La compagnie aérienne Lufthansa relance l'Internet en vol à bord de ses long-courriers suite à un partenariat avec Panasonic
L'Allemagne n'est pas seulement le pays de la choucroute, où Schnappi et Rammstein batiffolent devant le Reichstag. C'est aussi le port d'attache de la compagnie aérienne nationale Lufthansa.
Cette dernière vient d'annoncer la reprise de son service d'Internet en vol (baptisé FlyNet) sur ses trajets intercontinentaux, après plus de trois ans d'interruption. En effet, l'Internet sans fil dans le transport aérien civil avait connu un grand gel en 2006 suite au dépôt de bilan de la filiale "Connexion" (chargée des communications en vol) de l'américain Boeing.
Ce service, qui profitait à plusieurs compagnies (Lufthansa, Singapore, SAS, El Al, All Nippon, Japan Airlines, Asiana, China Air, Etihad Airways et Korean Air), du disparaitre faute de reprenneur suite à la crise du secteur aéronautique provoquée par les attentats du 11 septembre 2001, qui fit reculer la qualité des services passagers (quand les compagnies ne mettaient pas tout simplement la clé sous la porte) -les budgets étant débloqués pour la sécurité au détriment des services-. Connexion, service basé sur les technologies satellitaire et WiFi, permettait l'accès haut débit sans fil à Internet et à des services associés.
A l'époque, environ 20 à 30 passagers par vol long-courrier Lufthansa utilisaient le service. Les chiffres descendaients à 10 utilisateurs pour un Washington/Tokyo de la All Nippon. Le service fut cependant amèrement regretté par ces dernières, qui jurèrent alors "espérer trouver une alternative pour continuer à fournir un service similaire".
L'Allemande n'avait pas menti et semble être finalement arrivée à ses fins. La technologie ExConnect de Panasonic Avionics devrait être mise à la disposition des passagers à partir de l'été 2010. Elle permet d'atteindre un débit de 50 Mb par seconde, que l'on divise ensuite entre les différentes fonctionnalités proposées : diffusion télévisée en direct, transfert de données via mobiles et smartphones et enfin connexion Internet à bord.
Lufthansa à évoqué la mise à disposition d'un accès Internet pour les possesseurs de PC, et de données pour les utilisateurs de téléphones cellulaires et de smartphones. Aucun prix n'a pour l'instant été communiqué, mais la compagnie évoque la création de forfaits horaires et mensuels. Lors de l'ère Connexion, il en coutait entre 10 et 30 dollars à un passager pour pouvoir surfer lors d'un vol.
La compagnie germanique espère pouvoir équiper la totalité de sa flotte avec cette nouvelle technologie au cours de la première année d'exploitation.
D'autres services de web in-flight sont actuellement en fonctionnement mais ne concernent que les réseaux mobiles et ne bénéficient générallement que du relai d'un seul satellite, ce qui limite considérablement leur couverture géographique (au seul continent américain, le plus souvent).
American Airlines propose déjà l'accès à l'Internet sans fil pour les vols nationaux sur 15 de ses appareil et prévoit d'étendre ce service à 150 avions supplémentaires d'ici à la fin de l'année. De même, Delta Airlines étend cette prestation et vise les 300 appareils équipés d'ici à 2010. Les deux compagnies utilisent Aircell qui leur offre un débit de 3 mégabits par seconde, qu'elles facturent de 9,95 à 12,95 dollars selon la durée du vol pour les ordinateurs portables ; et 7,95 dollars pour les plus petits terminaux. Southwest Airlines, United Airlines, Continental Airlines et US Airways seraient en train d'effectuer des tests pour se lancer dans la danse.
L'Internet aérien pourrait-il devenir un standard à bord des vols domestiques ?
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