaines à long terme ?

    Comment les États-Unis pourraient-ils limiter l’accès de la Chine aux technologies avancées sans pénaliser leurs alliés ?

    Plutôt que des restrictions, les États-Unis devraient-ils investir davantage dans le renforcement de la coopération technologique avec leurs alliés ?
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  14. #234
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    Trump est une formidable opportunité pour l'Europe d'enfin prendre son destin en main.

    J’espère y voir un renforcement de l'autonomie en europe des usa et une concurrence mondial bien plus forte en innovation technologique entre la chine et les usa. L'europe n'aura qu'a prendre le meilleur rapport qualité/prix.
    Trump après la rencontre avec zelensky vient d'offrir a l'europe la possibilité enfin de s'armer toute seul, la france fait de belle arme de qualités, j'espere que l'ue va arrêter d'acheter des f35 et autres armes usa.

    pour les semi conducteurs, la dépendance sera encore forte plusieurs décennies.
    pour le software, ca peut aller bien plus vite par contre, se débarrasser de windows, google, des clouds américains...etc peut être fait assez rapidement.
    la chine prouve d'ailleurs que l'on peut facilement se passer du software américain, ils ont leurs propre gafam et pour les utiliser quotidiennement, ils sont d'aussi bonne qualité que les américains.


    je n'utilise plus par exemple amazon, boeing, google search depuis des années perso sans probleme et sans frustration.


    quand aux puces ia, pas besoin de gpu compliqué a développer, les puces spécialisé bien plus efficace que les gpu beaucoup d'entreprise savent en faire, l'ue a des entreprises capable de concevoir ces accélérateurs (le français Kalray par exemple).
    faire un cloud européen de qualité à la azure/aws c'est aussi assez facile de le faire en moins 10ans. Rien d'insurmontable en tous cas.

  15. #235
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    Par défaut L’administration Trump réduit le personnel du programme CHIPS qui se déleste de 60 employés sur 140
    L’administration Trump réduit drastiquement le personnel du programme CHIPS qui se déleste de 60 employés sur 140,
    parmi ceux censés gérer les milliards de dollars de subventions pour la fabrication de puces

    Une vague de licenciements a frappé le Bureau du programme CHIPS des États-Unis, avec le départ de 60 employés, représentant environ deux cinquièmes de son effectif total. Cette mesure s'inscrit dans une série de réductions de personnel au sein du Département du Commerce, affectant notamment l'équipe chargée de gérer les 52 milliards de dollars de subventions destinées à la fabrication de semi-conducteurs, prévues par la loi CHIPS. Au total, environ un tiers du personnel de cette division a été licencié, soit environ 40 employés. À ceux-là, il faut rajouter les 20 employés qui avaient déjà accepté de démissionner la semaine dernière.

    Contexte

    Ces licenciements font partie d'une restructuration plus large de l'administration fédérale sous la présidence de Donald Trump, visant à réduire la taille du gouvernement. Des milliers de travailleurs fédéraux ont été licenciés dans diverses agences, notamment au sein du Département de l'Éducation, du Bureau de la Gestion du Personnel et du Département des Anciens Combattants.

    Le National Institute of Standards and Technology (NIST), responsable de la mise en œuvre des investissements dans les semi-conducteurs, a également été touché, avec des plans de suppression d'environ 500 postes, ce qui pourrait entraver l'administration des fonds prévus par la loi CHIPS.

    La position de Donald Trump face au CHIPS Act

    La loi CHIPS, adoptée en 2022 sous l'administration Biden, vise à renforcer la production nationale de semi-conducteurs en accordant des subventions et des prêts aux entreprises du secteur. Cependant, l'administration Trump a exprimé des réserves quant à certaines conditions de ces subventions, notamment l'obligation pour les bénéficiaires d'utiliser une main-d'œuvre syndiquée et de fournir des services de garde d'enfants abordables pour les travailleurs des usines. Des discussions sont en cours pour renégocier certains accords, ce qui pourrait retarder la distribution des fonds.

    « Le bureau du programme CHIPS nous a indiqué que certaines conditions qui ne s'alignent pas sur les décrets et politiques du président (Donald) Trump sont désormais en cours d'examen pour tous les accords de financement direct du CHIPS », a déclaré Leah Peng, porte-parole de GlobalWafers, dans un communiqué à la mi-février.

    L'entreprise taïwanaise GlobalWafers, qui a déclaré ne pas avoir été informée directement par Washington d'une quelconque modification des conditions ou des modalités d'octroi de ses subventions, devrait recevoir 406 millions de dollars de subventions du gouvernement américain pour des projets au Texas et dans le Missouri. Pour l'instant, l'entreprise ne recevra des subventions qu'une fois qu'elle aura atteint des étapes spécifiques, plus tard en 2025.

    Les accords conclus avec chaque bénéficiaire prévoient des conditions et des étapes distinctes.

