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  1. #161
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    Par défaut CHIPS Act : les subventions US dans les semi-conducteurs ont provoqué un boom inattendu des investissements
    L'étonnante réussite du CHIPS Act : les subventions US dans l'industrie des semi-conducteurs ont provoqué un boom inattendu des investissements,
    les fabricants de puces ont injecté 327 milliards de dollars, soit une multiplication par 15 de leurs investissements

    La Chips Act a été étonnamment fructueuse jusqu’à présent. Les États-Unis ont déjà dépensé plus de la moitié de leurs 39 milliards de dollars d’incitations. Cette initiative a entraîné un boom d’investissements inattendu dans le secteur des puces. Les entreprises de semi-conducteurs ont annoncé des investissements de 327 milliards de dollars, selon les calculs de la Semiconductor Industry Association. Les statistiques américaines montrent que la construction d'installations de fabrication d'appareils informatiques et électroniques a été multipliée par 15. Le débat sur la loi sur les puces s'est concentré sur les retards et les difficultés de fabrication, mais l'énorme volume d'investissement raconte une autre histoire.

    Selon les statistiques de la Maison Blanche, au cours des 30 dernières années, la part des États-Unis dans la production mondiale de semi-conducteurs est passée de 37 % à 12 % seulement. Pire encore, durant ces trois dernières années, la part de la Chine dans la fabrication de puces a augmenté de près de 50 %, au point qu’elle représente environ 18 % de l'offre mondiale.

    C’est la crise mondiale de la chaîne d'approvisionnement de 2021 qui a mis en évidence le déclin de la production nationale de puces et donné lieu à des appels à la relocalisation de la fabrication aux États-Unis. Les pénuries de l'ère pandémique ont montré comment de petites déficiences en puces de base, même de faible technicité, pouvaient causer des centaines de milliards de dollars de dommages économiques.

    Ces évènements ont conduit à l’adoption en août 2022, par le Congrès américain, du Chips and Science Act (Chips Act) préparé pendant plus d'un an par l'administration Biden-Harris pour répondre aux graves pénuries de semi-conducteurs. La loi sur les puces qui en découle vise à encourager la construction de nouvelles installations de fabrication de puces (fabs) aux États-Unis. Cela permettra de réduire la dépendance à l'égard d'un petit nombre de fournisseurs d'Asie de l'Est - aujourd'hui, presque tous les processeurs de pointe sont fabriqués à Taïwan.

    La pression des acteurs de l'industrie

    Il faut rappeler qu'en mai 2021, dans une lettre adressée aux dirigeants de la Chambre des représentants et du Sénat, la Semiconductors in America Coalition (SIAC - un groupe de lobbying formé entre autres par certains des plus gros acheteurs de puces du monde, dont Apple Inc, Microsoft Corp et Google d'Alphabet Inc afin d'obtenir des subventions gouvernementales pour la fabrication de puces) a déclaré que le Congrès avait déjà montré son engagement à sécuriser les chaînes d'approvisionnement nationales en semi-conducteurs en promulguant la loi CHIPS for America, mais qu'un financement supplémentaire des programmes de cette loi était nécessaire.

    « À plus long terme, un financement solide de la loi CHIPS for America aiderait l'Amérique à construire la capacité supplémentaire nécessaire pour avoir des chaînes d'approvisionnement plus résilientes afin de garantir que les technologies critiques seront là quand nous en aurons besoin », a déclaré la SIAC dans la lettre. « Les incitations à la fabrication financées par le Congrès devraient s'attacher à combler les principales lacunes de notre écosystème national des semi-conducteurs et couvrir toute la gamme des technologies des semi-conducteurs ».

    En janvier, le Wall Street Journal a rapporté que l'administration du président Joe Biden devrait accorder des milliards de dollars de subventions « dans les semaines à venir » aux principales entreprises de semi-conducteurs afin de les aider à construire de nouvelles usines aux États-Unis

    Parmi les bénéficiaires probables des subventions, Intel a des projets en cours en Arizona, en Ohio, au Nouveau-Mexique et en Oregon qui coûteront plus de 43,5 milliards de dollars, selon le journal. Un autre bénéficiaire probable, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC), a deux usines en construction près de Phoenix pour un investissement total de 40 milliards de dollars. Le sud-coréen Samsung Electronics, également candidat, a un projet de 17,3 milliards de dollars au Texas. Micron Technology, Texas Instruments et GlobalFoundries comptent parmi les autres principaux prétendants, ajoute le WSJ en citant des cadres de l'industrie.

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    Une stratégie qui porte déjà ses fruits

    L'augmentation des investissements qui en découle réduit ces vulnérabilités. Samsung, TSMC et Intel - les principaux fabricants de puces au monde - construisent actuellement de nouvelles usines importantes aux États-Unis. Intel y fabriquera ses puces les plus avancées, tandis que TSMC introduira son processus de pointe 2-nanomètres en Arizona environ deux ans après l'avoir mis en service à Taïwan. La secrétaire d'État au commerce, Gina Raimondo, note que d'ici 2030, les États-Unis produiront probablement environ 20 % des puces les plus avancées du monde, contre zéro aujourd'hui.

    D'ailleurs, la Semiconductor Industry Association note :

    Citation Envoyé par Semiconductor Industry Association
    Les mesures d'incitation à la fabrication prévues par la loi CHIPS ont suscité des investissements substantiels aux États-Unis.

    En fait, les entreprises de l'écosystème des semi-conducteurs ont annoncé des dizaines de nouveaux projets dans toute l'Amérique - totalisant près de 450 milliards de dollars d'investissements privés - depuis l'introduction de la loi CHIPS. Ces projets annoncés créeront plus de 56 000 emplois dans l'écosystème des semi-conducteurs et soutiendront des centaines de milliers d'emplois américains supplémentaires dans l'ensemble de l'économie américaine.

    À ce jour, le bureau du programme CHIPS (CPO - CHIPS Program Office) a annoncé l'octroi de 29,337 milliards de dollars de subventions et d'un maximum de 25,1 milliards de dollars de prêts à sept entreprises dans le cadre de 16 projets dans dix États. Ces projets prévoient un investissement total d'au moins 347,5 milliards de dollars sur deux décennies, la grande majorité étant investie d'ici 2030. Les projets devraient également créer plus de 100 000 nouveaux emplois - plus de 33 000 emplois dans le secteur manufacturier et plus de 75 000 emplois dans le secteur de la construction. Des dizaines d'autres annonces d'attribution sont attendues dans les mois à venir. Les annonces faites jusqu'à présent concernent un protocole d'accord préliminaire (PMT - preliminary memorandum of terms), qui est un accord non contraignant entre les entreprises et le bureau du programme CHIPS. Le PMT est suivi d'une phase de vérification diligente, à l'issue de laquelle les fonds seront déboursés.
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    Quelques annonces de subventions au nom de la CHIPS Act

    Les États-Unis ne sont pas à l'abri du besoin pour autant

    Cela ne signifie pas pour autant une autosuffisance totale, puisque les États-Unis consomment plus d'un quart des puces mondiales. La production de smartphones et d'électronique grand public serait perturbée en cas de crise en Asie de l'Est, une crainte toujours présente. Mais cette production serait à peu près suffisante pour les besoins des infrastructures critiques comme les centres de données et les télécoms. Les puces ne sont pas parfaitement fongibles, bien sûr, et toutes les usines ne peuvent pas produire facilement tous les types de puces, mais les États-Unis disposeront d'une plus grande marge de manœuvre pour gérer les chocs.

    Comme l'ont montré les pénuries liées à la pandémie, les puces avancées ne sont pas les seules à revêtir une importance économique cruciale. Les fabricants d'automobiles, de missiles ou d'appareils médicaux ont également besoin de gros volumes de puces de base. Là aussi, le Chips Act fournit un nouvel approvisionnement important. Ford et GM ont annoncé d'importants contrats de fourniture à long terme avec le fabricant américain de puces GlobalFoundries, qui augmente sa production grâce à 1,5 milliard de dollars de fonds du Chips Act. Microchip, un fabricant de puces de microcontrôleur très répandu en Arizona, a également reçu une subvention pour son expansion. Texas Instruments construit une série de nouvelles usines de fabrication de puces fondamentales au Texas et dans l'Utah, grâce à de généreux crédits d'impôt à l'investissement. Peu de ces investissements, voire aucun, n'auraient vu le jour sans le Chips Act.

    La production dans les pays alliés y contribue également

    Le Japon et l'Europe investissent dans des capacités de production de puces fondamentales. Microchip et Analog Devices, un autre fabricant américain de puces, ont tous deux annoncé leur intention de transférer une partie de la production de TSMC à Taïwan vers la nouvelle usine de l'entreprise au Japon, afin de mieux résister aux risques liés à la Chine.

    Les critiques s'inquiètent de ce que toutes ces incitations créent une course aux subventions, mais celle-ci a commencé bien avant le Chips Act. Une étude de l'OCDE réalisée en 2019 a révélé qu'entre 2014 et 2018, au moins deux entreprises américaines ont reçu plus d'argent d'un gouvernement étranger que des États-Unis. C'est en partie pour cette raison que la fabrication de puces a migré vers des sites où les subventions sont élevées. Aujourd'hui, le Chips Act et des mesures incitatives similaires au Japon et en Europe attirent à nouveau les investissements.

    Toutes les usines promises seront-elles construites ? Nombre d'entre elles le sont déjà. L'ampleur de la construction d'usines aux États-Unis met à rude épreuve la capacité des entrepreneurs à trouver des travailleurs spécialisés. TSMC prévoit une production de puces à haut volume dans sa première usine d'Arizona au début de l'année prochaine. Si le marché des puces se tasse, certaines usines pourraient être reportées, mais le versement des subventions est lié aux progrès réalisés dans la mise en service des fabs.

    Le risque demeure que les contribuables payent pour des capacités excédentaires si ces nouvelles installations ne trouvent pas de clients. Toutefois, de nombreux dirigeants du secteur technologique, comme Sam Altman d'OpenAI, s'inquiètent davantage d'une pénurie de puces d'IA que d'une surabondance. TSMC indique que son usine d'Arizona travaillera avec Apple, Nvidia, Qualcomm et AMD, quatre de ses principaux clients. Intel a récemment annoncé un accord pour la fabrication de processeurs d'IA pour Microsoft.

    Source : Semiconductor Industry Association

    Et vous ?

    Quelle est l’importance des semi-conducteurs dans notre vie quotidienne ?
    Comment le CHIPS Act peut-il renforcer la souveraineté technologique d’un pays ? Quels sont les avantages de la production nationale de semi-conducteurs et son impact sur la sécurité économique et nationale ?
    Quels défis les entreprises de semi-conducteurs pourraient-elles rencontrer lors de la mise en œuvre de ces nouveaux projets ? Quels pourraient être les obstacles potentiels (pénurie de main-d’œuvre qualifiée, contraintes environnementales, coûts, etc.) ?
    Quelles autres industries pourraient bénéficier de cet investissement massif dans les semi-conducteurs ? Quelles pourraient être les retombées positives pour d’autres secteurs, tels que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets et les véhicules autonomes ?
    Quelles sont les implications géopolitiques de cette initiative ? Des implications sur les relations internationales et la compétition entre les pays pour la suprématie technologique ?

  2. #162
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    Par défaut Les processeurs chinois de fabrication locale rattrapent AMD et Intel
    Les processeurs chinois de fabrication locale rattrapent AMD et Intel,
    les Loongson 3B6600 et 3B7000 égaleraient les performances des processeurs Intel de la 10e génération

    Les processeurs chinois de la marque Loongson, tels que le 3B6600 et le 3B7000, font des avancées significatives dans le marché des processeurs en Chine, rivalisant désormais avec les offres d'AMD et d'Intel. Ces processeurs octa-core mettent l'accent sur les performances monocœurs, bien qu'ils accusent un retard dans les performances multicœurs par rapport à la concurrence. Malgré cela, Loongson annonce une amélioration significative par rapport à ses précédents modèles, avec des performances se rapprochant de celles des processeurs AMD Zen 4 et Intel Raptor Lake. Le 3B7000, en particulier, offre une gamme de fonctionnalités, y compris la prise en charge de PCIe 4.0, SATA III, USB 3.0, GMAC, HDMI, ainsi que des accélérateurs Tensor INT8 pour les charges de travail LLM.

