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  1. #21
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    Mais non c'est pas du tout "Le pire président de l'histoire des États-Unis", c'est le contraire, un génie qui va sauver le monde, je m'explique :
    - Crash boursier pour assainir l'économie mondiale, faire baisser les taux d'intérêts, et donc pouvoir faire baisser le poids de la dette
    - Droits de douanes énormes pour détruire la mondialisation, et donc revenir à la production locale pour un mieux écologique, et faire monter le prix des gadgets technologiques inutiles qui grèvent les budgets des ménages
    - Laisser Israël atomiser Gaza et laisser Poutine envahir l'Ukraine pour un retour à la paix mondiale
    - Détruire le wokisme pour obliger les chirurgiens à soigner utilement les gens au lieu de leur greffer 3 nichons et 2 zizis ou je ne sais quoi d'autres trucs de woke.
    - Détruire le programme lunaire de la NASA pour le remplacer par les voyages sur mars pour envoyer Elon Musk sur Mars et être définitivement débarrassé de lui.


  2. #22
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    Après, 90€ la cartouche (qui ne contient pas le jeu, mais une clef virtuelle pour éviter la revente d'occassion).
    Le prix de la console est aussi délirant en Europe (500€) ... Trump a bon dos !

    La Switch 2 est une immense arnaque.

  3. #23
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    L'UE et la France, tous les deux sont en faillites, se tiennent prêtes

  4. #24
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    C'est pas trump qui a fixé le prix de la switch à 500€ et les jeux à 100€.




    On peut râler sur les produits de 1ere nécessité, alimentaire notamment, sur électricité et sur le gazole. Et même sur le prix des logements.
    Mais râler sur une console de jeu ou sur le prix de l’Iphone, non.
    Suffit juste de pas acheter et de faire autre chose.

    Un pc gamer à 300€ sur leboncoin suffit a jouer tres confortablement a tous les jeux d'avant 2015 et les petits jeux d'aujoud'hui.
    sinon se trouver d'autres passions, le vtt, la rando, l'été arrive en France.

    perso moi j'ai délaissé le gaming depuis quelques temps, je fais du bateau et de la pêche dans les lagons. J'ai un pc qui a 10ans d'age (i7 6700 et gtx 1070), et il marche tres bien, je joue encore a des 'vieux' ou petits jeux.
    Les AAA sont de toute façon des copié collé sans saveur et sont devenue inintéressant pour moi.
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  5. #25
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    Citation Envoyé par Artaeus Voir le message
    Après, 90€ la cartouche (qui ne contient pas le jeu, mais une clef virtuelle pour éviter la revente d'occassion).
    Le prix de la console est aussi délirant en Europe (500€) ... Trump a bon dos !

    La Switch 2 est une immense arnaque.
    Pour les cartouches physiques, elles ne sont pas liées à un compte Nintendo, on peut les prêter, les revendre en occase c'est juste qu'il faut internet pour télécharger le jeux et avoir de l'espace disque sur la machine.

    https://www.frandroid.com/marques/ni...tendo-switch-2

    Je suis plus Playstation et PC que Nintendo mais pour les consoles si pas de physique à titre perso elle ne m'intéresse pas même si je sais qu'un jour le physique même hybride (une clé drm avec connexion internet pour télécharger le jeux entier) risque de disparaître mais si cela se produit est ce qu'une console est encore nécessaire ne suffit-il pas de lancer l'application Playstation ou Xbox voir Nintendo sur son android TV connecté à la fibre pour jouer à ses jeux démats ok un petit port m2 avec gros stockage dans les futurs TV android ?

  6. #26
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    Par défaut La Chine interrompt l'approvisionnement des USA en minerais essentiels pour la défense et les technos propres
    La Chine interrompt l'approvisionnement des USA en minerais essentiels pour la défense et les technologies propres
    En réponse aux droits de douanes radicaux de l’administration Trump

    En réponse aux nouveaux droits de douane imposés par Trump, la Chine a réduit ses exportations de dysprosium, de terbium et de tungstène. La fabrication des véhicules électriques, du matériel éolien et des systèmes militaires américains est susceptible d’en prendre un coup.

    Les matériaux que la Chine vient de restreindre ne sont pas choisis au hasard. Ils sont choisis avec la précision de quelqu'un qui a lu les fiches techniques des produits américains et les ordres d'achat de la défense. Pour ce qui est du dysprosium, si un moteur électrique doit fonctionner à des températures élevées, il utilise en général des aimants en néodyme dopés au dysprosium. Sans dysprosium, pas de stabilité thermique, pas de moteur fonctionnel dans un F-35 ou une Mustang Mach-E. La Chine contrôle la quasi-totalité de l'approvisionnement en dysprosium. Si le dysprosium ne vient pas de Chine, il ne vient pas du tout. C'est la moelle épinière de l'électrification, et pour l'instant, c'est la Chine qui tient les vertèbres.

    Et puis il y a le tungstène. Les États-Unis n'en ont pas produit de quantités significatives depuis l'administration Obama, et la Chine détient 80 % de la production mondiale. Il est possible d’en acquérir via le Vietnam ou le Portugal, mais il ne sera pas possible d’obtenir ces volumes à grande échelle sans attendre des années et payer le triple. Le tungstène n'est pas seulement présent dans les munitions. Il est présent dans les minuscules connexions verticales entre les couches de circuits des puces à semi-conducteurs, dans les machines-outils à commande numérique et dans les alliages à haute performance qui sont utilisés dans tous les domaines, des moteurs à réaction aux plates-formes de forage en profondeur. Lorsque la Chine a placé du tungstène derrière un mur de licences, elle ne visait pas un secteur en particulier, mais la base industrielle d'un grand pays spécifique qui tente de relancer la fabrication de précision à grande échelle.

    Le terbium, est tout aussi clé étant donné que la fabrication des moteurs à haut rendement pour les véhicules électriques et les éoliennes en mer en dépend. Comme le dysprosium, le terbium provient en quasi exclusivité du sol chinois.

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    Le secteur américain de l’intelligence artificielle est de même plongé dans l’incertitude autour de la question de savoir si les nouveaux droits de douanes de l’administration Trump n’ont pas plombé son approvisionnement en composants électroniques : processeurs, GPU, mémoires, disques SSD

    Les marchés boursiers sont désorientés depuis l'annonce des nouveaux droits de douane par Donald Trump le 2 avril. La Chine a écopé d'un tarif additionnel de 34 %, ce qui porte le taux effectif à 54 % pour les produits importés depuis la nation asiatique vers les États-Unis. Outre la Chine, Washington a imposé des droits de douane à de nombreux autres pays clés d'Asie, avec des taux de 32 % sur Taïwan, 26 % sur la Corée du Sud et 46 % sur le Vietnam.

    Il s'agit en effet des pays dans lesquels sont fabriqués une bonne partie des composants électroniques utilisés dans le monde, notamment les CPU, les GPU, les disques SSD, les mémoires vives, les batteries, etc. Ainsi, l'annonce des droits de douane a provoqué une panique généralisée dans l'industrie technologique.

    Le cas du secteur de l'intelligence artificielle attire particulièrement l'attention. Les entreprises engagées dans la course à l'IA sont dans une incertitude totale, car elles ignorent si les GPU sont soumis aux droits de douane annoncés par Donald Trump. Les GPU jouent un rôle crucial au développement des grands modèles de langage. Les GPU sont essentiellement prisés par les entreprises en raison de leur capacité à gérer efficacement des calculs massivement parallèles.

    Par conséquent, des droits de douane généralisés sur toutes les puces produites en dehors des États-Unis nuiront aux fabricants de puces américains les plus performants et les plus rentables, tels qu'AMD, Broadcom, Intel, Nvidia et Qualcomm, qui fabriquent la plus grande partie de leurs produits chez TSMC à Taïwan. Le vendredi 4 avril, les actions de ces entreprises ont fortement chuté. L'action Nvidia a chuté de 7,59 % et l'action TSMC d'environ 7,22 %.

