Discussion :

[Sandra Coret]

95 % des entreprises font du multi-cloud une priorité stratégique en 2022, mais seuls 54 % d'entre elles sont convaincues de disposer des outils et compétences nécessaires pour le mettre en œuvre

Les entreprises veulent du multi-cloud sécurisé mais n'y consacrent pas suffisamment de ressources, selon une nouvelle enquête de Valtix

Les résultats de cette nouvelle enquête menée auprès de plus de 200 responsables informatiques aux États-Unis montrent que 95 % des entreprises font du multi-cloud une priorité stratégique en 2022, la sécurité étant au cœur de leurs préoccupations.

Cependant, seuls 54 % d'entre eux sont convaincus de disposer des outils ou des compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette stratégie. En fait, en ce qui concerne les opérations multi-cloud en général, 76 % des personnes interrogées pensent qu'elles sont "sous-investies" dans leurs entreprises respectives.

L'étude de la plate-forme de sécurité Valtix révèle que 51 % des personnes interrogées résistent à l'idée de passer à des plates-formes multi-clouds en raison de la complexité accrue de la sécurité, même si 92 % d'entre elles savent qu'à un moment donné, la croissance de l'entreprise l'exigera. 82 % reconnaissent que la complexité de la mise en œuvre et de la gestion de la sécurité multi-cloud a également ralenti l'agilité de leur entreprise.

"Les responsables informatiques abordent 2022 dans un état précaire en ce qui concerne la sécurité multi-cloud. Ils sont sous-financés, sous-qualifiés et inefficaces dans l'exécution de la sécurité dans le cadre de la stratégie multi-cloud ", explique Douglas Murray, PDG chez Valtix. "La réalité est que la gestion de plusieurs fournisseurs de clouds multiplie les menaces, le travail et les effectifs. Le multi-cloud devenant plus pertinent en 2022, les organisations cherchent à trouver les meilleures solutions pour mettre en œuvre une politique de sécurité et une visibilité multi-cloud."

Parmi les autres résultats, 62 % des entreprises sont déjà multi-cloud, et 84 % de celles qui ne le sont pas prévoient de le devenir d'ici deux ans. 83 % des entreprises prévoient d'allouer des budgets supplémentaires à la sécurité multi-cloud en 2022 et, en moyenne, ces entreprises prévoient d'augmenter ces budgets de 47 %.

Les compétences sont également un problème : 67 % des entreprises reconnaissent que leurs employés sont sous-qualifiés en matière de sécurité multi-cloud. Seulement 48 % des entreprises sont convaincues que chaque charge applicative de leurs comptes de cloud public est connue, tandis que 55 % seulement sont convaincues que la sécurité du réseau ou de l'hôte est déployée sur tous leurs comptes de cloud public et les charges applicatives qui y sont exécutées.

Interrogés sur la gestion des applications, 96 % des responsables informatiques déclarent que leur travail serait plus facile s'ils disposaient d'une console unique pour gérer leur sécurité sur plusieurs clouds. 89 % reconnaissent que la sécurité dans le cloud est différente d'une approche sur site.

Source : Valtix

Et vous ?

Trouvez-vous cette étude pertinente ?
Votre entreprise est-elle mutli-cloud ou prévoit-elle le devenir ?
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Voir aussi :

Le passage au cloud ouvre des perspectives aux cybercriminels, pour voler des données et obtenir un accès illicite au réseau, selon Lacework Labs

92 % des entreprises ont désormais une stratégie multi-cloud contre 82 % pour une stratégie de cloud hybride, selon une étude de Flexera

La sécurité est le principal facteur de risque pour l'adoption du multi-cloud par les entreprises, d'après une nouvelle étude d'Ensono, fournisseur de services informatiques

Une mauvaise configuration Cloud rend 90 % des entreprises qui passent à des environnements multi-clouds vulnérables, selon un nouveau rapport d'Aqua Security

[Pyramidev]

D'où vient cette montée en puissance du cloud et du multicloud ?
Je me demande quelle proportion s'explique par l'effet de mode.

ML strategy tip

When you have a problem, build two solutions - a deep Bayesian transformer running on multicloud Kubernetes and a SQL query built on a stack of egregiously oversimplifying assumptions. Put one on your resume, the other in production. Everyone goes home happy.

Source : https://twitter.com/_brohrer_/status...70502321283073

Resume Driven Development
We value:

• Specific technologies over working solutions
• Hiring buzzwords over proven track records
• Creative job titles over technical experience
• Reacting to trends over more pragmatic options

Source : https://rdd.io/

[Pierre Louis Chevalier]

Ca n'a rien a voir avec une mode :

Avantages principaux du multicloud :

- Accéder à plus de flexibilité en choisissant les prestataires les plus performants : pour l’infrastructure, la sécurité, la disponibilité de ses serveurs…

- Diminuer les risques de rupture de services grâce à la redondance.

