Je pense que ces entreprises veulent tout simplement servir leurs intérêts : cela ne les arrange pas de devoir payer des congés à leur employées. Cela va avec une idéologie de la productivité, même quant cette productivité atteint un niveau inhumain.Qu'en pensez-vous ?
Je rappelle une réflexion de yahiko :
Dans une société vraiment égalitaire, une femme devrait pouvoir prendre le temps de s'occuper de son enfant sans devoir s'inquiéter de sa carrière professionnelle.Au delà du ton très provocateur, est soulevé le manque de reconnaissance du travail de mère par nos sociétés occidentales qui poussent parfois contre leur gré certaines femmes à sacrifier leur vie de famille pour leur job.
Dans une société vraiment égalitaire, une femme devrait avoir le droit de choisir de concevoir un enfant.
Une liberté qui s’exerce sous la contrainte n'est plus une liberté, mais une contrainte ; par exemple, si ma situation professionnelle m'oblige à déménager je ne vais pas considérer la liberté de déménager mais plutôt la contrainte de déménager. L'avortement n'est une liberté que s’il est pleinement choisi, ce qui est loin d'être systématiquement le cas.
Voici un article qui rappelle des droits fondamentaux : https://www.genethique.org/la-preven...e-pas-avorter/
Tout droit à l'avortement doit se coupler à une politique de prévention de l'avortement, afin de diminuer un maximum son recours.Le droit de ne pas avorter est un droit négatif, dont le pendant positif ne peut être réduit à celui de mener à bien la grossesse. Il repose sur le fait que l’avortement est une violence, pour l’enfant, pour la femme et pour la famille, et que les causes de cette violence sont largement sociales. Ce droit est donc essentiellement celui, pour toute femme, d’être protégée de la violence générée par des circonstances qui la conditionnent largement. Il s’agit de protéger la femme non seulement contre la violence actuelle de l’avortement, mais aussi contre le risque de réalisation de cette violence, contre le risque d’être placée en situation de devoir avorter, et donc contre les causes sociales de l’avortement.
Ce droit s’exerce contre tout ce qui, dans la société, structurellement, contraint les femmes à avorter. Affirmer, comme une vérité officielle, que l’avortement est une liberté individuelle ne sert qu’à éliminer la question de ses causes réelles et conduit finalement à culpabiliser la femme, puisque cette violence résulterait de sa seule volonté, de sa seule liberté. Si l’avortement n’est qu’une liberté, un choix individuel, alors la femme est pleinement responsable, pleinement coupable. C’est la laisser seule face à une violence : coupable et victime à la fois, dans une situation psychologique inextricable, alors que cette violence est largement générée, structurellement, par la société.
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