    Loongson vise à rivaliser avec les architectures x86 et ARM avec sa propre architecture « Dragon », notamment suite aux restrictions gouvernementales chinoises sur l'utilisation de processeurs étrangers dans certains secteurs. Cependant, le succès de ces processeurs sur le marché grand public reste à prouver. Malgré les commentaires antérieurs sceptiques, les progrès de sociétés comme Loongson remettent en question l'idée que la Chine est en retard dans la fabrication de puces, suggérant que les sanctions pourraient même stimuler l'innovation et les parts de marché des entreprises chinoises.

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    Fast Technology, le 25 avril, Longchip a dévoilé au grand jour le nouveau processeur de bureau, respectivement 3B6600 et 3B7000. Zhang Ge, vice-président de Longchip, a déclaré que les principaux cœurs de propriété intellectuelle des processeurs Longchip étaient développés par l'entreprise elle-même, et que ces cœurs de propriété intellectuelle développés par l'entreprise elle-même amélioraient considérablement le rapport prix/performance.

    Au cours des dix dernières années, les performances générales du cœur unique des processeurs Longchip ont été améliorées de 20 fois, la fréquence principale a été améliorée de 2 à 3 fois et la capacité de conception a été améliorée de 5 à 10 fois. En termes de détails techniques, le 3B6600 est cadencé à 3,0 GHz et intègre également l'écran central LG200, tandis que le 3B7000 peut être cadencé jusqu'à 3,5 GHz et dispose d'un riche ensemble d'interfaces E/S, notamment PCIe4, SATA3, USB3, GMAC et HDMI.

    En outre, la GPU interne de deuxième génération prendra en charge l'accélération graphique OpenGL4.0, ainsi que le calcul généraliste OpenCL3.0, les composants d'accélération de calcul tensoriel INT8 intégrés pour mieux prendre en charge l'accélération de l'IA, et l'évolutivité améliorée de l'architecture. Les performances d'un seul nœud vont de 256 GFlops core à 1TFlops solo.

    Au début de cette année, l'administration du président Joe Biden a révélé son intention d'allouer des milliards de dollars de subventions aux grandes entreprises de semi-conducteurs, telles qu'Intel et Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC), dans le but de les soutenir dans la construction de nouvelles usines aux États-Unis, rapporte le Wall Street Journal.

    Selon des sources industrielles bien informées des négociations, ces annonces à venir sont destinées à dynamiser la production de semi-conducteurs de pointe utilisés dans les smartphones, l'intelligence artificielle et les systèmes d'armement. Il est prévu que certaines de ces annonces soient faites avant le discours de M. Biden sur l'état de l'Union, prévu pour le 7 mars.

    Parmi les entreprises susceptibles de bénéficier de ces subventions, Intel prévoit des projets en Arizona, en Ohio, au Nouveau-Mexique et en Oregon, représentant un investissement total de plus de 43,5 milliards de dollars, indique le journal. TSMC, un autre candidat probable, a déjà deux usines en construction près de Phoenix, pour un investissement total de 40 milliards de dollars. Samsung Electronics, basé en Corée du Sud, est également en lice avec un projet évalué à 17,3 milliards de dollars au Texas. D'autres grandes entreprises, telles que Micron Technology, Texas Instruments et GlobalFoundries, sont également mentionnées comme des prétendants sérieux, selon des sources industrielles citées par le Wall Street Journal.

    Le département américain du commerce n'a pas souhaité commenter les candidats potentiels ni les informations concernant le calendrier. Un porte-parole du ministère a déclaré qu'il s'agissait d'un processus basé sur le mérite et impliquant des négociations commerciales ardues. Les subventions CHIPS (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors for America's Future) seront accordées en fonction des projets susceptibles de stimuler l'économie américaine et de renforcer la sécurité nationale, selon un fonctionnaire du ministère du Commerce.

    L'objectif des efforts de Longchip est de faire de l'architecture Dragon une architecture de premier plan aux côtés de X86 et ARM

    Loongson a admis que si les 3B6600 et 3B7000 sont en retard sur la concurrence en ce qui concerne les performances multicœurs, l'entreprise a considérablement réduit l'écart en ce qui concerne les performances monocœurs. Loongson revendique une amélioration de 20 fois par rapport aux processeurs précédents de la société. Nous avons déjà vu le 3A6000 en action, affichant un niveau d'IPC similaire, proche du Zen 4 d'AMD et du Raptor Lake d'Intel.

    Le 3B6600 dispose de huit cœurs de CPU LA854 et d'un cœur graphique on-chip LG200 cadencé à 3,0 GHz. Le processeur 3B7000 dispose également de huit cœurs LA864 cadencés à 3,5 GHz, mais il ne mentionne pas son iGPU.

    D'après les informations fournies par la société, le 3B7000 prend en charge PCIe 4.0, SATA III, USB 3.0, GMAC et la sortie HDMI. Il intègre également des accélérateurs Tensor INT8 pour les charges de travail LLM. Il prend également en charge le calcul OpenCL 3.0 et l'accélération graphique OpenGL 4.0. Ses graphiques intégrés peuvent atteindre 256 GFLOPs de performance de calcul, et avec une solution graphique discrète, il peut atteindre jusqu'à 1TFlops. Il n'y a pas d'autres informations, mais le mini PC avec la CPU 3A6000 ne prenait en charge que la 4K à 30Hz. Il est donc possible que cette iGPU manque de fonctions et de support. Il est intéressant de noter qu'il semble prendre en charge plusieurs interfaces de mémoire vive telles que SRAM, SDRAM, DDR2 et DDR3, puis DDR4.

    La diapositive présente des informations contradictoires : l'une d'entre elles indique que ces puces sont des « puces pour ordinateurs portables de la prochaine génération », tandis que la feuille de route indique qu'il s'agit de processeurs pour ordinateurs de bureau. L'avenir nous le dira. Bien que ces puces soient destinées au marché national, on ne peut s'empêcher de spéculer sur la possibilité de les voir commercialisées dans un pays touché par les sanctions imposées par les États-Unis et l'Union européenne.

    Loongson a l'ambition de concurrencer les offres x86 et ARM avec son architecture « Dragon ». La Chine ayant déjà bloqué l'utilisation des processeurs Intel et AMD pour l'usage officiel du gouvernement et les écoles commandant des puces fabriquées dans le pays, Loongson aura une part beaucoup plus importante du marché national dans de nombreux secteurs. Toutefois, son succès reste à démontrer sur le marché grand public.

    La comparaison entre l'IPC et les unités centrales de Loongson me rappelle le commentaire de Pat Gelsinger selon lequel les unités centrales fabriquées en Chine ont des décennies de retard. Mais avec des entreprises comme Loongson qui font de tels progrès, on peut se demander si les fabricants de puces nationaux peuvent combler l'écart avant dix ans.

    Fabriquer des unités centrales est plus facile à dire qu'à faire, mais la Chine a toujours importé des outils de fabrication de puces par tous les moyens. Les sanctions pourraient être considérées comme une bénédiction déguisée pour les entreprises chinoises de production de puces en termes de parts de marché et d'innovation. Cela dit, la Russie doit encore atteindre le même niveau de réussite avec ses entreprises de fabrication de puces.

    Bien que les performances monocœurs soient importantes dans de nombreux cas d'utilisation, le retard dans les performances multicœurs par rapport à la concurrence pourrait être un inconvénient pour les utilisateurs ayant besoin de capacités de traitement parallèle plus élevées. De plus, bien que Loongson annonce des améliorations significatives par rapport à ses précédents modèles, une comparaison directe avec les processeurs AMD Zen 4 et Intel Raptor Lake serait nécessaire pour évaluer pleinement leur compétitivité.

    En ce qui concerne la visée de Loongson à rivaliser avec les architectures x86 et ARM, il est important de souligner que ces architectures ont déjà établi leur domination sur le marché mondial des processeurs, et que percer ce marché représente un défi de taille pour toute nouvelle architecture. De plus, bien que les restrictions gouvernementales chinoises sur l'utilisation de processeurs étrangers puissent fournir une opportunité pour les entreprises locales comme Loongson, leur succès dépendra également de leur capacité à répondre aux besoins et aux attentes des consommateurs.

    Enfin, l'idée que les sanctions pourraient stimuler l'innovation et les parts de marché des entreprises chinoises est intéressante, mais elle doit être considérée avec prudence. Les sanctions peuvent en effet inciter les entreprises à investir davantage dans la recherche et le développement pour réduire leur dépendance aux technologies étrangères, mais elles peuvent également entraîner des effets néfastes tels que des barrières commerciales accrues et des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.

    Dans l'ensemble, le progrès des processeurs Loongson représente une évolution significative dans le paysage des processeurs chinois, mais leur succès à l'échelle mondiale reste à prouver, et il est important d'adopter une perspective équilibrée sur les implications des sanctions et de la concurrence sur le marché des processeurs.

    Source : Revelation of Zhang Ge, the CEO of Loongson

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Quels sont les défis que Loongson pourrait rencontrer dans sa tentative de rivaliser avec les architectures x86 et ARM, qui dominent actuellement le marché mondial des processeurs ?

    Voir aussi :

    TSMC travaille à l'élaboration de puces à mille milliards de transistors et à la fabrication de puces à 1 nm, cependant, les opinions divergent quant à la viabilité et aux implications de ces avancées

    Les USA devraient accorder des milliards de dollars de subventions aux grandes entreprises de semi-conducteurs, dont Intel et TSMC, afin de les aider à construire de nouvelles usines

  3. #163
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    La Chine rattrape son retard technologique à grands pas et ceci en partie à causes des sanctions US et EU.
    Vu la taille de l'appareil industriel et sa croissance, les "experts" économiques estiment ... qu'on est foutus.

  4. #164
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    Pour garder notre avance, on va avoir besoin de plus de réglementation et plus de taxes.

  5. #165
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    Citation Envoyé par kmedghaith Voir le message
    les "experts" économiques estiment ... qu'on est foutus.
    C'est clair que les nations européennes sont foutues.
    Elles ont été anti-nucléaire pendant des décennies.
    Ensuite elles ont été contre le pétrole.
    Maintenant elles n'achètent plus d'énergie Russe.

    Que des mauvaises décisions.
    L'industrie nécessite d'avoir accès à de l'énergie bon marché, en Europe il n'y a plus d'énergie pas cher. Donc c'est mort.
    Enfin, on peut commencer de construire des centrales nucléaires aujourd'hui, mais elles seront fonctionnel dans 25 ans…
    D'un côté ça pourrait rapporter à la France, parce qu'il y a des pays voisins qui aimeraient acheter de l'énergie verte, et il n'y a pas plus propre que l'énergie nucléaire (même si l'Allemagne est en guerre contre la France sur ce sujet (elle fait chier l'Allemagne)).

    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    Pour garder notre avance
    Là ça parle d'entreprises US et d'entreprise chinoises.
    Les nations européennes n'ont rien à voir là-dedans, elles ne produisent que dalle, elles sont juste consommatrice de produit chinois ou US.

    L'Europe est loin derrière et, selon comment on regarde, la Chine est devant les USA.
    J'ai l'impression que l'occident est en déclin alors que les BRICS sont en pleine croissance.

