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Intelligence artificielle Discussion :

Peut-on bannir l’IA pour les élèves quand les enseignants s’en servent pour corriger ?


Sujet :

Intelligence artificielle

  1. #41
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    J'ai connu ces débats sur les ordinateurs puis sur internet.
    Certains diront que les jeunes sont de plus en plus bêtes, preuve que les craintes étaient fondées.
    Mais si chaque génération est plus bête que la précédente, je n'ose imaginer à quel point Neandertal était brillant.

  2. #42
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    Certains diront que les jeunes sont de plus en plus bêtes, preuve que les craintes étaient fondées.

    « L’école est malade, l’Éducation nationale impose la bêtise et la nullité générale » – Aude Denizot

    Epoch Times France
    27 fév.2025

    Aude Denizot est professeur agrégé en droit privé à l’université du Mans. Elle a aussi enseigné l’économie et la gestion au lycée il y a quelques années. Elle est l’auteur du livre « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? » (éd. Enrick B).

    Un ouvrage dans lequel elle analyse les causes de la chute du niveau des élèves, notamment en français, tout en proposant des solutions pour enrayer l’effondrement du système scolaire...

    « J’ai peu à peu constaté que le niveau de français se dégradait. Les fautes devenaient de plus en plus graves et de plus en plus nombreuses, les phrases ne voulaient plus rien dire, les mots n’avaient plus aucun sens, explique-t-elle. Chaque année, nous découvrons des erreurs de français qui, jusqu’à présent, n’avaient jamais été commises. »

    Outre de sérieuses lacunes en orthographe, en conjugaison et en grammaire, Aude Denizot souligne que le vocabulaire des étudiants s’est aussi « considérablement appauvri », ce qui induit notamment des « problèmes de compréhension en lecture, avec des difficultés à mesurer ce que dit un texte pourtant assez simple » et des étudiants qui confondent des mots usuels.

    « La baisse du niveau est extrêmement inquiétante puisqu'on arrive à un point où le langage écrit et oral ne permet plus de communiquer, souligne la professeure de droit. On a des enfants qui sont hors-sol. »

    Des difficultés que l’on retrouve d'ailleurs dans toutes les disciplines, selon Aude Denizot.

    « J'échange beaucoup avec une professeure en filière informatique. Elle est absolument effrayée par le niveau de mathématiques de ses étudiants qui sont incapables de faire le moindre calcul. Pour multiplier par dix ou diviser par dix, les étudiants prennent la calculatrice », explique-t-elle.

    « Les professeurs d'histoire vous diront la même chose. Les étudiants mélangent un peu tout, ils ont une vision très caricaturale, ils connaissent quelques thématiques, mais il n'y a pas de connaissances historiques. [...] certains étudiants pensent que le Chili est en Afrique, ils n'ont aucune connaissance du monde, de la planète en général. »

    D’après Aude Denizot, la chute du niveau scolaire n’épargne personne : « Tout le monde est concerné, y compris les très bons élèves qui sont, certes, très bons aujourd'hui, mais qui sont moins bons que ne l'étaient les très bons élèves d'il y a dix, vingt ou trente ans. »

    Si le constat de la baisse du niveau des élèves semble largement partagé, les classements TIMSS et PISA témoignant du décrochage de la France, l'Éducation nationale ne ferait rien pour régler problème, selon Aude Denizot.

    « L'idée, c'est que la masse – tout le monde sauf les enfants des élites, bien sûr, qui arrivent à échapper à cela –, soit dans le même moule totalitaire, avec des idées toutes faites, une certaine idéologie, des cours d'histoire un peu orientés, mais surtout, je dirais, cette nullité. Les enfants ne savent ni écrire ni lire, ni compter, donc c'est vraiment l'empire de la bêtise et on veut imposer ça à tous pour qu'il y ait très peu de têtes qui dépassent. » ...

