Arnaud Montebourg, le premier, s’est engouffré dans la brèche ouverte par la décision du Tribunal constitutionnel polonais déclarant incompatibles avec sa Constitution certains articles des traités. Depuis, il le répète : «
L’Union européenne doit se retirer de la vie domestique des peuples et des nations, faire cesser ses intrusions permanentes et s’occuper de l’essentiel, nous protéger face au chaos du monde qui menace », disait-il encore cette semaine sur BFM-TV, proposant que le Parlement exerce « la souveraineté nationale en dernier ressort ». Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français, n’est pas loin. Plaidant pour une Europe pensée comme une association d’Etats souverains, il juge « inadmissibles » les décisions de la Commission européenne dans le cas polonais : «
La moindre des choses, c’est de respecter les Parlements nationaux », estime-t-il. Même s’ils se défendent d’appuyer un régime polonais jugé réactionnaire, les deux candidats ont fait le choix d’épouser la souveraineté nationale sans s’arrêter au fond du cas polonais, en l’occurrence une réforme accusée d’entraver l’indépendance de la justice.
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