    Quatre sources au fait des discussions ont déclaré à Reuters que la Maison-Blanche était préoccupée par bon nombre des conditions qui sous-tendent les 39 milliards de dollars de subventions à l'industrie prévues par la loi sur les puces et la science.

    Celles-ci comprennent des clauses supplémentaires, notamment des exigences ajoutées aux contrats par l'administration du président Joe Biden, y compris l'obligation pour les bénéficiaires d'utiliser de la main-d'œuvre syndiquée pour construire les usines et de contribuer à fournir des services de garde d'enfants abordables pour les travailleurs de l'usine.

    Le président Donald Trump est critique de la législation CHIPS Act. Il a déclaré en avril 2024 que « les États-Unis ne devraient pas donner [à Taïwan] des milliards de dollars pour construire des puces ». « Cet accord CHIPS est tellement mauvais », avait-il déclaré. Donald Trump a accusé Taïwan d'avoir avalé l'industrie américaine des puces et s'est interrogé sur le bien-fondé de l'octroi de « milliards de dollars à des sociétés étrangères pour la production de puces ».


    Les deux cinquièmes du personnel du bureau du CHIPS Act licenciés

    Le bureau du gouvernement américain responsable d'un important programme de subvention des puces, d'une valeur de 52 milliards de dollars, a perdu environ deux cinquièmes de son personnel, alors que le président Donald Trump réduit les effectifs fédéraux.

    La réduction comprend environ 20 employés qui ont accepté une démission différée volontaire et ont quitté le bureau du programme des puces la semaine dernière. Par ailleurs, une quarantaine d'employés sont considérés comme étant en période d'essai ont été licenciées lundi. Les employés en période d'essai sont ceux qui ont commencé leur travail, y compris les promotions, au cours de l'année ou des deux années précédentes.

    Ces licenciements risquent d'entraver la mise en œuvre du Chips and Science Act, une loi bipartisane signée par le président Joe Biden en 2022. Conçu pour relancer la fabrication nationale de puces après des décennies de délocalisation de la production vers l'Asie, le programme prévoit 39 milliards de dollars de subventions à des entreprises telles que Taiwan Semiconductor Manufacturing Co. et Intel Corp. ainsi que 11 milliards de dollars pour la recherche et le développement. Il a suscité plus de 400 milliards de dollars d'investissements privés promis, y compris des dépenses dans des usines de fabrication de puces et des projets liés à la chaîne d'approvisionnement.


    Trump annonce le plan de TSMC visant à investir 100 milliards de dollars dans l'industrie américaine des puces

    Le secrétaire au commerce Howard Lutnick, ancien directeur général de Cantor Fitzgerald LP, n'a pas exprimé d'intentions claires concernant le Chips Act. Mais dans ses remarques de lundi, il a laissé entendre que l'approche de la législation n'a pas généré le type de gains que Trump est prêt à obtenir avec les droits de douane.

    Lutnick s'est exprimé lors de l'annonce par la Maison Blanche du plan de TSMC visant à investir 100 milliards de dollars supplémentaires dans l'industrie américaine. Avec le Chips Act, les États-Unis ont accordé une subvention de 6 milliards de dollars à TSMC et se sont engagés à investir 65 milliards de dollars, a-t-il expliqué. « L'Amérique a donc donné à TSMC 10 % de l'argent pour qu'il construise ici », a déclaré Lutnick lors de l'événement. « Et maintenant, vous voyez le pouvoir de la présidence de Donald Trump parce que TSMC, le plus grand fabricant de puces au monde, vient en Amérique avec un investissement de 100 milliards de dollars. Et, bien sûr, cela est soutenu par le fait qu'ils peuvent venir ici parce qu'ils peuvent éviter de payer des droits de douane. »

    L'administration précédente a créé un bureau d'environ 140 personnes pour superviser les dépenses de fabrication du Chips Act, en plus du personnel responsable du financement de la R&D. Ces fonctionnaires ont alloué la grande majorité des incitations aux usines avant que Biden ne quitte ses fonctions, mais seule une petite partie de cet argent a effectivement été mise en œuvre. Dans le cadre des contrats négociés, les entreprises reçoivent des paiements lorsqu'elles atteignent les étapes de construction et de production.


    Pas d'impact majeur

    Les réductions de personnel, bien qu'importantes, ne sont pas aussi profondes que certaines personnes au sein du gouvernement et de l'industrie des puces électroniques l'avaient prévu. En particulier, elles n'auront pas d'impact majeur sur les équipes chargées de négocier avec les entreprises et d'évaluer leurs progrès par rapport aux objectifs contractuels, a déclaré une personne au fait du dossier. Lors de récentes réunions avec Lutnick, les dirigeants du bureau des puces ont insisté sur la nécessité de ne pas réduire les effectifs de ces services.

    Mais on ne sait pas encore comment le bureau procédera pour toute une série d'autres questions, y compris l'exécution des contrats de fabrication axés sur des projets de chaîne d'approvisionnement plus modestes. Le bureau a reçu des candidatures pour le programme de 500 millions de dollars, mais n'a pas encore annoncé de lauréats.