    Les entreprises s'attendaient à des annonces claires et précises, mais les déclarations de Donald Trump et des fonctionnaires de Washington sont sujettes à plusieurs interprétations. Ainsi, elles ne savent pas si elles seront exemptées ou si ces taxes sont sur le point d'anéantir leur approvisionnement en GPU.

    Les prix des puces d'intelligence artificielle pourraient grimper en flèche à cause des nouvelles taxes

    Selon les analystes, si des droits de douane de 25 % sont appliqués à un GPU de Nvidia que l'entreprise vend 50 000 $ avec une marge brute de 75 %, Nvidia devra déclarer une valeur de 12 500 $ et payer des droits d'importation de 3 125 $. Ces droits de douane auront pour effet soit de réduire les marges de Nvidia, soit de rendre ses GPU plus chers pour les acheteurs américains. On ne sait pas encore si Nvidia va répercuter les taxes sur ses clients.

    Si Nvidia choisit cette option, cela pourrait affecter considérablement le marché de la construction de centres de données. Par exemple, pour les centres de données de nouvelle génération d'Elon Musk, qui devraient contenir un million de GPU, cela représente 3,125 milliards de dollars de coûts supplémentaires.

    Bien sûr, il existe des produits moins chers vendus avec une marge plus faible. Prenons l'exemple d'un CPU de 200 $ vendu avec une marge brute de 40 à 50 % tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Ainsi, un droit de douane de 25 % fera passer le prix de détail d'un tel CPU à 225 $ s'il n'est pas absorbé par le producteur du CPU et la chaîne d'approvisionnement. Ce qui représente une augmentation significative pour les consommateurs.

    « Si les droits de douane restent inchangés. Nous devrions nous préparer à une augmentation significative du prix des produits électroniques », explique le professeur Chris Miller. Prenons le cas de l'iPhone d'Apple. Selon une analyse, un iPhone 16 Pro Max, avec un écran de 6,9 pouces et 1 To de stockage, qui se vend actuellement à 1599 dollars, pourrait coûter près de 2 300 dollars si Apple décide de répercuter les nouvelles taxes sur les consommateurs.

    Selon les fabricants et les revendeurs, les droits de douane de Donald Trump auront un impact considérable sur le prix de pratiquement tous les appareils électroniques. Et les PC, en particulier ceux fabriqués par de petits fournisseurs, pourraient être les plus durement touchés. Les grands fabricants comme Dell et HP pourraient être en mesure de limiter leur exposition en délocalisant leur production dans des pays où les droits de douane sont moins élevés.

    Les marques américaines telles que Maingear, iBuyPower et Falcon Northwest assemblent leurs produits en Amérique, en utilisant des pièces qui proviennent presque exclusivement d'Asie. « Les droits de douane ont un impact direct sur notre structure de coûts... que nous devons répercuter sur nos clients », a déclaré Wallace Santos, PDG de Maingear. Selon les critiques, la politique de Donald Trump pourrait désorganiser les chaînes d'approvisionnement.

    Les internautes se sont attaqués à Trump, déclarant : "Dites merci au pire président de l'histoire des États-Unis", ou encore : "Trump ruine les choses comme d'habitude".

    Et vous ?

    Quel est votre avis sur le sujet ?
    Que pensez-vous de l'impact des droits de douane de Donald Trump sur l'industrie technologique ?

    Voir aussi :

    Les PDG de la Tech qui ont soutenu Trump en espérant une politique favorable perdent des milliards de dollars suite à l'imposition de nouveaux tarifs douaniers, la Silicon Valley plonge dans la tourmente

    Quand la guerre des tarifs douaniers devient numérique : la France envisage des mesures de rétorsion contre les grandes entreprises Tech américaines, projetant de réglementer plus strictement les données

    Un iPhone d'Apple à 2 300 $ ? Les droits de douane de Trump pourraient faire flamber les prix des téléphones, PC et autres appareils pour les Américains et nuire aux intégrateurs de systèmes locaux
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  7. #27
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    Citation Envoyé par mith06 Voir le message
    Pour une fois je suis suis confiant dans la capacité de nos dirigeant à réagir. (C'est à dire créer des taxes).
    Pas moi.
    Pour le commerce extérieur, c'est une souveraineté abandonnée à l'UE.
    La Chine répond en moins de 24h aux mesures US. L'Europe n'a pas fini la réponse au 1er volet de sanctions d'il y a plus d'un mois que les USA nous mettent sous un 2e volet de sanctions comme de vulgaires Russes et il n'y a pas encore de réponse européenne unie.

    L'Europe n'avait déjà pas réagit à la mise à mort de l'OMC, du Chip act, de l'Inflation réduction act (qui étaient déjà des mesures très protectionnistes).

    Normal, l'Europe est divisée et le restera.
    Certains pays sont pro USA et applaudissent peut être dans l'espoir d'avoir des sanctions moindres. Certains pays négocient dur comme la Hongrie (qui peut être pro Russe et pro USA à la fois), certains pays sont un paradis discal américain et européen (le montage Irlande-Luxembourg) et n'ont aucun intérêt à se fâcher avec les USA qui les inonde de devises.

  8. #28
    Communiqués de presse

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    Par défaut Apple a précipité les livraisons d'iPhone en provenance d'Inde et de Chine pour éviter les droits de douane
    Apple a précipité les livraisons d'iPhone en provenance d'Inde et de Chine pour éviter les nouveaux droits de douane de Donald Trump, et a stocké des réserves suffisantes pour plusieurs mois.

    Apple a précipité les livraisons d'iPhone en provenance d'Inde et de Chine pour éviter les nouveaux droits de douane américains de Donald Trump, et a stocké dans ses entrepôts américains des réserves suffisantes pour plusieurs mois. Cette situation lui permettrait de maintenir temporairement les prix actuels.

    Les experts alertent sur l'impact destructeur que les droits de douane de Donald Trump pourraient avoir sur le secteur technologique américain. Les biens de consommation tels que les PC, les smartphones et les consoles pourraient être les plus durement touchés. Le prix de l'iPhone pourrait grimper de 30 à 40 % si la Chine, où Apple fabrique ses appareils, est frappée des droits de douane de 54 %. Les prix des PC pourraient augmenter d'au moins 20 %, ainsi que les prix des composants tels que les disques SSD, les RAM, les cartes graphiques, les écrans, etc.

    Pour éviter les droits de douane, le géant de la technologie Apple aurait expédié des stocks de l'Inde et de la Chine vers les États-Unis à la fin du mois de mars. Selon un rapport, Apple a expédié cinq cargaisons d'iPhones et d'autres produits de l'Inde vers les États-Unis en l'espace de trois jours au cours de la dernière semaine de mars, a rapporté The Times of India. L'entreprise a accéléré les expéditions pour éviter les droits de douane réciproques de 10 % imposés par le président américain Donald Trump.

    Selon le rapport, Apple ne prévoit pas d'augmenter les prix de détail en Inde ou sur d'autres marchés malgré les nouveaux tarifs douaniers. Pour tenter de minimiser l'impact, l'entreprise a rapidement déplacé les stocks de ses centres de fabrication en Inde et en Chine vers les États-Unis, même si cette période connaît généralement un ralentissement des expéditions.


    Apple constitue des stocks pour retarder la hausse des prix à l'échelle mondiale

    Selon The Times of India, "les usines en Inde, en Chine et dans d'autres lieux clés ont expédié des produits aux États-Unis en prévision de l'augmentation des droits de douane". En outre, Apple aurait stocké dans ses entrepôts américains des réserves suffisantes pour plusieurs mois, ce qui lui permettra de maintenir temporairement les prix actuels.

