Les recherches du Pr Duffau ont totalement remis en cause les certitudes sur lesquelles s’appuyaient les spécialistes du cerveau quant au fonctionnement de cet organe. Pendant plus d’un siècle, le cerveau humain a été considéré comme « rigide », chaque zone correspondant à une fonction précise. Par exemple, la parole était réputée résider dans une zone située au sein du lobe frontal gauche, dans l’aire dite « de Broca ».
Cette vision dite « localisationniste » limitait notablement les interventions chirurgicales réalisées sur le cerveau : en effet, l’ablation d’une lésion (une tumeur par exemple) dans une zone considérée comme « cruciale » devait inévitablement entraîner des séquelles pour le patient.
A l’inverse, les travaux du Pr Duffau ont permis la mise au point d’un modèle dit « connexionniste » : selon cette approche, le cerveau présente une organisation dynamique, constituée en réseaux complexes, interconnectés et capables de se compenser – au moins en partie – au fur et à mesure du vieillissement, mais aussi en cas de pathologie cérébrale.
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