    Les questions posées par Lutnick au personnel en place ont porté sur la justification des décisions d'attribution, ainsi que sur l'autorité légale du gouvernement à récupérer l'argent qui a été déboursé. Lutnick s'intéresse tout particulièrement aux règles limitant l'expansion des entreprises lauréates du Chips Act en Chine, selon ces mêmes personnes.

    Le personnel du programme, quant à lui, a préparé une liste d'amendements potentiels - à la fois au processus de demande de financement et aux termes du contrat - qui permettraient à Lutnick de revendiquer une victoire pour l'administration sans causer de perturbations majeures, selon deux personnes. Il pourrait s'agir, par exemple, de supprimer les clauses encourageant les contrats syndicaux, ou d'exiger la mise en place de services de garde d'enfants dans les grandes installations, ce que de nombreuses entreprises ont prévu de faire de manière indépendante.

    Nom : trump.png
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    Conclusion

    Ces développements suscitent des inquiétudes quant à l'avenir de la loi CHIPS et à l'impact potentiel sur l'industrie des semi-conducteurs. Les réductions de personnel au sein des agences clés pourraient ralentir la mise en œuvre des subventions, tandis que les modifications proposées aux conditions des subventions et les nouveaux tarifs pourraient dissuader les investissements dans la fabrication nationale de puces. Ces incertitudes surviennent à un moment où les États-Unis cherchent à renforcer leur position dans la chaîne d'approvisionnement mondiale des semi-conducteurs, essentielle pour diverses industries, de l'automobile à l'intelligence artificielle.

    Sources : vidéos dans le texte

    Et vous ?

    Quels pourraient être les véritables objectifs derrière ces licenciements ? S’agit-il uniquement d’une réduction budgétaire ou d’une volonté de remodeler la politique industrielle des semi-conducteurs ?

    Quels risques ces suppressions de postes font-elles peser sur l’exécution du programme CHIPS et la compétitivité des États-Unis en matière de semi-conducteurs ?

    Comment ces licenciements s’inscrivent-ils dans la stratégie économique plus large de l’administration Trump ?

    Si la mise en œuvre du programme CHIPS est ralentie, quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur la production nationale de semi-conducteurs ?

    La loi CHIPS pourrait-elle être modifiée sous l’administration Trump pour favoriser une approche différente, comme des incitations fiscales au lieu de subventions ?

    Dans quelle mesure ces changements risquent-ils de détourner les investisseurs étrangers ou de freiner les entreprises américaines déjà engagées dans le programme ?

    Voir aussi :

    CHIPS Act : les subventions US dans l'industrie des semi-conducteurs ont provoqué un boom inattendu des investissements, les fabricants de puces ont injecté 327 Mds $, multipliant par 15 leurs investissements

    Les fabricants de puces se précipitent pour obtenir des fonds au titre du CHIPS Act avant que Joe Biden ne se retire. Voici la liste de ceux qui ont finalisé leur projet jusqu'à présent
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  16. #236
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    Par défaut TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis
    Le géant taïwanais des puces TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis, alors que Trump menace d'imposer des droits de douane.

    Le géant taïwanais des puces TSMC va investir 100 milliards de dollars pour construire cinq nouvelles usines en Arizona, aux États-Unis, alors que Trump menace d'imposer des droits de douane. « Les puces d'IA les plus puissantes du monde seront fabriquées en Amérique », a déclaré Trump.

    Le géant taïwanais des puces informatiques TSMC s'est engagé à investir 100 milliards de dollars pour stimuler la production aux États-Unis dans le cadre d'un projet quadriennal annoncé aux côtés du président américain Donald Trump. TSMC, qui fournit des puces puissantes nécessaires à l'intelligence artificielle à de grandes entreprises telles qu'Apple et Nvidia, construira cinq nouvelles usines en Arizona dans le cadre de cet accord.

    L'entreprise a déjà affecté 65 milliards de dollars à la construction de trois usines dans cet État, dont la première avait été ouverte fin 2024. Alimentée en énergie solaire et affichant des rendements déjà prometteurs, cette usine marque une avancée stratégique dans la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, tout en répondant aux besoins de grandes entreprises américaines comme Apple et Nvidia. Avec l’ajout de nouvelles installations prévues pour 2028 et au-delà, le projet ambitionne de placer les États-Unis au cœur de l’innovation technologique mondiale.

    La décision de la plus grande société de semi-conducteurs au monde intervient alors que Trump menace d'imposer des droits de douane élevés sur les puces électroniques et d'autres produits clés, tout en cherchant à obtenir de meilleurs accords pour l'économie américaine. Dans les jours qui ont précédé l'annonce de TSMC, Trump a évoqué la possibilité d'imposer des droits de douane de "25 % et plus" sur les puces.


