IBM rejoint la liste des géants américains de la technologie qui réduisent leurs activités en Chine, et licencie plus de 1000 employés, reflétant ainsi les tensions entre les États-Unis et la Chine.

IBM vient de rejoindre la liste croissante des géants américains de la technologie qui réduisent leurs activités en Chine, ce qui affectera plus de 1000 employés. La décision d'IBM de réduire ses activités en Chine est importante car elle met en évidence l'évolution des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, en particulier dans le secteur des technologies. La Chine a également redoublé d'efforts pour réduire sa dépendance à l'égard des technologies occidentales.


International Business Machines Corporation (utilisant la marque IBM) est une entreprise technologique multinationale américaine, qui est présente dans plus de 175 pays. IBM est considéré comme la plus grande organisation de recherche industrielle au monde, avec 19 centres de recherche répartis dans une douzaine de pays, et a détenu le record du plus grand nombre de brevets américains générés par une entreprise pendant 29 années consécutives, de 1993 à 2021.

Ces dernières années, IBM a dû faire face à une concurrence accrue en Chine. L'entreprise prévoit de délocaliser ses activités de R&D vers d'autres sites à l'étranger, marquant ainsi un changement stratégique dans ses activités mondiales. IBM est la dernière entreprise américaine en date à réduire ses activités en Chine, reflétant ainsi les tensions croissantes entre Washington et Pékin.

Cette décision s'inscrit dans une tendance plus large où les géants américains de la technologie reconsidèrent leur présence sur le marché chinois en raison d'une concurrence locale accrue et de la volonté du gouvernement chinois d'être autosuffisant dans le secteur technologique.

Nom : 1.jpg
Affichages : 5562
Taille : 49,5 Ko

Tensions entre les États-Unis et la Chine

La décision d'IBM de réduire ses activités en Chine est importante car elle met en lumière l'évolution des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, en particulier dans le secteur des technologies. Les efforts déployés par la Chine pour réduire sa dépendance à l'égard des technologies occidentales ont intensifié la concurrence sur le marché local.

En conséquence, les entreprises technologiques américaines comme IBM et Microsoft commencent à explorer d'autres régions pour héberger leurs activités, ce qui indique un abandon de la Chine comme base principale pour la recherche et le développement.

Le plan d'IBM prévoit la fermeture de son département de recherche et développement (R&D) en Chine, une décision qui affectera environ 1 000 emplois, selon plusieurs rapports. Cette décision intervient alors que le gouvernement chinois continue d'encourager les entreprises nationales à surpasser et, à terme, à remplacer la domination technologique américaine dans le pays.

La poussée de la Chine vers l'autosuffisance

Au début de l'année, le Wall Street Journal a rapporté que ces efforts s'inscrivent dans la stratégie plus large de la Chine visant à atteindre l'autosuffisance dans le secteur technologique, qui a été un élément clé de sa politique économique.

Ces dernières années, IBM a dû faire face à une concurrence accrue en Chine, un défi reconnu par le dirigeant de l'entreprise, Jack Hergenrother, lors d'une réunion virtuelle avec les employés. L'entreprise prévoit de délocaliser ses activités de R&D vers d'autres sites à l'étranger, marquant ainsi un changement stratégique dans ses activités mondiales.

Cette décision est probablement une réponse à la baisse des revenus d'IBM en Chine, qui a connu une chute importante de 19,6 % en 2022, selon le rapport annuel 2023 de l'entreprise.

Malgré ces changements, IBM a assuré à ses clients que la réduction des effectifs n'affecterait pas sa capacité à soutenir les clients dans toute la région de la Grande Chine. Un porte-parole d'IBM a souligné que l'entreprise adapte ses opérations en fonction des besoins pour servir au mieux ses clients, suggérant que si la présence de la R&D en Chine peut être réduite, IBM reste engagée envers sa base de clients dans la région.


Vue d'ensemble

La décision d'IBM s'inscrit dans une tendance plus large des entreprises technologiques américaines qui réduisent leur présence en Chine en raison des tensions géopolitiques croissantes et de la concurrence accrue des entreprises locales.

En mai, Microsoft a également commencé à réduire ses activités en Chine, demandant à des centaines d'employés d'envisager de déménager dans d'autres pays, alors qu'elle cherchait à réduire ses activités de cloud computing et de recherche sur l'IA dans le pays. Cette décision de Microsoft reflète l'inquiétude croissante des entreprises américaines quant aux risques associés au maintien d'une présence significative en Chine.

En outre, les sociétés américaines de capital-risque ont commencé à se retirer des investissements dans les start-ups chinoises, ce qui indique un retrait plus large des investissements américains du marché chinois.

Cette tendance suggère une réévaluation des risques et des avantages de faire des affaires en Chine, en particulier dans le secteur technologique, où la volonté d'autosuffisance du gouvernement chinois représente un défi de taille pour les entreprises étrangères.

Et vous ?

Pensez-vous que cette décision d'IBM est crédible ou pertinente ?
Quel est votre avis sur cette tendance des entreprises technologiques américaines ?

Voir aussi :

Les actions d'IBM ont augmenté de 12 % atteignant son plus haut niveau, après l'annonce des perspectives de revenus supérieures aux prévisions, grâce à une forte demande de services en IA

Le nombre total de licenciements dans l'industrie technologique en 2024 s'élève à ce jour à 130 482 : Cisco intègre la liste en supprimant plus de 4 000 emplois pour la deuxième fois cette année

La Chine est-elle en train de perdre la guerre des semiconducteurs ? Les États-Unis pourraient produire 28 % des puces de moins de 10 nm d'ici à 2032, alors que la Chine ne devrait en produire que 2 %