    "Les réserves importées à des droits de douane moins élevés offriront une protection à court terme contre les coûts plus élevés qu'Apple devra supporter sur les nouvelles livraisons en vertu des taux d'imposition révisés. Toute augmentation de prix visant à compenser cet impact ne peut être limitée au seul marché américain, mais devra être appliquée dans les principales régions du monde, y compris l'Inde", affirme The Times of India.

    Apple évalue actuellement l'impact que pourraient avoir sur sa chaîne d'approvisionnement les différences de structures tarifaires entre les centres de production. Les États-Unis étant un marché clé pour les produits Apple, l'entreprise cherche à protéger les consommateurs des augmentations de coûts qui pourraient freiner la demande et éroder les marges bénéficiaires.

    Apple se concentre actuellement sur la production de l'iPhone et de l'AirPod en Inde et devrait bénéficier d'un avantage tarifaire. Les exportations indiennes vers les États-Unis seront soumises à des droits de douane de 26 %, soit nettement moins que les 54 % imposés aux produits chinois. Cet écart de 28 points de pourcentage constitue une forte incitation économique pour Apple à accélérer le transfert de sa production vers l'Inde.

    Récemment, Trump a menacé d'ajouter des droits de douane à ceux imposés à la Chine si le pays ne supprimait pas les droits de douane de rétorsion qu'il avait annoncés après que les États-Unis eurent annoncé des droits de douane réciproques le 3 avril. Selon plusieurs médias, Apple prévoit d'envoyer davantage d'iPhones aux États-Unis depuis l'Inde pour compenser le coût élevé des droits de douane imposés par la Chine. Les rapports indiquent qu'Apple cherche à obtenir une exemption des droits de douane imposés par le président Trump, une exemption que le directeur général Tim Cook a obtenue au cours de la première administration Trump.

    L'impact des droits de douane se fait de plus en plus ressentir dans l'écosystème technologique. Un autre exemple, prévue pour un lancement mondial le 5 juin, les joueurs américains ne pourront pas précommander la Switch 2 à la date initialement prévue du 9 avril. La société avait annoncé réévaluer les prix en raison de la hausse des coûts d'importation. Les fans de Nintendo ont alors blâmé Donald Trump en raison des droits de douane qui ont provoqué ce retard.

    Source : The Times of India

    Et vous ?

    Pensez-vous que ces initiatives d'Apple sont crédibles ou pertinentes ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Voici ce qu'Apple demande à Donald Trump en échange de son investissement de 500 milliards de dollars aux États-Unis

    Quand la guerre des tarifs douaniers devient numérique : la France envisage des mesures de rétorsion contre les grandes entreprises tech américaines projetant de réglementer plus strictement les données

    Donald Trump demande à Apple de « se débarrasser » des programmes de diversité malgré le soutien des actionnaires : « La DEI était un canular qui a été très mauvais pour notre pays »
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  9. #29
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    Par défaut Les droits de douane imposés par Trump viennent de briser le marché américain des ordinateurs portables
    Les droits de douane imposés par Trump viennent de briser le marché américain des ordinateurs portables, Framework Computer est la première victime, l'entreprise interrompant ses ventes

    Les droits de douane imposés par Trump viennent de briser le marché américain des ordinateurs portables. Framework computers est la première victime, après que l'entreprise a déclaré qu'elle préférait interrompre ses ventes plutôt que de subir une perte. Pour l'instant, on ne sait pas quand ces modèles reviendront sur le site américain. Framework affirme que la pause est temporaire, mais cela ne veut pas dire à court terme.

    Les experts alertent sur l'impact destructeur que les droits de douane de Donald Trump pourraient avoir sur le secteur technologique américain. Selon les fabricants et les revendeurs, les droits de douane de Donald Trump auront un impact considérable sur le prix de pratiquement tous les appareils électroniques. Et les PC, en particulier ceux fabriqués par de petits fournisseurs, pourraient être les plus durement touchés. Les grands fabricants comme Dell et HP pourraient être en mesure de limiter leur exposition en délocalisant leur production dans des pays où les droits de douane sont moins élevés.

    Récemment, les droits de douane imposé par Donald Trump ont trouvé leur première victime. Framework vient de retirer quelques ordinateurs portables de sa boutique américaine. À cause des droits de douane mis en place, les consommateurs américains ne peuvent plus acheter deux modèles de base du Laptop 13 de l'entreprise. Les deux modèles concernés sont équipés de l'Ultra 5 125H d'Intel et du Ryzen 5 7640U d'AMD.

    Pour information, Framework Computer, Inc. est un fabricant américain d'ordinateurs portables. L'entreprise se positionne comme un partisan du mouvement du droit à la réparation et ses ordinateurs portables sont conçus pour être faciles à démonter, avec des pièces remplaçables. Au cours du premier semestre 2021, Framework a été financé par un tour d'amorçage de 9 millions de dollars, puis en janvier 2022, la société a levé 18 millions de dollars supplémentaires. En avril 2024, la société a levé 17 millions de dollars supplémentaires en plus d'un million de dollars à l'equity crowdfunding.

    Le retrait des ordinateurs portables n'est pas du à un problème de chaîne d'approvisionnement ou un retard de production. Selon un tweet, il s'agit tout simplement d'une question d'économie alimentée par la politique gouvernementale. En d'autres termes, les droits de douane de Donald Trump sont en train de casser le marché des ordinateurs portables.

    Le 5 avril, de nouveaux droits de douane sont entrés en vigueur à la suite de la déclaration d'urgence nationale de Donald Trump. Cette mesure a imposé une taxe de 10 % sur les produits en provenance de Taïwan, où Framework s'approvisionne en composants clés. L'entreprise avait initialement fixé le prix de ces ordinateurs portables lorsque les droits de douane étaient de zéro pour cent, vendre ces machines au prix actuel signifierait perdre de l'argent sur chaque unité.

    Framework a clarifié la situation dans un billet de suivi sur X. L'entreprise préfère logiquement interrompre les ventes plutôt que de subir une perte. Framework affirme que d'autres entreprises technologiques sont confrontées au même dilemme et prennent des mesures similaires. La différence est que la plupart d'entre elles ne le disent pas haut et fort.

    Malheureusement, il ne s'agit pas seulement de Framework. Il s'agit d'un véritable signal d'alarme. Les droits de douane imposés par Trump risquent d'entraîner des hausses de prix, des pénuries de produits et une réduction du choix offert aux consommateurs. Si des ordinateurs portables bon marché comme ceux-ci disparaissent déjà, que se passera-t-il lorsque le matériel plus haut de gamme sera lui aussi touché ?

    Pour l'instant, on ne sait pas quand ces modèles reviendront sur le site américain. Framework affirme que la pause est temporaire, mais cela ne veut pas dire à court terme. Il pourrait s'agir de semaines ou de mois. Il se peut même que ce ne soit jamais le cas.

    En dehors des États-Unis, rien n'a changé. Les clients des autres pays peuvent toujours acheter les mêmes ordinateurs portables sans interruption. Mais pour les Américains, les droits de douane de Trump rendent déjà la technologie moins accessible. Framework a été le premier à le dire publiquement. D'autres seront probablement les prochains.


    Cette annonce de Framework confirme que les droits de douane de Donald Trump impactent fortement le secteur technologique américain. Un autre exemple récent, les fans de Nintendo ne pourront pas précommander la Switch 2 à la date initialement prévue du 9 avril. Prévue pour un lancement mondial le 5 juin, Nintendo a annoncé qu'elle retarderait les précommandes de la très attendue console Switch 2 aux États-Unis, en invoquant les tarifs douaniers du président Donald Trump.