    Donald Trump a déclaré que les projets de TSMC créeraient "plusieurs milliers" d'emplois bien rémunérés et a qualifié la production de puces d'IA aux États-Unis de "question de sécurité économique" pour le pays. "Les puces d'IA les plus puissantes du monde seront fabriquées ici même, en Amérique", a déclaré Trump lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche avec le PDG de TSMC, CC Wei. Wei a précisé que les cinq nouvelles usines comprendraient trois sites de fabrication de puces et deux sites d'emballage.

    "Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de rencontrer le président et nous sommes impatients de discuter de notre vision commune de l'innovation et de la croissance dans l'industrie des semi-conducteurs, ainsi que d'explorer les moyens de soutenir le secteur technologique avec nos clients", a déclaré TSMC dans un communiqué à l'occasion de cette annonce.

    Cette annonce de TSMC intervient après que des informations ont été révélé sur un accord de partenariat en OpenAI et TSMC, pour développer la première génération de puces d'intelligence artificielle de l'éditeur de ChatGPT. L'entreprise technologique s'efforce de réduire sa dépendance à l'égard de Nvidia et devrait finaliser la conception de son silicium dans les mois à venir.


    Les investissements dans les semi-conducteurs augmentent malgré les risques de droit de douane

    Les autorités américaines ont cherché à relancer la production nationale de puces dans un contexte de tensions croissantes avec la Chine. L'année dernière, le département du commerce, sous la direction du président Biden, a dévoilé des subventions d'un montant de 6,6 milliards de dollars pour soutenir les efforts de production de TSMC à Phoenix.

    En 2022, le Congrès a adopté le CHIPS and Science Act, qui prévoit 52,7 milliards de dollars de subventions fédérales pour la recherche et la production de puces électroniques. Mais Donald Trump a critiqué cette loi, ce qui rend son avenir incertain. Le fournisseur de puces Nvidia a reconnu que les droits de douane imposés par Trump et la mise en œuvre potentielle de nouveaux contrôles des exportations de puces informatiques constituaient "une petite inconnue" pour le secteur.

    TSMC est le dernier en date des géants de la technologie qui ont annoncé d'importants investissements à long terme dans l'économie américaine depuis l'entrée en fonction de Trump en janvier. Une semaine avant cette annonce, Apple s'était engagé à investir plus de 500 milliards de dollars dans l'économie américaine et à embaucher 20 000 nouveaux employés dans le cadre de son "plus grand engagement de dépenses jamais réalisé".

    Les projets du fabricant de l'iPhone comprennent une nouvelle usine de fabrication à Houston et une académie de fabrication à Détroit. L'annonce d'Apple est intervenue peu après que Trump a rencontré le PDG Tim Cook à la Maison-Blanche. Le président a déclaré qu'Apple transférait davantage de production aux États-Unis en partie parce qu'elle "ne veut pas être soumise aux droits de douane".

    Quelques semaines plus tôt, Trump était aux côtés de Sam Altman, PDG d'OpenAI, de Larry Ellison, président exécutif d'Oracle, et de Masayoshi Son, PDG de Softbank, pour dévoiler le projet "Stargate", d'une valeur de 500 milliards de dollars, une coentreprise visant à construire aux États-Unis des centres de données et d'autres infrastructures nécessaires à l'intelligence artificielle de pointe.

    Et vous ?

    Pensez-vous que cet accord est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Il est peu probable que Trump soutienne TSMC dans la gestion des usines d'Intel. Trump s'oppose à ce que les usines de puces américaines d'Intel soient gérées par une société étrangère

    Donald Trump impose des droits de douane de 25 % sur les semi-conducteurs, ce qui pourrait être un désastre pour l'industrie technologique US. Les semi-conducteurs étant très délocalisés en Asie

    La controverse TSMC : Donald Trump estime que Taïwan devrait payer pour sa défense, évoquant son industrie de semi-conducteurs. Des commentaires qui ont fait chuter le cours de l'action de TSMC
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  17. #237
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    Excellente nouvelle pour les américains, et c'est peut être la cause de l'annulation du chips act.

  18. #238
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    Par défaut Donald Trump demande la suppression du Chips Act et la réorientation des fonds vers la dette nationale
    Donald Trump demande la suppression du Chips Act et la réorientation des fonds vers la dette nationale : "Votre Chips Act est une chose horrible. Ils prennent notre argent et ne le dépensent pas"

    Le président américain Donald Trump appelle à mettre fin au programme Chips Act qui prévoyait des subventions de 52 milliards de dollars à l'industrie des semi-conducteurs. Il a déclaré au président du Congrès américain : "Votre loi sur les puces est une chose horrible, horrible." Trump a demandé à se débarrasser de cette loi et d'utiliser "tout ce qui reste" pour "réduire la dette ou pour toute autre raison".