    Journaliste : Henri-Michel Thalamy
    👉 / hm_thalamy
    📩 Pour sponsoriser l’émission : epochtv@epochtimes.fr

    00:00 Intro
    01:47 Le niveau des élèves a-t-il vraiment baissé ces dernières années ?
    05:25 Des étudiants incapables de maîtriser des règles apprises en CP ou en CE1
    08:01 Un vocabulaire de plus en plus pauvre
    12:56 Des livres réécrits et simplifiés pour que les écoliers puissent les comprendre
    15:50 Des élèves qui ont besoin d’une calculatrice pour diviser ou multiplier par dix
    17:54 Quand des élèves pensent que le Chili est en Afrique
    19:25 Aucun élève n'est épargné
    21:32 L’illusion de l’école privée
    24:15 Les écoles hors contrat, bêtes noires de l’Éducation nationale
    28:08 Quand l’Éducation nationale impose la nullité générale
    30:36 L’empire de la bêtise, sauf pour les élites
    34:03 La France en pointe des inégalités scolaires
    37:50 Que valent le brevet et le baccalauréat ?
    45:59 Quelles conséquences pour les jeunes générations ?
    50:59 La crise des vocations parmi les professeurs
    56:22 L’impact du pédagogisme sur l’effondrement du niveau
    01:02:14 Des jeunes plus malléables
    01:05:04 Élisabeth Borne à l’Éducation nationale
    01:08:16 Les programmes d’éducation à la sexualité sont-ils indispensables ?
    01:10:20 Les conséquences du développement du numérique sur les apprentissages
    01:14:32 L’effondrement du système scolaire peut-il encore être évité ?
    01:19:01 Le symptôme d’une crise plus profonde ?
    01:24:58 Conclusion
    https://www.instruire.fr/actualites/...st-malade.html
    L’école malade de l’Éducation nationale – Instruire

    Publié le 1 mars 2025 à 16:02, Mis à jour le 1 mars 2025 à 21:43

    Thèmes abordés dans l’interview : ...


    https://www.instruire.fr/le-grip/qui-sommes-nous.html

    Constitué en 2003, le GRIP, Groupe de Réflexion Interdisciplinaire sur les Programmes, rassemble des professeurs enseignant à tous les niveaux, de la maternelle à l’université.

    L’objectif premier du GRIP, comme son nom l’indique, est d’élaborer des programmes scolaires. Ceux que nous avons pour l’instant rédigés (mathématique, grammaire et géographie) et testés dans les classes S.L.E.C.C. (Savoir Lire, Écrire, Compter, Calculer) se caractérisent par leur exigence, leur cohérence disciplinaire et des progressions rationnelles. Ils s’appuient à la fois sur l’intuition enfantine et l’art des praticiens qui permet d’en tirer parti...
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  3. #43
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    Par défaut Peut-on bannir l’IA pour les élèves quand les enseignants s’en servent pour corriger ?
    Les enseignants se servent de ChatGPT et d'autres IA pour corriger et préparer leurs cours mais l’interdisent aux élèves,
    l’IA s’invite dans les salles de classe… mais pas pour tout le monde

    Depuis l’émergence de ChatGPT fin 2022, l’intelligence artificielle (IA) s’invite dans les classes, suscitant espoirs et inquiétudes. D’un côté, des professeurs commencent à s’appuyer sur ces outils pour corriger des copies ou préparer leurs cours, gagnant un temps précieux. De l’autre, les élèves se voient souvent défendre d’y recourir, sous peine d’être accusés de triche. Cette asymétrie – les enseignants peuvent utiliser l’IA alors qu’elle est interdite aux apprenants – soulève un vif débat dans le monde éducatif.

    L’irruption de ChatGPT, capable de rédiger dissertations, résumés ou code informatique sur simple requête, a d’abord ébranlé le milieu éducatif. Dès janvier 2023, des institutions ont réagi par la fermeté : Sciences Po, prestigieuse université parisienne, a banni l’usage de ChatGPT et outils assimilés, invoquant les risques de « fraude et plagiat ». Dans un courriel adressé à tous, la direction a rappelé que « sans référence explicite, les étudiants ont interdiction d’utiliser ce logiciel pour tout travail écrit ou présentation », hors activités encadrées par un enseignant. Des sanctions jusqu’à l’exclusion ont même été envisagées en cas d’entorse​.

