Les discussions sur le cessez-le-feu au Liban ont-elles pesées dans la situation ? La question se pose, au regard du calendrier, et des diplomates, cités dans la presse israélienne et américaine, évoquent les tensions qui ont accompagné la fin des négociations. Le très informé Barak David, journaliste d'Axios, assure dans un article que le président américain, Joe Biden, a téléphoné à Emmanuel Macron pour lui dire "
qu'il n'était pas possible de négocier un accord tout en s'engageant à arrêter le chef d'État de l'une des parties". La France a-t-elle changé de posture pour que le processus aille à son terme, et pour apparaître sur le document actant l'accord de trêve ? Sur ce point, le Quai d'Orsay dément catégoriquement, et assure que les deux dossiers n'ont jamais été liés.
Des explications qui font réagir la classe politique française,
essentiellement à gauche, mais aussi les associations de défense des droits humains. "La France ment", assène la Ligue des droits de l'homme dans un communiqué où elle rappelle qu'un autre article du statut de Rome (l'article 27) invalide toute immunité, et qu'une "quelconque immunité n'empêche pas la Cour d'exercer sa compétence". Des juristes estiment également que "permettre de juger les personnes protégées par une immunité est la raison d'être de la CPI", soulignant que l'argument n'a jamais été avancé à propos de Vladimir Poutine.
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