    Donald Trump veut mettre fin au Chips Act, la loi bipartisane de 2022 qui distribue 52,7 milliards de dollars de subventions pour aider à ramener la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis. Le président souhaite utiliser cet argent pour rembourser la dette nationale. Pour rappel, c'est l'ancien président Joe Biden lui-même qui a incité le Congrès américain à adopter le CHIPS Act. Il avait notamment déclaré : "Ce serait l'un des plus gros investissements dans la fabrication de l'histoire américaine. Et tout ce qu'ils attendent, c'est que vous adoptiez ce projet de loi. Envoyez-le à mon bureau. Je le signerai".

    Ce n'est pas la première attaque de Donald Trump au Chips Act. Récemment, une vague de licenciements a frappé le Bureau du programme CHIPS des États-Unis, avec le départ de 60 employés, représentant environ deux cinquièmes de son effectif total. Au total, environ un tiers du personnel de cette division a été licencié, soit environ 40 employés. À ceux-là, il faut rajouter les 20 employés qui avaient déjà accepté de démissionner.

    Lors de son premier discours devant une session conjointe du Congrès depuis son retour à la présidence, Donald Trump a fustigé le Chips Act. "Votre Chips Act est une chose horrible, horrible. Nous donnons des centaines de milliards de dollars et cela ne veut rien dire. Ils prennent notre argent et ne le dépensent pas", a déclaré Trump. "Vous devriez vous débarrasser du Chips Act et tout ce qui reste, Monsieur le Président, vous devriez l'utiliser pour réduire la dette."

    Selon le département du Trésor, la dette fédérale américaine s'élève à plus de 36 200 milliards de dollars, soit 123 % du revenu national du pays en 2024 Trump a suggéré que les entreprises manufacturières seraient incitées à construire des installations aux États-Unis afin d'éviter les nouveaux droits de douane qu'il a introduits. "Nous n'avons pas besoin de leur donner de l'argent", a déclaré Trump.


    Récemment, le géant des puces TSMC a annoncé qu'il augmentait ses investissements dans la fabrication de puces aux États-Unis de 100 milliards de dollars supplémentaires, ce qui porte le total à 165 milliards de dollars. Le secrétaire au commerce, Howard Lutnick, a déclaré que les droits de douane imposés par Trump avaient rendu les États-Unis plus attrayants pour les entreprises étrangères qui cherchaient des sites pour construire des usines.

    La subvention de 6,6 milliards de dollars accordée à TSMC dans le cadre du US Chips Act a été finalisée en novembre dernier. Lutnick a déclaré que le gouvernement ne prévoyait pas d'accorder de nouvelles subventions à TSMC, bien que l'entreprise puisse bénéficier d'un crédit d'impôt de 25 % sur les investissements dans le secteur manufacturier. La société a déclaré le mois dernier qu'elle avait déjà reçu 1,5 milliard de dollars de ce crédit.

    Jusqu'à présent, le Chips Act a annoncé l'octroi d'environ 32,5 milliards de dollars de subventions et jusqu'à 5,5 milliards de dollars de prêts à 32 entreprises dans le cadre de 48 projets dans 23 États. Outre TSMC, les principaux bénéficiaires sont Intel (8,5 milliards de dollars), Samsung (6,4 milliards de dollars), Micron (6,1 milliards de dollars) et GlobalFoundries (1,5 milliard de dollars).

    Certains membres du gouvernement ont exprimé leur inquiétude quant aux projets de Trump, notamment la gouverneure de l'État de New York, Kathy Hochul, qui a déclaré que la loi sur les puces "est la raison pour laquelle Micron apporte 100 milliards de dollars et 50 000 emplois au centre de l'État de New York. Trump vient de dire qu'il voulait s'en débarrasser."

    Le représentant Greg Stanton a déclaré que les propos de Trump étaient une "attaque directe contre l'industrie des semi-conducteurs de l'Arizona et les dizaines de milliers de travailleurs de l'Arizona". Le Chips (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors) and Science Act a été promulgué en août 2022 dans le but de stimuler la fabrication nationale de semi-conducteurs, la recherche et le développement. Il s'agit d'une réponse à la crise mondiale des puces qui a frappé pendant la pandémie, ainsi qu'à la menace persistante de la Chine à l'encontre de Taïwan, qui produit environ 90 % des semi-conducteurs les plus avancés au monde

    Les 52,7 milliards de dollars que la loi finance pour soutenir l'industrie des semi-conducteurs se présentent sous la forme de 39 milliards de dollars d'incitations à la fabrication, y compris des subventions et des prêts, et de 13,2 milliards de dollars pour la recherche et le développement.

    Malgré cela, Donald Trump pense qu'il est donc préférable d'acheter des cryptomonnaies plutôt que de subventionner des usines. Il a récemment annoncé la création d'une "réserve stratégique de cryptomonnaies" qui comprendra le bitcoin, l'éther, le XRP, le jeton SOL de Solana et l'ADA de Cardano. Il a notamment affirmé : "Une réserve de crypto-monnaie américaine élèvera cette industrie critique après des années d'attaques corrompues par l'administration Biden. Je veillerai à ce que les États-Unis soient la capitale mondiale des cryptomonnaies"


    Et vous ?

