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Envoyé par
Cincinnatus
Je vais préciser mon message:
La politique d'indicateurs chiffrés et de gouvernance associée a effectivement des conséquences négatives sur le service public (et pas simplement l'"administration").
Nuisances des indicateurs
Les cas les plus connus sont le coût d'un patient/maladie (tarification à l'acte) qui amène à réduire les budgets des hôpitaux au profit des cliniques réalisant des actes mieux côtés que les soins de plus longue durée ; la politique du chiffe de Sarkozy qui occupe les policiers dans les bureaux pour alimenter ces indicateurs.
Manque de fiabilité
Depuis 2020, on constate que les indicateurs de progression de l'épidémie de Covid-19 sont incohérents, puis on découvre que les chiffres sont remontés par certains établissements (hôpitaux, ARS, ...) à des dates ou fréquences différentes (quotidiennement ou de manière hebdomadaire, par exemple).
Plus récemment, le gouvernement, suite à une étude auprès des directions hospitalières, indique un taux de fermeture des lits à 6% suite au manque de personnel. Les médecins indiquent, eux, 20% par endroit. Explication : certaines 'fermetures' ne sont pas signalés à la direction pour ne pas perdre la création de postes futurs.
Origine
Cette politique vient des entreprises cotées en bourse, sur lesquelles les actionnaires ont repris la main. Ils promettent des stock-options aux PDG contre un rendement élevé et immédiat, au détriment de l'intérêt de l'entreprise en particulier, dont les salariés, et de la société en général.
Et les entreprises qui l'appliquent finissent mal en général.
Le problème vient de l'application des ces techniques de "management" rapace (car avec perte pour l'entreprise) au domaine public qui n'a pas d'actionnaires mais des usagers. Le bon fonctionnement peut être évalué, mais cette vision chiffrée est visiblement erronée par nature.
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