Les suppressions massives d'emplois de Google concernaient également 27 massothérapeutes,
selon des documents publiés par Google dans le cadre de la loi californienne WARN
Les employés stressés de Google en Californie ne vont probablement plus pouvoir profiter de l'un de leurs avantages : Alphabet a licencié plus de deux douzaines de massothérapeutes internes, selon des documents déposés en Californie.
Plus tôt ce mois-ci, Google a annoncé la suppression de 12 000 emplois soit 6 % du nombre total de ses salariés, ce qui représente la plus grande suppression d'emploi de son histoire. La raison : l’entreprise opère un réajustement par rapport à des investissements en période de pandémie de coronavirus. Sundar Pichai avait pris la décision de les augmenter de façon significative compte tenu de la croissance des revenus de l’entreprise. Le revirement laisse penser que le PDG de Google reconnaît s’être trompé sur sa prévision qui était de voir la tendance se poursuivre après la fin de la pandémie.
« Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons embauché pour une réalité économique différente de celle que nous connaissons aujourd'hui », écrit Pichai.
« Nous paierons les employés pendant toute la période de notification (minimum 60 jours). Nous offrirons également une indemnité de départ commençant par 16 semaines de salaire, plus deux semaines pour chaque année supplémentaire passée chez Google et nous accélérerons la mise à disposition d'au moins 4 mois de couverture santé. Nous verserons les primes au titre de l’année 2022. Nous offrirons 6 mois de soins de santé, des services de placement et une aide à l'immigration aux personnes concernées », indique le PDG au sujet du traitement des employés aux États-Unis. Les travailleurs des autres régions du monde seront pris en charge en fonction des lois et pratiques locales.
Le milliardaire des fonds spéculatifs Christopher Hohn a conseillé à Google et au PDG d'Alphabet, Sundar Pichai, de réduire davantage d'emplois. Hohn a reconnu que licencier des gens n'est jamais un choix facile, mais il a également informé Pichai qu'Alphabet (la société mère de Google) avait plus de travailleurs que nécessaire et que les effectifs devaient être réduits de 20 %. Il suggère donc de licencier 14 % supplémentaires du personnel pour arrondir à une « réduction des effectifs » de 20%. Cela représente environ 28 000 travailleurs, en plus des 12 000 déjà licenciés.
La décision de Google de licencier 12 000 employés a pris par surprise les employés et les techniciens concernés. Ils se sont tournés vers les médias sociaux pour remettre en question l'une de la grande enseigne de la technologie de la Silicon Valley.Envoyé par Sir Christopher Hohn
Par exemple, la responsable du programme, Katherine Wong, a noté dans un article détaillé sur LinkedIn qu'elle avait été licenciée même après une « évaluation positive des performances » :
Ou encore Justin Moore :Envoyé par Katherine Wong
Parmi les collaborateurs remerciés figurent 31 massothérapeutes qui travaillaient dans divers bureaux de l'État, dont 27 basés au siège tentaculaire de Google à Mountain View. Les autres travaillaient dans des bureaux à San Bruno, Irvine et Los Angeles. C'est ce qu'indique un document déposé par Google, qui a fait ces divulgations afin de se conformer aux exigences de la California Worker Adjustment and Retraining Notification, ou WARN. Le règlement oblige les entreprises à fournir un préavis écrit de 60 jours aux autorités nationales et locales et aux employés concernés avant de procéder à un licenciement collectif.Envoyé par Justin Moore
« Les séparations d'employés dans les installations résultant de cette action devraient commencer le 31 mars 2023 », indiquent les documents. Google a précédemment déclaré qu'il continuerait de payer les employés pendant la « période de notification complète » requise par WARN.
Google vante les avantages des massages sur place dans une section de son site de carrière intitulée « Googley Extras ». La page indique que les employés ont accès à « des centres de remise en forme, des programmes de massage et un soutien ergonomique », parmi une foule d'autres avantages supplémentaires.
Les documents déposés donnent un aperçu de la plupart des intitulés de poste touchés par les licenciements de Google. La liste comprend des employés répertoriés comme «*directeurs*», ainsi que des ingénieurs en logiciel, des responsables marketing et de nombreux autres postes.
Google a été contacté pour savoir si les massages gratuits sont toujours disponibles pour les employés qui restent. Pas de retour pour le moment.
Les bénéfices qu'il y a à travailler chez Google, selon Google
Et vous ?
Comprenez-vous le choix d'Alphabet de se délester de ces fonctions en Californie, même si les services rendus par ces travailleurs devaient faire office de bénéfices pour les employés ? Dans quelle mesure ?
De façon plus générale, sur quels critères une entreprise devrait-elle, selon vous, s'appuyer lorsqu'elle veut réduire ses effectifs ? Les équipes moins essentielles ? Les employés les moins productifs ? Les membres d'équipes les moins productifs dans les équipes ? D'autres critères ?
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