    Pensez-vous que ces déclarations de Donald Trump sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Le CHIPS Act pourrait disparaître. Les employés du NIST chargés de sa mise en œuvre sont en période probatoire et menacés de licenciement. Leur licenciement pourrait entraîner la mort par défaut du programme

    Les fabricants de puces se précipitent pour obtenir des fonds au titre du CHIPS Act avant que Joe Biden ne se retire. Voici la liste de ceux qui ont finalisé leur projet jusqu'à présent

    Elon Musk qualifie la dette américaine de "terrifiante", il n'est donc pas surprenant de voir l'administration Trump se tourner vers les cryptomonnaies et soutenir les réformes des cryptomonnaies
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  19. #239
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    Si ils le laissent faire, ce type qui ressemble plus à un agent russe qu'autre chose va mettre les USA à genoux tant moralement qu'économiquement... ;-(

  20. #240
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    Par défaut L'innovation technologique aux États-Unis risque de stagner si Donald Trump met fin au CHIPS Act
    Trump tente de mettre fin au CHIPS Act et la Chine se positionne pour recruter les meilleurs scientifiques américains
    l'innovation technologique aux États-Unis risque de stagner si le CHIPS Act est abrogé

    Le président américain Donald Trump a demandé au Congrès d'abroger la loi « CHIPS and Science Act ». Cette loi prévoit une enveloppe de 280 milliards de dollars pour subventionner la fabrication de puces aux États-Unis et placer le pays à la pointe de la recherche et de l'innovation. Mais Donald Trump s'oppose à cette idée et préfère punir les entreprises qui importent des puces en imposant des droits de douane de 25 % ou plus. Les analystes affirment que l'innovation technologique aux États-Unis risque de stagner si le CHIPS Act est abrogé. Au même moment, la Chine se positionne pour recruter les talents américains dans le domaine des puces.

    Donald Trump demande aux législateurs de mettre fin au programme CHIPS Act

    Lors de son récent discours devant le Congrès, Donald Trump a appelé les législateurs à abroger la loi bipartisane « CHIPS and Science Act » votée sous son prédécesseur Joe Bien. La loi vise à accroître significativement la fabrication de semiconducteurs aux États-Unis et à faire du pays le leader mondial en matière de recherche et d'innovation. Pour cela, elle prévoit de subventionner la construction d'usines de fabrication de puces et d'autres types d'installations.

    Concrètement, la loi alloue 52,7 milliards de dollars à la recherche sur les semiconducteurs, à la fabrication et au développement de la main-d'œuvre aux États-Unis. Elle est perçue comme l'une des principales réalisations en matière de législation de la présidence Biden. Plusieurs entreprises en ont déjà bénéficié.


    Donald Trump est un critique virulent du CHIPS Act depuis son adoption en juillet 2022. Selon lui, cette loi est tout simplement « horrible ». « Vous devriez vous débarrasser du CHIPS Act, et tout ce qui reste, Monsieur le Président, vous devriez l'utiliser pour réduire la dette », a-t-il déclaré devant le Congrès.

    Donald Trump accuse les bénéficiaires du CHIPS Act de prendre des centaines de milliardaires de dollars du contribuable américain et de ne pas dépenser cet argent pour réaliser les projets initialement prévus. Il propose que le CHIPS Act soit abrogé et que son enveloppe soit réorientée vers la dette nationale.

    « Votre CHIPS Act est une chose horrible, horrible. Nous donnons des centaines de milliards de dollars et cela ne sert à rien. Ils prennent notre argent et ne le dépensent pas », a déclaré Donald Trump. Pour contraindre les entreprises à installer des usines et à fabriquer leurs puces aux États-Unis, il veut miser sur les droits de douane. Il a menacé d'imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations de semiconducteurs dès le 2 avril 2025.

    Mais les analystes de Forrester Research mettent en garde contre les répercussions de ces droits de douane et des représailles potentielles. La Consumer Technology Association estime que les prix des ordinateurs portables et des tablettes pourraient augmenter de 68 %, ceux des consoles de 58 %, ceux des écrans de 48 % et ceux des smartphones de 40 % pour les Américains, ce qui pourrait ralentir la croissance économique aux États-Unis et ailleurs.

    Ainsi, les droits de douane posent un défi majeur pour l'innovation et la compétitivité du secteur technologique aux États-Unis. Une stratégie économique plus équilibrée, favorisant à la fois la production locale et l'accès abordable aux nouvelles technologies, semble indispensable pour éviter de telles perturbations.

    Fin du CHIPS Act : les potentielles implications pour l'innovation et la recherche

    Le programme CHIPS Act ne se contente pas d'accorder des subventions pour attirer les fabricants de semiconducteurs aux États-Unis. Pour la première fois depuis des décennies, la loi a créé une nouvelle branche de la National Science Foundation (NSF), la direction de la technologie, de l'innovation et des partenariats (TIP), qui ne fonctionne comme aucune autre partie de la NSF et dont l'existence semble aujourd'hui menacée par l'administration Trump.