- Supprimer la trop forte dépendance à un prestataire en en choisissant plusieurs, ce qui permet aussi de rester en prod sur le ou les moins chers et de mettre en stand by ceux qui deviennent trop chers.

- Augmenter la sécurité pour les données en les hébergeant auprès de plusieurs prestataires.

Inconvénients : Ca demande plus de travail, plus de compétences, et cela peu constituer un risque de sécurité pour ceux qui utilisent des systèmes qu'ils ne maitrisent pas, exemple classique une base Elasticsearch non sécurisée. Donc pour les petites entreprises en sous effectifs c'est difficilement réalisable, mais dans les grands comptes on y pense.

[Pyramidev]

+1 pour les détails sur les avantages et inconvénients du multicloud par rapport au cloud.

Mais j'ai toujours une interrogation naïve sur la progression du cloud et du multicloud par rapport à l'utilisation de serveurs internes.

Donc pour les petites entreprises en sous effectifs c'est difficilement réalisable, mais dans les grands comptes on y pense.

Pour les grands comptes, n'est-ce pas moins cher d'héberger ses propres serveurs et de payer une équipe d'administrateurs système ?
Était-ce moins cher avant, mais plus maintenant ?

[Pierre Louis Chevalier]

Le Cloud ça revient à sous traiter, et sous traiter a des avantages car il n'est pas utile d'embaucher et de former puis de virer des gens quand on a plus besoin d'eux, il suffit de consommer exactement les services dont on a besoin, au moment ou on en a besoin. Sans parler des problèmes d'astreintes techniques pour une prod 24h/24 et 7J/7, ce problème est du coup aussi refilé aux prestataires.
Après il y a aussi des risques, comme une application mal foutue qui surconsomme, donc ça doit être managé de très près.

[ddoumeche]

+1 pour les détails sur les avantages et inconvénients du multicloud par rapport au cloud.

Mais j'ai toujours une interrogation naïve sur la progression du cloud et du multicloud par rapport à l'utilisation de serveurs internes.

Pour les grands comptes, n'est-ce pas moins cher d'héberger ses propres serveurs et de payer une équipe d'administrateurs système ?
Était-ce moins cher avant, mais plus maintenant ?

Le cloud sert à délocaliser les coûts, à mutualiser, et à profiter d'expertises techniques rares et chères qu'on ne pouvait obtenir qu'en payant des consultants. En termes économiques, il s'agit de gains de productivité fait au détriment de l'Infra et chez un de mes clients, le service informatique s'est réveillé un matin amputé d'un quart du service, le tout géré depuis l'Inde.

Pour résumer, on applique les vieilles recettes de la délocalisation d'usines à l'informatique. Et quand on parle d'embaucher et virer des gens, il faut bien voir de quels gens on parle. Il y a ainsi le cas symptomatique de la SNCF, entreprise d'état, fermant ses datacenters en France pour migrer ses applications chez Amazon et Microsoft afin "d'économiser" 60% des coûts d'hébergements mais qui exclut les offres nationales.

Mais cette recette n'est pas applicable partout. Certains grands groupes refusent de Par exemple ici, notre infra est dirigée par un grand centralien (2,10m) et on réserve le cloud à des applications gadgets venant piocher les services sur notre plateforme (on faisait des services après la sortie de J2ee 5), aussi le coeur de la plateforme est inamovible sans tout casser.

J'imagine que cette situation est comparable dans le secteur bancaire et quelques autres. Aussi, il faut voir ce qu'on entend par grand Comptes, et il faut également préciser ce qu'on entend par ses propres serveurs puisque ceux-ci ne sont pas hébergés sur site le plus souvent.

Tout n'est pas délocalisable dans le nuage, et c'est loin d'être la panacée, surtout si on doit ajouter des acteurs tiers vendant des solutions de sécurité hors de prix. Pour avoir pratiqué le multicloud, il y a très d'avantage puisqu'on peut en théorie basculer de l'un à l'autre en quelques heures si les nouvelles politiques tarifaires ne conviennent pas, tout comme on toujours pu basculer d'un hébergeur à un autre.
C'est amusant au début mais cela pose souvent des problèmes sans fin d'administration.

Pour l'instant la tendance du Cloud va croissante, mais ce n'est qu'une petite part du marché de l'IT (4,5 trilliards de $) et il est peu probable que cette tendance continue indéfiniment si les financiers veulent couper les prix (exorbitants) de l'IT et que le cloud représente 17% du marché dans 2028 ans.