    De même, le réseau des écoles publiques de New York avait initialement bloqué ChatGPT sur ses serveurs par crainte de dérives, avant de faire marche arrière quelques mois plus tard. Car entre-temps, enseignants et experts commençaient aussi à percevoir le potentiel pédagogique de ces IA, appelant à « dédiaboliser l’IA, sans pour autant l’idéaliser »

    En France, le ministère de l’Éducation a lancé des réflexions sur l’intégration de l’IA dans l’apprentissage. Preuve d’un changement de ton, en décembre 2023 il a même été annoncé que « tous les élèves entrant au lycée seront désormais accompagnés, à la maison, d’un outil d’IA » d’aide en français et en mathématiques dès la rentrée 2024. Autrement dit, plutôt que de l’interdire totalement, les pouvoirs publics envisagent de l’utiliser comme un tuteur intelligent pour aider les élèves en difficulté. Néanmoins, sur le terrain, une profonde ambivalence demeure : l’IA est à la fois perçue comme une menace pour l’intégrité académique et une opportunité pour améliorer l’éducation.

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    Les professeurs adoptent l’IA pour alléger leur charge de travail

    De plus en plus d’enseignants explorent les outils d’IA pour automatiser certaines tâches fastidieuses, comme la correction de copies, afin de se recentrer sur l’accompagnement pédagogique. Dans de nombreuses salles de classe, l’ordinateur est devenu l’allié du professeur. Aux États-Unis, un logiciel comme Writable permet ainsi à l’enseignant de soumettre les devoirs écrits de ses élèves à une analyse par ChatGPT, qui génère des commentaires et suggestions personnalisés. Le professeur n’a plus qu’à valider ou ajuster ces retours avant de les transmettre aux élèves.

    Au Royaume-Uni, certains enseignants vont plus loin en utilisant l’IA Real Fast Reports pour produire en quelques secondes des appréciations détaillées et sur mesure sur chaque élève : ils entrent quelques notes en vrac, et l’algorithme rédige un commentaire bien structuré pour le bulletin scolaire​

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    Pourquoi un tel engouement ? D’abord parce que les professeurs y gagnent un temps considérable. La correction manuelle de dizaines de copies ou la rédaction de rapports personnalisés sont des tâches chronophages. Grâce à l’IA, un enseignant peut, en théorie, fournir plus de feedback, plus rapidement à ses élèves. Des outils comme ChatGPT peuvent aussi l’aider à préparer des quiz, formuler des explications plus claires, ou varier les exemples dans un cours. « Ces technologies peuvent aider les enseignants », affirme Yann Houry, directeur de l’innovation pédagogique dans un lycée international, en soulignant qu’elles peuvent aider à mieux différencier la progression de chaque élève et repérer plus tôt ceux en difficulté.

    De plus, l’IA offre des possibilités de personnalisation de l’enseignement inédites : au Texas, un pédagogue a par exemple utilisé des chatbots pour adapter ses problèmes de mathématiques aux centres d’intérêt de chaque élève, qu’il s’agisse de trajectoires de base-ball ou de pas de danse​. Cette individualisation, difficile à réaliser pour un humain avec de grands groupes, devient envisageable avec une IA assistant le professeur.

    Toutefois, certains observateurs appellent à la prudence. Une enquête du média Axios note que ces logiciels peuvent inciter à des « raccourcis » pédagogiques préoccupants : « certains enseignants utiliseront probablement les suggestions de ChatGPT comme point de départ, mais d’autres pourraient les transmettre textuellement aux étudiants », sans travail critique. En clair, si l’IA corrige à la place du professeur, qui s’assure de la pertinence des retours ? Un enseignant consciencieux y verra surtout un outil d’assistance, là où un autre moins scrupuleux pourrait être tenté de déléguer entièrement la tâche. Il n’en demeure pas moins que, voulue ou non, l’introduction de l’IA dans le métier enseignant semble inéluctable.