    "Les précommandes de la Nintendo Switch 2 aux États-Unis ne débuteront pas le 9 avril 2025 afin d'évaluer l'impact potentiel des droits de douane et l'évolution des conditions du marché", a déclaré Nintendo, tout en confirmant que la date de lancement reste inchangée. En réaction, les internautes se sont attaqués à Trump, déclarant : "Dites merci au pire président de l'histoire des États-Unis", ou encore : "Trump ruine les choses comme d'habitude".

    Et vous ?

    Pensez-vous que cette décision de Framework est crédible ou pertinente ?
    Quel est votre avis sur la situation ?

    Voir aussi :

    Apple a précipité les livraisons d'iPhone en provenance d'Inde et de Chine pour éviter les nouveaux droits de douane de Donald Trump, et a stocké des réserves suffisantes pour plusieurs mois

    Les droits de douane imposés par Donald Trump pourraient augmenter de 68 % le coût d'un ordinateur portable pour les Américains, et valoriser les anciens appareils

    Une majorité de Taïwanais s'oppose au transfert de technologie de TSMC vers les États-Unis. Les Taïwanais craignent d'être abandonnés après la perte de leur « bouclier de silicium »
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  10. #30
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    Par défaut Face aux tarifs douaniers américains, l’Union européenne envisage une riposte ciblée contre les Big Tech
    Tarifs douaniers américains : l’Union européenne envisage une riposte ciblée contre les géants technologiques,
    les conséquences potentielles pour les DSI en matière de gouvernance des données, interopérabilité et multicloud

    En réponse aux récentes augmentations tarifaires imposées par le président américain Donald Trump, l'Union européenne (UE) envisage des mesures de rétorsion ciblant spécifiquement les géants technologiques américains. Cette stratégie reflète la volonté de l'UE de diversifier ses contre-mesures au-delà des produits manufacturés, en incluant les services numériques dominés par des entreprises telles que Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. En attendant d'en arriver là, la Commission européenne a déclaré lundi qu'elle avait proposé un accord tarifaire « zéro pour zéro » afin d'éviter une guerre commerciale avec le président américain Donald Trump, alors que les ministres de l'UE ont convenu de donner la priorité aux négociations, tout en ripostant avec des droits de douane de 25 % sur certaines importations américaines.

    Un contexte de crispation tarifaire

    Le récent relèvement des droits de douane américains sur plusieurs produits européens, notamment automobiles, a suscité une vive réaction à Bruxelles. Selon des sources officielles, l’UE aurait proposé un accord « zéro pour zéro » sur les droits de douane industriels, rejeté par Washington. En retour, l’Europe prépare une riposte calibrée, incluant potentiellement des mesures ciblant les services numériques dominés par des entreprises américaines telles que Google, Amazon, Apple, Meta et Microsoft.

    Un accord tarifaire « zéro pour zéro » pour éviter la guerre commerciale

    L'UE a déclaré avoir proposé aux États-Unis un accord tarifaire « zéro pour zéro » sur les voitures et les biens industriels quelques semaines avant que Donald Trump ne lance sa guerre commerciale, mais qu'elle « n'attendrait pas sans fin » pour se défendre.

    Maros Šefčovič, le commissaire européen au commerce, a déclaré qu'il avait proposé des droits de douane nuls sur les voitures et une série de biens industriels, tels que les produits pharmaceutiques, le caoutchouc et les machines, lors de sa première réunion avec le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, le 19 février.

    Il a déclaré que l'UE restait ouverte aux négociations, tout en laissant entendre que rien ne serait conclu prochainement : « Nous n'en sommes qu'au début des discussions, car les États-Unis considèrent les droits de douane non pas comme une mesure tactique, mais comme une mesure corrective ». Il a ajouté : « Bien que l'UE reste ouverte aux négociations et les préfère de loin, nous n'attendrons pas indéfiniment ». Il a énuméré les actions de l'UE, y compris les contre-mesures de rétorsion.

    Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a proposé des droits de douane de zéro pour cent pour les voitures et les produits industriels, après qu'Elon Musk, une figure clé de l'administration Trump, a appelé à la création d'une zone de libre-échange transatlantique.

    Elle a déclaré lors d'une visite en Norvège : « Nous sommes prêts à négocier avec les États-Unis. En effet, nous avons proposé des droits de douane zéro pour zéro pour les biens industriels, comme nous l'avons fait avec succès avec de nombreux autres partenaires commerciaux, car l'Europe est toujours prête à conclure un bon accord. » Selon elle, cette offre est encore sur la table.

    Toutefois, lors d'une conférence de presse tenue lundi, Trump n'a pas semblé très enthousiaste à l'égard de cette offre.

    Il a déclaré aux journalistes qu'il n'était pas question d'appliquer des droits de douane nuls, ajoutant : « L'Union européenne a été très mauvaise avec nous. Ils vont devoir nous acheter leur énergie, parce qu'ils en ont besoin, et ils vont devoir nous l'acheter. Ils peuvent l'acheter, nous pouvons supprimer 350 milliards de dollars en une semaine ».

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    Orientation vers les services numériques

    Face à l'impasse des négociations, l'UE explore des options pour inclure les services dans son éventail de contre-mesures. Cette approche vise particulièrement les services numériques fournis par les géants technologiques américains. La France, en particulier, plaide pour une réglementation plus stricte de l'utilisation des données par ces entreprises, suggérant que l'UE pourrait introduire des taxes sur les services numériques ou restreindre l'accès des entreprises américaines aux marchés publics européens.

    Cependant, cette approche suscite des débats au sein de l'UE. Des pays comme l'Irlande, qui abrite les sièges européens de plusieurs de ces entreprises, appellent à la prudence pour éviter une escalade du conflit commercial. D'autres États membres, notamment l'Allemagne, expriment des inquiétudes quant aux répercussions économiques potentielles d'une telle stratégie.

    Alors que l'UE prépare une première série de tarifs ciblant les produits américains, la possibilité d'une seconde série visant les services numériques reste à l'étude. Cette démarche s'inscrit dans une volonté plus large de l'UE de réglementer les grandes entreprises technologiques, comme en témoigne l'adoption du Digital Markets Act . Néanmoins, l'efficacité de ces mesures dépendra de la capacité de l'UE à maintenir une position unifiée et à éviter une escalade qui pourrait nuire aux deux parties.

    Opportunité ou incertitude pour les acteurs européens ?

    Du point de vue de l’écosystème IT européen, deux dynamiques se confrontent.

    1. Risque de fragmentation et d’instabilité réglementaire :

    Pour les multinationales opérant à cheval sur les deux continents, une nouvelle couche de frictions pourrait compliquer la conformité, affecter la chaîne de valeur et fragiliser des projets collaboratifs (notamment dans le cloud, la cybersécurité, et les plateformes SaaS).

    2. Opportunité stratégique pour les fournisseurs européens :

    À l’inverse, cette redistribution pourrait offrir un terrain favorable à l’émergence de solutions locales. Si l’accès des big techs américaines est restreint ou plus réglementé, des entreprises européennes de taille intermédiaire pourraient renforcer leur position sur des segments comme l’hébergement souverain, les moteurs de recherche alternatifs ou les plateformes open source.

    Au-delà des tensions commerciales ponctuelles, cette nouvelle escalade réactive un débat de fond sur la souveraineté numérique de l’Europe. Pour les professionnels du numérique, il ne s’agit plus simplement de choisir des outils performants, mais de composer avec un environnement géopolitique instable, où les choix technologiques peuvent devenir des enjeux stratégiques.