    Citation Envoyé par Bruno Voir le message
    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Ça va être difficile de faire aussi bien qu'AMD.
    Mais peut-être qu'en injectant des centaines de milliards dans la recherche et le développement, des entreprises chinoises vont y arriver.

  6. #166
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    Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
    C'est clair que les nations européennes sont foutues.... Maintenant elles n'achètent plus d'énergie Russe.
    Cette affirmation est fausse!

    1. Les pays européens dont la France achètent toujours de l'uranium à la Russie pour leur centrales nucléaires. En 2022, la France a acheté à la Russie 312 tonnes d'uranium enrichi, pour un montant de 358 millions d'euros!!!


    2. Les pays européens achètent toujours de gaz à la Russie soit directement, soit via des pays intermédiaires. Auditionné par le sénat français ce lundi 29 avril 2024, le PDG de TotalEnergie Patrick Pouyanné a avoué « Si l’on bannit le GNL russe, les prix du gaz en Europe vont repartir à la hausse ». « Il y a une importation de GNL russe en Europe : 14 millions de tonnes en 2022 et en 2023. On importe actuellement en Europe entre 105 et 110 millions de tonnes, c’est donc 12 à 13 % des importations »

    https://www.publicsenat.fr/actualite...-totalenergies


    3. Les pays européens achètent toujours du pétrole à la Russie en passant par des intermédiaires comme l'Inde ou comme certaines anciennes républiques de l'URSS dont le nom se termine en "...stan" qui bien que n'ayant pas la moindre goutte de pétrole sur leur sol sont devenus depuis le début de la guerre en Ukraine des exportateurs de pétrole pour les européens... D'après vous, ils l'obtiennent où le pétrole qu'ils nous vendent?????


    En conclusion, quand on affirme des choses, il ne faut pas se limiter aux discours officiels des politiques, ni de certaines chaînes d'info qui font plus dans la propagandes que dans l'information...

  7. #167
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Cette affirmation est fausse!
    Bon écoutez, on va dire que c'était une figure de style. (peut-être une hyperbole ou un truc comme ça)

    - On n'importe moins d'énergie Russe
    - Si elle passe pas des intermédiaires, elle coute plus cher
    - L'industrie allemande prend très cher, donc il y a forcément quelque chose qui a changé quelque part (même en France le prix de l'électricité a bondit)
    - Un des "tuyaux" de Nord Stream 2 est toujours fonctionnel, la Russie est prête à envoyer du gaz, pourtant on ne l'utilise pas

    Il n'y avait pas de besoin de saboter les Nord Stream, puisque la décision "nous arrêtons d'utiliser Nord Stream" a été prise.
    Ça profite aux USA puisqu'on va augmenter nos importations d'énergie US et diminuer nos importations d'énergie Russe.



    Pétrole, gaz : en 2022, les Etats-Unis sont devenus les premiers fournisseurs de la France
    Les Etats-Unis devancent désormais la Norvège et la Russie, qui fournit encore l'Hexagone en gaz à hauteur de 15%, d'après le « Chiffres clés de l'énergie 2023 » publié jeudi. Une conséquence directe du déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie et des embargos énergétiques décidés par les Occidentaux.
    Les USA ne vont pas laisser les nations de l'UE se remettre pote avec la Russie quand la guerre sera terminée.
    Alors qu'il est dans l'intérêt des nations européennes de commercer avec la Russie.
    C'est dommage de perde un partenaire comme ça.

  8. #168
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    a prendre avec des pincettes comme tout ce que dit la chine sur elle meme

  9. #169
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    Cette affirmation est fausse!
    Hey j'ai relu mon message, il y avait 3 arguments, 2 d'entre eux étaient 100% vrai et le dernier au moins 50% vrai.
    Donc j'avais raison dans les 83%. (bon après vous avez la logique des professeurs, ils disaient "donner les réponses les plus concises possible, ça diminuera la probabilité de dire une connerie", dans les DS il faut toujours en dire le moins possible, en en disant plus on risque de faire baisser sa note)

    C'est un peu mal honnête de chercher le détail pas parfait dans une liste.
    C'est un peu du pilpoul.

    Ce n'est pas faux de dire que les nations européennes importent moins d'énergie Russe.
    Vu que les Nord Stream ont été saboté.

    Voilà ce que dit l'UE :
    L’Europe peut-elle se passer du gaz russe ?
    "Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l'énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l'hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre" - Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne (8 mars 2022)
    Il y a un projet pour 2027.

    Citation Envoyé par Aiekick Voir le message
    a prendre
    Il y a bien des gens qui vont acheter une carte mère, un processeur et qui vont faire des tests.
    Il ne faut pas sous estimer les entreprises chinoises, il y en a des très fortes.

    Par exemple que la Chine est forte en véhicule électrique.
    Il y a une industrie en Chine.

  10. #170
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    Par défaut Les États-Unis vont augmenter de 100 % les droits de douane sur les semi-conducteurs chinois en 2025
    Les États-Unis vont augmenter de 100 % les droits de douane sur les semi-conducteurs chinois en 2025, pour protèger les 53 milliards de dollars consacrés à la loi CHIPS, mais la Chine promet des représailles.

    Joe Biden augmente fortement les droits de douane américains sur une série d'importations chinoises. Les autorités américaines affirment que cela protège les 53 milliards de dollars consacrés à la loi CHIPS, mais la Chine a immédiatement promis des mesures de représailles.

    Le CHIPS and Science Act est une loi fédérale américaine adoptée par le 117e Congrès des États-Unis et promulguée par le président Joe Biden le 9 août 2022. Cette loi autorise environ 280 milliards de dollars de nouveaux financements pour stimuler la recherche nationale et la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis, pour lesquels elle affecte 53 milliards de dollars.

    La loi comprend 39 milliards de dollars de subventions pour la fabrication de puces sur le sol américain ainsi que 25 % de crédits d'impôt à l'investissement pour les coûts des équipements de fabrication, et 13 milliards de dollars pour la recherche sur les semi-conducteurs et la formation de la main-d'œuvre, dans le double but de renforcer la résilience de la chaîne d'approvisionnement américaine et de contrer la Chine.

    Le président américain Joe Biden a annoncé une forte augmentation des droits de douane sur toute une série d'importations chinoises, dont les batteries de véhicules électriques, les puces électroniques et les produits médicaux, risquant ainsi d'engager un bras de fer avec Pékin au cours de l'année électorale, alors qu'il cherche à séduire les électeurs américains qui n'apprécient guère sa politique économique.

    "Les travailleurs américains peuvent surpasser n'importe qui tant que la concurrence est loyale, mais depuis trop longtemps elle ne l'est pas", a déclaré M. Biden lors d'un discours prononcé dans la roseraie de la Maison-Blanche devant des syndicats et des entreprises. "Nous n'allons pas laisser la Chine inonder notre marché."

    La Chine a immédiatement promis des représailles. Son ministère du commerce a déclaré que Pékin était opposé à la hausse des droits de douane américains et qu'il prendrait des mesures pour défendre ses intérêts.


    M. Biden maintiendra les droits de douane mis en place par son prédécesseur républicain Donald Trump et en augmentera d'autres, notamment en quadruplant les droits de douane sur les véhicules électriques, qui passeront à plus de 100 %, et en doublant les droits de douane sur les semi-conducteurs, qui passeront à 50 %.

    Les nouvelles mesures concernent 18 milliards de dollars de produits chinois importés, notamment de l'acier et de l'aluminium, des semi-conducteurs, des véhicules électriques, des minéraux essentiels, des cellules solaires et des grues, a indiqué la Maison Blanche. Le chiffre relatif aux véhicules électriques, bien qu'il fasse la une des journaux, pourrait avoir un impact plus politique que pratique aux États-Unis, qui importent très peu de véhicules électriques chinois.

    En 2023, les États-Unis ont importé 427 milliards de dollars de marchandises de Chine et exporté 148 milliards de dollars vers la deuxième économie mondiale, selon le Bureau du recensement américain, un écart commercial qui persiste depuis des décennies et qui est devenu un sujet de plus en plus sensible à Washington.

    La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a déclaré que les droits de douane révisés étaient justifiés par le fait que la Chine volait la propriété intellectuelle américaine. Cependant, Mme Tai a recommandé des exclusions tarifaires pour des centaines de catégories d'importations de machines industrielles en provenance de Chine, dont 19 pour des équipements de fabrication de produits solaires.

    Voici la fiche d'information de la Maison Blanche :

    Le président Biden prend des mesures pour protéger les travailleurs et les entreprises des États-Unis contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine

    Le plan économique du président Biden soutient les investissements et crée de bons emplois dans des secteurs clés qui sont essentiels pour l'avenir économique et la sécurité nationale des États-Unis. Les pratiques commerciales déloyales de la Chine en matière de transfert de technologie, de propriété intellectuelle et d'innovation menacent les entreprises et les travailleurs américains. La Chine inonde également les marchés mondiaux d'exportations à des prix artificiellement bas. En réponse aux pratiques commerciales déloyales de la Chine et pour contrer les préjudices qui en résultent, le président Biden ordonne aujourd'hui à son représentant au commerce d'augmenter les droits de douane en vertu de l'article 301 de la loi sur le commerce de 1974 sur 18 milliards de dollars d'importations en provenance de Chine, afin de protéger les travailleurs et les entreprises américains.

    Le programme Investing in America de l'administration Biden-Harris a déjà catalysé plus de 860 milliards de dollars d'investissements commerciaux grâce à des incitations publiques intelligentes dans des secteurs d'avenir tels que les véhicules électriques, l'énergie propre et les semi-conducteurs. Avec le soutien de la loi bipartisane sur les infrastructures, de la loi CHIPS et de la loi sur la science, et de la loi sur la réduction de l'inflation, ces investissements créent de nouveaux emplois américains dans les secteurs de la fabrication et de l'énergie propre et aident les communautés qui ont été laissées pour compte à revenir sur le devant de la scène.

    Comme le dit le président Biden, les travailleurs et les entreprises américains peuvent surpasser n'importe qui, à condition de bénéficier d'une concurrence loyale. Mais depuis trop longtemps, le gouvernement chinois a recours à des pratiques déloyales et non commerciales. Les transferts forcés de technologie et le vol de propriété intellectuelle ont permis à la Chine de contrôler 70, 80, voire 90 % de la production mondiale d'intrants essentiels pour nos technologies, nos infrastructures, notre énergie et nos soins de santé, créant ainsi des risques inacceptables pour les chaînes d'approvisionnement et la sécurité économique de l'Amérique. En outre, ces mêmes politiques et pratiques non commerciales contribuent à la surcapacité croissante de la Chine et à l'augmentation des exportations qui menacent de nuire considérablement aux travailleurs, aux entreprises et aux communautés des États-Unis.

    Les mesures prises aujourd'hui pour contrer les pratiques commerciales déloyales de la Chine sont soigneusement ciblées sur des secteurs stratégiques, ceux-là mêmes dans lesquels les États-Unis réalisent des investissements historiques sous l'égide du président Biden afin de créer et de maintenir des emplois bien rémunérés, contrairement aux récentes propositions des républicains du Congrès qui menaceraient l'emploi et augmenteraient les coûts de manière générale. L'accord commercial conclu par l'administration précédente avec la Chine n'a pas permis d'accroître les exportations américaines ni de stimuler l'industrie manufacturière américaine comme il l'avait promis. Dans le cadre du programme Investing in America du président Biden, près de 800 000 emplois manufacturiers ont été créés et la construction de nouvelles usines a doublé après avoir chuté sous l'administration précédente, et le déficit commercial avec la Chine est le plus bas depuis dix ans - plus bas que n'importe quelle année sous l'administration précédente.

