Le rapport des services américains de renseignement, utilisé par l’administration Bush pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, a été rendu public jeudi. Rien n’y indique que l’Irak avait des armes de destruction massive.
...
Saddam Hussein n’avait, selon les auteurs de ce rapport, "pas les moyens pour fabriquer des armes nucléaires"... même si les agents américains jugeaient qu’il en avait envie.
...
Le ton n'est pas non plus le même concernant l'éventuelle collusion entre Saddam Hussein et Al-Qaïda. Si Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de l’administration Bush, avait affirmé que les services de renseignement lui avaient fourni des "preuves irréfutables" du fait que l’Irak abritait, en connaissance de cause, des membres de l’organisation terroriste, les auteurs du rapport écrivent que "la présence d’agents d’Al-Qaïda en Irak est très discutable".
Ils soulignent à plusieurs reprises que les sources fiables manquent pour étayer la thèse d’une collaboration entre le régime irakien et les terroristes du mouvement d’Oussama Ben Laden. "Saddam Hussein est très suspicieux à l’égard de tout ce qui touche à l’islamisme radical", rappelaient même les agents du renseignement.
Pour les auteurs, une collaboration entre le régime irakien et Al-Qaïda aurait pu provenir... d’une opération militaire américaine. "En cas d’attaque américaine, Saddam Hussein pourrait, s’il est désespéré, s’en remettre à une organisation comme Al-Qaïda [...] et juger qu’aider une organisation islamiste radicale à attaquer les États-Unis serait sa meilleure chance de se venger", écrivent les services du renseignement.
Partager