    Mesure envisagée Objectif Impact potentiel sur les professionnels IT
    Taxe sur les services numériques (DST) Rééquilibrer la fiscalité des grandes plateformes Hausse des coûts sur certains services cloud ou SaaS
    Restriction d'accès aux marchés publics Limiter l'influence économique des Big Tech Moins de solutions américaines dans les appels d’offres
    Régulation des transferts de données Renforcer la souveraineté des données européennes Nécessité de revoir les flux de données transatlantiques
    Surveillance accrue des fournisseurs cloud Préserver l’indépendance technologique Revue obligatoire des contrats avec AWS, Azure, Google Cloud
    Extension des obligations du Digital Markets Act Casser les positions dominantes Nouvelles contraintes sur l’intégration de services propriétaires
    Soutien accru aux alternatives européennes Stimuler un écosystème numérique local Opportunités de migration ou diversification d’outils

    Mesures potentielles de l’UE contre les Big Tech américaines – Impacts pour les DSI

    Le VP de la Commission européenne menace de « retirer les entreprises américaines de nos marchés publics européens »

    La réunion des ministres du commerce qui s'est tenue lundi était le premier cycle de discussions internes à l'Europe sur la stratégie à adopter face à Washington. L'accent est mis sur des « négociations sérieuses » avec les États-Unis, avec des mesures (même si elles ne sont pas immédiates) pour montrer que l'UE a du poids, tandis que les marchés mettent la pression sur Trump.

    Michal Baranowski, ministre polonais de l'économie, qui a présidé les discussions, a déclaré que l'Europe donnerait aux États-Unis « le temps de réfléchir » après que 5 000 milliards de dollars ont été effacés du marché boursier américain en deux jours, vendredi et lundi derniers. « Nous n'allons pas tirer d'abord et réfléchir ensuite », a-t-il déclaré.

    Selon des diplomates, la ligne de l'UE est de conserver ses munitions pour l'instant afin de s'assurer que c'est Trump, et non une quelconque réponse européenne à son égard, qui sera blâmé pour les retombées économiques, en particulier au niveau national en Amérique. « S'il y a un krach mondial, c'est Trump, et non nous, qui en sera responsable aux yeux du public des deux côtés de l'Atlantique », a déclaré un diplomate européen.

    Lundi, lors d'entretiens restreints et confidentiels entre les ministres du commerce, l'UE discutait de la manière de tirer à boulets rouges sur M. Trump, du moment où agir et des secteurs américains à cibler.

    Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a menacé de « retirer les entreprises américaines de nos marchés publics européens » afin d'empêcher la passation de marchés d'une valeur de 11 milliards d'euros avec des sociétés de services américaines. « Nous devons examiner exactement quels secteurs et comment nous pouvons le faire, mais c'est l'un des sujets sur la table », a-t-il déclaré à la station de radio France Inter lundi matin.

    La réponse de l'UE s'articulera autour du débat sur la possibilité d'aller au-delà des droits de douane de Trump, qui portent sur les marchandises, pour cibler les services et des domaines tels que les marchés publics et le secteur bancaire.

    Les services seront dans la ligne de mire de l'UE, mais un camp prudent souhaite éviter une escalade, en particulier avec la technologie, un secteur proche de Trump. D'une manière générale, la France est à la tête des faucons, tandis que l'Italie, avec l'Espagne, est à la tête du contingent des colombes.

    Les faucons font pression sur la Commission pour qu'elle utilise le « grand bazooka » de l'UE en matière de commerce, l'instrument dit « anti-coercition », pour frapper les entreprises technologiques américaines et d'autres fournisseurs de services. Giorgia Meloni, la première ministre italienne, qui est la plus proche de Trump parmi les dirigeants de l'UE, s'y oppose, craignant que cela ne conduise à une guerre commerciale totale.

    Sefcovic a déclaré que l'Union européenne ne prendrait pas de mesures de rétorsion du type « tac au tac » ou « dollar pour dollar », mais qu'elle envisagerait toutes les options possibles, y compris l'imposition de droits de douane sur les services.

    Il a déclaré : « Toutes les options sont sur la table et nous allons nous consulter. Nous sommes prêts à utiliser tous les outils de notre arsenal de défense commerciale pour protéger l'UE ».

    Sources : Conseil des affaires étrangères, Commission européenne

    Et vous ?

    L’Union européenne a-t-elle intérêt à impliquer les services numériques dans une guerre commerciale initialement centrée sur les produits industriels ?

    La stratégie de « frappe ciblée » sur les Big Tech est-elle un levier efficace pour faire pression sur Washington, ou un pari risqué ?

    L’UE peut-elle réellement maintenir l’unité entre États membres face à une telle stratégie, compte tenu de leurs intérêts divergents (ex. Irlande vs France) ?

    Quelles seraient les répercussions concrètes d’une restriction des services numériques américains sur l’économie européenne, notamment pour les PME ?

    Une taxe sur les géants technologiques américains profiterait-elle réellement à l’industrie européenne, ou serait-elle répercutée sur les utilisateurs finaux ?

    Cette orientation pourrait-elle déclencher des représailles supplémentaires des États-Unis, voire une escalade commerciale plus large ?

    Cette démarche marque-t-elle une inflexion vers une véritable souveraineté numérique européenne, ou reste-t-elle une réaction tactique ponctuelle ?

    Comment concilier la régulation des données avec les engagements de l’UE sur le libre-échange et la neutralité du net ? Peut-on parler de souveraineté numérique européenne tant que les plateformes dominantes restent extra-européennes ?
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  11. #31
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    c'est déjà assez marrant que des mecs de wall street se plaignent "qu'ils n'ont pas voté pour ça", je ne sais pas à quoi ils s'attendaient vu le premier mandat de trump et ce qu'il a promis pour le second, bref ...

    les intérêts divergents (ex. Irlande vs France), l'europe a été construite comme ça pour exacerber ces dissensions ("on" a ouvert le commerce européen pour avoir un plus grand espace pour se taper dessus, en plus de subir les assauts extérieurs), certainement pas pour protéger les peuples européens, mais beaucoup viendront encore nous dire à quel point l'europe, c'est 'achement, et que avant on était à l'âge de pierre.

    quant à la souveraineté européenne, celle là aussi me fait bien rire, l'europe ne fait qu'écraser "ses" acteurs que ça soit technologiques, financiers, et j'en passe, et là comme par magie, ça serait la piqûre pour qu'on encourage ce qu'on sait faire chez nous après avoir tout fait pour que ces acteurs se cassent?

    on peut dire que trump est fou, mais vu les engins qu'on se traîne, ça devient pas évident de comparer ...

  12. #32
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    Une riposte ciblée contre les big tech est sûrement la pire des solutions. Bien que Bezos et cie aient financé Trump, ils ne sont pas amis pour autant. Dans un sens, ça arrange bien Trump si la Silicone Valley se casse la gueule.

    Par contre, si l'UE tirait à boulets rouges contre sur les compagnies pétrolières, agroalimentaires, aéronautiques et militaires US, là ça ferait mal, là Trump et sa clique se feraient dessus.

    N'oublions pas que Trump appartient à la vielles gardes des milliardaires américains, qui vit assez mal de s'être fait supplanter par les milliardaires de la tech.

  13. #33
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    C'est fascinant:
    Trump signe son 2ieme droit douanier le matin même, tellement rapide et efficace qu'il passe le reste de sa journée en Floride a jouer au golf.
    La chine riposte à la 2ieme attaque douanière de Trump l’après midi meme,
    l’Europe pendant ce temps et encore en train de discuté sur d'éventuel riposte sur la 1ere attaque douanière de Trump.

    Heureusement que Poutine ne lance pas une attaque éclair sur l’Europe
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  14. #34
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    Citation Envoyé par calvaire Voir le message
    C'est fascinant:
    Trump signe son 2ieme droit douanier le matin même, tellement rapide et efficace qu'il passe le reste de sa journée en Floride a jouer au golf.
    La chine riposte à la 2ieme attaque douanière de Trump l’après midi meme,
    l’Europe pendant ce temps et encore en train de discuté sur d'éventuel riposte sur la 1ere attaque douanière de Trump.

