Par un arrêt prononcé le 13 Décembre 2005, la Cour de Cassation, la plus haute juridiction française, a pour la première fois expressément exclu les fonctionnalités des logiciels de la protection par le droit d’auteur : " les fonctionnalités d’un logiciel (…) ne bénéficient pas en tant que telles, de la protection du droit d’auteur ". En réalité, cette décision n’est pas vraiment une surprise tant elle est conforme à l’esprit du droit d’auteur français ainsi qu’à une jurisprudence continue depuis près de 20 ans rendue par les juridictions inférieures, mais elle a le mérite de poser le régime de protection des fonctionnalités de logiciels car même sans le droit d’auteur, les fonctionnalités disposent en droit français de protections juridiques.
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Les fonctionnalités de logiciel ont perdu la protection par le droit d’auteur mais ne se trouvent pas, pour autant, sans protections juridiques. Il n’y a donc pas vide juridique. C’est le principal enseignement de cet arrêt de la Cour de Cassation.
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