    Nous continuerons à travailler avec nos partenaires du monde entier pour renforcer la coopération afin de répondre aux préoccupations communes concernant les pratiques déloyales de la Chine, plutôt que de saper nos alliances ou d'appliquer sans discernement des droits de douane de 10 % qui augmentent les prix de toutes les importations en provenance de tous les pays, qu'ils soient ou non engagés dans des pratiques commerciales déloyales. L'administration Biden-Harris reconnaît les avantages pour nos travailleurs et nos entreprises d'alliances fortes et d'un système commercial international fondé sur des règles et une concurrence loyale.

    Semi-conducteurs

    Le taux des droits de douane sur les semi-conducteurs passera de 25 % à 50 % d'ici à 2025.

    Les politiques de la Chine dans l'ancien secteur des semi-conducteurs ont conduit à une augmentation de la part de marché et à une expansion rapide des capacités qui risque d'évincer les investissements des entreprises axées sur le marché. Au cours des trois à cinq prochaines années, la Chine devrait représenter près de la moitié de toutes les nouvelles capacités de production de certaines plaques de semi-conducteurs. Pendant la pandémie, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, y compris les puces anciennes, ont entraîné des hausses de prix pour un large éventail de produits, notamment les automobiles, les appareils ménagers et les dispositifs médicaux, soulignant ainsi les risques d'une dépendance excessive à l'égard d'un petit nombre de marchés.

    Avec le CHIPS and Science Act, le président Biden investit près de 53 milliards de dollars dans la capacité de production de semi-conducteurs, la recherche, l'innovation et la main-d'œuvre américaines. Cela permettra de contrer des décennies de désinvestissement et de délocalisation qui ont réduit la capacité des États-Unis à fabriquer des semi-conducteurs sur le territoire national. Le CHIPS and Science Act prévoit 39 milliards de dollars d'incitations directes à la construction, à la modernisation et à l'extension des installations de fabrication de semi-conducteurs, ainsi qu'un crédit d'impôt à l'investissement de 25 % pour les entreprises de semi-conducteurs. Le relèvement des droits de douane sur les semi-conducteurs est une première étape importante pour promouvoir la durabilité de ces investissements.
    Source : Annonce de la Maison Blanche

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces mesures sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Le président américain Joe Biden accorde 8,5 milliards de dollars à Intel dans le cadre du programme Build Chip Plants, qui vise à reconstruire l'industrie nationale des semi-conducteurs

    Joe Biden appelle le Congrès à adopter le CHIPS Act, une loi qui fournirait 52 milliards de dollars de subventions pour faire progresser la fabrication de semi-conducteurs aux Etats-Unis

    Les sanctions américaines auraient permis à la Chine de booster son industrie des puces électroniques. Le pays renfermerait désormais les fabricants de puces les plus prospères

  11. #171
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    Par défaut Autonomie quantique : la Chine annonce avoir remplacé un composant d'ordinateur quantique importé
    Autonomie quantique : la Chine annonce avoir remplacé un composant d'ordinateur quantique importé par un produit national
    quelques jours seulement après les sanctions américaines

    La Chine a annoncé une avancée significative dans le domaine de l’informatique quantique, seulement quelques jours après l’imposition de nouvelles sanctions par les États-Unis. La société de recherche chinoise Origin Quantum a révélé avoir développé un composant essentiel pour les ordinateurs quantiques, le « module d’interconnexion micro-ondes haute densité », auparavant importé.

    Il y a quelques jours, Joe Biden a annoncé une augmentation forte des droits de douane américains sur une série d'importations chinoises. Les autorités américaines affirment que cela protège les 53 milliards de dollars consacrés à la loi CHIPS, mais la Chine a immédiatement promis des mesures de représailles.

    Le CHIPS and Science Act est une loi fédérale américaine adoptée par le 117e Congrès des États-Unis et promulguée par le président Joe Biden le 9 août 2022. Cette loi autorise environ 280 milliards de dollars de nouveaux financements pour stimuler la recherche nationale et la fabrication de semi-conducteurs aux États-Unis, pour lesquels elle affecte 53 milliards de dollars.

    La loi comprend 39 milliards de dollars de subventions pour la fabrication de puces sur le sol américain ainsi que 25 % de crédits d'impôt à l'investissement pour les coûts des équipements de fabrication, et 13 milliards de dollars pour la recherche sur les semi-conducteurs et la formation de la main-d'œuvre, dans le double but de renforcer la résilience de la chaîne d'approvisionnement américaine et de contrer la Chine.

    Le président américain Joe Biden a annoncé une forte augmentation des droits de douane sur toute une série d'importations chinoises, dont les batteries de véhicules électriques, les puces électroniques et les produits médicaux, risquant ainsi d'engager un bras de fer avec Pékin au cours de l'année électorale, alors qu'il cherche à séduire les électeurs américains qui n'apprécient guère sa politique économique.

    « Les travailleurs américains peuvent surpasser n'importe qui tant que la concurrence est loyale, mais depuis trop longtemps elle ne l'est pas », a déclaré Biden lors d'un discours prononcé dans la roseraie de la Maison-Blanche devant des syndicats et des entreprises. « Nous n'allons pas laisser la Chine inonder notre marché ».

    Biden maintiendra les droits de douane mis en place par son prédécesseur républicain Donald Trump et en augmentera d'autres, notamment en quadruplant les droits de douane sur les véhicules électriques, qui passeront à plus de 100 %, et en doublant les droits de douane sur les semi-conducteurs, qui passeront à 50 %.

    La Chine a immédiatement promis des représailles. Son ministère du commerce a déclaré que Pékin était opposé à la hausse des droits de douane américains et qu'il prendrait des mesures pour défendre ses intérêts.


    La Chine prétend se libérer de l'emprise des sanctions américaines et produit un module quantique essentiel

    La société chinoise Origin Quantum, spécialisée dans l'informatique quantique, a annoncé une percée dans la création d'un « module d'interconnexion à micro-ondes à haute densité », un composant essentiel pour les ordinateurs quantiques. Cette révélation intervient quelques jours seulement après que les États-Unis ont imposé une nouvelle série de sanctions, empêchant les entreprises américaines de vendre des technologies et des matériaux à certaines entreprises chinoises.

    Ces modules gèrent le grand nombre de connexions nécessaires pour contrôler et lire les données des qubits. Traditionnellement, ces connexions sont réalisées à l'aide de câbles coaxiaux. Grâce à la dernière avancée, des modules d'interconnexion à micro-ondes de haute densité peuvent désormais être produits dans le pays. Selon le South China Morning Post, Kong Weicheng, chercheur à Origin Quantum, a déclaré aux médias grand public que les puces quantiques « fonctionnent à des températures proches du zéro absolu » (-452 degrés Fahrenheit ou -169 degrés Celsius). Les modules doivent donc être « capables d'isoler la chaleur ».

    Il est également nécessaire de disposer d'un canal stable et à grande vitesse pour la transmission précise de signaux et d'informations quantiques entre le « cerveau » de l'ordinateur quantique et les dispositifs externes.

    Jusqu'à présent, les câbles coaxiaux adaptés devaient être importés du Japon.

    Le module nouvellement développé peut fournir des canaux de transmission de signaux micro-ondes pour les puces quantiques de plus de 100 bits, permettant une transmission stable des signaux dans des zones de refroidissement extrêmes.

    Nom : origin.png
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    Origin Wukong est l'ordinateur quantique développé par Origin Quantum qui a été ouvert aux utilisateurs du monde entier en janvier.

    Accélérer l'autonomie

    La mise au point du module d'interconnexion hyperfréquence à haute densité marque une étape importante dans la réduction de la dépendance de la Chine à l'égard des autres pays et dans l'acquisition d'une autonomie en matière de technologie quantique. Cet objectif est d'autant plus important que la guerre technologique avec l'Occident s'intensifie.

    Le 9 mai, le ministère américain du commerce a publié une liste actualisée des contrôles à l'exportation, sur laquelle figurent 22 des principaux acteurs chinois de la recherche et de l'industrialisation quantiques. Cette décision a été qualifiée de « sans précédent » par les physiciens chinois. La liste, officiellement appelée « Entity List », met à l'index la quasi-totalité des principaux atouts du pays en matière de recherche sur l'information quantique.

    Selon le South China Morning Post, cette liste noire pourrait amener les États-Unis à se montrer plus stricts dans « l'octroi de visas aux étudiants chinois dans les domaines liés aux STIM ». En outre, les chercheurs chinois pourraient faire l'objet d'un examen plus approfondi lorsqu'ils tentent de faire publier leurs résultats dans des revues universitaires telles que Nature.

    Faire progresser les capacités quantiques

    Origin Quantum, l'épine dorsale de la recherche chinoise en informatique quantique et de ses applications industrielles, figure également sur la liste des sanctions. Fondée en 2017 par les physiciens quantiques Guo Guoping et Guo Guangcan de l'Université des sciences et technologies de Chine, l'entreprise a collaboré avec le 40e Institut de recherche du Groupe de technologie électronique de Chine pour créer le module.

    Au début de l'année, l'ordinateur quantique développé indépendamment par Origin Quantum, Origin Wukong, a été ouvert aux utilisateurs du monde entier, avec un puissant « bouclier anti-attaques quantiques ». Cette initiative a surpris, car les ordinateurs quantiques américains ne sont pas accessibles aux utilisateurs chinois.

    Nommé d'après le roi singe de la mythologie chinoise, l'Origin Wukong, l'ordinateur quantique le plus avancé de Chine, est désormais doté de nouvelles méthodes de chiffrement conçues pour remplacer les systèmes de cryptographie à clé publique conventionnels, tels que RSA.

    Selon l'agence de presse étatique China News Agency, Origin Wukong a réalisé plus de 183 000 tâches de calcul quantique.

    Conclusion

    Cette percée est une réponse directe aux restrictions imposées par les États-Unis et marque une étape importante vers la réduction de la dépendance de la Chine vis-à-vis des autres nations. Elle souligne également la résilience et la rapidité d’adaptation de la recherche scientifique chinoise face aux défis géopolitiques actuels.

    Source : South China Morning Post

    Et vous ?

    Quelles implications cette avancée dans l’informatique quantique pourrait-elle avoir sur l’équilibre géopolitique mondial ?
    Comment les autres pays réagiront-ils à cette percée chinoise et comment cela pourrait-il influencer leurs propres recherches en informatique quantique ?
    Quels sont les avantages et les inconvénients de l’autosuffisance technologique dans des domaines aussi pointus que l’informatique quantique ?
    En quoi cette réalisation de la Chine pourrait-elle changer la donne pour les entreprises et les investisseurs dans le secteur de la technologie quantique ?
    Quelles sont les implications éthiques et de sécurité liées à l’utilisation de l’informatique quantique dans le contexte géopolitique actuel ?

  12. #172
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    Par défaut Les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm d'ici à 2032 contre 2 % pour la Chine
    La Chine est-elle en train de perdre la guerre des semiconducteurs ? Les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm d'ici à 2032
    alors que la Chine ne devrait en produire que 2 %

    Les États-Unis et la Chine se livrent une bataille féroce dans le secteur des semiconducteurs. Chaque pays déploie de grands moyens pour tenter de prendre le contrôle du marché mondial des puces avancées qui alimenteront les industries du futur. Mais un récent rapport suggère que la Chine est en train de perdre la guerre des semiconducteurs. Il indique que les États-Unis sont en passe de plus que tripler leur capacité de production et de contrôler près de 30 % de la fabrication de puces avancées d'ici à 2032. D'ici là, les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de dix nanomètres, alors que la Chine ne devrait en produire que 2 %.

    La rivalité entre la Chine et les États-Unis sur la propriété intellectuelle et la fabrication des semiconducteurs s'intensifie. Washington use d'un éventail de moyens afin de priver Pékin des puces les plus avancées sur le marché, ainsi que des machines complexes permettant de les fabriquer. Les États-Unis ont élaboré une longue liste de restrictions pour restreindre considérablement les exportations de puces avancées vers la Chine et retarder l'industrie technologique chinoise en général. De son côté, la Chine joue sur les exportations de terres rares, ainsi que d'autres formes de restrictions pour répondre à la menace de Washington.