    Heureusement que Poutine ne lance pas une attaque éclair sur l’Europe
    Les consommateurs américains sont les premier à subir ces taxes, l'Europe ne veut réagir de la même manière au risque que nous aussi nous (européen) subissions la même chose.
    La Chine a quant à elle une dépendance qui peut lui coûter. Son plus grand client sont les américains, si ces derniers ne consomment plus, leurs usines ne tournent pas.
    Une des cartes des Chinois est qu'ils ont la dette américaines entre leurs mains. Si chaque pays détenant la dette commencent à les rendre en sachant que les Américains ont fait tourner beaucoup la planche à billet ça peut déclencher une vrai guerre.
    Mon avatar ? Ce n'est rien, c'est juste la tête que je fais lorsque je vois un code complètement frappa dingue !...

  15. #35
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    Le meilleur remède au protectionnisme de Trump est un traité de libre-échange du reste du monde. Ainsi, les États-Unis se retrouveraient seul dans leur politique économique suicidaire pour le monde et la croissance. Plus qu'une politique de représailles bête et méchante sans issue autre que le chaos économique et une vraie guerre mondiale. Trump a ouvert le bal de la guerre économique. Réagissons intelligemment en l'isolant par un traité de libre-échange mondial. La Chine et l'Inde sont les usines principales de l'économie mondiale. En plus de réduire la pauvreté, la croissance mondiale serait au beau fixe et les États-Unis bien niqués avec une crise économique qui les concerneraient eux seuls. A mon avis il s'agit du meilleur moyen de réagir face à la bêtise humaine qu'incarne Trump.

  16. #36
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    Citation Envoyé par Trump
    Il a déclaré aux journalistes qu'il n'était pas question d'appliquer des droits de douane nuls, ajoutant : « L'Union européenne a été très mauvaise avec nous. Ils vont devoir nous acheter leur énergie, parce qu'ils en ont besoin, et ils vont devoir nous l'acheter. Ils peuvent l'acheter, nous pouvons supprimer 350 milliards de dollars en une semaine ».
    J'ai tendance à croire qu'il n'y aura pas de réponse européenne au-delà des postures solennelles et vertueuses habituelles.

    D. Trump vient de rappeler que nous sommes nous les Européens totalement à la merci des Américains. Les mouvements de Trump ne sont que la continuité brutale de ce qui se fait depuis Obama (mesures protectionnistes, diminution des financements US de l'OTAN, destruction des liens énergétiques entre l'UE et la Russie.). Si les USA sont aussi présents en Ukraine (et pas en RDC par ex.), c'est parce que ce pays est la clé du contrôle des gazoducs entre l'UE et la Russie... qui étaient la base de la prospérité allemande entre autres.

    Bref, on ne pourra menacer les USA de rien du tout (quand bien même on serait capables de dépasser les éternelles divisions de l'UE.). Si on le faisait, les USA pourraient prendre des sanctions encore plus violentes qui nous mettraient à terre, car ce sont eux qui détiennent le robinet gazier de l'UE, tant à l'Ouest qu'à l'Est.
    Si on ferme un peu le robinet : plus d’industries lourdes, et le réseau électrique vacillera (car les centrales à gaz sont la clé de voute du modèle énergétique que l'Allemagne à vendu à toute l'UE : le couple éolienne - gaz).

  17. #37
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    Citation Envoyé par Fagus Voir le message
    Bref, on ne pourra menacer les USA de rien du tout (quand bien même on serait capables de dépasser les éternelles divisions de l'UE.). Si on le faisait, les USA pourraient prendre des sanctions encore plus violentes qui nous mettraient à terre, car ce sont eux qui détiennent le robinet gazier de l'UE, tant à l'Ouest qu'à l'Est.
    Si on ferme un peu le robinet : plus d’industries lourdes, et le réseau électrique vacillera (car les centrales à gaz sont la clé de voute du modèle énergétique que l'Allemagne à vendu à toute l'UE : le couple éolienne - gaz).
    Vous pouvez remercié vos politiciens de s’être durablement fâché avec la Russie
    et l'Ukraine d'avoir fait exploser nord stream 2.

    Vous êtes niqué des 2 cotés désormais.
    Coté ancienne colonie africaine, c'est pas le top non plus niveau diplomatie avec Macron (est il obligé de les insulter a chacun de ces voyages la bas ?).

    C'est Kaamelott grandeur nature et je suis quasiment sur que c'est une situation voulue et préparer depuis longtemps. C'est pas possible d’être aussi mauvais et l’être a ce point aussi longtemps dans le temps.
    Tous ce que les empires européens ont mis 2000 ans a bâtir, c'est détruit méthodiquement depuis 40ans.
    Je ne trouve aucune décision politique prise au niveau français et européen durant ces 20 dernières années qui va dans le bon sens.

    De loin, je ne peux m’empêcher de ressentir ce qu'a vécu un homme il y'a 2000ans en voyant l'empire romain s'effondrer, c'est fascinant.
    Il y'a rarement des bon qui arrive a avoir des responsabilités a l'image de Flavius Aetius ou de Degaule, ca ralentie le processus
    La France est un pays qui redistribue tout sauf de l'espoir.

  18. #38
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    Par défaut Un iPhone 100 % américain : entre rêve politique, réalités industrielles et illusion économique
    Tarifs douaniers : l'administration Trump est persuadée qu'Apple peut fabriquer un iPhone 100 % américain,
    mais la complexité de sa chaîne d'approvisionnement rend l'opération impossible avant de nombreuses années

    Alors que le temps continuait de s'écouler jusqu'à ce que les droits de douane plus élevés du président Trump entrent en vigueur, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a réaffirmé l'idée que des produits tels que les iPhones pourraient de manière réaliste être fabriqués aux États-Unis, affirmant que « si Apple ne pensait pas que les États-Unis pouvaient le faire, ils n'auraient probablement pas investi cette grosse somme », citant son plan d'investissement américain de 500 milliards de dollars récemment annoncé.

    Le seul problème avec cet argument est qu'au moins un analyste a décrit l'investissement prévu par Apple comme « conforme à ce que l'on pourrait s'attendre à ce que l'entreprise dépense de toute façon », et que Steve Jobs et Tim Cook disent que la fabrication de l'iPhone n'est pas possible aux États-Unis depuis plus d'une décennie maintenant.


    Le président américain Donald Trump a imposé une série de droits de douane radicaux à des pays du monde entier. Les économistes analysent encore les conséquences potentielles des droits de douane américains sur les différents secteurs d'activité. En attendant, ils s'accordent à dire que cette décision pourrait modifier radicalement le paysage du commerce international. Et le secteur technologique pour être l'un des plus durement touchés par cette politique.

    Les actions d'Apple, d'Amazon et d'autres valeurs technologiques ont chuté après l'annonce des nouveaux droits de douane le 3 avril 2025. Les actions d'Apple ont baissé de plus de 9 %, ce qui représente sa plus forte baisse depuis le mois de mars 2020. Les actions d'Amazon ont chuté d'environ 7 %.

    La raison en est que les investisseurs sont préoccupés par les impacts potentiels des droits de douane de 54 % imposés à la Chine. Et les deux entreprises dépendent fortement des importations en provenance de la Chine. Les iPhone sont principalement assemblés en Chine, notamment dans les usines de Foxconn. Apple fabrique également certains produits dans des pays d'Asie du Sud-Est comme le Vietnam, qui s'est vu imposé des droits de douane de 46 %.

    Si ces taxes persistent, Apple devra faire un choix difficile : absorber les dépenses supplémentaires ou les répercuter sur les consommateurs. Selon les experts, il s'agit d'un dilemme pour l'entreprise. Apple vend plus de 220 millions d'iPhone par an ; ses principaux marchés sont les États-Unis, la Chine et l'Europe. Les prix des différents modèles de l'iPhone pourraient augmenter de 30 à 40 % si la société devait répercuter le coût sur les consommateurs.