    La TIP est chargée de faire passer les idées les plus audacieuses du pays de la recherche fondamentale aux applications concrètes le plus rapidement possible afin de rendre les États-Unis aussi compétitifs que possible. La TIP contribue à faire avancer toutes les recherches de la NSF et est censée garantir le leadership des États-Unis dans les technologies de pointe, dont l'IA, la 6G, les biotechnologies, l'informatique quantique, la fabrication de pointe, etc.


    Il a fallu des années pour que la TIP soit prête à enclencher le processus d'accélération de l'innovation technologique aux États-Unis. Sans lui, Donald Trump risquerait de faire reculer les États-Unis à un moment où des concurrents comme la Chine prennent de l'avance et courtisent les scientifiques américains.

    « Imaginez notre situation dans deux ans et celle de la Chine dans deux ans en matière d'informatique quantique, de semiconducteurs ou d'IA », a déclaré un initié de la TIP sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, l'IA chinoise DeepSeek est un indicateur de la rapidité avec laquelle le leadership technologique peut changer sur les marchés mondiaux. Il a déclaré : « nous allons nous faire assassiner si la Chine établit la norme en matière de 6G ou d'IA ».

    Joe Biden a alloué 20 milliards de dollars au lancement de la TIP par le biais du CHIPS Act afin d'accélérer le développement technologique, non seulement dans les grandes entreprises, mais également dans les petites structures de recherche à travers les États-Unis. Mais dès que le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) d'Elon Musk a commencé à opérer des coupes dans la NSF cette année, c'est la TIP qui a été le plus durement touché.

    En février 2025, le DOGE a complètement désorganisé la NSF en imposant des coupes arbitraires dans les effectifs en période probatoire, principalement de jeunes scientifiques, dont certains. Toutes ces réductions ont été jugées illégales et finalement annulées au début du mois de mars par décision de justice, après des semaines de chaos internes qui auraient bloqué ou menacé de retarder certaines des recherches les plus prioritaires pour les États-Unis.

    Le 3 mars 2025, la NSF a envoyé un courriel à tous les travailleurs pour confirmer que tous les travailleurs en période d'essai seraient réintégrés « immédiatement ». Mais le mal est peut-être déjà fait, car on ne sait pas exactement combien de travailleurs ont l'intention de revenir dans les bureaux de la NSF.

    La Chine tenterait de recruter les talents américains dans le domaine des puces

    Au début du mois, six associations scientifiques et de recherche ont écrit au Congrès pour lui demander de protéger le secteur américain de la recherche. Ces associations se décrivent comme des organisations de premier plan représentant plus de 305 000 personnes travaillant dans les domaines de l'informatique, des technologies de l'information et de l'innovation technique dans l'industrie, le monde universitaire et le gouvernement des États-Unis.

    Ces groupes ont averti que le gel des financements et les réductions de personnel à la NSF et dans d'autres agences fédérales ont provoqué des perturbations et de l'incertitude et menacent de conséquences négatives durables pour la compétitivité, la sécurité nationale et la prospérité économique des États-Unis.


    D'autres sources du secteur industriel ont déclaré que les réductions arbitraires qui touchent en grande partie les plus jeunes scientifiques de la NSF menacent de perturber une génération de chercheurs qui envisageaient de longues carrières pour faire progresser la technologie américaine.

    Ces chercheurs risquent désormais d'être attirés par d'autres pays qui investissent massivement dans la science et font actuellement de la publicité pour attirer les talents américains déplacés, y compris non seulement des rivaux des États-Unis comme la Chine, mais aussi des alliés comme le Danemark. Selon un rapport publié en 2024, les recruteurs chinois ciblent les scientifiques ayant accès aux technologies sensibles et sophistiquées occidentales.

    Le rapport en question a été publié par le Wall Street Journal et cite des exemples d'entreprises occidentales dont les employés ont été approchés par les chasseurs de têtes chinois. L'allemand Zeiss SMT, leader mondial dans la production de systèmes et de modules pour la production de micropuces, figure par les entreprises ciblées. L'autonome dernier, des chasseurs de têtes affiliés au géant technologique chinois Huawei ont tenté de débaucher ses employés.

    Les groupes industriels et les chercheurs américains s'interrogent sur la sagesse de l'approche d'Elon Musk, qui consiste à casser la NSF pour la reconstruire, alors que celle-ci est déjà l'une des organisations les plus légères du gouvernement. Les incertitudes autour du CHIPS Act causent déjà des problèmes.

