Pas grand-chose : entre déployer un Windows (installation + 10 minutes) et un Linux (installation + des jours), il n'y a pas photo pour le pékin moyen non-informaticien...
Côté réseau, la gestion des ACL est bien plus puissante sous Windows que sous Linux : là aussi, le choix est assez vite fait en général...
Côté performances : Linux est très bon dans un environnement figé. Sur le reste, je le trouve au contraire mauvais : trop d'outils peu (ou pas) optimisés nécessaires pour faire une opération simple, trop d'incompatibilités entre différentes versions de librairies, c'est toujours l'enfer à ce niveau. La plupart du temps, en utilisation "poste de développement / bureautique", un PC Windows va plus vite qu'un PC Linux, surtout en "brut d'installation"...
Mises à jour : Pour ma part, mettre à jour mon Windows ne m'a occasionné qu'une seule fois un dysfonctionnement du système après patch... Sous Linux, c'est la roulette russe à chaque fois.
Côté "moteur d'innovation" : faudrait quand même se rappeler que beaucoup de choses désormais "normales" sous Linux sont issues d'un copiage de Windows (barre des tâches, par exemple), ce qui est au mieux flatteur pour Microsoft, au pire du simple plagiat d'idées. Un Linux n'est intéressant pour un end-user que s'il est installé ... comme un Windows !! C'est à dire "automatiquement", avec les trucs par défaut attendus, dont l'interface est souvent copiée directement des produits MS... J'ai toujours trouvé plutôt mesquin cette attitude "je décrie un système, mais je pompe toutes ses bonnes idées".
Stabilité : No comment. Un Windows est aussi stable qu'un Linux si l'on applique la même politique dessus, à savoir :Avec Vista, c'est même pire : on décrie sur cette version ce que tout le monde trouve "normal" sous Linux, à savoir gueuler quand on effectue une opération non autorisée !!
- Ne pas travailler avec un compte "Administrateur" / "root".
- Ne pas installer n'importe quoi n'importe comment.
- Maintenance régulière du système.
Compatibilité : No comment. Windows assure une rétrocompatibilité binaire maximale, ainsi qu'une portabilité maximale des applications entre les postes sous Windows. Sous Linux, c'est souvent une plaie : il manque des librairies, faut recompiler, changer de kernel, etc. Pour ma part, devoir installer un GCC sur un poste de secrétaire pour assurer 100% des MAJ, ça me choque pas mal quand même...
Documentation : OK, tout ce qui est sous Linux est documenté (ou presque, je me rappelle d'une galère pour les spinlocks au niveau kernel, notamment...), mais pas de la même manière que chez MS... Sous Linux, sans connaître le nom du logiciel ou de la fonction, on est "perdus". Sous Windows, on peut rechercher plus facilement la fonctionnalité et trouver les commandes ou les programmes adéquats. Entre MSDN et "man", il y a plus qu'une différence...
Point personnel : la diabolisation de Microsoft... Suffit que MS publie un standard pour que tout le monde leur gueule dessus, quoi qu'il se passe et quoi qu'il arrive. Parfois, on dirait des caricatures de députés de l'opposition, qui critiquent la majorité quoi qu'elle fasse, même lorsque c'est quelque chose de bien et de bénéfique pour les gens...
En attendant, c'est quand même eux qui démocratisent le plus les technologies, faudrait quand même voir à ne pas l'oublier non plus. Si on avait dû attendre Linux pour démocratiser les mails, on en serait encore à le faire en ligne de commande...
Oui et non : les solutions Linux coûtent aussi cher que les solutions Microsoft, mais vont dans une case différente en terme de comptabilité... Ce que l'on gagne sur le coût d'achat des logiciels, on le perds en salaires pour une maintenance / configuration plus longue, ou pour des assistances plus difficiles à obtenir.
Oui, parce que pour des TPME, requérant principalement des postes de bureautique, une distribution Linux "grand-public" type Mandriva peut convenir et donc faire perdre quelques licences... Il peut toutefois se poser des problèmes au niveau des documents reçus / envoyés en dehors de l'entreprise, mais cela reste anecdotique. On ne parle toutefois que de quelques postes au maximum, parfois même un seul partagé par tous...
Non, parce que pour des plus grosses boîtes, la gestion des documents, l'interopérabilité avec les clients/fournisseurs, les logiciels métier, etc. sont tous sous Windows, et changer tout ça risquerait de soit faire perdre des clients/fournisseurs, soit de coûter bien trop cher en main d'œuvre. Pour ma part, nous utilisons aussi bien des Windows que des Linux dans ma boîte, simplement les Linux sont destinés à être embarqués uniquement (ou pour quelques serveurs ultra-spécialisés), et ne sont jamais en poste de travail...
Ce qui est à mon sens un des meilleurs compromis : prendre chaque OS pour son usage optimal. Linux pour les configurations "figées", et Windows pour les configurations "évolutives".
Pour le particulier, je ne pense pas que ça changerait grand-chose : le choix de l'OS est plus souvent une question de mentalité que de fric. Car il ne faut pas se leurrer : ceux qui gueulent sur le prix des licences Windows en le faisant depuis une version crackée de l'OS sont hélas assez nombreux...
Pour ma part, j'ai horreur du concept même de la GPL, à savoir son côté viral. J'estime le droit à la propriété intellectuelle important, pour ne pas dire crucial, et on vit rarement de son métier en étant un contributeur gratuit... Ou alors, c'est via le support et les services annexes, ce que je trouve bien plus fourbe que l'achat de licence initiale !!! Faire cracher ses thunes (ou son temps) à l'utilisateur une fois qu'il est bloqué, je n'adhère pas DU TOUT, pour ma part.
Même nos clients préfèrent : un achat initial "cher", mais une maintenance "gratuite" (enfin, quand c'est bien un problème de bug/garantie du moins) est plus sécurisant pour eux qu'un achat "gratuit" avec un support très cher.
En effet, la première méthode dissuade de laisser passer des bugs/dysfonctionnements... La deuxième encourage à en laisser (notamment via des interprétations biaisées/minimalistes du CdC) pour récupérer des thunes en prestation...
Donc, l'open-source, pas vraiment pour : quand cela concerne des systèmes de communication ou de lecture/écriture de formats, OK, car cela encourage à l'interopérabilité. Sinon, pas d'accord : je veux pouvoir vivre de mon métier au niveau développement lui-même, et non via la hot-line... Et malheureusement, vendre de l'open-source, c'est difficile car la plupart des gens confondent "gratuité", "logiciel libre" et "open-source" sans se rendre compte que ce sont trois choses radicalement différentes. Et pirater un soft open-source payant, c'est l'enfance de l'art, hélas.
Donc, même si cela pourrait peut-être apporter certaines choses d'avoir de l'open-source côté Microsoft, il est bien plus probable qu'ils se fassent "piquer" leur technologie qu'autre chose... Et donc, ils n'ouvriront pas autrement que via la description de leurs propres standards, et pas par leur code source.
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