    Un iPhone d'Apple à 2 300 dollars ? L'empire d'Apple menacé par les taxes

    Le modèle le moins cher de l'iPhone 16 a été lancé aux États-Unis au prix de 799 $, mais pourrait coûter jusqu'à 1 142 $, dans les prochains mois, d'après des calculs basés sur les projections des analystes de Rosenblatt Securities. Selon les analystes, un iPhone 16 Pro Max plus cher, avec un écran de 6,9 pouces et 1 To de stockage, qui se vend actuellement à 1599 $, pourrait coûter près de 2300 $ si Apple répercute les taxes sur les consommateurs.

    Angelo Zino, analyste chez CFRA Research, estime que l'entreprise aura du mal à répercuter plus de 5 à 10 % des coûts sur les consommateurs. « Nous nous attendons à ce qu'Apple ne procède à aucune augmentation majeure sur les téléphones jusqu'à l'automne, lorsque l'iPhone 17 sera lancé, car c'est généralement ainsi qu'elle gère les hausses de prix planifiées », déclare-t-il. Mais les nouvelles taxes pourraient désavantager Apple face à la concurrence.

    Selon Neil Shah, cofondateur de Counterpoint Research, Apple devrait augmenter ses prix d'au moins 30 % en moyenne pour compenser les droits d'importation. Toutefois, une hausse de prix potentiellement importante pourrait freiner la demande pour le smartphone et donner un avantage à Samsung.

    Apple et Samsung restent les leaders du marché mondial des smartphones. Samsung fabrique ses téléphones dans plusieurs pays, notamment au Vietnam, en Inde, en Corée du Sud. Mais ces pays sont soumis à des taxes moins élevées que la Chine, où sont fabriqués tous les iPhone vendus aux États-Unis.

    Barton Crockett, analyste chez Rosenblatt Securities, a noté : « nos calculs rapides suggèrent que cela pourrait faire exploser Apple, coûtant potentiellement à l'entreprise jusqu'à 40 milliards de dollars ». L'analyste a déclaré que des négociations entre Apple, la Chine et la Maison Blanche sont probables pour éviter le drame. « Nous avons du mal à imaginer que Trump fasse exploser une icône américaine [...], mais cela semble plutôt difficile ».

    À Apple, l'administration répond : fabriquez l'iPhone au pays

    L’idée d’un iPhone entièrement fabriqué aux États-Unis revient régulièrement dans le discours politique américain, présentée comme un symbole de la renaissance industrielle nationale. Récemment, Howard Lutnick, secrétaire américain au Commerce, a réaffirmé cette vision sur CBS, promettant un retour massif de l’industrie sur le sol américain, portée par l’automatisation et la main-d'œuvre locale.

    Ce week-end, le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, a participé à l'émission Face the Nation de la chaîne CBS et a présenté un monde imaginaire dans lequel les iPhones sont fabriqués aux États-Unis : « L'armée de millions et de millions de personnes qui vissent des petites vis pour fabriquer des iPhones, ce genre de choses, viendra en Amérique, sera automatisée et l'artisanat américain les réparera, y travaillera, il y aura des mécaniciens, des spécialistes du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, des électriciens », a déclaré Lutnick. « L'artisanat américain, les Américains qui ont fait des études secondaires, le cœur de notre main-d'œuvre, va connaître la plus grande résurgence d'emplois dans l'histoire de l'Amérique pour travailler dans ces usines de haute technologie qui arrivent toutes en Amérique ».

    Mais au-delà de ces annonces ambitieuses, la réalité technique, économique et géopolitique montre que ce rêve est — du moins pour l’instant — une pure fantaisie.

    Une chaîne d’approvisionnement mondiale profondément ancrée

    L’iPhone n’est pas simplement un produit Apple : c’est le fruit d’une chaîne d’approvisionnement ultra-complexe qui traverse le monde entier.

    La vérité est que, assemblé aux États-Unis ou non, l'iPhone est un appareil véritablement international qui contient des composants fabriqués dans le monde entier et des matériaux provenant de dizaines de pays différents. Apple possède l'une des chaînes d'approvisionnement les plus complexes jamais conçues dans l'histoire de l'humanité, et elle n'est pas près de la modifier complètement.

    Nous pouvons voir comment l'iPhone est fabriqué aujourd'hui en consultant les nombreux rapports qu'Apple publie chaque année et qui décrivent sa chaîne d'approvisionnement actuelle et ses besoins en main-d'œuvre. Commençons donc par là. La page d'accueil du site web d'Apple consacré à la chaîne d'approvisionnement indique : « Conçu par Apple en Californie. Fabriqué par des gens du monde entier ».

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    Même la production du Mac Pro « assemblé aux États-Unis », tant vanté, a été partiellement rapatriée en Chine et, dans certains cas, en Thaïlande. Les Mac Pro assemblés aux États-Unis le sont avec des matériaux extraits dans le monde entier et transformés en composants fabriqués dans le monde entier.

    Le rapport d'Apple sur les minerais de conflit déposé auprès de la SEC détaille les sources d'approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or, quatre métaux utilisés dans la fabrication et dont les entreprises sont tenues de déclarer le pays d'origine au gouvernement, car ils proviennent souvent de pays déchirés par la guerre. En 2023, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, l'entreprise s'est approvisionnée en ces quatre métaux dans 79 pays différents, auprès d'environ 200 raffineries et fonderies différentes. Seules 20 de ces fonderies se trouvent aux États-Unis. La liste plus longue des fournisseurs d'Apple indique où les différents composants sont fabriqués, et elle est pleine d'entreprises qui fabriquent à Singapour, en Chine, à Taïwan, au Viêt Nam, en Malaisie, aux Philippines, en Thaïlande, en Corée du Sud, au Japon, en Inde et ailleurs. Certains fabricants américains figurent sur cette liste, mais l'écrasante majorité d'entre eux se trouvent en Asie.

    Si les droits de douane de Trump sont maintenus, il est possible, voire probable, qu'Apple commence à s'approvisionner davantage en matériaux et en composants auprès de fabricants américains. Mais la chaîne d'approvisionnement d'Apple est l'une des plus complexes au monde, avec des composants et des minéraux provenant de tous les continents. Cette chaîne d'approvisionnement a été perfectionnée au fil des décennies et ne peut être remodelée en un an ou deux.

    Cela signifie qu’une relocalisation complète de la fabrication impliquerait non seulement de reconstruire toute l’infrastructure industrielle, mais aussi de relier, coordonner et stabiliser une chaîne logistique que la Chine et l’Asie ont perfectionnée sur plusieurs décennies.

    Une main-d'œuvre et des compétences introuvables aux États-Unis

    Même en mettant de côté la question des coûts, il reste un problème fondamental : les États-Unis ne disposent tout simplement pas de la main-d'œuvre qualifiée et disponible pour produire des millions d’iPhones chaque mois. Là où la Chine peut mobiliser des centaines de milliers de travailleurs spécialisés en électronique, les États-Unis souffrent d’un manque cruel de techniciens et d’ouvriers dans ce secteur. L’éducation technique et les infrastructures logistiques sont également loin d’être prêtes à supporter une telle transition.

    Des millions de travailleurs

    Les documents relatifs à la chaîne d'approvisionnement d'Apple indiquent que ses partenaires de fabrication emploient actuellement au moins 1,4 million de personnes et que la société compte plus de 320 fournisseurs au total. Lutnick a laissé entendre qu'Apple allait « automatiser » cette « armée » de personnes aux États-Unis et que les Américains titulaires d'un diplôme de fin d'études secondaires occuperaient les emplois auxiliaires. Les chaînes de fabrication d'Apple seront de plus en plus automatisées. Mais ce travail est lent, de nombreux produits Apple sont encore assemblés en grande partie à la main, et on ne sait pas exactement qui construira les machines et les usines théoriques qui automatiseraient la fabrication de l'iPhone. C'est un point que Ryan Petersen, PDG de la société de logistique Flexport, a soulevé lundi dans le podcast Odd Lots de Bloomberg.