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    Une aide interdite aux élèves : la peur de la triche et du plagiat

    En miroir de cet engouement professoral, le discours officiel envers les élèves reste très restrictif. Dans la plupart des établissements, utiliser ChatGPT ou un outil similaire pour faire ses devoirs est assimilé à de la triche. L’IA y est vue comme une calculatrice ultra-sophistiquée qui ferait tout à la place de l’élève, aux dépens de ses apprentissages. « ChatGPT, c’est comme si un autre écrivait ta copie », peut-on entendre dans les salles des profs. La crainte principale : que les devoirs rendus n’évaluent plus le niveau réel des élèves, mais simplement leur habilité à utiliser l’outil. Ainsi, dès qu’un devoir maison paraît anormalement bien rédigé, la suspicion s’installe

    « Le problème, c’est que tous les devoirs faits à la maison seront désormais reçus avec un doute. Les bons devoirs seront par défaut soupçonnés », déplore Médéric Gasquet-Cyrus, un maître de conférences d’Aix-Marseille. La confiance entre élèves et professeurs en prend un coup, et certains enseignants ont le sentiment de jouer à un « cache-cache » épuisant pour débusquer l’IA dans les copies.

    Faute de moyen infaillible pour détecter automatiquement un texte produit par ChatGPT, plusieurs établissements ont préféré interdire purement et simplement ces outils aux élèves. C’est le cas de l’Université de Lorraine en 2023 : confrontée à 120 copies d’étudiants de BUT aux tournures impeccables et « sans la moindre faute d’orthographe », une professeure a refusé de corriger le devoir de groupe, suspectant un usage massif de l’IA. Les étudiants ont dû être convoqués pour s’expliquer, et reconnaître du bout des lèvres leur utilisation de ChatGPT.

    De même, des universités anglo-saxonnes ont revu leurs modalités d’examen pour contrecarrer ces tricheries 2.0 : retour des épreuves en classe et manuscrites, exposés oraux improvisés, etc., afin de s’assurer que l’élève sait réfléchir sans l’aide d’un assistant virtuel​. L’objectif est de valoriser le travail personnel et l’effort intellectuel authentique. Quant aux élèves convaincus d’avoir délégué leur copie à une IA, ils s’exposent à des sanctions disciplinaires comparables à du plagiat classique.

    Du point de vue des enseignants, cette sévérité se justifie par l’impératif pédagogique : un élève qui fait faire ses exercices par une machine n’acquiert pas les compétences visées. Rédiger un essai, par exemple, ce n’est pas seulement produire un texte correct en français, c’est structurer sa pensée, argumenter, développer un style. En interdisant ChatGPT aux élèves, les professeurs estiment protéger cet apprentissage essentiel. « Si les étudiants n’écrivent pas pour un lecteur humain, pourquoi écrivent-ils ? » résume une enseignante américaine, rappelant que l’acte d’écrire vise avant tout à communiquer une idée à quelqu’un. Pour les éducateurs, autoriser l’IA reviendrait à court-circuiter cet effort et à encourager la paresse intellectuelle.

    Un paradoxe qui interroge élèves et professeurs

    Cette situation aboutit à un étrange paradoxe : d’un côté l’IA est un atout pour les profs, de l’autre un poison pour les élèves. Une asymétrie que beaucoup commencent à dénoncer. « Je crois que ce n’est pas éthique que les profs utilisent l’IA si leurs élèves n’y ont pas droit », s’indigne par exemple Kimberly, une lycéenne interrogée dans le cadre d’une enquête du New York Times. « Ce ne serait pas juste que les élèves ne puissent pas s’en aider […] alors que leur prof ne lirait même pas leur travail et le ferait corriger par une IA. Et si les profs utilisent l’IA pour noter, qu’est-ce qui empêcherait les élèves de faire carrément tout leur devoir avec l’IA si le prof ne le lit pas ? »​

    Ce coup de gueule reflète un sentiment partagé par de nombreux jeunes : selon un reportage, plusieurs adolescents jugent « contraire à l’éthique » que leurs enseignants aient recours à ces technologies pour évaluer leur travail, alors qu’eux-mêmes en sont privés pendant la rédaction. Il y a là, aux yeux des élèves, une forme d’injustice et de double discours.