    Mais des études récentes indiquent que les États-Unis prennent une avance significative dans cette confrontation avec la Chine. Dans cette compétition, en plus des sanctions sévères, les États-Unis ont aussi eu recours à des investissements stratégiques pour renforcer leur position dans l'industrie des semiconducteurs. Le mois dernier, la Semiconductor Industry Association (SIA) et le Boston Consulting Group (BCG) ont publié un rapport qui prévoit une forte augmentation de la capacité de production de puces aux États-Unis. Ils pourraient contrôler une part importante du marché mondial des puces dans les dix années à venir.

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    Selon les chiffres du rapport, les États-Unis pourraient tripler leur capacité et contrôler jusqu'à 30 % de la fabrication de puces avancées d'ici à 2032. D'ici là, les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm, alors que la Chine ne devrait en produire que 2 %. Actuellement, aucun des deux pays n'a la capacité de fabriquer ces puces avancées. Cette prédiction est basée sur une estimation des potentielles retombées de la loi "CHIPS and Science Act" adoptée par les États-Unis en 2022. Elle alloue 39 milliards de dollars à l'amélioration de la capacité de fabrication de puces avancées aux États-Unis.

    Cela permet aux entreprises américaines de s'approvisionner directement aux États-Unis et réduire leur dépendance à l'égard de Taïwan. L'État insulaire est confronté à la menace permanente d'une invasion chinoise, alors qu'elle est le lieu de fabrication de plus de 90 % des puces les plus avancées au monde. La Chine revendique la paternité de l'île, ce qui constitue une menace pour l'industrie technologique américaine et européenne. Le rapport, intitulé "Emerging Resilience in the Semiconductor Supply Chain", s'attend à des résultats substantiels au cours de la prochaine décennie. Voici les principales conclusions du rapport :

    • la capacité des usines américaines devrait augmenter de 203 % d'ici à 2032, soit un triplement de la capacité américaine ;
    • la part des États-Unis dans la capacité mondiale de fabrication devrait augmenter pour la première fois depuis des décennies, passant de 10 % aujourd'hui à 14 % d'ici à 2032 ;
    • les États-Unis devraient accroître leurs capacités dans des segments technologiques essentiels, tels que la fabrication de pointe, la mémoire DRAM, etc. Par exemple, la capacité américaine en matière de logique avancée passera de 0 % en 2022 à 28 % en 2032, y compris les nouvelles capacités à la pointe de la technologie ;
    • les États-Unis assureront plus d'un quart (28 %) des dépenses d'investissement mondiales entre 2024 et 2032, soit un montant estimé à 646 milliards de dollars, ce qui les place en deuxième position derrière Taïwan.


    Une étude de Citi Research souligne l'urgence de cette expansion. L'étude révèle que bien qu'ils représentent 25 % de la demande mondiale de puces, les États-Unis ne possèdent que 12 % de la capacité mondiale de fabrication de semiconducteurs, ce qui représente un net recul par rapport aux 37 % des années 1990. « Cette situation a suscité des inquiétudes quant à une menace pour la sécurité nationale, étant donné les efforts de la Chine pour prendre pied dans cette industrie vitale », indique le rapport de Citi Research. Les États-Unis espèrent que les sanctions vont ralentir la Chine en attendant qu'ils prennent de l'avance.

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    Les semiconducteurs sont très difficiles à fabriquer et les États-Unis comptent sur leurs sanctions et leurs restrictions à l'exportation pour créer davantage d'obstacles à la Chine. Depuis 2017, en commençant par des sanctions contre ZTE, les États-Unis ont renforcé les contrôles à l'exportation sur les équipements de production de semiconducteurs avancés et les puces informatiques à haute performance. Le Bureau de l'industrie et de la sécurité du ministère américain du Commerce a encore intensifié ces restrictions en octobre de l'année dernière. Les sanctions américaines ont un coup dur à l'activité mobile du géant Huawei.

    En 2022, l'administration Biden a interdit aux entreprises américaines de vendre à la Chine les puces et les équipements de fabrication de puces les plus avancés sans licence spéciale, isolant de fait le secteur technologique chinois. Elle a aussi persuadé le Japon et les Pays-Bas, les deux autres principaux fournisseurs de machines de fabrication de puces, d'introduire leurs propres interdictions. En outre, les restrictions de la Maison Blanche interdisent également aux entreprises étrangères de fabrication de puces qui utilisent la technologie américaine de produire des semiconducteurs de pointe pour les acteurs chinois.

    Les contrôles à l'exportation visent simultanément tous les segments de la chaîne de valeur des semiconducteurs. L'Union européenne a introduit la loi européenne CHIPS, tandis que des États comme Taïwan, la Corée du Sud, le Japon et l'Inde ont lancé divers programmes d'incitation pour soutenir leur industrie des puces. Le Japon, par exemple, vise à attirer 64,2 milliards de dollars d'investissements afin de tripler ses ventes de puces produites localement pour atteindre environ 96,3 milliards de dollars d'ici 2030. L'Inde réalise également des investissements substantiels, notamment pour augmenter ses capacités de production.

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    De son côté, la Corée du Sud soutiendrait des dépenses estimées à 246 milliards de dollars pour des technologies locales, y compris un programme de 7,3 milliards de dollars pour les puces qui devrait être annoncé prochainement. Mais la Chine ne reste pas inactive. Selon Bloomberg, la Chine compte plus d'usines de semiconducteurs en construction que n'importe quel autre pays et a engagé plus de 142 milliards de dollars d'incitations gouvernementales pour développer son industrie nationale des puces. Toutefois, les experts affirment que la Chine semble consacrer encore plus d'énergie à ce que l'on appelle les puces anciennes.

    Chris Danely, responsable de la recherche sur les technologies et les communications et analyste des semiconducteurs aux États-Unis chez Citi, a commenté cette guerre des semiconducteurs en déclarant : « alors que la Chine cherche à devenir autonome dans la fabrication de semiconducteurs, les États-Unis et leurs alliés tentent d'atténuer l'impact de la Chine par des sanctions et des subventions telles que la loi CHIPS ».

    Source : rapport d'étude

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de la guerre des semiconducteurs entre la Chine et les États-Unis ?
    Que pensez-vous des retombées potentielles des subventions des États-Unis dans leur industrie des puces ?
    Pensez-vous que la Chine est en train de perdre la guerre des semiconducteurs au détriment des États-Unis et de leurs alliés ?
    Comment la France devrait-elle se comporter dans cette géopolitique des semiconducteurs de pointe pour en tirer pleinement avantage ?
    Quels sont les atouts dont dispose la France pour devenir autonome dans la fabrication de semiconducteurs de pointe ?

    Voir aussi

    La Chine semble avoir trouvé le moyen de fabriquer des puces de 7 nm malgré les sanctions américaines, ce qui pourrait faire progresser son industrie des puces de deux générations

    ASML et TSMC seraient en mesure de désactiver à distance les machines à fabriquer des puces les plus sophistiquées au monde en cas d'invasion de Taiwan par la Chine

    La Chine cesse d'exporter deux minéraux rares dont les fabricants de microprocesseurs du monde entier ont besoin, elle a mis en place des restrictions pour des raisons de sécurité nationale

  13. #173
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    Les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm d'ici à 2032 contre 2 % pour la Chine
    1.
    Et l'Europe? 0%!!!

    Les européens se sont vantés de développer sur le continent une usine de fabrication de puces électroniques... Ils ont juste oublié de préciser un petit point de détail... Ce ne sera pas une usine européenne mais simplement une usine délocalisée en Europe par les... taïwanais.

    2. Petite question de Bac pour les nuls... Les chinois à 2% passeront à quel pourcentage quand ils auront fait main basse sur le producteur de 90% des puces au niveau mondial... Taiwan?

  14. #174
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    Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
    1.
    Et l'Europe? 0%!!!

    Les européens se sont vantés de développer sur le continent une usine de fabrication de puces électroniques... Ils ont juste oublié de préciser un petit point de détail... Ce ne sera pas une usine européenne mais simplement une usine délocalisée en Europe par les... taïwanais.
    au usa il y a intel, mais sinon c'est pareil, usine coréenne et taiwandaise délocalisé au usa

    même taiwan a mensionné que leur techno leur plus avancé ne seront pas au usa

  15. #175
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    Par défaut Les puces Nvidia utilisées pour alimenter l'IA avancée trouvent leur place dans l'armée chinoise
    Les puces Nvidia utilisées pour alimenter l'IA avancée trouvent leur place dans l'armée chinoise malgré le blocus américain,
    les entreprises trouvent des moyens de contourner les sanctions

    L’entreprise américaine Nvidia fabrique des puces puissantes qui alimentent un essor mondial de l’intelligence artificielle. Cependant, les États-Unis limitent le type de puces que Nvidia peut vendre en Chine afin de freiner le développement de l’IA dans le pays. Malgré cela, des contrebandiers contournent le blocus et acheminent des puces vers l’armée chinoise.

    Un réseau de contrebandiers aide l'armée chinoise à se procurer de puissantes puces fabriquées par l'entreprise américaine Nvidia, au nez et à la barbe d'un blocus de sécurité nationale américain destiné à freiner le développement de l'IA en Chine.

    Les États-Unis sont en concurrence avec la Chine pour dominer le secteur de l'IA. Afin de maintenir sa domination mondiale, l'administration Biden prévoit d'étendre l'interdiction des exportations d'équipements de fabrication de semi-conducteurs à Israël, Taïwan, Singapour et la Malaisie. Les États-Unis craignent également que l'intelligence artificielle avancée ne soit utilisée pour moderniser les armées étrangères, ce qui pourrait menacer la sécurité américaine dans le monde.

    Les puces de Nvidia alimentent le boom mondial de l'intelligence artificielle, faisant de l'entreprise l'une des plus rentables au monde. Les États-Unis n'autorisent Nvidia à vendre qu'une version moins puissante de sa puce en Chine.

    Toutefois, une enquête du New York Times a révélé qu'un réseau d'entreprises trouve des moyens de contourner le blocus, en obtenant et en vendant les puces les plus avancées de Nvidia à des groupes affiliés à l'État en Chine : « Des entretiens avec plus de 85 fonctionnaires, cadres et analystes industriels américains, anciens et actuels, ainsi que l'examen de dossiers d'entreprises et des visites d'entreprises à Pékin, Kunshan et Shenzhen, ont montré qu'il existe un commerce actif de technologies d'IA restreintes en Chine, dans le cadre d'un effort global visant à aider la Chine à contourner les restrictions américaines en matière de sécurité nationale ».

    Le Times s'est entretenu avec les représentants de 11 entreprises chinoises qui ont déclaré vendre ou transporter des puces Nvidia interdites, et a trouvé des dizaines d'autres entreprises qui les proposent en ligne. Plusieurs vendeurs d'un vaste marché de Shenzhen ont fait état de transactions portant sur des centaines ou des milliers de puces.

    En collaboration avec le Center for Advanced Defense Studies, une organisation à but non lucratif basée à Washington, le Times a également trouvé des documents d'approvisionnement montrant que plus d'une douzaine d'entités affiliées à l'État ont acheté des puces à usage restreint, y compris des organisations soumises à des sanctions pour avoir modernisé l'armée chinoise.

    Un examen des documents d'approvisionnement du Center for Advanced Defense Studies, une organisation à but non lucratif basée à Washington, a montré que plus d'une douzaine d'entités affiliées à l'État ont acheté des puces Nvidia sur le marché noir.

    Le gouvernement américain a signalé certaines de ces entités comme ayant aidé l'armée chinoise. L'une de ces entités - une université affiliée à l'Académie chinoise des sciences - utilisait même l'IA alimentée par des puces Nvidia pour étudier les armes nucléaires, selon le Times.

