25 % des salariés français déclarent souffrir d'épuisement professionnel dû à un stress chronique lié au travail, 73 % des salariés au niveau mondial ont des sentiments négatifs à l'égard du travail hybride
Un quart des Français est en état d’épuisement professionnel, une situation plus difficile à identifier en raison du travail à distance, selon une étude de Barco : le travail hybride et la souffrance cachée
- Un quart (25 %) des salariés français déclarent souffrir d'épuisement professionnel dû à un stress chronique lié au travail et mal géré.
- Plus d'un tiers (34 %) des travailleurs français estiment qu'il est plus facile de savoir si leurs collègues sont surmenés ou stressés lorsqu’ils sont au bureau plutôt qu’à distance.
- Plus d'un Français sur quatre (26 %) déclare s'être désengagé de son travail en raison d'un mauvais management du travail à distance et 12 % en raison d'une surcharge numérique.
- Au niveau mondial, 73 % des salariés déclarent avoir des sentiments négatifs à l'égard du travail hybride, et 18 % d’entre eux dénonce la surcharge numérique comme principale cause d'inquiétude.
Barco, spécialiste mondial dans le domaine de la technologie des salles de réunion, présente les résultats d’une étude mondiale «*Souffrir en silence*», portant sur la perception des travailleurs au sujet du travail hybride et sa conséquence sur l’identification des travailleurs en situation de stress et de surmenage.
Le travail hybride est devenu un élément constitutif de l'organisation au travail. Mais si les employés continuent de profiter des politiques de travail flexible, il se pourrait que l'on assiste aux prémices, discrètes mais bien réelles, d’une véritable crise de la santé mentale en entreprise. Elle serait en partie causée par l'utilisation excessive ou la mauvaise gestion des appareils numériques, entraînant de graves problèmes d’engagement ou d’intérêt des collaborateurs pour leur travail.
Les Français déplorent la nouvelle complexité du monde professionnel
Comme le révèle la nouvelle étude Barco ClickShare «*Souffrir en silence*», plus de 7 employés sur 10 dans le monde (72 %) déclarent avoir un sentiment négatif à l'égard du travail hybride, et plus de 86 % d’entre eux souffrent également d’un sentiment surcharge numérique. En France, ils sont un quart (25 %) à avoir alerté leur direction sur leur difficulté à se déconnecter de leurs appareils dans leur vie personnelle, et ce en raison des impératifs professionnels. Presque autant (24 %) admettent se sentir stressés par toute la technologie nécessaire à l’organisation d’une simple visioconférence.
Un tiers des salariés français (34 %) travaillant au bureau estime qu’il est plus facile d’identifier le surmenage ou le stress d’un collègue lorsque ce dernier est également présent, tandis que les problèmes des travailleurs à distance risquent de passer inaperçus s’ils ne sont pas déclarés. Ce constat préoccupant intervient alors qu’un quart des salariés français exprime être victime d'épuisement professionnel en raison d'un stress chronique lié au travail qui n'a pas été géré correctement. D’ailleurs pour 19 % des salariés français, le mode de travail hybride a eu des répercussions négatives sur leur collaboration avec leurs collègues et plus du quart (27 %) déclarent d’ailleurs se languir des interactions en présentiel.
L’étude met néanmoins en avant une amélioration de 13 % de la satisfaction des salariés à l’égard de leur environnement de réunion hybride, qui passe de -25 % lors de l’édition du baromètre «*Barco Meeting*» de novembre 2021, à -12 % à l’occasion de l’enquête «*Souffrir en silence*» de novembre 2022.
L’engagement des collaborateurs à distance doit faire l’objet d’une attention toute particulière
De récentes recherches suggèrent que le mouvement de «*démission silencieuse*» prend de plus en plus d’importance avec l’hybridation du travail, un phénomène que les employeurs devront maîtriser pour conserver le bien-être du personnel, ainsi que les niveaux de productivité. Une étude réalisée en juin 2022 par la société d’analyse Gallup[1], révèle que 50 % des actifs aux Etats-Unis seraient des «*démissionnaires silencieux », et que seuls 14 % des employés européens[2] seraient réellement impliqués dans leur travail.
Les conclusions de l’étude de Barco ClickShare «*Souffrir en silence*» suggèrent elles aussi qu'il pourrait y avoir une cohorte de personnes dont le niveau de stress et le mal-être professionnels passent inaperçus aux yeux de leurs collègues et de leurs supérieurs. Ainsi, si 69 % des salariés sont de retour au bureau à temps plein ou passent plus de temps au bureau qu’à distance, et que près d’un tiers d’entre eux (39 %) souhaiteraient pourtant pouvoir travailler plus souvent à domicile, près de 26 % des salariés de France reconnaissent explicitement s’être désengagés de leur travail en raison d’une mauvaise gestion du travail à distance par leurs supérieurs et 12 % à cause de la surexploitation des appareils technologiques.
«*S’il est évident que le mode de travail hybride va perdurer et qu’il jouit toujours d’une grande popularité en raison de la flexibilité qu’il peut offrir, les entreprises doivent veiller à ce qu’il ne devienne pas une sorte de cadeau empoisonné*», analyse Yannic Laleeuwe, Directeur du marketing chez Barco. «*Les travailleurs à distance peuvent rencontrer des difficultés pour faire part de la pression qu’ils ressentent, masquant ainsi le stress et l’accablement liés au travail qui peuvent se transformer en désengagement s’ils ne sont pas identifiés à temps.*Alors que de nombreux employés signalant leur «*démission silencieuse*» due à une mauvaise gestion du distanciel et à la surcharge causée par leur environnement technologique, il est clair que les enseignements tirés de ces trois dernières années pointent la nécessité d’une réflexion concertée dans la mise en œuvre du travail hybride, au bénéfice de tous. Si les entreprises entendent tirer le meilleur parti de leurs équipes, elles doivent leur fournir les outils dont elles ont besoin pour se sentir soutenues et entendues, où qu’elles soient, à distance ou au bureau.*»
«*Le travail est bon pour la santé mentale, car il offre à beaucoup d’entre nous la possibilité d’échapper à certaines pressions de la vie quotidienne, et d’être reconnus pour nos compétences. Mais même pour les organisations qui se sont attachées à améliorer le bien-être, le modèle hybride peut se révéler un obstacle. En effet, sans contact quotidien, il est difficile de remarquer des changements dans le comportement d’une personne, et il peut être compliqué d’aborder le sujet du le bien-être via des plateformes collaboratives en ligne.*» explique le Dr Audrey Tang, psychologue agréée et auteure de The Leader’s Guide to Resilience. «*Si de nouveaux outils et de nouvelles pratiques peuvent être mises en place pour que le bien-être fasse partie intégrante du quotidien des collaborateurs, alors le travail hybride gagnera en efficacité. Les dirigeants d’entreprise doivent garder à l’esprit qu’une transition vers la «*nouvelle normalité*» ne signifie pas un retour à «*l’ancienne*» façon de travailler. Il faut impérativement qu’ils soient attentifs à leurs collaborateurs et prennent le temps d’analyser les indicateurs sociaux, pratiques et verbaux d’un éventuel stress lié au travail afin de créer un environnement sain*».
À propos de Barco
Barco conçoit des technologies et des solutions d’imagerie et de partage pour faciliter la collaboration, échanger des idées et éblouir les spectateurs. L'entreprise vise trois grands marchés : Enterprise (salles de réunion, salles de cours, salles de contrôle, espaces professionnels), Healthcare (radiologie, salles d'opération), et Entertainment (salles de cinéma, spectacles et événements en direct).
Source : Barco
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