Selon l’Insee, la population française a augmenté de 0,3% en 2020, une faible croissance qui s’explique là encore par la hausse des décès due à la pandémie. Le taux de fécondité, qui s’établit aujourd’hui à 1,84 enfant par femme, est en baisse depuis 2015. D’après l’Institut national d’études démographiques, nous étions 7 milliards d’habitants sur Terre en 2011, et serons 8 milliards en 2022 ou 2023. Pourtant, il se pourrait que cette explosion démographique prenne fin plus tôt qu’on ne le pense.
Une étude parue en 2020 prévoyait un net ralentissement de la croissance démographique : après un pic à 9,7 milliards de personnes en 2064, la population devrait décliner à 8,8 milliards en 2100. « La poursuite de la croissance démographique mondiale au cours du siècle n’est plus la trajectoire la plus probable pour la population mondiale », déclarait le Dr Christopher Murray, directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation, qui a dirigé la recherche. Toujours selon cette étude, en 2050, 151 pays devraient avoir un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement des générations ; en outre, 23 pays, dont le Japon, la Thaïlande et l’Espagne, devraient voir leur population diminuer de plus de 50% entre 2017 et 2100.
Si certains spécialistes du climat peuvent se réjouir de ces prévisions, estimant qu’
une baisse de la population mondiale est l’un des pivots qui pourraient permettre de lutter efficacement contre la crise climatique, les démographes sont en revanche très inquiets pour l’avenir économique du monde — et en particulier ici, des États-Unis : en effet, une diminution de la population en âge de travailler pourrait finir par plonger le pays dans une crise économique durable, impliquant une hausse notable de l’inflation.
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