    Un entrepreneur chinois a déclaré au Times que sa société avait expédié un lot de 2 000 serveurs équipés des puces Nvidia « les plus avancées » à la Chine en avril. La vente s'est élevée à 103 millions de dollars, a-t-il déclaré au journal. Il a déclaré que les puces n'étaient pas difficiles à obtenir et qu'il se procurait régulièrement des puces interdites auprès de trois ou quatre fournisseurs, qu'il vendait à des clients réguliers en Chine.

    Nom : nvidia.png
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    Les entreprises du monde entier ont trouvé des solutions de contournement, comme la réorientation des activités par le biais de nouveaux partenariats et de filiales à l'étranger

    Depuis le début de l'administration Trump, les États-Unis ont fait un usage agressif d'une liste commerciale restreinte appelée liste d'entités, contrôlant les exportations de centaines d'entreprises chinoises. L'administration Biden a encore étendu ce pouvoir.

    Mais l'application de la loi est difficile. Certaines entreprises ont pu contourner la liste en créant une nouvelle société ou en changeant simplement d'adresse. D'anciens fonctionnaires ont déclaré que certaines sociétés écrans n'avaient pas été détectées pendant des années. Le Times a découvert un cas où des cadres chinois ont contourné les restrictions américaines en créant une nouvelle entreprise qui est aujourd'hui l'un des plus grands fabricants chinois de serveurs d'intelligence artificielle.

    Six mois après que Sugon - une entreprise qui fournissait des ordinateurs de pointe à l'armée chinoise - a été inscrite sur la liste des entités, un groupe d'anciens cadres a créé une nouvelle entreprise appelée Nettrix.

    Nvidia, Intel et Microsoft ont rapidement noué des liens avec la nouvelle société. Les entreprises ont déclaré dans des communiqués qu'elles s'étaient conformées à la loi.

    Nvidia affirme qu'elle respecte les restrictions américaines, mais qu'elle ne peut pas contrôler l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement : « Nous nous conformons à tous les contrôles d'exportation américains et attendons de nos clients qu'ils fassent de même », a déclaré Clarissa Eyu, porte-parole de Nvidia. « Nos produits d'occasion sont disponibles par le biais de nombreux canaux de vente de seconde main. Bien que nous ne puissions pas suivre les produits après leur vente, si nous déterminons qu'un client viole les contrôles américains à l'exportation, nous prendrons les mesures qui s'imposent ».

    Des puces américaines ont été utilisées pour faire avancer des recherches chinoises utiles à l'armée

    Le Times a découvert des cas inédits dans lesquels des puces américaines ont été utilisées dans des systèmes de supercalculateurs qui ont aidé des chercheurs à modéliser des armes nucléaires et des torpilles et à analyser la signature radar de chasseurs furtifs.

    À l'instar d'autres entreprises technologiques, Nvidia continue aujourd'hui de vendre légalement des puces moins puissantes à des entreprises chinoises, dont certaines ont des liens avec l'armée.

    Sur les 136 entreprises chinoises que Nvidia a listées comme partenaires sur son site web en juillet, au moins 24 ont eu des contrats d'approvisionnement avec l'armée chinoise ou sont en partie détenues par des entreprises de défense ou des organisations figurant sur la liste des entités, selon les données de Wirescreen et Datenna, des plateformes d'intelligence économique. Un partenaire a été ajouté à la liste des entités en mai pour avoir soutenu le ballon de haute altitude qui a traversé les États-Unis l'année dernière.


    Un secret de polichinelle ?

    Des organismes militaires chinois, des instituts de recherche sur l'intelligence artificielle gérés par l'État et des universités ont acheté l'année dernière de petits lots de semi-conducteurs Nvidia dont l'exportation vers la Chine est interdite par les États-Unis, selon un examen de documents d'appel d'offres réalisé par Reuters au début de l'année.

    Les ventes réalisées par des fournisseurs chinois largement inconnus mettent en évidence les difficultés rencontrées par Washington, malgré ses interdictions, pour couper complètement l'accès de la Chine aux puces américaines de pointe qui pourraient alimenter les percées dans le domaine de l'intelligence artificielle et les ordinateurs sophistiqués destinés à l'armée.

    L'achat ou la vente de puces américaines haut de gamme n'est pas illégal en Chine et les documents d'appel d'offres accessibles au public montrent que des dizaines d'entités chinoises ont acheté et réceptionné des semi-conducteurs Nvidia depuis que les restrictions ont été imposées.

    Il s'agit notamment des puces A100 et H100, plus puissantes, dont les exportations vers la Chine et Hong Kong ont été interdites en septembre 2022, ainsi que des puces A800 et H800, plus lentes, que Nvidia avait alors développées pour le marché chinois, mais qui ont également été interdites en octobre dernier.


    Nvidia travaillerait sur une puce temporairement baptisée B20 à destination de la Chine

    Nvidia travaillerait sur une version de ses nouvelles puces phares d'intelligence artificielle pour le marché chinois qui serait compatible avec les contrôles d'exportation actuels des États-Unis, ont déclaré à Reuters quatre sources familières avec le sujet.

    En mars, le directeur général Jensen Huang a dévoilé la série Blackwell de Nvidia, dont la production de masse est prévue pour la fin de l'année. Les premiers modèles confirmés à utiliser Blackwell sont les GPU B100 et B200, qui succèdent respectivement aux modèles H100 et H200 basés sur Hopper pour les systèmes à base de x86. Le B200 devrait disposer d'une capacité de mémoire à large bande passante supérieure à celle du B100.

    Les conceptions initiales incluent également le GB200 Grace Blackwell Superchip, qui, sur un seul boîtier, connecte une GPU B200 avec le processeur Grace à 72 cœurs basé sur Arm de la société, qui a été précédemment associé aux H200 et H100. Mais alors que les superpuces Grace Hopper combinent un seul processeur Grace avec une GPU Hopper, la superpuce Grace Blackwell combine un seul processeur Grace avec deux GPU Blackwell, ce qui augmente considérablement l'échelle des performances par rapport à la première génération.

    C'est avec le GB200 que Nvidia voit Blackwell briller lorsqu'il s'agit des charges de travail d'IA les plus exigeantes, en particulier les modèles d'IA massifs et complexes appelés Mixture-of-Experts qui combinent plusieurs modèles, poussant le nombre de paramètres à plus de 1 000 milliards. Dans un système refroidi par liquide avec 18 GB200, Nvidia a déclaré que les 36 GPU Blackwell du système sont capables de fournir des performances d'inférence de grands modèles de langage jusqu'à 30 fois plus rapides par rapport à un système refroidi par air avec 64 GPU H100.

    Nvidia travaillerait avec Inspur, l'un de ses principaux partenaires distributeurs en Chine, sur le lancement et la distribution de la puce qui est provisoirement nommée "B20", ont déclaré deux des sources. Les livraisons du "B20" devraient commencer au deuxième trimestre 2025, a déclaré une autre source à Reuters. Les sources ont refusé d'être identifiées car Nvidia n'a pas encore fait d'annonce publique.

    Fin décembre, les États-Unis ont adressé un avertissement à NVIDIA, l'invitant à cesser de concevoir des puces pour la Chine. La secrétaire d'État américain à l'économie, Gina Raimondo, a déclaré : « Si vous concevez une puce autour d'une ligne de coupe particulière qui leur permet de faire de l'IA, je la contrôlerai dès le lendemain »

    Sources : NYT, SCMP

    Et vous ?

    La régulation des exportations de puces vers la Chine : Quelles mesures supplémentaires les gouvernements devraient-ils prendre pour empêcher la contrebande de puces technologiques vers des entités militaires étrangères ?
    L’équilibre entre la sécurité nationale et l’innovation technologique : Comment pouvons-nous garantir que les entreprises technologiques restent compétitives tout en protégeant les intérêts de sécurité nationale ?
    La responsabilité des entreprises : Dans quelle mesure les entreprises comme Nvidia devraient-elles être tenues responsables de la destination finale de leurs produits ?
    La course à l’IA militaire : Quelles sont les implications de l’utilisation de l’IA dans les forces armées, et comment pouvons-nous éviter une escalade incontrôlée ?

  16. #176
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    Par défaut Des législateurs américains demandent la suspension des nouvelles restrictions visant la Chine
    Des démocrates californiens craignent qu'une augmentation des restrictions imposées à la Chine n'entraîne les entreprises technologiques américaines dans une "spirale de la mort"

    Des démocrates californiens craignent un effondrement de la puissance technologique américaine dû aux efforts des États-Unis pour entraver l'évolution de l'industrie technologique chinoise. Ils demandent à l'administration Biden de geler les projets de nouvelles restrictions sur les exportations vers la Chine, affirmant que cela pourrait entraîner les entreprises technologiques américaines dans une spirale de la mort. Selon eux, les restrictions unilatérales profitent aux entreprises étrangères aux dépens des entreprises américaines. En outre, des rapports soulignent que les restrictions de Washington frappent de plein fouet les entreprises américaines.

    Des législateurs américains demandent la suspension des nouvelles restrictions visant la Chine

    Les États-Unis ont pris ces dernières années une série de mesures strictes pour restreindre les exportations de technologies de pointe vers la Chine. Ces restrictions visent notamment à entraver l'industrie chinoise des puces, en empêchant la Chine d'avoir accès aux puces de dernière génération et aux équipements de fabrication de puces. Washington a expliqué que ces restrictions ont pour but d'empêcher Pékin d'utiliser les technologies américaines de pointe pour renforcer son armée. En revanche, Pékin dénonce des restrictions unilatérales visant à nuire à ses entreprises et promet de prendre des mesures de représailles.


    Les Pays-Bas et le Japon, où se trouvent respectivement les producteurs d'équipements de fabrication de puces ASML et Tokyo Electron, ont également restreint les exportations d'équipements vers la Chine, mais n'ont pas réussi à égaler certaines des mesures les plus sévères prises par les États-Unis. En outre, de récents rapports suggèrent que le ministère américain du Commerce veut renforcer ses restrictions, à travers des règles qui étendraient les pouvoirs des États-Unis pour stopper les exportations d'équipements de fabrication de semiconducteurs de certains pays étrangers vers les fabricants chinois de puces.

    Mais ce projet de règles inquiète le sénateur Alex Padilla (D-Calif.) et la représentante Zoe Lofgren (D-Calif.). Les deux élus démocrates craignent les représailles de la Chine et les conséquences fâcheuses des restrictions sur l'industrie technologique américaine. Dans une lettre à Alan Estevez, qui supervise les contrôles des exportations au sein du département du Commerce, ils affirment que ce projet risque d'impacter négativement les entreprises technologiques américaines.

    Les démocrates ont fait valoir qu'une nouvelle série de restrictions pourrait entraîner des entreprises américaines de longue date dans une spirale de la mort parce que les alliés des États-Unis n'ont pas imposé à leurs propres entreprises des restrictions aussi agressives sur les exportations vers la Chine. Ils demandent au ministère de suspendre les nouvelles restrictions envisagées tant qu'il n'a pas justifié qu'elles ne comportent pas des risques pour les entreprises américaines.

    Citation Envoyé par Extrait de la lettre

    Nous vous demandons de suspendre toute restriction unilatérale supplémentaire des exportations tant que vous n'aurez pas justifié de manière adéquate que de telles restrictions ne nuiront pas à la compétitivité des États-Unis dans le domaine des semiconducteurs avancés et des équipements de fabrication de semiconducteurs.
    Alors que beaucoup pensaient que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis prendrait fin avec l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, sa politique vis-à-vis de l'Empire du Milieu est un prolongement de celle de son prédécesseur Donald Trump. L'administration Biden a ordonné aux fournisseurs américains de machines de fabrication de puces KLA Corp, Lam Research Corp et Applied Materials de cesser les livraisons d'équipements aux usines entièrement chinoises produisant des puces logiques avancées. Ces restrictions ont entraîné des bouleversements majeurs dans l'industrie chinoise des semiconducteurs.