    « J'ai parlé à deux personnes différentes qui ont dû interrompre la construction de leur usine [aux États-Unis] à cause des droits de douane, parce que les machines qu'elles allaient acheter sont trop chères maintenant », a déclaré Petersen. « Les usines ont besoin de machines et de composants provenant d'autres pays, donc si les machines deviennent très chères, il y aura moins de fabrication, pas plus. Je pense donc qu'il est très peu probable que cela produise les résultats escomptés ».

    Apple s'est fixé pour objectif de réduire le nombre de personnes travaillant à l'assemblage de l'iPhone de « jusqu'à 50 % » d'ici à 2030, a rapporté The Information l'année dernière. Mais l'automatisation de la production de l'iPhone est un objectif de longue date, et des millions de personnes y travaillent encore. Apple a également progressé dans la création de robots capables de démonter un iPhone, mais même ces robots ne traitent qu'une fraction du nombre total d'iPhones démontés et recyclés dans le monde. Les êtres humains retirent les batteries de la grande majorité des iPhones recyclés afin d'éviter les incendies ; le reste de l'appareil passe généralement dans une déchiqueteuse et les différents métaux sont triés, fondus et recyclés en aval.

    D'ailleurs, les PDG d'Apple avaient déjà indiqué les difficultés rencontrées pour faire un iPhone aux États-Unis

    La biographie de Walter Isaacson, Steve Jobs, décrit clairement les réunions entre Jobs et le président de l'époque, Barack Obama, en 2010 et 2011, au cours desquelles Jobs a expliqué que le problème était que l'Amérique ne disposait pas des 30 000 ingénieurs correctement formés nécessaires pour soutenir une main-d'œuvre d'usine rivalisant avec les 700 000 travailleurs employés en Chine :

    Apple employait 700 000 ouvriers en Chine, a-t-il dit, et c'est parce qu'elle avait besoin de 30 000 ingénieurs sur place pour soutenir ces ouvriers. Il n'est pas possible d'en embaucher autant en Amérique », a-t-il déclaré.

    Tim Cook a été tout aussi direct, décrivant le problème en 2017 lors de l'événement Global Forum du magazine Fortune :

    Citation Envoyé par Tim Cook
    [...]la vérité est que la Chine a cessé d'être un pays à faible coût de main-d'œuvre il y a de nombreuses années et ce n'est pas la raison de venir en Chine du point de vue de l'offre. La raison, c'est la compétence, la quantité de compétences dans un endroit donné et le type de compétences. Les produits que nous fabriquons nécessitent un outillage très avancé et la précision que vous devez avoir dans l'outillage et le travail avec les matériaux que nous utilisons est à la pointe de la technologie, et les compétences en matière d'outillage sont très approfondies ici. Vous savez, aux États-Unis, vous pourriez organiser une réunion d'ingénieurs en outillage, et je ne suis pas sûr que nous pourrions remplir la salle - en Chine, vous pourriez remplir plusieurs terrains de football.

    Rendez-vous à 9:24

    Conclusion

    La délocalisation des emplois manufacturiers n'est pas seulement un objectif de l'administration Trump. L'un des principaux objectifs de la loi CHIPS de Biden était de ramener les emplois manufacturiers en Amérique. L'idée de relocaliser les emplois est bonne, et les droits de douane ciblés pendant le premier mandat de Trump et sous l'administration de Biden, ainsi que la loi CHIPS, ont été efficaces pour pousser les entreprises dans cette voie. Mais de manière générale, les droits de douane punitifs qui font exploser la chaîne d'approvisionnement mondiale et l'ordre commercial mondial du jour au lendemain vont infliger des souffrances économiques aux populations du monde entier, sans aucune garantie que tout ira bien de l'autre côté.

    Sources : vidéos dans le texte, Apple (1, 2, 3)

    Et vous ?

    Les États-Unis ont-ils encore les moyens de redevenir une puissance manufacturière dans l’électronique grand public ?

    Peut-on réellement reconstruire une chaîne d'approvisionnement aussi sophistiquée que celle de la Chine sur le sol américain ?

    L’automatisation peut-elle compenser le manque de main-d'œuvre qualifiée aux États-Unis ?

    Est-ce réaliste de penser qu’une usine américaine pourrait produire des millions d’iPhones avec la même efficacité que Foxconn ?

    Un iPhone 100 % américain est-il souhaitable dans un monde interconnecté ?

    Faut-il viser l’autonomie industrielle ou la résilience des chaînes mondiales ?

    Voir aussi :

    Apple a précipité les livraisons d'iPhone en provenance d'Inde et de Chine pour éviter les nouveaux droits de douane de Donald Trump, et a stocké des réserves suffisantes pour plusieurs mois
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  19. #39
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    La valeur d'un iPhone vient en grande parti de la propriété intellectuelle, qui est immatérielle, et peut donc échapper aux douanes (il suffit qu'Apple déclare seulement la valeur matériel aux douane).
    De plus, Apple a une grosse marge sur le matériel vendu. Donc une augmentation de 50% de douanes ne fera pas un i-device 50% plus cher. Le prix va augmenter significativement sans aucun doute (surtout avec une taxe douanière qui est monté à 104%), mais la question sera plutôt comment Apple équilibrera la répercussion sur le consommateur et garder l'augmentation à un niveau raisonnable en réduisant sa marge.

  20. #40
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    Une vision bien simpliste d'un monde complexe: l'automatisation.

    Les États-Unis ont-ils encore les moyens de redevenir une puissance manufacturière dans l’électronique grand public ?
    Non. Même Boeing fait appel à des sous-traitants dans toute l'Europe. Un exemple français : le Rafale est construit entièrement et conçu en France au près de plus de 500 sous-traitants mais des composants électroniques sont importés


    Peut-on réellement reconstruire une chaîne d'approvisionnement aussi sophistiquée que celle de la Chine sur le sol américain ?
    Ce n'est pas que la Chine mais toute l'Asie spécialisée dans l'électronique qui a 15 ans d'expérience derrière elle.


    L’automatisation peut-elle compenser le manque de main-d'œuvre qualifiée aux États-Unis ?
    Je ne doute pas qu'ils aient de très bons ingénieurs. Par contre ils n'en ont pas suffisamment comme dit dans l'article. Et concevoir une usine automatisée demande des compétences qu'ils n'ont pas nécessairement. Etant automaticien de première formation, je peux dire que le simple fait d'avoir une caméra différente par modèle va impacter toute la ligne de production et demander des mois de cervelle à concevoir. Et c'est pareil pour chaque composant.


    Est-ce réaliste de penser qu’une usine américaine pourrait produire des millions d’iPhones avec la même efficacité que Foxconn ?
    Foxconn est parti de rien et il faut 10 ans pour mettre en production une usine comme celle des iphones. Et à chaque nouveau modèle, il faut reconcevoir l'usine donc tous les ans. Donc non.


    Un iPhone 100 % américain est-il souhaitable dans un monde interconnecté ?
    Cela rendrait très dépendant des Etats-Unis au lieu d'être flexible et ne pas être à cours de solution de remplacement en cas de grève, de souci technique et serait-ce d'aussi bon rapport qualité/prix ?


    Faut-il viser l’autonomie industrielle ou la résilience des chaînes mondiales ?
    Aujourd'hui, dans le monde actuel, chacun se spécialise. Maîtriser toutes la chaîne de production c'était bon du temps de Ford dans les années 20. La grève dans une usine Foxconn qui a duré un mois pour protester contre les mesures anti-covid au lancement d'un nouvel iphone a pénalisé Apple en 2022 ou 2023 et cela s'est tout de suite traduit par la perte de première valorisation mondiale au profit de MS.

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