“Les urbanistes sont attentifs à ce qui se passe à Singapour, explique Song Seng Wun, économiste chez CIMB Private Banking. Vous ne pouvez pas construire davantage de routes sans prendre de l’espace et des ressources aux autres.” Et de fait, Singapour est “l’une des seules grandes villes au monde qui réussisse à réduire son parc automobile”.
La plupart des Singapouriens se contentent des transports en commun, prennent des taxis ou ont recours aux services de covoiturage.
“À Singapour, vous n’avez pas besoin de posséder une auto, constate Walter Theseira, professeur à l’Université des sciences sociales de Singapour. Une croissance effrénée du parc de véhicules entraînerait des embouteillages insupportables.”
La ville compte d’ailleurs encore étoffer le parc des bus et des trains en circulation. À terme, 80 % des ménages devraient être à moins de dix minutes à pied d’une station de métro ou de bus. Au total, le gouvernement prévoit d’investir plus de 60 milliards de dollars singapouriens dans le réseau ferroviaire d’ici 2030.
En 2019, juste avant la pandémie, Singapour (qui rassemble 5 millions de résidents sur une île dont la surface représente à peu près la moitié de l’agglomération londonienne), était classé 96e sur les 416 villes répertoriées par le Traffic Index de TomTom, qui offre un aperçu de la circulation automobile dans les principales zones urbaines du monde, rappelle Blooomberg.
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