Contacté, le porte-parole d'Éric Zemmour fait valoir le droit dit "de courte citation" et précise que "pour le reste, les droits sont gérés ou en cours de l'être". Mais là encore, cet argument risque de ne pas être recevable. "Il y a deux conditions" pour faire appliquer cette exception, explique Camille Mogan : la durée de la vidéo, "il faut qu'elle soit très courte", mais aussi sa visée puisque la reproduction doit être faite à des fins "d'information, scientifiques, pédagogiques ou encore critiques". Or, un film de propagande politique relève de la communication commerciale. Interrogé à ce sujet dans le 20H de TF1, Éric Zemmour décrit des "querelles de juristes". "Moi je ne m’occupe pas de cela."
La seule exception qui pourrait entrer en jeu concerne les œuvres tombées dans le domaine public puisque "le droit d'auteur s'éteint 70 ans après la mort de l'auteur". Mais ce n'est pas le cas pour les extraits diffusés dans le clip de campagne en question.
"Ce clip est un cas d'école pour étudiants en droit", commente un autre avocat auprès de France Inter. Sur les réseaux sociaux, beaucoup pointent un certain amateurisme. D'autres se demandent s'il ne s'agit pas en réalité d'une énième manœuvre politique pour apporter du grain à moudre au discours du candidat sur "les élites, les bien-pensants, les journalistes".
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