    Padilla et Lofgren affirment qu'ils ne souhaitent pas l'annulation des restrictions imposées à la Chine, mais qu'ils s'opposent à l'imposition de règles dont les avantages pour la sécurité nationale sont discutables lorsque les alliés ne suivent pas. « Nous voulons être tout à fait clairs. Ni nous ni les entreprises américaines avec lesquelles nous nous sommes entretenus ne demandons à réintégrer le marché chinois », ont déclaré les deux démocrates californiens dans leur lettre.

    « Toutefois, nous sommes profondément préoccupés par le préjudice causé aux entreprises américaines et au leadership américain en matière d'innovation dans le domaine des semiconducteurs par des contrôles unilatéraux à l'exportation dont les avantages pour la sécurité nationale sont discutables », ont-ils ajouté.

    Selon les analystes, la lettre est un signe de l'opposition croissante à la politique de Joe Biden en matière de semiconducteurs parmi les démocrates de Californie, où se trouvent les principaux fabricants américains d'équipements de production de puces : Lam Research Corp, Applied Materials et KLA Corp.

    Les entreprises technologiques américaines sont impactées par les restrictions de Washington

    Les sanctions américaines ont également eu un effet positif inattendu sur le secteur chinois des puces. Privée de technologies américaines de pointe, l'industrie chinoise des puces a fléchi sur une période relativement courte, mais de plus en plus de rapports indiquent qu'elle remonte progressivement la pente. Ce qui pourrait justifier le projet des États-Unis d'imposer de nouvelles restrictions sur les exportations vers la Chine et de convaincre leurs alliés d'appliquer également ces restrictions. Plusieurs sources indiquent que les États-Unis explorent de nouvelles mesures pour corriger les failles des précédentes restrictions.

    Les processeurs chinois de la marque Loongson, tels que le 3B6600 et le 3B7000, sont une avancée significative sur le marché des processeurs en Chine, rivalisant désormais avec les offres d'AMD et d'Intel. Ces processeurs mettent l'accent sur les performances monocœurs, bien qu'ils accusent un retard dans les performances multicœurs par rapport à la concurrence. Toutefois, Loongson revendique une amélioration significative par rapport à ses précédents modèles.

    La dynamique de l'industrie chinoise des puces semble inquiéter Washington. En mai, les États-Unis ont annoncé leur intention d'augmenter de 100 % les droits de douane sur les puces chinois en 2025, pour protéger les 53 milliards de dollars de subventions de la loi CHIPS and Science Act. Mais dans leur lettre, Padilla et Lofgren affirment que l'imposition de nouvelles restrictions aura un impact sur les fournisseurs américains d'outils de fabrication de puces :

    Citation Envoyé par Extrait de la lettre

    Nous sommes préoccupés par le fait que les restrictions ont été prises unilatéralement, et non en partenariat avec nos alliés qui fabriquent également des puces avancées et des équipements et outils associés qu'ils vendent à la Chine. Nos restrictions ne sont toujours pas alignées sur ceux de nos alliés, en particulier le Japon, la Corée du Sud et les Pays-Bas. Le résultat malheureux est que les entreprises américaines d'outillage et d'équipement perdent rapidement leur part du marché mondial et leur leadership en matière d'innovation.

    Une étude réalisée en avril 2022 par la Federal Reserve Bank of New York a révélé que les restrictions sur les exportations imposent des dommages collatéraux significatifs aux entreprises américaines concernées. Elle indique qu'à la suite des restrictions américaines sur les exportations, la Chine a stimulé l'innovation et l'autonomie nationales et a augmenté ses achats auprès d'entreprises non américaines qui produisent des technologies similaires à celles des entreprises américaines soumises aux restrictions sur les exportations.

    Enfin, l'étude n'a trouvé aucune indication que les entreprises américaines aient établi de nouvelles relations commerciales avec des entreprises situées dans des pays alliés. Comme leurs revenus diminuent, ces entreprises américaines ont moins à investir dans la recherche et le développement (R&D), ce qui érode leur avantage en matière d'innovation et met en péril de nouvelles parts de marché. Certaines entreprises risquent même d'entrer dans une spirale de la mort.
    Selon Padilla et Lofgren, alors que les entreprises américaines subissent des revers, les entreprises situées dans les pays alliés continuent d'accroître leur part du marché chinois (et mondial) et, dans certains cas, leur part du marché américain. Par exemple, la lettre souligne : « entre 2022 et 2023, l'entreprise néerlandaise ASML a augmenté ses revenus de 35 % sur la même période, grâce à une augmentation de 161 % de ses revenus en Chine. Avant 2022, la société californienne Lam Research détenait un monopole mondial sur certaines machines de gravure de puces mémoire ». Mais ce n'est pas tout. Elle ajoute :

    « Après que l'entreprise a été contrainte d'abandonner ses machines au YMTC à la fin de 2022, la société japonaise Tokyo Electron (qui opère également dans l'usine chinoise) a été en mesure de développer une technologie similaire dans un délai extrêmement court pour remplacer la société américaine sur le marché chinois. Selon KLA Corporation, une autre entreprise californienne, Tokyo Electron s'est emparé du marché mondial (y compris le marché américain) pour une technologie d'inspection EUV autrefois dominée par KLA ». Les conséquences des restrictions sur les entreprises de l'Oncle Sam sont très importantes.

    Selon Padilla et Lofgren, en résumé, les contrôles à l'exportation des alliés des États-Unis n'ont guère contribué à restreindre la participation de leurs entreprises au marché chinois et il n'est pas certain qu'ils ont fait quoi que ce soit pour limiter l'accès de la Chine aux technologies de pointe. Le département américain du Commerce a confirmé avoir été contacté par le bureau du Congrès et qu'il répondrait prochainement par les canaux appropriés.

    Source : lettre des démocrates californiens Alex Padilla et Zoe Lofgren (PDF)

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'appel des législateurs américains à suspendre les nouvelles restrictions sur les exportations de technologies américaines vers la Chine ?
    Que pensez-vous de l'impact des restrictions sur les exportations la Chine sur les entreprises américaines ?
    Les inquiétudes exprimées par les démocrates californiens sont-elles fondées ?
    Les restrictions sont-ils le moyen idéal pour empêcher la Chine d'accéder aux technologies de pointe ?
    Quelle position la France doit-elle adopter dans cette guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis ? Quid de l'Europe ?

    Voir aussi

    Les États-Unis vont augmenter de 100 % les droits de douane sur les semiconducteurs chinois en 2025, pour protéger les 53 milliards de dollars consacrés à la loi CHIPS, mais la Chine promet des représailles

    La Chine cesse d'exporter deux minéraux rares dont les fabricants de microprocesseurs du monde entier ont besoin, elle a mis en place des restrictions pour des raisons de sécurité nationale

    Les processeurs chinois de fabrication locale rattrapent AMD et Intel, les Loongson 3B6600 et 3B7000 égaleraient les performances des processeurs Intel de la 10e génération

  17. #177
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    la chine est déjà sur la création de machine de photolithographie huawei

    les entreprises américaines perdent des contrats ainsi que les entreprises étrangères

    c'est la chine qui en profite, car elle aura de moins en moins besoin de l'ouest, en plus l'occident n'est plus sont marché principal...

  18. #178
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    Par défaut Les puces d'IA de Nvidia se louent moins cher en Chine qu'aux États-Unis malgré l'interdiction
    Les puces d'IA de Nvidia se louent moins cher en Chine qu'aux États-Unis : les prix bas indiquent que l'offre de puces Nvidia est abondante en Chine et que l'interdiction américaine a échoué.

    Des rapports montrent que les puces d'IA de Nvidia sont moins chères à louer en Chine qu'aux États-Unis, malgré les restrictions américaines à l'exportation. Les fournisseurs de cloud chinois proposent les puces A100 de Nvidia à partir de 6 dollars par heure, contre 10 dollars aux États-Unis. Les puces de Nvidia sont introduites en Chine par des voies non officielles, en contournant les réglementations américaines.

    Au début d'année, des rapports révélaient que des organismes militaires chinois, des instituts de recherche sur l'intelligence artificielle gérés par l'État et des universités ont acheté de petits lots de semi-conducteurs Nvidia dont l'exportation vers la Chine est interdite par les États-Unis. Il s'agit notamment des puces A100 et H100, plus puissantes, ainsi que des puces A800 et H800, plus lentes, que Nvidia avait alors développées pour le marché chinois. Il est intéressant de remarquer que l'achat ou la vente de puces américaines haut de gamme n'est pas illégal en Chine et les documents d'appel d'offres accessibles au public montrent que des dizaines d'entités chinoises ont acheté et réceptionné des semi-conducteurs Nvidia depuis que les restrictions ont été imposées.

    Un récent rapport du Financial Times révèle même que la location des puces d'IA de Nvidia serait moins chère en Chine qu'aux États-Unis, malgré les contrôles stricts à l'exportation visant à limiter l'accès de la Chine aux puces avancées. Les petits fournisseurs de cloud chinois facturent environ 6 dollars par heure pour louer des serveurs équipés de huit processeurs Nvidia A100, contre 10 dollars par heure pour leurs homologues américains.

    De leur côté, les grands géants chinois de la technologie, tels qu'Alibaba et ByteDance, pratiquent des prix plus élevés - plus proches des taux mondiaux - mais proposent toujours des offres compétitives qui rivalisent avec les grands fournisseurs américains tels qu'Amazon Web Services (AWS), qui facture entre 15 et 32 dollars de l'heure.


    Alors que le gouvernement américain a interdit l'exportation de puces A100 vers la Chine depuis fin 2022 et restreint la vente de puces H100, des entreprises chinoises les achèteraient par des voies non officielles.

    Les puces sont introduites clandestinement en Chine depuis des pays comme le Japon, la Malaisie et l'Indonésie et font l'objet de publicités sur des plateformes de commerce électronique telles que Xiaohongshu et Taobao, a constaté le Financial Times. Le fondateur d'une startup chinoise a déclaré que les puces Nvidia qu'il avait achetées provenaient du Japon et que les numéros de série avaient été supprimés.

    Malgré ces révélations, Nvidia a réaffirmé qu'elle vendait ses processeurs principalement à des partenaires de confiance et qu'elle respectait la réglementation américaine en matière d'exportation. Toutefois, les experts affirment que l'application des contrôles à l'exportation devient plus difficile une fois que les produits sont vendus à l'échelle internationale, ce qui permet aux circuits du marché noir de prospérer.

    Le ministère de la justice a récemment intensifié son enquête sur la position dominante de Nvidia sur le marché des puces d'intelligence artificielle, soulevant des inquiétudes quant à des pratiques anticoncurrentielles. Cette enquête en cours a fait fluctuer les actions de Nvidia, ajoutant une incertitude supplémentaire à l'avenir de l'entreprise dans le cadre de ses efforts d'expansion mondiale.

    Source : Financial Times

    Et vous ?

    Pensez-vous que ce rapport est crédible ou pertinent ?
    Quel est votre avis sur le sujet ?

