Pourquoi les développeurs d'extensions préfèrent Chrome à Firefox
Le navigateur de Google compte déjà plus de 500 add-ons disponibles
A peine lancée, la galerie d'extensions pour Google Chrome compte déjà plus de 500 add-ons disponibles.
La raison principale semble tenir au fait qu'il est largement plus simple et confortable de développer pour le navigateur de Google que pour celui de Mozilla.
Hier soir à Moutain View, Erik Kay, ingénieur chez Google, a lancé lors d'une présentation à la presse : "les extensions de Chrome ne sont que des pages webs". Preuve à l'appui, et avec un collègue, il développa sur scène une extension en moins de cinq minutes.
Plusieurs développeurs présents confirment ce confort de travail.
Et beaucoup ne peuvent s'empêcher de le comparer avec le développement beaucoup plus laborieux pour Firefox.
Tous partagent l'opinion que les extensions pour Chrome sont plus rapides et faciles à créer que pour le Panda Roux. C'est par exemple l'avis de James Joaquin, pourtant créateur de Xmarks, un des add-ons les plus populaires de Firefox (aka Foxmarks).
La vitesse ne se retrouve pas simplement dans le développement. Elle est également présente dans la validation des extensions. A peine soumise, l'extensions est instantanément disponible dans la galerie de Chrome (à quelques exceptions prêts).
Au niveau de la conception, les extensions de Google Chrome fonctionnent comme des process indépendants. Autrement dit, un add-on buggé ou n'aura aucune répercussion sur le fonctionnement général du reste du navigateur. On ne peut s'empêcher de penser aux onglets "indépendants" qui fonctionnent sur le même modèle.
Comme signalé ici-même par de nombreux membres du forum, l'installation "live" des extensions est également bluffante. Plus besoin de redémarrer le navigateur comme pour Firefox. Une procédure ultra-simplifiée qui ne peut que populariser les add-ons auprès du public... et donc favoriser les développeurs.
Enfin, les extensions de Chrome se mettent à jour d'elles-mêmes. S'en est fini du problème récurrent auquel étaient confrontés les développeurs webs. Plus besoin de se demander comment amener les utilisateurs à up-dater leurs créations. Un problème souvent épineux : la majorité des internautes ne prenant pas le temps, même quand on leur demande, d'effectuer une simple mise à jour.
Mais ce processus d'up-date est à double tranchant.
Il peut aussi modifier voire désinstaller des extensions si Google le souhaite.
On parle bien sûr de raison de sécurité mais un contrôle à distance de ce qui est installé sur un navigateur est tout de même la porte ouverte à un autre problème que celui de la sécurité : celui de la confidentialité.
Il reste également à savoir si la vitesse d'un Chrome avec 50 extensions installées dessus sera toujours aussi grande. On sait que c'est l'un des défauts les plus mis en avant sur Firefox.
Google prétend avoir fait des tests et être arrivé à des résultats identiques en terme de performance entre un navigateur "nu" et un navigateur surchargé d'add-ons. On peut les croire, mais attendons tout de même de le voir.
Au final, le plus grand frein à l'adoption de Chrome - et au développement de ses toutes nouvelles extensions - reste certainement le PDG de Google lui-même.
Ses déclarations glaçantes sur la vision de la confidentialité de sa société ne poussent pas à trouver rassurant le process de mise à jour des extensions.
Jusqu'à ce qu'un add-on "confidentialité totale" sorte pour Chromium ?
Et vous ? :
Vous parait-il vraiment plus simple de développer une extension pour Chrome ?
Allez-vous continuer à développer pour Firefox ?
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