    Selon les rapports, certains programmes de doctorat ont été annulés, car de nombreux chercheurs universitaires sont déjà très préoccupés par les retards ou les annulations de subventions et, d'une manière générale, ne savent plus où trouver un financement fiable en dehors de la NSF. Certains projets du CHIPS Act ont déjà été retardés, car des entreprises comme Intel essaient de gérer les délais sans savoir ce qu'il advient du financement du CHIPS Act.

    Des licenciements massifs prévus au NIST menacent la survie du CHIPS Act

    La mise en œuvre du CHIPS Act est supervisée par le NIST (National Institute of Standards and Technology). Le NIST est un laboratoire du ministère américain du Commerce. Et c'est lui qui est d'administrer les fonds destinés à soutenir l'industrie américaine des semiconducteurs dans le cadre du CHIPS Act. Cependant, environ 500 personnes au NIST sont menacées de licenciement et la suppression de ces emplois pourrait sonner le glas du CHIPS Act.

    Selon les rapports, les personnes visées par les licenciements au NIST sont en période probatoire, comme dans le cas de la NSF. Robert Maire, analyste chez Semiconductor Advisors, a déclaré que la grande majorité des personnes visées sont associées au CHIPS Act, car ce sont les employés les plus récents, la plupart d'entre eux ayant été recrutés en 2024, alors que le président Joe Biden intensifiait ses efforts pour mettre en œuvre le CHIPS Act.

    Les employés du NIST impliqués dans la mise en œuvre du programme sont chargés de certifier que les entreprises ont satisfait aux exigences nécessaires pour bénéficier des subventions dans le cadre du CHIPS Act. Ainsi, si le personnel est licencié, le programme pourrait tout simplement disparaître avec eux.

    Robert Maire s'inquiète de l'avenir du CHIPS Act, mais espère que les entreprises qui construisent des usines dans des États contrôlés par des législateurs républicains seront épargnées par d'éventuelles réductions des dépenses. Par ailleurs, le CHIPS Act n'est peut-être pas le seul projet menacé.

    Le rapport de Robert Maire indique que de nombreux programmes de sécurité informatique et de lutte contre le piratage sont également visés par les coupes. Les programmes de sécurité de l'IA au NIST semblent également concernés. Il rapporte notamment que l'Institut américain de sécurité de l'IA (AI Safety Institute - AISI) a perdu son chef en févier 2025 et son personnel a été exclu du Sommet pour l'action sur l'IA qui s'est récemment tenu à Paris.

    Ces réductions interviennent à un moment où les États-Unis cherchent à prendre la tête de la course à l'IA et à contrer la concurrence de la Chine. Le PDG d'ASML a déclaré que la Chine a 10 à 15 ans de retard en matière de fabrication de puces, mais les entreprises chinoises travaillent sur des machines EUV.

    Les restrictions américaines sont parmi les principaux facteurs à l'origine du retard des fabricants chinois de puces, car elles ont privé le pays des outils de lithographie EUV de pointe comme ceux construits par ASML. Mais la Chine pourrait échapper aux restrictions occidentales grâce à ses propres machines EUV.

    La fragilité du modèle de relocalisation des semiconducteurs aux États-Unis

    Le projet de relocalisation de la fabrication de puces aux États-Unis, avec l’ouverture prochaine de l’usine de TSMC en Arizona, est une réponse stratégique aux défis géopolitiques et industriels contemporains. Toutefois, ce projet de relocalisation comporte des défis de taille. L'insuffisance de main-d'œuvre qualifiée aux États-Unis et les différences culturelles dans les méthodes de travail pourraient freiner la montée en puissance de ces nouvelles installations.

    La fabrication de semiconducteurs, nécessitant des compétences techniques avancées, pourrait pâtir de la difficulté à recruter et former suffisamment de travailleurs compétents sur le territoire américain. En outre, les coûts de production élevés, exacerbés par des réglementations strictes et des salaires plus élevés qu’en Asie, soulèvent de nombreux doutes sur la viabilité économique à long terme de ces projets. Une inquiétude partagée par plusieurs experts.

    Par ailleurs, la dépendance croissante aux subventions publiques pour soutenir ces initiatives interroge sur leur pérennité. La capacité politique des États-Unis à maintenir ces financements sur plusieurs cycles législatifs inquiète. Si ces usines peinent à rivaliser en termes de coûts ou de rendements avec leurs homologues taïwanaises, elles risquent de devenir des projets très coûteux, vulnérables aux changements de priorités politiques et économiques.

    Si le CHIPS Act venait à disparaître, les entreprises de fabrication de puces pourraient ralentir leurs dépenses dans les programmes pour lesquels elles pensaient obtenir un financement au titre du CHIPS Act, voire annuler carrément ces projets. Ce qui est contraire à la vision du président Donald Trump.

    « Si je dirigeais une entreprise de fabrication de puces, je ne compterais pas sur le financement du CHIPS Act, même si j'avais un contrat signé, car il ne vaut clairement pas le papier sur lequel il est écrit si le NIST est éviscéré », conclut Robert Maire dans son analyse sur l'avenir du CHIPS Act.

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