    Voir aussi :

    Une opération de contrebande de puces qui a envoyé en Chine 53 000 puces soumises à des restrictions américaines est démantelée en Corée du Sud, 12 millions de dollars de puces ont été expédiés

    Les États-Unis s'attaquent aux lacunes dans les restrictions sur les exportations de puces d'IA vers la Chine et prévoient d'introduire de nouvelles lignes directrices de restrictions

    La Chine est-elle en train de perdre la guerre des semiconducteurs ? Les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm d'ici à 2032, alors que la Chine ne devrait en produire que 2 %
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  19. #179
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    Par défaut La Russie fait entrer clandestinement des processeurs avancés d'IA AMD et Nvidia sur son territoire
    La Russie fait entrer clandestinement des processeurs avancés d'IA AMD et Nvidia via des entreprises indiennes.
    Une entreprise pharmaceutique lui permet même d'exporter les serveurs Dell malgré les sanctions américaines

    Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le monde a vu une série de sanctions sévères imposées pour limiter l'accès de la Russie à des technologies avancées. Cependant, il semble que certaines entreprises indiennes aient trouvé des moyens de contourner ces restrictions en exportant des GPU AI avancés d'AMD et Nvidia vers la Russie, défiant ainsi les efforts internationaux. À la suite des sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés en raison de la guerre contre l'Ukraine, la Russie doit désormais faire entrer clandestinement des processeurs avancés dans le pays. Selon un rapport, une société pharmaceutique indienne a exporté des serveurs Dell vers la Russie, contournant ainsi les sanctions imposées par le gouvernement américain.

    Occupant les trois derniers étages d'un immeuble de bureaux banal du nord de Mumbai, Shreya Life Sciences ne se distingue guère des nombreuses autres entreprises commerciales qui font tourner le quartier d'Andheri de la plus grande métropole de l'Inde tout au long de la journée. Pourtant, cette entreprise pharmaceutique discrète fait partie d'un commerce lucratif de technologies de pointe avec la Russie, qui inquiète les États-Unis et leurs alliés européens en raison du rôle croissant de l'Inde en tant qu'intermédiaire dans ces ventes.

    Selon une analyse par Bloomberg News des données compilées par les sociétés de suivi commercial ImportGenius et NBD, entre avril et août 2024, Shreya Life Sciences a expédié en Russie 1 111 serveurs Dell PowerEdge XE9680, d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars. Ces serveurs sont basés sur des processeurs Intel Xeon Scalable de 4ème génération et sont équipés de processeurs AMD Instinct MI300X ou Nvidia H100 pour l'IA et les processeurs HPC. Les expéditions, qui ont été effectuées légalement en vertu de la réglementation commerciale indienne, ont été envoyées à deux sociétés russes, Main Chain Ltd. et I.S LLC.

    Les serveurs (et les puces qu'ils contiennent) figurent sur une liste d'articles soumis à des restrictions par les États-Unis et l'Union européenne « pour cibler des secteurs sensibles du complexe militaro-industriel russe ». Pourtant, les livraisons, d'une valeur de 300 millions de dollars et importées par deux sociétés commerciales russes, Main Chain Ltd. et I.S LLC, n'étaient que les dernières d'une série d'exportations de technologies de pointe que Shreya a effectuées en toute légalité vers la Russie depuis septembre 2022, soit après l'imposition de sanctions qui ont coupé l'accès de la Russie aux marchés occidentaux.

    Les serveurs remontent jusqu'en Malaisie, où ils ont été initialement achetés par la filiale indienne de Dell avant d'être exportés vers la Russie. Les documents d'expédition de plus de 800 serveurs PowerEdge XE9680 indiquent la Malaisie comme pays d'origine. Entre mars et août 2024, l'Inde a importé 1 407 de ces serveurs Dell de Malaisie. Malgré de multiples tentatives pour obtenir des commentaires de responsables malaisiens sur ces exportations, ni le ministère malaisien de l'investissement, du commerce et de l'industrie, ni le bureau du Premier ministre n'ont répondu à Bloomberg.

    Les exportations de serveurs Dell de Shreya vers la Russie ont bondi en avril 2024, avec un prix moyen de 260 000 dollars par serveur. Ces serveurs sont classés sous le code HS 847150, qui fait partie d'une liste de biens à double usage restreinte par l'UE et les États-Unis afin d'empêcher leur utilisation dans les opérations militaires russes. Main Chain, le principal destinataire des exportations de Shreya, a été enregistré en Russie en janvier 2023 et est dirigé par Anastasia Obukhova, qui a précédemment dirigé de petites entreprises de tourisme.

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    Des failles dans les tentatives des gouvernements occidentaux de fermer l'accès à certains types de technologies

    Les résultats soulignent les failles dans les tentatives des gouvernements occidentaux de fermer l'accès de Moscou à des technologies à double usage pouvant avoir des applications militaires, ainsi que la nature de pointe de l'équipement expédié. L'Inde est de plus en plus un intermédiaire de choix : elle est désormais le deuxième fournisseur de technologies à usage restreint de la Russie, après la Chine.

    Andriy Yermak, chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, s'est plaint dans un message sur X que la Russie continue de recevoir des composants utilisés pour les systèmes de renseignement et de guerre électroniques malgré les sanctions occidentales. « Personne ne devrait profiter de la vie des Ukrainiens », a-t-il déclaré le 7 octobre.

    Alors que l'Inde est le point de transbordement, les données commerciales suggèrent que la Malaisie est en fait le point d'origine. Le premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a rencontré le président Vladimir Poutine en Russie en septembre et a salué le « potentiel énorme » de renforcement des relations commerciales régionales, notamment grâce aux technologies de pointe.

    Les documents d'expédition d'au moins 834 unités PowerEdge XE9680 destinées à la Russie indiquaient que leur pays d'origine était la Malaisie. Les données d'importation indiennes pour la période mars-août 2024 révèlent que 1 407 de ces mêmes unités Dell ont été importées en Inde depuis la Malaisie.

    L'Inde et la Russie: une alliance stratégique

    Les entreprises technologiques elles-mêmes sont tenues de respecter les règles relatives aux sanctions et de surveiller les ventes de produits sensibles. Dans une déclaration, Dell a indiqué qu'elle avait cessé de vendre et d'offrir des services ou une assistance pour ses produits en Russie en février 2022, immédiatement après l'invasion totale de l'Ukraine, et qu'elle maintenait « un programme strict de conformité commerciale ». Nvidia et AMD ont déclaré qu'ils travaillaient avec des partenaires pour s'assurer que les ventes étaient en « pleine conformité » avec les contrôles à l'exportation, et qu'ils prenaient les mesures appropriées si des violations étaient identifiées.

    Faire des affaires avec la Russie n'est pas illégal en Inde puisque le gouvernement du premier ministre Narendra Modi n'est pas concerné par les multiples séries de sanctions imposées à Moscou par les États-Unis et l'Union européenne. Longtemps dépendante de la Russie pour ses équipements militaires, New Delhi est intervenue pour acheter son brut lorsque les pays européens ont réduit leurs importations de pétrole en raison de la guerre. D'ailleurs, elle a signalé qu'elle continuera à le faire tant que Moscou accordera des rabais plus importants que les autres producteurs. Lors de sa rencontre avec Poutine, le 22 octobre, en marge du sommet des BRICS, Modi a évoqué « nos relations étroites et approfondies ».

    Ce rôle a placé l'Inde dans le collimateur des gouvernements occidentaux. Des fonctionnaires des États-Unis et de l'Union européenne se sont rendus en Inde ces derniers mois dans le cadre d'efforts visant à encourager le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin aux expéditions, selon des personnes au fait de ces déplacements. Ces visites s'inscrivent dans un contexte d'exaspération croissante à l'égard de l'Inde pour son rôle dans l'approvisionnement en biens destinés à la guerre de la Russie.

    Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo, a envoyé cet été une lettre à la Confédération de l'industrie indienne, l'avertissant que les institutions financières étrangères commerçant avec la base militaro-industrielle de la Russie risquaient d'être sanctionnées. Malgré les efforts de l'administration Biden pour garder le gouvernement de Modi à ses côtés dans sa compétition avec la Chine, New Delhi a fait preuve de peu d'engagement vis-à-vis des préoccupations américaines, a déclaré un haut fonctionnaire américain.

    Selon David O'Sullivan, responsable des sanctions de l'UE, le transbordement de produits du champ de bataille via l'Inde s'est accéléré depuis décembre de l'année dernière. Lors d'une conférence de presse, il a attribué cette augmentation à « l'énorme volume de roupies » que la Russie a accumulé en vendant du pétrole, plutôt qu'à la politique indienne. L'UE a déjà sanctionné quelques entités basées en Inde.

    Analyse critique

    La question centrale demeure: dans quelle mesure les sanctions peuvent-elles réellement être efficaces si des pays clés continuent de faciliter des contournements? Les sanctions sont censées exercer une pression économique et technologique sur la Russie pour restreindre ses actions militaires, mais le cas de l'Inde montre une faille significative dans cette stratégie.

    Certaines voix suggèrent que des mesures plus strictes et une coopération internationale plus étroite sont nécessaires pour empêcher de telles échappatoires. D'autres soulignent que des pays comme l'Inde, avec leurs propres intérêts nationaux et géopolitiques, ne peuvent pas être facilement contraints par les seules sanctions occidentales.

    En fin de compte, ce cas illustre la complexité des relations internationales et la difficulté d'appliquer uniformément des sanctions dans un monde interconnecté. Il pose également des questions importantes sur la responsabilité et l'éthique des entreprises dans des contextes de conflit mondial.

    Conclusion

    Le gouvernement indien, sous la direction du Premier ministre Narendra Modi, a maintenu ses relations économiques et militaires avec la Russie, en dépit des critiques occidentales. L'Inde a profité de réductions substantielles sur le pétrole russe, renforçant ainsi ses liens avec Moscou. L'impact de ces exportations sur la capacité militaire de la Russie reste à voir, mais cela souligne les limites des sanctions internationales. Les critiques affirment que ces actions indiennes sapent les efforts pour isoler la Russie et limiter sa capacité à poursuivre ses opérations militaires en Ukraine.

    Sources : analyse des données compilées par les sociétés de suivi commercial ImportGenius et NBD, Dell, Commission européenne

    Et vous ?

    Comment pensez-vous que la communauté internationale devrait réagir aux contournements de sanctions par des pays comme l'Inde ?
    Les sanctions économiques sont-elles efficaces pour dissuader les comportements agressifs d'États comme la Russie ?
    L'Inde a-t-elle le droit de poursuivre ses intérêts économiques même si cela va à l'encontre des sanctions internationales ?
    Les entreprises privées devraient-elles être tenues responsables de leurs transactions avec des pays sous sanctions ?
    Quels pourraient être les impacts à long terme de la relation économique entre l'Inde et la Russie sur la géopolitique mondiale ?
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  20. #180
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    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Comment pensez-vous que la communauté internationale devrait réagir aux contournements de sanctions par des pays comme l'Inde ?
    Les pays occidentaux ne peuvent rien faire.
    La seule solution ce serait de stopper 100% du commerce avec tous les pays des BRICS, ça ne risque donc pas d'arriver.

    Ça fonctionne aussi dans l'autre sens.
    Les nations européennes achètent beaucoup d'énergie Russe mais elles ne le savent même pas vu qu'elles l'achètent à l'Inde.

    Il y a des chances que l'Inde exporte vers l'Europe du pétrôle qu'elle a importé de Russie :
    L’Inde dépasse la Chine en tant que premier importateur de pétrole russe
    En juillet, l'Inde est devenue le principal acheteur de pétrole russe, surpassant la Chine, dans un contexte de sanctions occidentales contre Moscou et de changements dans les flux commerciaux mondiaux
    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Les sanctions économiques sont-elles efficaces pour dissuader les comportements agressifs d'États comme la Russie ?
    Ben non, on voit bien qu'il est impossible de sanctionner la Russie.
    L'incompétent Bruno Le Maire a déclaré "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe" on voit bien que ce n'est absolument pas ce qu'il s'est passé.
    Pendant un moment la Russie gagnait plus d'argent en exportant moins (car le prix des énergies avaient augmenté sur les marchés).

    Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
    Quels pourraient être les impacts à long terme de la relation économique entre l'Inde et la Russie sur la géopolitique mondiale ?
    Les BRICS vont se renforcer et l'occident va sombrer.
    Nous sommes en récession, ils sont en croissance.
    Keith Flint 1969 - 2019

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