    Les enseignants, pour leur part, avancent plusieurs arguments pour défendre leur usage de l’IA tout en le refusant à leurs classes. D’abord, disent-ils, le contexte n’est pas le même : lorsque le professeur utilise un outil comme ChatGPT, c’est pour améliorer son enseignement, pas pour tricher. Le travail final (corriger avec justesse, apporter un retour pédagogique) reste bien le sien – l’IA n’est qu’un assistant. À l’inverse, l’élève qui rend une dissertation générée par IA s’approprie indûment un travail qu’il n’a pas effectué. La frontière peut sembler ténue, mais il s’agit d’une question d’intention et de contrôle. Un enseignant expérimenté saura filtrer, éditer et rectifier les réponses de l’IA, là où un élève inexpérimenté risquerait de les recopier aveuglément, y compris si elles sont erronées ou hors-sujet. « C’est pour cela qu’un enseignant, capable de faire la part des choses entre de bonnes et de mauvaises réponses, peut utiliser l’IA plus efficacement qu’un élève », résume en substance un responsable scolaire

    En outre, certains professeurs soulignent que même avec l’IA, ils gardent un regard humain sur les copies. « Confier toute la notation à une machine sans y jeter un œil, ce serait du mauvais travail », reconnaît un enseignant, pour qui lire et considérer réellement ce qu’écrivent les élèves demeure un devoir professionnel​. En bref, tant que l’enseignant reste dans une démarche réfléchie, l’IA n’entame pas la relation pédagogique, alors qu’elle la pervertirait chez l’élève en court-circuitant l’effort personnel.

    N’empêche, la ligne de démarcation est fine et le deux-poids-deux-mesures de plus en plus apparent. D’aucuns comparent la situation à l’introduction de la calculatrice à une époque : les professeurs en ont toujours eu une sur leur bureau pour vérifier des calculs complexes, tout en interdisant son usage lors des évaluations de peur que les élèves ne sachent plus calculer eux-mêmes. Avec l’IA, l’échelle change – presque toutes les matières et compétences sont potentiellement concernées – et l’on touche à la production intellectuelle, pas seulement à l’exécution de calculs. D’où un malaise grandissant : comment justifier qu’on forme les élèves à maîtriser ces nouveaux outils… en les en privant jusqu’au bac ? L’équation paraît intenable à long terme.

    Sources : Ministère de l'éducation (France), Real Fast Report, Writable

    Et vous ?

    Qu'en pensez-vous ?

    Est-ce que l’usage de l’IA par les professeurs sans transparence risque de décrédibiliser leur rôle aux yeux des élèves ?

    Corriger à l’aide d’une IA, est-ce toujours « corriger » ou est-ce déléguer une partie de sa responsabilité pédagogique ?

    Y a-t-il une contradiction morale dans le fait de sanctionner les élèves qui utilisent l’IA alors que les professeurs s’en servent librement ? Dans quelle mesure ?

    Peut-on imaginer une éducation où l’IA serait un outil pédagogique au même titre qu’un dictionnaire ou une calculatrice ?

    Comment former les élèves à un usage critique et responsable de l’IA, plutôt que de l’interdire ?

    Les formes classiques de devoirs (dissertations, exposés, devoirs maison) ont-elles encore du sens à l’ère de l’IA ?

    Faut-il repenser complètement les modes d’évaluation pour intégrer ou contourner l’intelligence artificielle ?
    Contribuez au club : Corrections, suggestions, critiques, ... : Contactez le service news et Rédigez des actualités

  4. #44
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    Si les établissements accordaient plus d'importance aux oraux et aux travaux pratiques, tous ces problèmes n'auraient pas lieu d'être.

  5. #45
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    Les questions est 1/ que souhaite t on évaluer ? 2/ est-ce que l’IA est fiable pour l’évaluer ?

    Si la question est «*est-ce que l’élève sait poser une règle de trois*», c’est assez certain qu’une IA saura l’aider de façon à biaiser l’examen. Et j’ose espérer que l’IA ne faussera pas le jugement de l’enseignant. De la même manière, on n’autorise pas les calculatrice à l’école primaire, mais ensuite, vu que l’on évalue d’autres compétences.

    Les choses sont différentes pour un travail de thèse de doctorat, où par principe le travail est inédit. Dans un tel contexte, il me semble que l’IA a une place (au même titre qu’hier Maple ou Mathematica), mais avec un usage raisonné (analyse critique des résultats, etc.). Cela implique l’usage d’une IA qui cite ses sources, et que la cohérence avec les sources soient analysées. Aujourd’hui même, j’ai pris en défaut Grok sur l’interprétation de texte juridique sur les déclarations d’impôts…pourtant il avait beaucoup d'aplomb en listant les sources qui n’appuyaient pas ses propos en les lisant soigneusement.

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