Dix-huit mois plus tard, son successeur, Jean-Noël Barrot, dit exactement le contraire. ” Les acteurs français du cloud et de la data maîtrisent toutes les briques technologiques indispensables pour proposer des solutions souveraines à tous les acteurs stratégiques “, il dit. Le nouveau ministre du Numérique appelle même l’État à « compter sur eux » verser « gagner la bataille de la souveraineté numérique face aux champions américains – Amazon, Microsoft, Google – dont il dresse un portrait peu flatteur. Selon lui, la force des Américains était d’offrir "solutions globale", répondant à tous les besoins des clients sur une seule plateforme, ce qui leur a permis d’obtenir un ” domination économique qui conduit à la dépendance technologique », avec son lot de « risques extraterritoriaux pour la sécurité de nos données ».
De son côté, le même Bruno Le Maire qui affirmait que les offres américaines peuvent être souveraines si elles sont vendues par des joint-ventures de droit français (Bleu pour Microsoft avec Orange et Capgemini, S3ns pour Google avec Thales), déclare : « Je suis opposé au principe d’extraterritorialité américaine. Je ne vois pas au nom de quoi ils pourraient saisir des données essentielles pour notre souveraineté et notre indépendance. Personne, même nos alliés, ne peut avoir le droit de saisir nos données ».
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