A mon sens le problème avec les réseaux sociaux, plus que le fait qu'une information soit vrai ou fausse, c'est que le partage d'une information et sa viralité ne dépendent que d'une seule chose: l'émotion (le plus souvent négative).
Hors, on sait très bien ce qui génère de l'émotion: les sujets polarisants. Et malheureusement bien plus souvent les discours tranchés, souvent faux/manipulateurs ou incomplets, plutôt que les informations de qualité, généralement nuancées et techniques.
Ainsi la viralité d'une information vrai (en tout cas non manipulée) sera souvent bien moindre que celle d'une information fausse.
Et c'est la tout le problème. Laisser les réseaux sociaux faire leur vie sans aucune modération, c'est forcement laisser la majorité de la place à du contenu de mauvaise qualité, souvent faux, bien plus rapide à produire et bien plus virulent que du contenu factuel sourcé et de qualité.
Tu auras beau avoir l'esprit critique le plus affûté, tu te retrouveras submergé et épuisé au milieu de ce flot d'informations.
On peut débattre de comment modérer. Mais on ne peut pas rien faire.
Peut être que la vrai solution n'est pas de supprimer le contenu, mais plutôt de limiter sa portée?
Peut être que le concept même de Twitter et nombreux RS est stupide, car il transforme de simple humains en influenceurs dont la voix peut être entendu de millions de personnes, ce qui leur donne bien plus de pouvoir que ce qu'un simple individu devrait avoir.
Peut être que simplement limiter la viralité aurait un bien meilleur effet que modérer le contenu faux. Qui sait.
Le vrai et le faux c'est subjectif quand on parle de sujets subjectifs ou très nuancés de base.
Quand on parle de faits établis, de science et de consensus scientifique sur des sujets qui soyons honnêtes dépassent totalement les connaissances d'une personne lambda, on peut dire qu'il y a du vrai et du faux.
Même si ce n'est pas forcement gravé dans le marbre, s'il y a consensus sur un sujet on peut le considérer comme factuel, au moins à l'instant présent.
Et les faits établis (scientifiques) prennent très rarement des virages à 180°.
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